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mardi 17 mars 2009

JACQUES LECLERCQ, SECRETAIRE GENERAL DE L’UNION LOCALE CGT DE DOUAI EST DECEDE BRUTALEMENT D’UNE CRISE CARDIAQUE CE DIMANCHE 14 MARS




3 photos de Jacques que j'aime bien

2 avec des salariés à qui il avait prêté main forte et assistance pour se battre ou se constituer.

une autre dans la belle salle de l'UL de Douai avec les camarades et la belle fresque derrière.

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"Pour les syndicalistes CGT du Douaisis, c’est une perte immense. Jacques Leclercq était un militant infatigable qui fut durant près de 35 ans le ciment de l’Union Locale CGT de Douai.

Il a été de tous les combats.

Il apportait aide et soutien aux petites comme aux grandes sections syndicales. Il défendait sans compter son temps et son énergie les travailleurs devant les prud’hommes. Il impulsait le soutien aux luttes qui se déroulent partout en France, et dernièrement l’immense victoire des travailleurs des Antilles l’enthousiasmait. Dans toute son activité, il mettait en œuvre le syndicalisme de classe dont il était un intransigeant défenseur.

C’était avant tout, un infatigable défenseur des travailleurs, mais aussi du Douaisis et de ses entreprises. Il avait gagné dans son activité le respect du patronat, l’adversaire de classe, qui le combattait durement.

Pour les travailleurs, Jacques Leclercq est l’exemple de la fidélité à un idéal, et au plus beau : celui de l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Jacques ne participera pas à la manifestation du 19 mars. Il la préparait depuis des semaines dans des conditions particulièrement difficiles. Les militants CGT, les travailleurs y seront en masse Et ce sera aussi en pensant à Jacques.

Dimanche 14 mars 2009, 18 heures. Le Bureau de l’Union Locale CGT de Douai"

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Cher-e-s camarades

Je suis malheureusement très peinée de devoir vous confirmer officiellement la triste nouvelle du décès de notre camarade Jacques Leclercq.

Je l’avais rencontré à quelques occasions dans notre Nord Pas de Calais commun, il m’avait reçue très fraternellement et sympathiquement à l’UL de Douai avec une bonne dose "eud’chirloutte", nous avions des discussions très intéressantes, des échanges de points de vue, je ne partageais pas forcément toutes ses positions (ni lui les miennes), mais ça n’empêchait pas le respect te l’action commune.

C’était un homme dont la combattivité , l’engagement, le dévouement à la cause des travailleurs ne pouvaient que forcer le respect.

Que sa mémoire soit ici saluée et honorée, c’était un vaillant combattant, un "chic type" aussi, et je suis vraiment triste de sa disparition si brutale. C’est une perte pour nous toutes et tous. Il laisse une famille qui doit être bien triste aujourd’hui, des camarades qui, je le sais je l’ai vu plusieurs fois, lui étaient très attachés, et savaient ce que leurs luttes lui devaient aussi.

Jacques, où que tu sois je t’adresse mon salut très fraternel, je suis sûre que tu continues à poser un regard critique et constructif, tenace, vigoureux, mais pas borné, sur ce que nous toutes et tous allons faire dans les jours à venir et que tu nous continueras à lutter avec nous.

Toutes mes condoléances à nouveau, à sa famille et aux camarades de l’UL de Douai, et ma profonde affliction aussi. Ça a été un honneur de te connaître, Jacques, même si peu.

Elodie, "la tiote"

mardi 3 mars 2009

"PRISE DE POSSESSION", de Louise Michel


Extraits de "Prise de possession", de Louise Michel, Saint Denis, 1890

« Ce n’est pas que les misérables n’aient bien des fois déjà tenté leur délivrance, mais c’était toujours dans une telle nuit d’ignorance qu’ils s’écrasaient dans les issues sans pouvoir sortir ».

(...)

« Heureusement, on ne peut pas vivre les jours d’autrefois et le vieux monde, pareil aux arbres cent fois séculaires, va d’un instant à l’autre tomber en poussière. Le pouvoir est mort, s’étant, comme les scorpions, tué lui-même ; le capital est une fiction, puisque sans le travail il ne peut exister ,et ce n’est pas souffrir pour la République qu’il faut, mais faire la République sociale. »

(...)

« C’était très beau pour les Canaques de se dresser contre l’artillerie moderne avec la sagaie, la fronde et quelques vieux fusils à pierre obtenus par de longues années de louange à Nouméa. Mais l’issue de la lutte ne pouvait être douteuse.

Eh bien, les bulletins de vote destinés à être emportés par le vent avec les promesses des candidats ne valent pas mieux que les sagaies contre les canons.

Pensez-vous, citoyens, que les gouvernants vous les laisseraient, si vous pouviez vous en servir pour faire la révolution ? Votre vote c’est la prière aux dieux sourds de toutes les mythologies, quelque chose comme le rugissement du bœuf flairant l’abattoir, il faudrait être bien niais pour y compter encore, de même qu’il ne faudrait pas être dégoûté pour garder ses illusions sur le pouvoir, le voyant à l’œuvre, il se dévoile, tant mieux. »

(...)

« Il y avait longtemps que les urnes s’engorgeaient et se dégorgeaient périodiquement sans qu’il fut possible de prouver d’une façon aussi incontestable que ces bouts de papier chargés, disait-on, de la volonté populaire, et qu’on prétendait porter la foudre,ne portent rien du tout.

La volonté du peuple ! Avec cela qu’on s’en soucie de la volonté du peuple ! Si elle gêne on ne la suite pas ; voilà tout, on prétend qu’elle est contre la loi et s’il n’en existe aucune, on en fabrique ou en démarque à volonté comme les écrivains sans imagination d »marquent un chapitre de roman. »

(...)

« Il est probable que dans l‘enfance de l’humanité, les premiers qui entourèrent un coin de terre cultivé par eux-mêmes ne le firent que pour mettre à l’abri leur travail comme on range ses outils ; il y avait alors place pour tous, dans l‘ignorance de tout et la simplicité des besoins.

Aujourd’hui ce n’est pas son travail qu’on entoure de barrières mais le travail des autres ; ce n’est pas ce qu’on sème, mais ce que les autres ont semé depuis des milliers d’années qui sert vivre somptueusement en ne faisant rien. »

(...)

« Comme l’anthropophagie a passé, passera le capital. Là est le cœur du vampire, c’est là qu’il faut frapper. »

(...)

« Prise de possession est plus exact qu’expropriation, puisque expropriation impliquerait une exclusion des uns ou des autres, ce qui en peut exister, le monde entier est à tous, chacun alors prendra ce qui lui faut. »

(...)

« Ceux qui vivent de la bêtise humaine la cultivent si largement qu’on se refuse de reconnaître des choses absolument élémentaires. La propriété individuelle s’obstine à vivre malgré ses résultats anti-sociaux, les crimes qu’elle cause de toutes parts, crimes dont la centième partie seulement est connue, l’impossibilité de vivre plus longtemps rivés aux misères éternelles ; l’effondrement des sociétés financières par les vols qu’elles commettent- la danse macabre des banques, les gaspillages des gouvernements affolés qui se feraient volontiers entourer chacun par une armée pour protéger les représentations propices et les festins des hommes de proie, toutes ces turpitudes sont les derniers grincements de dents qui rient au nez des misérables.

Une seule grève générale pourrait terminer, elle se prépare sans autre meneurs que l’instinct de la vie – se révolter ou mourir, pas d’autre alternative.

Cette première révolte de ceux qui ont toujours souffert est semblable au suicide ; toute grève partielle peut être considérée ainsi : patience ! elle se fera générale et elle n’aura pas de ressources, pas de caisses de secours, rien, puisque le bénéfice n’a jamais été pour les travailleurs – on sera donc porté à considérer comme butin de guerre la nourriture, le vêtement, l’abri indispensable à la vie. »

(....)

« Comme toujours, il y a des inconscients qui, crevant de faim comme les autres, viennent se mettre en place de ceux qui font grève, ils ont fait cela à Berne. Anglais, Allemands surtout Français , n’importe, c’Ets le temps ou d’un d’instant à l’autre les grèves de noires se font rouges. »

(...)

« Mais la délivrance ne vient pas, c’est que tu l’implores au lieu de la prendre.

Nul n’a le droit d’asservir les autres, celui qui prend sa liberté ne fait que reprendre ce qui lui appartient, le seul bien véritable. »

(...)

« Pourtant ,si cela vous plaît, prolétaires du monde entier, restez comme vous êtes- peut être aussi que dans une dizaine de mille ans vous aurez réussi à hisser au pouvoir trois ou quatre des vôtres ; ce qui vous fait espérer une majorité socialiste dans vingt-cinq à trente mille ans.

Mais à mesure qu’ils entrent dans cette caverne incrustative, tous sont revêtus de la même pétrification, peut être aussi, camarades ,la comédie parlementaire vous amuse, et pour peu qu’il vous plaise d’imiter le jeune Détulli, vous auriez une partie de ce qu’il fallait à la ruine de la décadence, les spectacles, quant au pain, n’y comptez pas. Ne comptez pas non plus sur l’abri ».

(...)

« Les mioches ne sont pas plus heureux que les autres dans cette société de privilèges et d’iniquité.

Tout le monde les aime, les petits, c’est peut être simplement une mode.

La société aussi, la vieille gueuse, aime les enfants à sa manière, à la façon dont des ogres flairant la chair fraîche ; tout petits, petits, elle les élève dans des couveuses chauffées avec autant de soin que pour des petits poulets à qui on doit couper la gorge ; c’est que ces mioches-là, ce sont les poulets des privilégiés.

Si les parents meurent ou sont trop pauvres pour leur donner la becquée, ce son eux qui la procureront, la becquée, aux juges, qui les condamneront, dès l’âge de huit ans, plus petits peut être, et plus tard encore, ils seront condamnés parce qu’ils l’ont été une première fois. »

(....)

« Les urnes ont vomi assez de misères et de hontes.

Au vent les urnes, place à la sociale !

Le monde à l’humanité.

Le progrès sans fin et sans bornes.

L’égalité, l’harmonie universelle pour les hommes comme pour tout ce qui existe. »


LE PDF INTEGRAL EST DISPONIBLE SUR BELLACIAO ICI

lundi 2 février 2009

Un petit tour par la " Librairie RESISTANCES" à Paris

Vous le savez sans doute, il y a peu de librairies engagées, militantes, où l'on puisse trouver des ouvrages rares et de qualité sur la politique, récents ou anciens et clairement socialistes, internationalistes ...
Alors lorsqu'on en trouve une, on lui fait de la publicité. NORMAL!
J'ai rencontré la librairie Résistances il y a quelques semaines ( shame on me...).

Elle présente le triple avantage d'offrir une bonne sélection de livres, y compris sur le sujet Israël, Palestine...(et pour cause!) mais également, d'offrir

- Une salle de lecture et de recherche avec un espace multimédia et un café

- Une salle d’expositions, de conférences et de projection de films

Bref, une librairie qui vaut le détour et que je vous engage vivement à fréquenter (en plus des quelques unes que j'ai déjà répertoriées dans Paris - pour les autres départements de France, n'hésitez pas à les signaler ici!).
LIBRAIRIE RÉSISTANCES

ouverte de 14 H à 20 H du mardi au vendredi (et jusqu’à 22 H les soirs où un événement est programmé), et de 13 H à 20 H le samedi.


4, Villa Compoint 75017 Paris

M° Guy Môquet (ou Brochant)
BUS 31 : Arrêt « Davy-Moines »
Tel : 01 42 28 89 52. Fax : 01 42 28 95 29

vendredi 9 janvier 2009

Au boulot 5 J. après son accouchement? Rachida fait n’importe quoi....



Au boulot 5 J. après son accouchement? Rachida fait n’importe quoi....

Ma chère Rachida

Tu m’as bien bien fait rigoler ce matin avec ton cinéma en DIORama et ChanelCOLOR.

Pour avoir moi-même accouché par césarienne et avoir moi-même été contrainte à l’époque de me rendre (10 ou 15 minutes à pied aussi) à mon travail (oh pas grand chose, trois petites heures) moins de 8 jours après avoir accouché, je sais que ce que tu as fait est non pas "héroîque" ou "merveilleux" comme se gargarisent tes faux-amis et tout le gratin pseudo- intello, mais tout simplement complètement débile et crétin.

Et j’ai bien vu que tes sourires genre "carnassier" de la tigresse qui remonte sur le Ring de "Maaaaattttignnnon, Ton univers impitoyaaa-aaableuuh" étaient en réalité des grimaces de douleur.

Une césarienne, qu’est-ce-que c’est donc?

Une incision profonde, de l’abdomen, puis de l’utérus, sur plusieurs centimètres de long, écartement des différents tissus avec pinces métalliques, sortie d’un enfant qui fait entre 45 et 50 cm et entre 2 et 3.5 kilos (voire plus )....

Ici sur cette vidéo pour les courageux/ses, vous aurez l’occasion de constater ce qu’est réellement une césarienne ... On n’est pas forcément toujours bien au courant, même quand on a eu des enfants soi-même, tiens, le père de mes enfants a longtemps cru que c’était comme une appendicectomie.

Depuis qu’il a vu cette vidéo (et l’envers du décor que je lui ai soigneusement caché pendant nos 15 années de vie commune) il me vénère comme une déesse de la Guerre !

Je passe sur l’état dans lequel se trouve toute femme qui vient d’accoucher (pertes de sang abondantes pendant des semaines, le temps que l’utérus se remette en place... désolée Messieurs, mais si vous faites la guerre , que vous imposez à tous , nous on se contente d’accoucher , modestement).

Bref, toute femme ayant eu à subir une césarienne et à se taper les 5 jours d’agrafes ou de fils plus la cicatrisation plus le reste, sait parfaitement que ce qu’a fait Dati est une stupidité d’un point de vue médical.

On a pu lire l’admiration débordante d’Isabelle Alonso, "Chienne de garde" il paraît, dans un quotidien du métro ce matin, pour Rachida, en expliquant que cette brave Rachida faisait "comme maman" et, plus osé, "comme nos grands mères"...

Purée, ça c’est de l’avant-garde féministe ou je ne m’y connais pas.

Mesdames les connes européennes, tas de feignasses, vous qui accouchez dans des maternités bien équipées et avec des médecins compétents, si possible, et qui avez droit (quelle honte) en plus à des congés maternité plus ou moins long, pour vous remettre et pouvoir prodiguer leurs premiers soins à vos nouveaux-nés, sachez qu’AVANT, dans le temps, nos grands mères accouchaient à l’usine, ou dans leur champ, qu’elles n’avaient pas de congés maternité et retournaient au turbin aussitôt déposé l’enfant...

Sachez que la grande majorité des femmes du monde accouche dans des conditions autrement plus difficiles que les vôtres !

Alors, merde, faites un effort pour ne pas trop en demander à la société qui vous offre déjà tellement de confort, et retournez vous offrir à vos patrons aussitôt sortie de la maternité, ok?

Mesdames, ce que la belle Rachida nous a dit là c’est "Et vous enfanterez dans la douleur". ("tes fils" précise aussi ce ma-gni-fi-que texte qui s’appelle Genèse.... Bon , Rachida a triché -encore???? - , elle a fait une chtiote...)

Mesdames, la Garde des Sots nous a dit par son geste que nous étions des chiennes, ni plus ni moins.

Moralité :

mettez bas dans un coin de votre appartement, un bâton entre les dents si ça fait trop mal, léchez bien votre progéniture, et surtout... n’oubliez pas de MANGER LE PLACENTA, hein?

L’avenir de la Femme est à regarder à reculons, pour Mme Dati.

Et bien cet avenir-là on le lui laisse. Il n’y a aucune gloire à s’imposer à soi même des souffrances inutiles, et qui peuvent être évitées.


Mamie superNOVA

mercredi 10 décembre 2008

Un petit coup de stats vite fait :-)


Bonjour à toutes et tous

Rapidement , pour le plaisir (et pas pour la "frime"):

Les lecteurs/trices de ce blog sont de plus en plus nombreux/ses, presque 3.500 visites uniques entre le 8 novembre et le 8 décembre 2008, plus de 4.600 pages lues... et une moyenne de 2 minutes par visite.

De nouvelles "sources d'entrée", comme le blog d'A. Maillard Le Monolecte, le site du PCF 86, le blog de Yannick Bedin (bonjour à Bourges et à mes cousins berrichons :-)), le blog de Philippe Sage - au titre qui me ravit "Refais le monde avant qu'il ne te refasse ", un retour de Kamoulox du foot (bonjour!) , le Vieux rouge etc..

Bon, j'arrête, on va croire que c'est la Gestapo (ou la Stasi, pour les langues perfides --- si si je vous ai entendus le penser....) - alors, que, non, enfin rien de fou, juste tous ces petits outils d'indiscrétion du web qui permettent à tout "blogger" même débutant, de savoir un peu où il est où il va... et de saluer toutes les personnes qui m'ont linkée récemment (en espérant qu'elles ne le regrettent pas trop ah ah ah) ce qui me fait l'occasion d'aller les visiter également!

Evidemment bien le bonjour aux "ancien-ne-s" aussi (Swami, Nicolas M. de Istres, "Bellachiottes" etc!)

A noter: de plus en plus de villages et villes en France où des inconsicent-e-s ( c'est évident) laisse une Louve communiste pénétrer dans leur chaumière, et dans les pays francophones aussi...

Voilà.

"Bien creusé vieille taupe" comme disait l'autre...

On continue, TOUS ENSEMBLE ça finira bien par ...(au choix) bouger, exploser, avancer.... :-)

Fraternellement à tout le monde

lundi 8 décembre 2008

LE PERE NOEL EST VRAIMENT UNE ORDURE


Voilà c’est bientôt Noël...

Je sais pas vous, moi c’est une période qui m’angoisse. Et particulièrement en ce moment.

Je ne suis pas catholique, donc le sens religieux de la fête m’échappe complètement (pour ne pas dire plus).

Il me reste donc "la tradition" - notion avec laquelle je ne suis pas complètement "à l’aise".

"La culture".

Bof.

Il me restait, à une époque, la famille, les retrouvailles familiales, ce qu’on appelle le bonheur d’être en famille.

Hélas, comme pour nombre d’entre nous, de ce côté, ce n’est pas la joie - entre les décès, les divorces, les maladies, les engueulades, l’éloignement, les problèmes des uns et des autres... Sans compter que, comme vous le savez peut être vous mêmes, depuis mai 2007, certaines relations se sont considérablement dégradées depuis que les uns ont voté Sarkozy et les autres... pas...

Le cousin Hector ne veut plus voir la grand-mère Hortense, la nièce Gudule part en vacances dans la famille de son mari, les enfants de Michèle sont chez leur père cette année, l’Oncle Albert est mort il y a 15 jours, Jean Paul et Marie seraient bien venus, eux, mais "tu comprends, il faut faire 600 km avec 3 gosses depuis que Jean Paul a du déménager pour son boulot", et nous ,et bien nous , dans notre 3 pièces de 50 m2, on ne peut pas les loger, bref, ils n’ont pas les moyens ("est ce que ce ne serait pas plus simple que vous veniez vous?") - et nous non plus...

"On laisse tomber alors? L’année prochaine?..."

Bon...Ok, on laisse tomber.

La dernière chose que je vois pour me motiver, ce sont les enfants, pour qui Noël, c’est... le Père Noël, et sa hotte de cadeaux, le sapin etc.

Ça, ça va. C’est vrai , c’est plaisant. Ils sont tout excités, leurs grands yeux brillent, on a du mal à les tenir en place...Il y a toute la préparation, les boules, les guirlandes, les dessins sur les vitres, les chansons, la fameuse lettre au Père Noël etc...

Seulement voilà, moi ; ça m’angoisse à mort. Et cette année, allez savoir pourquoi, ça m’angoisse encore plus.

Je pense à ma bourse. Je regarde mon compte bancaire.Je fais une fixation sur les dépenses. Ce que va coûter la "bonne bouffe" (même revue à la baisse) ; ce que vont coûter les cadeaux... Je suis frappée par le contraste saisissant entre la platitude ladite bourse (y’a que les impôts des riches et nos salaires qui ont diminué cette année me semble...), et le remplissage des vitrines, la débauche d’appels à la grand’ messe annuelle de la (sur)consommation...

Une énorme boule est en train de cheminer de mon estomac vers ma gorge.

Alors, donc, il n’y aura plus de réunion de famille - c’est la merde depuis que le patriarche est mort, en gros... - bon. (C’est quand même triste, même si une année sur deux, la tante Alberte s’engueulait copieusement avec tous ses frères et sœurs, et que ça tournait à la séance de psychanalyse collective...En fait, ça a du toujours être comme ça, même du vivant du grand-père, sauf que j’étais enfant et je ne le voyais pas.)

Revenons-en aux enfants. Aux vitrines. Aux "courses de Noël". (Rien que le mot m"angoisse dites donc...)

Je ne peux pas m’empêcher de mesurer ce que représentent ces achats : un diktat du système, un appel pressant de la société de consommation à remplir des poches (pas les nôtres) déjà atrocement garnies, en pleien crise du capitalisme, la futilité de la possession de ces quelques trucs pour être plus beau, plus fort, plus séduisant, plus quoi encore? Plus heureux?

Non. Bien sûr.

Inévitablement, je vois le fossé immense entre toutes celles et ceux qui n’ont rien, n’auront rien, et les "autres", que ces autres soient comme moi, (qu’ils peuvent encore un peu) ou qu’ils soient ceux qui ne comptent qu’en milliers d’euros.

Mais pourquoi je flippe comme ça, bon sang de bois? J’ai (encore) un travail et un bon salaire pourtant. J’ai comme tout le monde (moins que certains) des difficultés de fin de mois, mais bon, franchement, ça va...

Je dois bien me l’avouer finalement, l’effet "armée de réserve" et "c’est la ccccrrriisssse" est en train de jouer sur moi aussi, damned !

- Noël est donc, surtout cette année, une période qui me rappelle salement combien j’ai peur de devenir.... pauvre.

Je dis bien, peur de devenir pauvre.

Pas "peur de devenir ouvrière", ou "chômeur" mais peur de devenir pauvre.

Peur de crever la dalle, d’avoir froid, de voir mes gosses chialer de misère. Peur de ne plus pouvoir payer mon loyer...(Ceci pour dire que je ne confonds pas pauvre et prolétaire, mais cependant, vous remarquerez comme moi que, bizarrement, il n’y a pas de pauvres chez les bourgeois...)

Pourquoi avoir peur comme ça (surtout si on tient compte du fait que je n’ai jamais rien tenté non plus pour devenir riche, et que ça ne me traverse même pas l’esprit)?

Je crois que c’est parce que la pauvreté , son souvenir, sa trace, se transmettent de façon quasi héréditaire.

Je pense que c’est ainsi parce que mon père était pauvre.

Moi non, mais lui, oui. Et bien en plus.

Il nous a donc refilé le virus de l’angoisse de la pauvreté.

Son seul objectif dans sa vie, ça a été de nous mettre à l’abri. A l’abri du besoin. Den e plus être "un pauvre".

Il y a consacré l’essentiel de ses forces et de son énergie depuis qu’il a eu 9 ans, à peu près.

Complètement raté.

Après avoir cru dans la Trinité de la méritocratie républicaine (qui en fait ,n’avait pas marché, puisque les sacrifices qu’il a du consentir pour échapper à un destin tout tracé d’ouvrier agricole étaient sans proportion avec ceux que devaient fournir les "non-pauvres", et aussi, qu’ils ont immédiatement hypothéqué sa construction psychique de futur adulte) ; après avoir investi ses forces dans la construction d’une notabilité de faux bourgeois (ah, la revanche sociale du fils de paysans) , il a eu foi dans le Saint Graal du marché, et il a joué tout ce qu’il avait acquis en travaillant (et surtout ce qu’il n’avait pas) en Bourse.

C’est con.

Encore 10 ans, et c’était la quille dans des conditions potables.

Je ne vous raconte pas l ’histoire en détails, au fond, elle est très triste.

Parce qu’elle est très" bête".

Il a tout perdu. On lui a tout pris.

Tout. Plus un sou. Plus de maison. Plus RIEN.

J’en ai déduit qu’on reste un pauvre toute sa vie, même si on se frotte à la "bourgeoisie", même si on acquiert un certain vernis. Même si on peut gagner plus que bien sa vie, au prix d’innombrables efforts, sacrifices...

- Une fille qui était en fac avec moi, enfant, elle, de grands bourgeois, et d’une longue lignée de "Cachemire-Guerlain-Collier de perles", me l’avait déjà fait remarquer, en me disant perfidement un jour ,après avoir rencontré mon père justement, que "waow, je m’en tirais bien"... - Traduction : "Pour quelqu’un qui, manifestement, a la tare de ne pas être de notre classe, tu n’es pas trop nulle, tu es quand même avec nous !".

J’ai laissé pissé, j’avais pris l’habitude qu’on se foute de la gueule de mon père chez les vrais bourges parce qu’il portait des chaussettes blanches dans ses chaussures de ville. (Ben oui - vous savez pas? Ça fait partie des codes ! Ça ne se fait pas. C’est un truc de "plouc". Comme les chaussettes "Mickey". Ou la chaussette de sport en grosse bouclette. La chaussette signe votre appartenance sociale, votre appartenance de classe même. Comme la chaussure d’ailleurs. Si vous avez la chaussure, et pas la chaussette, z’êtes mort).

Bref.

Alors, on est pauvre toute sa vie? Ou plutôt, on reste un pauvre (ne serait ce que dans sa tête) toute sa vie? Moi je le pense... Mais il faut nuancer...

Le tout dépend de comment on le vit, comment on l’a vécu. Comment on l’analyse, comment on le transcende.

Comment on affronte cet état de fait : être pauvre?

Et ne vous méprenez pas, je ne parle pas de quelqu’un qui gagne 1.500 euros par mois, je parle bien de vraie pauvreté.

Je parle de ce que mon père me hurlait dans ses délires quand on ne travaillait pas assez bien à l’école, mes frères et moi, et qu’il nous disait qu’on était vraiment comme des cochons à qui on donnait de la confiture...

Je parle de porter les mêmes godasses pendant des années. Je parle de ne pouvoir continuer des études qu’en acceptant de partir, à 8 ans, à l’école militaire, à 500 km de chez soi, et de ne revenir à la maison qu’à l’été et à Noël parfois, justement. Je parle de ne pas toujours pouvoir manger à sa faim. De ne pas pouvoir se chauffer. D’être privé, bien sur, du superflu mais souvent du nécessaire. De devoir toujours faire dix fois plus d’efforts que les autres...De ne pas partir en vacances...Évidemment.

"LA" pauvreté, quoi.

Pourtant, en vieillissant, comme on dit, j’ai rencontré des pauvres, comme lui donc. J’en ai rencontré de plus en plus. Des "anciens pauvres", des toujours pauvres.

Mais ils n’avaient pas forcément la même vie que la sienne pourtant.

Certains avaient payé chèrement le fait de pouvoir conserver ce qu’ils avaient acquis par leur travail (travail et abnégation en général impressionnants...on ne passe pas impunément de la pauvreté au confort matériel... Les contraintes que l’individu s’est imposées, affectivement, psychiquement, physiquement... le marquent à vie et souvent , l’handicapent).

Mais "au moins" l’avaient ils conservé, ce relatif confort.

A cette occasion, certains renient ce qu’ils furent, d’où ils viennent.Ils gomment avec acharnement tout ce qui pourrait leur rappeler leur passé de pauvres.

D’autres ont conservé une fidélité à leurs racines, ils sont "à l’aise" avec leurs origines.

Pourquoi les uns se vendent au diable capitaliste et pas les autres? Dur de le comprendre ,au fond, et d’en tirer une règle absolue...

Certains, aussi, ont "mal tourné", comme on dit. Criminalité, prison, etc.

D’autres, encore, ont choisi rapidement de ne pas entrer dans ce jeu de dupes.

De refuser cette logique hypocrite et marchande qui transforme l’individu en être apeuré et égoïste.

Ils ont choisi de rester pauvres, ou plus exactement, ils ont choisi de refuser de courir après cette chimère du "devenir riches". Parmi eux, beaucoup ont choisi en même temps, le combat communiste. Et ce n’est pas un hasard.

Retournant contre leurs expéditeurs les regards compatissants ou méprisants dont ils étaient l’objet à l’école, dans le tramway, ils ont décidé, réfléchi, compris, que les esclaves, c’étaient les autres.

Tous ces prolétaires qui voulaient "péter plus haut que leur cul" et qui refusaient le combat contre la vraie racine du mal.

Ils ont décidé qu’ils étaient plus libres, et plus beaux aussi, avec leur pantalon acheté 3 francs chez Emmaüs, que tous les larbins aux chaussures impeccables qui trimaient et s’endettaient pour paraître ne pas être ce qu’ils étaient.

Ils ont décidé qu’apprendre à comprendre et à aimer une femme était un bien plus beau présent pour elle qu’une bague de diamants. Ils ont choisi de transmettre (au moins d’essayer) à leurs enfants d’autres valeurs que la peur , l’angoisse, la course au haricot.

Ils ne sont pas dans une démarche utopique de "vie en autarcie" ou de "décroissance " etc. Non. Ils sont pour prendre ce qu’ils peuvent prendre sans se sentir diminués de ce qu’ils n’ont pas. Ils sont pour le recul, la distance, ils ont choisi "être" plutôt "qu’avoir".

Pas par abnégation ni renoncement catho, ni ascétisme... Non.

Ils ont fait ce choix pour préserver leur liberté et donc, leurs forces, dans la bataille à livrer contre le capitalisme.

Eux ils ont choisi la révolte.Et la forme de liberté qui va nécessairement avec.

Et dans leurs regards par rapport aux "pauvres comme eux" qui ont choisi ou qui subissent la voie de la soumission aux dogmes capitalistes, je vois plus de compassion que de haine.

J’entends encore plus de révolte contre le système de voir "leurs frères de galère" se suicider à petit feu pour de l’argent à avoir ou qu’on n’a pas.

Eux, ils hurlent quand ils voient à la télé un reportage sur ce ménage de deux enfants, qui vient de s’endetter sur 25 ans pour s’acheter un pavillon grâce au "prêt à taux zéro" mais qui utilise l’argent économisé avec ces prêts pour se payer "en plus" une cusine préfabriquée toute neuve et sans doute assez chère.

Ils trouvent ça dégueulasse qu’on fasse croire aux gens qu’ils sont "propriétaires" alors que c’est la banque qui l’est tant que ton crédit n’est pas payé.

Seulement voilà, une telle force de caractère, une telle capacité d’analyse, n’est pas donnée à tout le monde. Une telle vision des choses n’est pas possible pour tout le monde. Ce n’est pas si simple. Il y a aussi sans doute une question d’éduication, et peut être que celles et ceux qui ont eu "la chance d’avoir des parents communistes" sont plus armés pour cela.

J’ai compris récemment que je devais plaindre mon père et tous les pauvres, prolétaires, paysans, ouvriers.... comme lui, qui avaient subi, qui subissaient encore, non seulement , l’injustice de la pauvreté, mais encore la honte d’être pauvres.

Celles et ceux qui, pour des tas de raisons, (ce n’est pas à moi de juger), vivaient comme une punition le fait d’être nés pauvres. Et qui étaient prêts à toutes les bassesses, à toutes les lâchetés, à toutes les stupidités, à tous les crimes, parfois, pour ne plus l’être, pour l’être moins.

Les plaindre oui, c’ets à dire "prendre conscience de ", mais pas seulement. Se battre aussi. Se révolter. Amener tous ces gens à adopter un autre regard. Une autre façon de réfléchir, de vivre.

Ce n’est pas normal, ni juste que , du fait de la pauvreté, réelle ou redoutée, ou agitée comme une menace, la majorité des êtres humains soit anéantie ou maintenue dans les fers.

Ce n’est pas normal ni juste que cette pauvreté existe exclusivement parce que quelques milliers d’hommes sur Terre courent après un fric dont ils n’ont absolument pas besoin pour vivre.

Et Noël dans tout ça me direz-vous?

Et bien à chacun ses miracles.

En réfléchissant à tout cela, il apparaît que la vie est un combat de chaque instant, à commencer contre soi même.

Moi, pour cette année qui finit, et celle qui débute, j’ai décidé d’intensifier mon combat contre moi-même. J’ai décidé de ne pas laisser la peur de la pauvreté guider mes émotions ni ma vie. J’ai décidé de ne pas céder au chantage des patrons et des propriétaires.

D’un point de vue pratique, les enfants, les parents, les amis, auront des cadeaux, mais ce seront des cadeaux inhabituels. Récupérés, d’occasion. On va faire un gros sac avec tous les bons joujoux, pour le donner au Secours Populaire.

On va essayer de faire en sorte d’adopter de nouvelles habitudes.

Et surtout, on va continuer de se battre, se battre pour changer de monde.

Parce qu’une boule pendue à un sapin, c’est plus normal qu’un homme pendu à un plafond.

A cause du fric.

mardi 18 novembre 2008

Une minute de silence pour qui?



J’avoue que je suis horrifiée.

Horrifiée par la minute de silence des députés ( mais quels députés? ça j’aimerais le savoir !) hier, à l’Assemblée, en "mémoire" de leur "collègue" Jean-Marie Demange.

Je respecte la douleur de la famille et des proches de M. Demange. Ils ont perdu un être cher dans des circonstances dramatiques.

MAIS.

Mais il y a une jeune femme de 43 ans, mère de DEUX enfants qui a été abattue d’une balle dans le crâne après avoir été frappée (selon les récits des témoins rapportés dans la presse).

Que M. Demange se soit donné la mort ensuite ou pas, qu’importe dans cette histoire, si ce n’est que cela ajoute un drame à un autre ?

Je ne comprends pas.

Est ce que la victime , ce n’est pas elle, cette femme de 43 ans, cette mère assassinée parce qu’elle voulait quitter un homme qui ne voulait pas, lui, qu’il la quitte?

Est ce que les victimes ce ne sont pas aussi les enfants, 13et 15 ans, de cette femme, privés à tout jamais de leur mère?

Est ce que ce n’est pas pour eux qu’on aurait du faire cette "minute de silence"?

Combien de femmes devront tomber sous les coups de leur compagnon, amant ou ex-mari pour que l’on cesse ENFIN de banaliser cette forme si particulière de violence physique, celle qui s’exerce des hommes sur les femmes, au point de les tuer?

Et dans tous ces beaux partis "de gauche", soi disant si soucieux du féminisme , des droits des femmes, lequel a pris la peine, parlementaire ou pas, de rappeler "la cause des femmes" à l’ordre du jour?

Qui s’est opposé à cette "minute de silence" indigne et odieuse? Des femmes ont elles pris part à cette "minute de silence"?

Entendons-nous bien, mon but ici n’est pas d’appeler au lynchage médiatique d’un mort, qui devait sans doute ressentir une certaine souffrance, mais de dire qui est la victime et de condamner fermement, non seulement cette minute de silence, déplacée, monstrueuse mais aussi, ce silence très long des mêmes "compatissants" sur la VICTIME.

C’est tout simplement écœurant.

J’espère qu’on n’aura pas l’indécence de faire étouffer tout cela par "le coup de folie passagère".

J’espère que LES FEMMES, toutes les FEMMES, se souviendront comme d’un jour de deuil pour notre combat à toutes, celui de la lutte contre les violences conjugales, de ce jour du 17 novembre 2008 où, à l’Assemblée Nationale, les députés ont jugé opportun de fouler aux pieds la mémoire d’une femme assassinée par son compagnon.

J’espère que l’Omniprésident, si prompt à légiférer au moindre pet de mouche, et à se goberger de "sécurité", autrefois "défenseurs des victimes" reçues, en d’autres temps, à la "garden party de l’Elysée", va condamner ce geste d’un député de sa majorité, et immédiatement prendre des mesures et donner des moyens pour renforcer la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes.

Toutes mes condoléances vont à la famille de la victime et notamment à ses deux petits enfants.

mercredi 22 octobre 2008

Foutez lui la paix à cette femme!



Bon et bien , je n'ai jamais caché mon aversion pour toutes les sortes de religions (et notamment pour la religion catholique), et tout ce qui "va autour", autour des religions (idolâtrie, mysticisme forcené, superstition ...).

Ça ne m'empêche pas de reconnaître dans des personnes comme l'Abbé Pierre, ou Soeur Emmanuelle, qui vient de mourir, des qualités humaines profondes, rares, une vraie morale, des actes en cohérence avec leurs discours etc.

Donc j'ai pour eux, (comme pour d'autres), une certaine forme de respect (même si le discours catholique sur la mort, par Soeur Emmanuelle, me laisse pantoise -bref.) En même temps on n'est pas si éloignées - ils disaient eux mêmes volontiers qu'ils ne faisaient pas de religion, au fond ("Ah, mais moi, je ne m'occupe pas de religion, ça ne m'intéresse pas" disait S. Emmanuelle)!

Mais si il y a bien une chose qui me fout la gerbe dans cette histoire, je veux dire, celle de la mort de Soeur Emmanuelle, c'est qu'un quarteron de prêtres de l'Episcopat, une poignée de politicards plus ou moins has been, et un petit vaniteux mégalomane , servant du capitalisme le plus éhonté et destructeur de vies, parce que les uns seraient hauts représentants du Saint Siège, ou de vieilles gloires, et l'autre, Président de la République, se croient autorisés à outrepasser ("tous ensemble"!) les dernières volontés d'une personne qui va mourir.

Elle avait pourtant dit textuellement que le tralala médiatique fait autour de la mort de l'Abbé Pierre (qui avait pourtant lui aussi souhaité qu'on lui foute la paix après sa mort et dont la famille avait déjà du se battre pour qu'on ne mette pas les drapeaux français en berne!) ne l'inspirait guère et qu'elle ne voulait surtout pas la même chose.

Elle a donc organisé et prévu elle même ce qu'elle désirait pour ses proches, pour son enterrement, sa cérémonie etc. L'inhumation, très simple, à Callian, et la messe à la chapelle de la Médaille miraculeuse.

Et que se passe-t-il en fait?

Contre ses dernières volontés, on lui colle une bonne vieille cérémonie à Notre Dame avec tout le show biz médiatico-politico-pipole en mal de repentance et de génuflexions, messe de requiem, voilette noire et tutti quanti... Mais pourquoi faire? Pour montrer comme on est bons? Comme on a un cœur? Comme on est bon et fervent catholique?

La seule chose que montrent tous ces gens, c'est qu'au fond ils n'ont pas une once d'humanité, de foi, qu'ils se tamponnent allègrement de ce qu'a souhaité Soeur Emmanuelle.

Ils ne pouvaient pas lui foutre la paix, à cette pauvre femme? Sacrée preuve de respect, encore une fois, que tout cela. A ranger au même rang que la crise de rigolade devant les cercueils des soldats français tués en Afghanistan.


Je pioche donc quelques phrases de sa dernière interview, ce sont des phrases qui peuvent tout à fait être dites par des mécréants, comme moi et j'aime bien surtout ceci "Il faut aimer sans mesure. Sinon, ça ne marche pas."

"(...)Saint Augustin disait, lui : « La mesure de l'amour, c'est…
... c'est aimer sans mesure.» C'est tellement vrai ! Il faut aimer sans mesure. Sinon, ça ne marche pas. Si on pense toujours à soi… Laisse tout ça tranquille ! Il suffit d'aimer avec toute son âme, son intelligence, son être entier.

Ça s'apprend ?
Ça se développe, petit à petit. Et ça donne une vie extraordinairement belle. La mesure grandit au fil du temps. Mais aimer n'est pas quelque chose de si simple. C'est un souffle…

Un souffle ?
C'est passionnant de le laisser, ce souffle, vous emporter.(...)"

mardi 29 avril 2008

Un peu de lecture pour nos week ends...

Allez, je vais encore en faire râler quelques-un-e-s ( mais ce n'est pas grave...) en vous proposant un peu de lecture pour les "week ends" qui se profilent.

Tout d'abord l'excellent ouvrage de Stathis KOUVELAKIS "La France en révolte, Luttes sociales et cycles politiques", aux éditions Textuel, sept. 2007

Que dit Kouvelakis?

Il analyse avec précision les transformations qui ont pris place dans le monde du travail postfordien, de l'usine au bureau, ainsi que celles qu'a subies le capitalisme stricto sensu pour répondre à la question qui traverse tout son livre: la victoire de l'Innommable ( c'est moi qui l'appelle ainsi) à la présidentielle de 2007 signifie-t-elle la fin de la résistance de la société française (cette "société révolutionnaire") aux politiques libérales?

Pourquoi les luttes sociales qui durent deux décennies, et qui ont remis en cause la contre-réforme libérale n'ont pas connu d'issues plus favorables au monde du travail, pourquoi ont-elles tendu à la contre révolution justement? La crise que nous traversons est-elle le signe d'une effervescence sociale qui ne trouverait pas d'expression politique?

Comment analyser le champ sociale et le monde du travail aujourd'hui?

Je vous le recommande vivement - on y trouve notamment des études très intéressantes sur les modifications structurelles qui ont frappé de plein fouet le monde du travail. Ses analyses de la place et du rôle de l'homme dans la chaîne , du développement de la catégorie du "personnel d'encadrement", l'atomisation et l'individualisation des rapports de travail...tout cela est scruté à la loupe dans une perspective marxiste ( à la fois historique, matérialiste et sociologique) et on en ressort plus armé idéologiquement.

---
Puis, le non moins excellent pamphlet, et qui rafraichit si bien la mémoire, de Georges GASTAUD, "Lettre ouverte aux "bons 'Français' qui assassinent la France". Editions le Temps des Cerises, 2005.

Sans pitié, Georges Gastaud déroule la liste de tout ces gens qui n'ont de cesse que se prétendre "les meilleurs d'entre nous" et qui sont en réalité les héritiers de toute cette classe qui livra la France aux Allemands en 1940. D'une plume trempée dans l'acide, avec un humour corrosif, l'auteur nous dépeint quelques figures politiques que les jeunes générations n'ont pas connues ( Giscard notamment), tout en analysant comment (et en esquissant le pourquoi...), tout ce "gratin UDMPS" a, sous couvert de servir l'intérêt général, vendu la France au Capital mondialisé et à l'Eurocratie bruxelloise.

Il offre également ce faisant une nouvelle manière d'envisager la Nation, et propose aux socialistes et aux communistes de se ré approprier cette notion pour lui redonner son vrai sens et en faire l'un des meilleurs alliés tant de l'union des prolétaires ( de tous les prolétaires) que de l'internationalisme, et de ne surtout pas laisser ce concept aux mains de l'extrême droite. La nuance est de taille, loin de s'approprier les thèmes de l'extrême droite liés à la fausse idée de Nation, Gastaud propose un combat idéologique consistant à leur imposer notre vision des choses.

On sourit, voire, on rit beaucoup en lisant, et on apprend ou on se rappelle aussi, beaucoup. A déguster sans a priori.

samedi 29 mars 2008

Ni pute ni soumise, par Laurent Jacqua ("Vu de prison")




Laurent Jacqua, séropositif, détenu depuis 1984, auteur de "La guillotine carcérale", écrit le premier blog de prisonnier depuis sa cellule de la maison centrale de Poissy.

Courage Laurent et merci pour ton blog et tes textes!
La Louve

"Cela fait quelque temps que je n’aie plus la télé, que je n’écoute plus la radio et que je ne lis plus les journaux car je n’en pouvais plus de me farcir du Sarkozy à longueur de journée. Cette omniprésence commençait sérieusement à me peser, j’ai donc décidé de ne plus suivre l’actualité et de me débarrasser du petit écran qui avait fini par se transformer en une espèce d’icône consacrée à la gloire de l’ère Sarko-hertzienne. Bref de quoi devenir complètement dingue dans mes 9M² tellement je voyais partout le "schtroumpf envahisseur" essayant de nous convertir à son dogme de la France bleu, c’était si intense qu’à un moment on se serait cru en Corée du Nord où est pratiqué sans vergogne le culte de la personnalité.

Dix mois que le pays subit la St. Nicolas chaque jour de la semaine par médias interposés, un vrai lavage de cerveau pro Sarko et cela a fini par payer puisque certaines personnalités de gauche et même d’autres plus inattendues encore ont fini par céder et rejoindre la secte du "gourou" en lui faisant allégeance. Ils se sont voués corps et âmes tels des péripatéticiennes à la nouvelle religion appelée "ouverture.
Cela a débuté par la formation du plus étrange gouvernement que l’on n’ait jamais vu, aussi hétéroclite qu’inattendue et que je nommerai, non sans une certaine ironie acide et pour paraphraser Fadela AMARA, le gouvernement des "Ni pute, ni soumise.

Pour les "lèches boules" de l’UMP qui espéraient avec avidité un poste ministériel ou un ministère cela a été la douche froide, la grande désillusion, car personne, pas même le grand Nostradamus, n’aurait pu prévoir les choix surprenant du nouveau président élu. Mais peu importe c’est comme des filles de joie qu’ils ont baissé la tête en silence et qu’ils ont obtempéré avec amertume tout en priant en cachette qu’un remaniement ministériel survienne au plus vite. "Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ?

Cecilia fut la première a subir les frais de ce renouveau Elyséen, car après avoir fait bonne figure durant la campagne électorale elle s’est fait répudier prestement par un divorce intime que TF1 et ses serviles serviteurs Chazal, PPDA et Pernaud nous ont caché honteusement durant quelques jours en se torchant avec leur déontologie et leur professionnalisme journalistique. "Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ?

D’ailleurs le monde de la presse parlons-en, à part quelques résistances isolées, ils se sont tous soumis comme aux pires heures de la censure à l’ORTF. Mutation soudaine des médias se transformant en un "Voici" national, revue pourtant si décriée en son temps. La peoplelisation remplace désormais l’information quotidienne et les journalistes se sont transformés en paparazzis dociles. "Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ?

Fallait rapidement trouver une nouvelle première dame à la hauteur, plus jeune, plus "bombasse" et, perversion ultime de l’ouverture, c’est Carla BRUNI un ex top model de gauche, une ex sympathisante de Ségolène, un ex soutien aux sans papier, une ex chanteuse qui rafle la mise en mettant le grappin sur notre président célibataire. "L’ex de tout le monde" n’a visiblement pas eu de mal à retourner sa robe haute couture pour prendre le paradoxal chemin menant du zénith à l’Elysée. "Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ?

Machiavel peu aller se rhabiller car il a trouvé son maître, avec Sarkozy est venue l’ère des trahisons. Même dans l’imaginaire du mec le plus tordu on n’aurait pas pu trouver une stratégie aussi alambiquée, aussi perverse, aussi osée et au fond aussi géniale pour clouer au mur tous ceux qui se croyaient des pontes, des fers, des génies en matière de manœuvre politique. Malgré une misérable tentative de déstabilisation avec l’affaire "Clearstream" ils se sont tous pris une branlée monumentale par super Sarko. On peut le dire, le monde politique dans son ensemble a fait la grimace quand il a ressenti ce que voulait vraiment dire le mot sodomie. "Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ?

Le parti centriste de Bayrou malgré 7 millions de voix s’est dissout instantanément après la fuite de ses membres avec à leur tête le félon Hervé Morin, tous attirés par l’appât du pouvoir que promettait l’ouverture sarkozienne. "Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ?

Le PS quant à lui s’est fait occire avant même la défaite de la présidentielle par des divisions internes aux allures de bataille entre éléphants séniles et lionceaux arrogants, si on ajoute à cela un programme aléatoire et une candidate non désirée l’affaire était plié d’avance. Mais ce qui a fini par achever pour longtemps le PS se fut le "débauchage" de ses membres par quelques nominations et participations au nouveau gouvernement et le pire c’est qu’ils ont presque tous accepté. "Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ?

A il faut les entendre aujourd’hui ces ex de gauche qui se sont reniés au mépris de leurs idéaux, ils n’ont vraiment pas de figure, pas de fierté, ni aucune dignité. C’est à croire que le pouvoir les a rendus complètement amnésique. Eric besson le Judas de la première heure, Kouchner le traite, Attali le fourbe, Strauss-Kahn l’ambitieux, Jack Lang le tiède, Bockel le renégat et Fadela AMARA la "Pretty woman" de banlieue qui se prétendait pourtant être "ni pute, ni soumise" et qui devant la politique et les propos d’Hortefeux sur les immigrés s’est vendue et couchée en les justifiant. "Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ?

Oui décidément je suis vraiment content d’avoir viré cette télé et de m’être coupé du monde en boycottant l’info pour avoir un instant de répit et ne plus voir la face de tous ces traîtres qui rampent tels des chiens devant leur maître pour quelques miettes de vanité, le pire c’est qu’ils y croient et qu’ils pensent arriver au bout de leurs ambitions, mais sachez-le lorsqu’on est prêt à se vendre et à trahir on arrive jamais au bout de son chemin. Vous vous êtes discrédité comme les larbins du pouvoir, dans le futur vous n’existerez donc plus politiquement aux yeux de tous.
"Ni pute, ni soumise" avez-vous dit ? En êtes vous vraiment sûr ? …

A bientôt sur le BLOG pour la suite….

Laurent JACQUA"
(11.02.2008 ici: http://laurent-jacqua.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/02/11/ni-pute-ni-soumise.html)

Keny Arkana - 5eme soleil [audio] "Humanité Humaine, seule l'Amour nous sauvera"

Keny Arkana - 5eme soleil [audio]
Vidéo envoyée par makaveli-68

Magnifique Keny Arkana, jeune rappeuse massilo-argentine de 24 ans qui signe "Désobéissance", son nouvel album qui sera sorti dans les bacs le 7 avril 2008, et un premier extrait ici avec "5ème soleil". Elle nous avait déjà scotché au mur avec "la Rage" et "Nettoyage au Karcher". Elle renouvelle ici et on a hâte de pouvoir écouter l'intégralité de l'album.

Subtil mélange de poésie, de révolte, de franchise, sans cynisme, des larmes peut être (moi elle me fait pleurer Keny), mais dans ces larmes, on relève la tête avec elle, grâce à elle, à ses mots, à son flow, Keny Arkana, belle étoile de nos révoltes, raisin de notre colère.
Keny, qui parle à la "résistance de demain" et nous rappelle : la seule arme admissible pour nous sauver c'est l'Amour.

Merci Keny - A Dans 15 jours à Bourges.
La Louve
Les paroles de "5ème étoile" sont là:
Mon espèce s'égare, l'esprit qui surchauffe
Les gens se détestent, la guerre des égos
21ème siècle, cynisme et mépris
Non respect de la terre, folie plein les tripes
Frontières, barricades, émeutes et matraques
Cris et bains de sang, bombes qui éclatent
Politiques de la peur, science immorale
Insurrection d'un peuple, marché des armes
Nouvel Ordre Mondial, fusion de terreur
L'homme l'animal le plus prédateur
Le système pue la mort, assassin de la vie
A tué la mémoire pour mieux tuer l'avenir
Des disquettes plein la tête, les sens nous trompent
Le 3ème oeil ouvert car le cerveau nous ment
L'être humain s'est perdu, a oublié sa Force
A oublié la lune, le soleil et l'atome
Inversion des pôles, vers la haine se dirige
A perdu la raison pour une excuse qui divise
L'égoïsme en devise, époque misérable
Haine collective contre rage viscérale
Une lueur dans le coeur, une larme dans l'oeil
Une prière dans la tête, une vielle douleur
Une vive rancoeur, là où meurt le pardon
Où même la foi prend peur, allez viens nous partons
Des lois faites pour le peuple et les rois tyrannisent
Confrérie et « bizness » en haut de la pyramide
Ca sponsorise le sang, entre chars et uzis
Innocent, dans un ciel aux couleurs des usines
Un silence de deuil, une balle perdue
Toute une famille en pleurs, un enfant abattu
Des milices de l'état, des paramilitaires
Des folies cérébrales, des peuples entiers à terre
Bidonvilles de misère à l'entrée des palaces
Liberté volée, synonyme de paperasse
Humanité troquée contre une vie illusoire
Entre stress du matin et angoisses du soir
Des névroses plein la tête, les nerfs rompus
Caractérisent l'homme moderne bien souvent corrompu
Et quand la ville s'endort, arrive tant de fois
Une mort silencieuse, un SDF dans le froid
Prison de ciment, derrière les oeillères
Le combat est si long pour un peu de Lumière
Les familles se déchirent et les pères se font rares
Les enfants ne rient plus, se battissent des remparts
Les mères prennent sur elles, un jeune sur trois en taule
Toute cette merde est réelle donc on se battra encore
C'est la malatripa qui nous bouffe les tripes
Une bouteille de vodka, quelques grammes de weed
Certains ne reviennent pas, le serrage est violent
Subutex injecté dans une flaque de sang
Des enfants qui se battent, un coup de couteau en trop
Ce n'est plus à la baraque, que les mômes rentrent tôt
Ils apprennent la ruse dans un verre de colère
Formatage de la rue, formatage scolaire
C'est chacun sa disquette, quand les mondes se rencontrent
C'est le choc des cultures, voire la haine de la honte
Les barrières sont là, dans nos têtes, bien au chaud
Les plus durs craquent vite, c'est la loi du roseau
Non rien n'est rose ici, la grisaille demeure
Dans les coeurs meurtris qui à petit feu meurent
Ne pleure pas ma soeur, car tu portes le monde
Noble est ton coeur, crois en toi et remonte
N'écoute pas les batards qui voudraient te voir triste
Même Terre Mère est malade mais Terre Mère résiste
L'Homme s'est construit son monde, apprenti créateur
Qui a tout déréglé, sanguinaire prédateur
Babylone est bien grande mais n'est rien dans le fond
Qu'une vulgaire mascarade, au parfum d'illusion
Maîtresse de nos esprits crédules et naïfs
Conditionnement massif, là où les nerfs sont à vif
Dans la marge c'est la rage, bastion des galériens
Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
Prend conscience mon frère, reste près de ton coeur
Méfie toi du système assassin et menteur
Eloigne toi de la haine qui nous saute tous au bras
Humanité Humaine, seule l'Amour nous sauvera
Ecoute le silence quand ton âme est en paix
La Lumière s'y trouve, la Lumière est rentrée
Vérité en nous même, Fruit de la Création
N'oublie pas ton Histoire, n'oublie pas ta Mission
Dernière génération à pouvoir tout changer
La Vie est avec nous, n'ai pas peur du danger
Alors levons nos voix pour ne plus oublier
Bout de poussières d'étoile, qu'attends tu pour briller
Tous frères et soeurs, reformons la chaîne
Car nous ne sommes qu'un divisé dans la chair
Retrouvons la joie, l'entraide, qu'on s'élève
Une lueur suffit à faire fondre les ténèbres
S'essoufle ce temps, une odeur de souffre
La fin se ressent, la Bête envoûte la foule
Les symboles s'inversent, se confondent les obsèques
L'Etoile qui fait tourner la roue se rapproche de notre ciel
Terre à l'agonie, mal-être à l'honneur
Folie, calomnie, peu de coeur à la bonne heure
Ignorance du bonheur et de la magie de la vie
Choqué par l'horreur, formé à la survie
L'époque, le pire, une part des conséquences
Le bien, le mal, aujourd'hui choisi ton camp
L'être humain s'est perdu, trop centré sur l'avoir
Les étoiles se concertent pour nous ramener sur la voie
Quadrillage ficelé mais passe la Lumière
Aie confiance en la vie, en la force de tes rêves
Tous un Ange à l'épaule, présent si tu le cherches
Quand le coeur ne fait qu'un avec l'esprit et le geste
Le Grand Jour se prépare, ne vois-tu pas les signes
La mort n'existe pas c'est juste la fin des cycles
Cette fin se dessine, l'humain se décime
Espoir indigo, les Pléïades nous désignent
Lève ta tête et comprend, ressent la Force en ton être
Dépasse babylone, élucide le mystère
Rien ne se tire au sort, que le Ciel te bénisse
Enfant du Quinto Sol, comprend entre les lignes...






vendredi 29 février 2008

Alister - "Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?"

Alister - Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?
Vidéo envoyée par alister

Alister - Qu'est-ce qu'on va faire de toi ?
Album AUCUN MAL NE VOUS SERA FAIT, sortie le 25 Mars 2008!!

Cliquez ici pour vous inscrire à l'actu officielle d'Alister ! http://www.musicreg.net/checkform?force_form=1&form_id=4755

Ah vraiment, j'ai bien aimé sa chanson "Romances nerveuses"!
En concert le 28.03 à la Java - vouala.

La Louve



samedi 9 février 2008

STATS BLOG DE LA LOUVE 07/01-07/02 2008

Vite fait comme ça

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Entrent dans le club fermé des "plus gros fournisseurs de visites", outre les 10 de d'hab qui se reconnaîtront: l'Ashram de Swâmi Petaramesh, Laflote, Le Monolecte.

A plus tout le monde!