vendredi 31 octobre 2008

Analyse des résultats du vote base commune et quelques suggestions....



Cher-e-s camarades,

Les résultats de ce premier vote du 34è Congrès, (vote qui visait à choisir le texte qui servira de base commune), sont tout à fait éloquents, et pour de nombreuses personnes ( dont je fais partie), ils ne seront malheureusement, qu’une confirmation.

A ce moment, sur 42.708 cotisants ("cotisants", quel terme incroyable...toutes ces contorsions pour nous laisser entendre qu’en termes d’adhérents il y en aurait bien plus !), il y a eu 23.524 votants (ça fait mal....)....

Le texte de base commune de direction nationale (dont j’ai déjà dit tout le mal que j’en pensais) a fort logiquement recueilli pour l’instant 63.90 % des suffrages.

C’est donc lui qui servira et sera amendable...on ne rattrapera pas ce retard.

Cela signifie que sur les exprimés, seulement 37 % de camarades ont jugé utile, au moins, de commencer par contester cette base commune de la direction, sachant que sur ces 37%, il y en a presque 15 % (La Riposte) qui sont, de toute manière, acquis à la direction sortante, qu’elle prenne le visage de MG Buffet, de P Laurent, ou d’O Dartigolles !

Autant dire qu’après les deux derniers Congrès, pour celles et ceux qui n’auraient pas encore compris, le PCF n’est définitivement plus, et ne pourra plus être, un parti révolutionnaire, ce qui n’est pas peu dire...

Le texte présenté par la Riposte (txt n°2) 14.72%, qui vont aller à la direction sortante ( Greg Oxley a depuis longtemps annoncé que son courant n’avait rien à reprocher à MG Buffet et a donc affirmé rapidement qu’ils étaient tout à fait d’accord pour servir d’aile gauche aux mutants-liquidateurs)

Reste un score honorable pour le texte n° 3 "Faire vivre et renforcer le PCF ...." mais qui est loin d’être suffisant.

Voilà les résultats ici

Les résultats de la Seine Saint Denis, ancien fief communiste, ou disons, PCF, sont stupéfiants en soi mais là encore simple confirmation pour qui aura fait la bonne analyse (et qui expliquent pourquoi un Hervé Brahmy peut applaudir à la nomination d’un Bartolone dans son siège de Président du Conseil général...) :

Inscrits : 4 220
Votants : 1971
Blancs/nuls : 196 (4,64%)
Exprimés : 1775 (90,06%)

Texte direction nationale : 1391 (78,37%)
La Riposte : 172 (9,69%)
Faire vivre et renforcer le Pcf : 212 (11,94%)

A Paris, où 1038 communistes se sont exprimés (soit une participation de 64% des cotisants), 8,9% des camarades ont voté blanc ou nul.

Pour les exprimés, 67,5% ont choisi le texte n°1 de base commune du Conseil national, 9,8% le texte 2 et 22,6% le texte 3.

Pour le 3è texte, hélas, c’est malgré tout une claque (ne parlons pas du 2è texte, nous connaissions sa vraie fonction), et même si certaines fédérations ou sections ont voté massivement pour lui.

Il en reste donc qu’au final, c’est bien la direction réformiste, social-démocrate, et son texte indigeste qui ont remporté le droit de servir de "base commune".

Le 3è texte avait de bonnes qualités, je pense qu’il aurait fait une bien meilleure base commune, mais il a aussi souffert de plusieurs choses qui ont agacé nombreux camarades qui auraient pu y apporter leur suffrage :

- l’inscription de quelques formules inutilement polémiques qui auraient du faire l’objet de débats ouverts et d’une vote majoritaire

- la mise en avant délibérée d’A. Gérin comme "successeur" de Buffet, son désir d’incarner une bataille de chefs, et donc, un combat solitaire et narcissique, ou perçu comme tel, au point que nombreux furent ceux qui ont appelé ce texte " le texte de Gérin" - la personnalisation (et je l’ai immédiatement dénoncée) est un mal qu’il fallait éviter et qui signe une époque, une conception révolue du communisme en France.

- la tardiveté de l’unification des opposants (qui était en soi révélateur des difficultés et compromis internes à ce groupe) ce qui a pénalisé sa diffusion, obéré son adoption ....

Reste que , de toute manière, nous le savions au fond, le 3è texte n’avait pas vocation à l’emporter, et contrairement à l’analyse de certains ici ou là après ce premier vote, non je ne pense pas qu’il y ait quelque combat à poursuivre.

On n’amende pas une base commune comme celle de la direction nationale ; on ne l’amende pas, surtout quand on l’a combattue aussi violemment (et avec raison) quand on s’est réclamé urbi et orbi du marxisme (en ayant certes fort "opportunément" oublié le léninisme....) car ce texte n’est pas amendable, tout simplement, surtout pas dans ces conditions !

L’amender, c’est se compromettre.

Globalement, ce 3è texte aura aussi souffert de ce dont souffre tout le PCF, sauf que logiquement, quand on est minoritaire, ça pèse plus lourd, à savoir le silence sur la crise, l’absence de proposition concrète d’action unitaire, le refus d’organiser la contestation populaire...qui ne sont eux mêmes que la traduction d’un mal endémique des mouvements communistes directement issus de la IIIè Internationale (qu’on le nomme bureaucratisme, stalinisme, révisionnisme, réformisme, gauchisme, ou tout ça à la fois...).

Mais d’une certaine manière, cet échec cuisant, cet écroulement complet, c’est une victoire pour certaines prévisions ou avertissements de V. Lénine, qui résonnent avec force d’outre tombe, et aussi, il me semble en partie, de R. Luxemburg.

Enfin, comme on dit en rigolant, "c’est au pied du mur qu’on voit le gauchiste".

Mais c’est vrai que quand on se dit communiste, a fortiori quand on prétend incarner la "ligne révolutionnaire", ça la fiche vraiment mal d’être complètement focalisé par un Congrès ( presque perdu d’avance si on veut être réaliste compte tenu des conditions), de devenir muet et sourd pendant des semaines alors que le capitlaisme traverse uen crise historique, et que nous devrions être concentrés sur l’action, pour mettre tous les coups que nous pourrions porter.

Qui croit que le capitalisme va collapser et tomber tout seul, sans que nous ayons à le combattre réellement, fait manifestement une erreur de lecture des travaux de Marx et Engels, une erreur de lecture de l’histoire, et surtout, une erreur d’analyse.

Ce silence, cette inaction, c’est croire aussi que nous, les travailleurs, nous n’attendions que cela, pour vivre, pour réagir , de savoir ce qui se passe au congrès du PCF....

Absurde et faux !

Bref, "on ne tire pas sur un homme à terre" ( "mais quand alors?" aurait dit W. Allen...)

Pour ma part, le mutisme et l’inaction dans une période aussi cruciale ont achevé de me convaincre que si j’étais bien communiste, je n’avais vraiment plus rien à faire au PCF.

Aussi, hier soir à 18h45, j’ai donc pris une double décision :

- finalement, ne pas aller voter (pour ne plus participer à une mascarade qui tourne au tragique et parce que l’inertie des représentants du courant dit révolutionnaire en une telle période m’a semblé folle compte tenu de ce qu’ils prétendent incarner),

- et immédiatement, quitter le PCF.

Je ne m’étendrai pas sur cette décision personnelle, j’en ai prévenu mon secrétaire de section et mes camarades de cellule par courrier hier soir, je peux donc le dire ici aujourd’hui.

Je dirais simplement que, pour différentes raisons, je ne suis pas du tout dans le même esprit que lorsque j’ai quitté le PS.

Aujourd’hui, je suis surtout profondément triste et affligée, et mon cœur est serré, vraiment serré.

Cela étant dit 2006 restera comme le moment où j’ai rencontré ma conscience de classe, où, progressivement au long des mois, elle a fait germer en moi le désir révolutionnaire, et où je me suis découverte, où j’ai commencé à me construire comme communiste.

Mais quitter le PCF, quelque part, c’est aussi un deuil , comme ça a été pour tant d’autres (et demain c’est la Toussaint, il n’ y a pas de hasard !).


La disparition prochaine de la LCR dans le NPA va laisser orphelins de nombreuses personnes (sans doute plus de sympathisants que de militants) pour qui la référence communiste et révolutionnaire dans un mouvement socialiste avait un sens, constituait une nécessité.

Tout le monde, enfin, tous les communistes un peu avertis, ceux qui voudront bien faire un effort d’honnêteté envers eux mêmes savent, puisqu’il est déjà question d’amendements, qui va sortir "victorieux" de ce Congrès du PCF, comment et pourquoi - ce ne seront pas les travailleurs, mais une poignée d’apparatchik constitués en caste.

La suite, pour ce reste du Parti, est écrite noir sur blanc, malheureusement :

encore plus d’alliances avec le PS au prétexte de l’aile gauche de celui-ci (Hamon/Mélenchon), et notamment aux Européennes à travers le véhicule social démocrate européen "PGE",

destruction finale du PCF

formation d’une "Die Linke" à la française , alimentation par un autre courant du NPA, et constitution de petits groupuscules "postcommunistes"...

De plus en plus, il m’apparaît évident , comme cela apparaît évident à des tas d’autres camarades avant moi, (qu’ils soient au Prcf, aux Rouges vifs, issus du groupe "Perlicand" ou nulle part, qu’ils soient trotskistes, léninistes, maoïstes, "simplement marxistes", voire "rien du tout-istes"), que la nécessité de construire un nouveau parti, en tout cas, une nouvelle organisation des communistes, où nous allons pouvoir rassembler nos forces, va s’imposer, enfin (je dis" enfin" car cela a été tenté précédemment par le Prcf, par exemple, qui depuis sa création a toujours proposé l’unité des communistes, mais les conditions historiques ne s’y prêtaient pas encore).

Le projet "d’Assises du communisme" démontre lui aussi ce désir de reconstruction et d’unité.

Oui, ce nouveau "parti des communistes" ( appelons le ainsi en attendant), il va falloir retrousser nos manches, ranger nos egos et descendre de nos "hauteurs savantes" pour le créer tous ensemble et très prochainement.

Je le dis aussi pour moi (eh oui comme quoi tout arrive) , et je compte bien m’appliquer d’abord à moi même les enseignements que nous devons tirer (en ce qui concerne la France pour commencer) de ces 40 dernières années du PCF, et des 25 dernières années de "la gauche" ; non pas parce que je souhaite m’auto-flageller (c’est pas mon genre), mais parce que, là encore, c’est une nécessité, à la fois pratique et théorique.

Je proposerai seulement dès à présent un principe qui me semble vital, un principe pour commencer qui, à mon sens, devrait nous servir de pierre angulaire :

Ne pas couper les cheveux en quatre, d’abord construire sur des bases minimales, mais de classe, ensuite nourrir, donc, reconnaître humblement que pas un plus qu’un autre n’a "LA Vérité" et que, tant que nos bases communes seront :

la reconnaissance de la nécessité et de la vigueur du marxisme,
l’attachement à l’idée révolutionnaire et internationaliste,
le désir de changer de société, de lutter contre la dictature bourgeoise, de combattre le capitalisme, et de créer une démocratie prolétarienne

et non seulement de penser, de dire, mais surtout, et encore, d’agir en communistes,

dans ce cas-là, et bien, mes camarades, nous sommes toutes et tous légitimes à fonder ce nouveau parti des communistes, à nous y rassembler, à nous y armer et à le faire vivre, non pour soi, non pour une bureaucratie ou une caste de politicien-n-e-s, mais pour qu’il soit instrument révolutionnaire, entre nos mains de militant-e-s, entre celles des travailleurs.

Personne n’y trouvera jamais absolument tout ce qu’il souhaite y trouver, c’est pourquoi il faudra dégager quelques priorités et des principes de travail souples, efficaces, il faudra se concentrer sur l’essentiel, s’accrocher à ce qui nous rassemble et non pas se crisper sur ce qui nous divise.

Pour avancer dans la lutte des classes et dans le combat contre Sarkozy, Fillon et ce qu’ils incarnent et représentent.

La rapidité va s’imposer à nous, pour différentes raisons, mais nous y reviendrons.

Je vous salue toutes et tous mes camarades, que vous restiez ,que vous soyez déjà partis, que vous partiez (et je sais déjà que je ne suis pas la seule à avoir pris la décision de partir hier soir).... du PCF.

Dans l’immédiat, j’aimerais que nous soyons optimistes malgré tout, pleins, non pas d’utopie, mais d’ESPOIR, nous allons nous en sortir, nous allons les renverser, tous ces exploiteurs, et de toute façon nous n’avons pas le choix, car la lutte court dans nos veines et s’impose à nous comme une évidence.


Pour celles et ceux qui seront devant le Ministère des Finances pour une première manif’ ce soir à l’appel des JC, à partir de 18h30, je propose les revendications suivantes :

sortons de l’Union Européenne, maintenant

nationalisons et mutualisons les banques, les assurances, les fonds de placement et les grandes industries, notamment de la métallurgie ( chantiers navals, automobile)

portons l’exigence du contrôle des travailleurs sur la vie du pays dans lequel ils résident

demandons la démission immédiate de tous les représentants de la bourgeoisie dans les institutions et la tenue d’Etats généraux pour construire une démocratie prolétarienne.


A très bientôt j’espère donc, nous n’avons pas d’autre choix que nous unir, pour agir, et il faudra bien le faire.

La Louve

9 commentaires:

libertad a dit…

FEMMES SI VOUS LUTTEZ SALUEZ LOUISE MICHEL (Sur la Commune Serge Utge ROYO)
Louise disait:LE POUVOIR EST MAUDIT C'EST POURQUOI JE SUIS ANARCHISTE.
A bientot...........

Anonyme a dit…

Bonjour la Louve,

Ta décision de quitter le PCF était quelque peu écrite d'avance, je t'en avais fait part dans une de mes réponses à tes billets.

Personnellement, je suis au parti depuis très longtemps et bien que que je me sente très proche du PRCF (où j'y ai beaucoup de camarades, anciens du PC), j'assisterai au prochain congrès.
Peut-être vainement, mais je le ferais malgré tout, car l'on ne perd un combat qu'après y avoir participé.

Le scénario semble cousu de fil blanc et notre direction capitularde appuyée par divers factions (les tristes renégats trotskystes de La Riposte et autres) jouent sur du velours.
Quelle tristesse d'en arriver là...

Sur le PCF en lui-même, je l'ai souvent dit, il y a bien longtemps (depuis l'après-guerre...) que ce dernier a délaissé l'objectif révolutionnaire.
Le parti ne s'est pas social-démocratisé comme l'on entend trop souvent, il s'est « postmodernisé » au sens de ce courant philosophique (Laclau et consorts), et ce, dans la plus mauvaise veine...

Après presque 45 ans au PC, de moult luttes, victoires et échecs, c'est mon dernier congrès, ensuite je le quitte (une décision mûrie depuis longtemps), MAIS toute ma sympathie ira au PRCF et à son combat.

Puissent les jeunes prendre la relève et réussir ce que ma génération n'a pas su réaliser.

Michel
(PCF)

Les élucubrations d'un vieux rouge a dit…

Ma dernière carte au PCF date de 1999, à la lecture de ton texte, je vais attendre encore un peu avant de mm'engager. J'avais quelque espoir à la création du NPA, il s'avère que ce ne sera qu'une LCR bis. Faut il attendre la crtéation d'un parti des communistes. Mais, bon dieu le temps presse, Camarades, tous les jours on s'en prend plein la gueule...

François a dit…

Salut Elodie,
Voilà,c'est fait,ce qui devait arriver arrive...tu quittes le PCF.

Tu vois je savais que cela arriverait forcément mais ça me fait ch... quand même.D'abord pour toi car je sais ce que c'est que de quitter un parti auquel on a cru et pour tous les camarades qui ce soir sont comme toi.

Puis c'est de voir cette immense partie de l'histoire qui se termine sur un échec cuisant pour la classe ouvrière.Cela me fout le bourdon;j'ai très souvent critiqué le PC et l'ai aussi souvent maudit mais il faisait partie des "meubles"et comme il réunissait pas mal de militants-tes je me disais que tout ou partie de la base finirait bien un jour par bouger et faire bouger,du même coup,les dirigeants.C'est donc de l'espoir qui s'en va.

Finalement ce congrès est la résultante d'une trahison organisée depuis des décennies contre les travailleurs(euses).

Il me revient en mémoire un mot de Pierre Lambert dans les années 70 lors d'un meeting:"les staliniens veulent détruire le communisme,ils n'y parviendront pas car on ne tue pas l'idéologie Marxiste Révolutionnaires;ils s'auto-détruiront et les militants déçus nous rejoindront" Pour les militants déçus il se gourait mais pas pour le reste.

Quant au NPA j'ai la même analyse que toi.Je discutais avec un militant de "tous ensemble"qui est LCR/NPA depuis 44 ans et,qui est tout content de voir arriver chez eux...je te le donne en cent ,en mille ,C.AUTIN !!! Les bras m'en sont tombés.Et,sans rire,ce n'est pas certain qu'elle adhère,elle attend le congrès,elle pose des conditions,c'est pas beau ça ???AUTIN chez les (ex)Trotskistes ?Peut-être veut-elle prendre la place de OB qui,parait-il,doit se retirer de son poste actuel ???

Bref,c'est la déconfiture totale selon moi.D'ici à ce qu'ils(à la LCR)laissent tomber la lutte pour les élections...

Mais comme tu dis il ne faut pas perdre espoir et continuer le combat,construire le vrai Parti Communiste Révolutionnaire.Bien évidemment j'en suis.

Ma grande question est toujours:comment construire un Parti réellement Révolutionnaire avec la certitude qu'il ne se "bureaucratisera" pas et ne devienne un Parti Réformiste ??

Cela dit ,ma question ne doit en rien empêcher de construire LE Parti de la Classe Ouvrière.

Fraternellement à toutes et tous
François

Anonyme a dit…

Comment construire un Parti réellement Révolutionnaire avec la certitude qu'il ne se "bureaucratisera" pas et ne devienne un Parti Réformiste ??

Il faut commencer a mettre les pieds dans le plat des partis politiques tels qu’ils existent et fonctionnent.

Quand ces partis seront ils obligés de fournir les vraies statistiques sur leurs adherents, a savoir quelle est la proportion d’employés des collectivités locales, departementales regionales,associations satellites qui d’office doivent adherer pour garder leurs emplois.

Et sont obligés donc de voter pour les elus ou leur tendance, qui les emploient.

Ce que pudiquement les notables appellent le vote economique...

Anonyme a dit…

m en doutais un peu ..de ce qui allait arriver.
mais comme je te l avais predis depuis un moment aussi, voici venue ton heure !
c est l histoire qui t a amené la.
c est comme ça .
nous en reparlerons bientot.
depuis mes vacances (héhéhé) je t ecris ceci : je veux en etre .
mais tu le savais deja .
Makhno

georges a dit…

moi aussi je veut en etre et vite

Anonyme a dit…

Tu le sais, moi j'y resterai et sans état d'âme, je continuerai à me battre pour la logique qui a réussi à unir pour la parution du texte 3 et ses 24%(même si ce fut difficile).

Sans illusion sur le texte 2 celui de la Riposte et les deux auteurs, je sais que ceux qui ont voté à 15% pour eux ne les connaissent pas et ont de nombreuses raisons de penser avoir voté contre le texte du CN.

Donc les scores en opposition se cumulent, et mettent la direction à 61% officiellement (on sait les méthodes pour empêcher les débats, ne pas écrire aux militants, truquer les scores et faires voter les absents... fédé 13 notamment)(si moi j'ai bien reçu les textes préparatoires au congrès, y compris celui de la direction nationale, je sais aussi qu'à la même adresse ma fille ne l'a toujours pas reçu et c'est le cas de plus de la moitié des militants actifs de ma section) mais comme les manipulations restent les mêmes on peut observer que de moins en moins de communistes pensent leur direction du côté de la révolution et de l'analyse de classe.

Je pense donc que le score des révolutionnaires à l'intérieur du PCF est encourageant et qu'il me semble malvenu de s'en aller aujourd'hui.

Tu le sais, tu restes ma camarade et mon amie, je te sais si fidèle aux idées que tu as acquises que je n'ai aucun doute sur l'avenir de nos relations cordiales, franches et sincères.

Mais je t'affirme encore une fois créer une nouvelle orga de classe et de masse ne se fait pas si simplement, les multiples tentatives récentes des Rouges-vifs, du PRCF ou d'autres encore en sont la démonstration.

L'existence même du PCF n'est pas certaine avec les adeptes de la coquille vide.

Aussi je reste pour unir, avec les militants qui sont la force, le tramage politique dans le monde du travail et dans les quartiers, y compris ceux qui par obéissance, crainte de faire une connerie, habitude ont même pour certains voté pour le texte 1 et qui par ailleurs sont dans leurs actes et dans leurs propos pour la lutte des classes et même accusateurs de la direction.

Aussi sachant le nombre massif de communistes sincères et actifs, je sais que la direction nationale peut bien casser le thermomètre à chaque congrès, elle perd du poids et ne devrait pas se faire trop d'illusions : Les révolutionnaires reprogressent et s'organisent.

La cartographie du vote devrait mêm les faire trembler, des fédérations, des sections entières, des cellules acquises aux idées révolutionnaires, des groupes partout qui s'organisent, des adhésions nouvelles la reconstruction de cellules sur les bases d'opposition à la direction, oui le terrain montre que ce congrès aura d'un côté une apparence et de l'autre un fond.

L'organisation du Parti des Communistes de France naîtra du PCF et de son organisation de masse, c'est bien pour cela qu'ayant quité 15 ans le PCF, j'y suis revenu.

C'est pour cela que tu auras toujours ta place au PCF avec ceux qui ne renoncent pas à changer la donne quelque soit le temps que tu pourrais perdre dans ta sortie post résultats électoraux.

Salut fraternel chère camarade et amie.

Le Rouge-gorge

Anonyme a dit…

Rouge Gorge,

Je partage bien des éléments de tes remarques sur la situation actuelle du PC, même si elles me semblent un peu « optimistes ».

Cela dit, je pense que l'émergence et le renouveau d'un courant communiste, à même de relever les défis à venir, ne pourra se faire que de l'intérieur du PC et non de l'extérieur , malgré toutes les (grandes) difficultés et chausse-trappes que cette voie-là nous tend.

Membre du PC depuis de nombreuses années, cette possibilité m'apparaît sans conteste comme la seule viable à terme, je m'y suis toujours employé et je le ferai encore pour ce congrès (mon dernier), avec un sens de la mesure à la Camus : sans illusions, mais également sans résignation sceptique.
Ce sera un travail long et difficile.

L'enjeu n'est pas de réunir « les » communistes comme le psalmodient par exemple certains intervenants sur Bellaciao, car c'est une vaste ânerie (euphémisme) emprunte de vieux réflexes programmatiques détestables et témoignant d'un manque flagrant de maturité politique (et théorique), mais bien de réinvestir ce qui fonde toute organisation politique : sa base, ici la classe des salariés avec toutes les conséquences que cela implique.

Rétrospectivement, il y a une tendance lourde que l'on observe au PC : son obstination, sous couvert de déstalinisation-mutation et au prix de caricatures grossières, à liquider l'héritage léniniste, alors que c'est justement le Lénine des rabkrin qu'il nous faut remettre au cœur de notre projet.

Michel
(PCF)