jeudi 23 juillet 2009

Lézard Rouge, "Quelques réflexions concrètes sur le syndicalisme en France (et notamment à la CGT)"


1° J’aimerais dire d’abord une première chose,je comprends de moins en moins qu’on ne se donne pas tous la main pour mettre en œuvre une vraie manifestation de travailleur,s ENFIN ! Et au bon endroit, au bon moment.

Tous les jours, on entend que des lois liberticides, antisociales, sont votées par le Parlement (c-à- d Assemblée Nationale ET Sénat) :

temps de travail, Hadopi II, Perben, Travail le dimanche, restriction du droit de grève et service minimum, etc, etc.J’en passe !

Parfois il ya à peine 100 députés pour voter ces lois !

Je ne comprends pas : c’est pas sArkozy ni Fillon qui les prennent ces lois (même si ce sont souvent eux qui les décident) - c’est grâce aux DEPUTES et AUX SENATEURS bordel, PAYES GRASSEMENT AVEC NOS SOUS, que TOUTES CES LOIS SONT VOTEES, finalement.

Alors, expliquez-moi qu’est ce qu’on attend là, toutes et tous, pour y aller gueuler notre colère, et obtenir leur démission, un par un vraie droite et fausse gauche?

Commençons par le commencement

Les New Fabris, les Nortel, les Conti, les Goodyear, les employés du privé tertiaire plate formes de téélphonie, SSII, notaria etc etc.et tant d’autres encore ! Tous ensemble devant l’AN et le Sénat pendant des jours jusqu’à qu’on obtienne gain de cause

Qu’est-ce qu’on fout, bordel, chacun "dans notre coin"? Les conf veulent pas nous aider? Ok, on règlera ça plus tard (parce que ça se paiera, c’est sûr), et bien on va s’aider nous mêmes, avec les UL et les UD, les syndicats et les fédés qui voudront bien prendre leurs responsabilités. Et là on peut demander des comptes à nos responsables locaux , directement, si y veulent pas nous aider.

On monte à Paris, on les fait ces manifs devant les ELUS DU PEUPLE DE MES COUILLES : un, deux, trois , quatre jours, rien à foutre, dès la rentrée parlementaire on attaque les choses sérieuses, et pour la séance de rentrée, on leur prévoit une haie d’honneur à toutes et tous, à base de tomates pourries et œufs frelatés...Avec des mentions spéciales pour les traitres "de gauche", bonnet d’âne à Lang, Valls et cie...

Ca me permet d’embrayer sur mon 2ème sujet, qui est très très lié (et qui a été évoqué ailleurs que je me permets de citer).

2° Y’en a marre d’entendre des chialeuses, et qui en plus racontent n’importe quoi la plupart du temps. Dans les forums, les réunions, sur Internet etc.

" Que les non syndiqués ne connaissent pas le fonctionnement , par exemple, de la CGT ( qui est la conf qui s’en prend en général le plus dans la gueule sur les forums internets) je comprends.

Que les journaux ou journalistes viscéralement anti-syndicalistes se saisissent de la plus petite occasion ou de la moindre parole malheureuse (et hélas y’en a ) de certains dirigeants syndicaux pour verser des seaux de merde sur le syndicalisme, les syndicats, les confédérations etc....je comprends aussi ça fait partie du jeu.

Ce que je comprends moins c’est que des syndiqués tombent dans le raccourci abusif pour critiquer (fort légitimement et très heureusement la plupart du temps) l’apathie ou la trahison "DES SYNDICATS" sans autre forme de procès...

Ça me laisse perplexe.

Surtout, ça agace.

Parce que en plus, je pourrais parier que c’est typiquement le genre de choses qui a tendance à rapprocher des directions syndicales, des militants qui finalement ne partagent ni leur manière de faire, ni leurs objectifs, voire, qui en sont très contestataires, avec souvent de biens meilleurs arguments qu’un simple "traîtres à la cause", par "esprit de boutique" ou plutôt, par peur de "casser un outil" qui, s’ils estiment qu’il est défectueux et devoir être sérieusement remanié, leur apparaît toujours comme nécessaire pour la défense de leurs intérêts immédiats de salariés."

On a vu ça dans le PCF, ça a fonctionné des années et des années (et notamment sur les "adhérents récents" qui avaient raté un paquet d’histoires...) le coup de "ralliez vous à mon panache blanc" ou "citadelle assiégée"...Et je ne veux pas être méchant mais on voit le résultat.

C’est dommage - je crois que la CGT mérite largement mieux comme sort que ce qui est arrivé au PCF - et n’a pas fini de lui arriver d’ailleurs....jusqu’à son dernier souffle(avis personnel)

Les "directions syndicales" (la plupart confédérales et fédérales), certaines UR, et certains syndicats, ne font plus rien, ça, c’est clair, ou plutôt, font TOUT pour "enterrer" les mouvements.

On le constate depuis plusieurs années, mais cela apparaît là de façon flagrante, à la faveur d’une "crise" où "les conflits sociaux" (traduire, la réaction légitime des salariés à une exploitation forcenée et à un énorme foutage de gueule) explosent de partout TOUS LES JOURS ou presque depuis 8 mois !

PAR CONTRE, il y a aussi de très nombreux syndicats et notamment de très nombreuses sections syndicales, UD et UL qui participent activement et s’échinent à créer à la base des mouvements et des coordinations, avec leurs moyens.

La question c’est : comment coordonner?

Mais au fond, qu’est ce qui nous empêche de monter une MANIF des UL et des Syndicats CGT en lutte devant l’Assemblée Nationale tel jour comme je disais en 1°? et bien RIEN.

Avec internet maintenant on peut s’organiser sans les conf et les fédés. Et les directiosn locales elles sont locales alors faudrait voir à aller les secouer au cas où.

Sinon, je comprends de moins en moins cette façon (stérile) de tout foutre "abstraitement" sur le dos "des syndicats" - voire certains ne s’embarrassent plus de périphrases, c’est "le syndicalisme" qu’il faudrait flinguer.

Bien sur quand on ne sait pas résoudre des contradictions inhérentes à nos luttes parce que c’est difficile, imposer des solutions en faisant le ménage par le vide (et souvent dans une violence aveugle) est très tentant. Mais je ne comprends pas que "plus de syndicats" puisse apparaître aujourd’hui’ui comme une solution sérieuse.

J’ajouterais que d’autant que la plupart des salariés et chômeurs et retraités non syndiqués ne font ABSOLUMENT rien non plus - et après tout si rien de ce qui est proposé ne leur va et qu’ils ne veulent pas adhérer aux syndicats existants ( y compris CNT bien sûr) et bien, qu’ils créent autre chose une coordination ou que sais, je sinon franchement faut arrêter de gueuler.

La seule question à se poser c’est ON FAIT QUOI ET COMMENT POUR RENFORCER LES ACTIONS DE BASE LES COORDONNER ET PESER SUR LES DIRECTIONS?

Je pense que "l’appel contre les directions", très tentant, est à la réflexion une mauvaise stratégie et qu’au sein des syndicats on a encore la chance de pouvoir faire autrement la majroiété des adhérents n’étant ni élus ni permanents mais salariés, tout simplement..

Moi j’ai l’intime conviction étayée sur mon expérience qu’avant de penser à faire le ménage "en haut" faut avoir le courage de faire le ménage à sa porte et notamment au niveau des UL - et là je parle des hommes je sais que c’est pas dans notre culture mais tant pis - il y a des UL qui ne tournent plus depuis des années et ça c’est inacceptable et une des causes (aps la seule) mais une parmi d’autres, de nos pbs.

Car de l’UL partent les campagnes d’information, les campagnes de syndicalisation, les relations avec les UD et les FEDES, et chose fondamentale l’interpro et la SOLIDARITE syndicale.

Oui les UL et les UD, pour moi c’est fondamental et c’est la cheville ouvrière, avec le syndicat, de la lutte de classe syndicale.

Seulement on cconstate souvent que 1 ° bcp trop d’UL sont de vraies "baronies" et c’est intolérable et que 2° trop peu de syndiqués jugent pertinent ou utile de s’engager aussi au niveau de l’UL - les PTT restent avec les PTT, les EDF avec les EDF, les SNCF avec les SNCF,les caisses d’épargne avec les caisses d’épargne, etc etc. Combien de syndiqués ne participent pas à la vie des UL dont ils sont supposés dépendre?

Alors bon même si Maurice ou Robert sont très sympas et sont nos vieux copains de boîte ou d’UL et bien au lieu de râler, si Maurice et Robert font pas leur taf dans les UL, ils doivent partir.C’est pas personnel, bien sûr, c’est fonctionnel. Je terminerai ce point qui me semble être certains problèmes inhérents au syndicalisme actuellement et notamment à la CGT puisque c’est mon "syndicat", et j’ajouterai pour finir sur ce vaste sujet, qu’ il faut aussi recommencer à envisager de former sérieusement des cadres au syndicalisme de classe et à l’action syndicale, parce que trop souvent aujourd’hui l’action en justice est vécue et pratiquée comme un pis-aller à l’action syndicale, à le remplacer, hors ça ne peut pas marcher comme ça.

Mon dernier point étant de tenir les syndicats à labri des appétitis des partis politiques car ça ça suffit aussi. Le syndicalisme de classe ne peut être apolitique pour moi c’ets clair mais il ne peut être partisan. A cet égard il y a bien des choses à dire sur la "séquence des européennes" et aucun parti (PCF PDG POI NPA LO) ne sort grandi des conséquences et des magouilles auxquelles ces éléctions ont donné lieu DANS LES SYNDICATS et notamment à la CGT et dont en plus il y a fort à parier que la grande majoriét des syndiqués n’a pas participé !

Ca s’appelle donc un peu que nous devons balayer devant notre porte et nosu sortir les doigts du cul AUSSI merci.

LEZARD ROUGE - trouvé sur BC

De : Lézard rouge
jeudi 23 juillet 2009

"Bellachiottes, le seul journal qu'on ne peut pas lire aux chiottes" ( c'est notre nouveau slogan... :-))


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