mardi 17 mars 2009

JACQUES LECLERCQ, SECRETAIRE GENERAL DE L’UNION LOCALE CGT DE DOUAI EST DECEDE BRUTALEMENT D’UNE CRISE CARDIAQUE CE DIMANCHE 14 MARS




3 photos de Jacques que j'aime bien

2 avec des salariés à qui il avait prêté main forte et assistance pour se battre ou se constituer.

une autre dans la belle salle de l'UL de Douai avec les camarades et la belle fresque derrière.

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"Pour les syndicalistes CGT du Douaisis, c’est une perte immense. Jacques Leclercq était un militant infatigable qui fut durant près de 35 ans le ciment de l’Union Locale CGT de Douai.

Il a été de tous les combats.

Il apportait aide et soutien aux petites comme aux grandes sections syndicales. Il défendait sans compter son temps et son énergie les travailleurs devant les prud’hommes. Il impulsait le soutien aux luttes qui se déroulent partout en France, et dernièrement l’immense victoire des travailleurs des Antilles l’enthousiasmait. Dans toute son activité, il mettait en œuvre le syndicalisme de classe dont il était un intransigeant défenseur.

C’était avant tout, un infatigable défenseur des travailleurs, mais aussi du Douaisis et de ses entreprises. Il avait gagné dans son activité le respect du patronat, l’adversaire de classe, qui le combattait durement.

Pour les travailleurs, Jacques Leclercq est l’exemple de la fidélité à un idéal, et au plus beau : celui de l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Jacques ne participera pas à la manifestation du 19 mars. Il la préparait depuis des semaines dans des conditions particulièrement difficiles. Les militants CGT, les travailleurs y seront en masse Et ce sera aussi en pensant à Jacques.

Dimanche 14 mars 2009, 18 heures. Le Bureau de l’Union Locale CGT de Douai"

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Cher-e-s camarades

Je suis malheureusement très peinée de devoir vous confirmer officiellement la triste nouvelle du décès de notre camarade Jacques Leclercq.

Je l’avais rencontré à quelques occasions dans notre Nord Pas de Calais commun, il m’avait reçue très fraternellement et sympathiquement à l’UL de Douai avec une bonne dose "eud’chirloutte", nous avions des discussions très intéressantes, des échanges de points de vue, je ne partageais pas forcément toutes ses positions (ni lui les miennes), mais ça n’empêchait pas le respect te l’action commune.

C’était un homme dont la combattivité , l’engagement, le dévouement à la cause des travailleurs ne pouvaient que forcer le respect.

Que sa mémoire soit ici saluée et honorée, c’était un vaillant combattant, un "chic type" aussi, et je suis vraiment triste de sa disparition si brutale. C’est une perte pour nous toutes et tous. Il laisse une famille qui doit être bien triste aujourd’hui, des camarades qui, je le sais je l’ai vu plusieurs fois, lui étaient très attachés, et savaient ce que leurs luttes lui devaient aussi.

Jacques, où que tu sois je t’adresse mon salut très fraternel, je suis sûre que tu continues à poser un regard critique et constructif, tenace, vigoureux, mais pas borné, sur ce que nous toutes et tous allons faire dans les jours à venir et que tu nous continueras à lutter avec nous.

Toutes mes condoléances à nouveau, à sa famille et aux camarades de l’UL de Douai, et ma profonde affliction aussi. Ça a été un honneur de te connaître, Jacques, même si peu.

Elodie, "la tiote"

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Le PRCF salue la mémoire de Jacques Leclercq, mort au champ d’honneur du combat de classe, et appelle à l’honorer en amplifiant la lutte
pour le « tous ensemble en même temps » et pour la défense du syndicalisme de classe.

Militant ouvrier jovial et combatif, notre camarade Jacques Leclercq, secrétaire de l’UL CGT de Douai et membre fondateur, aux côtés de son ami G. Hage, du Pôle de Renaissance Communiste en France , vient de décéder brutalement.
Depuis quelque temps, il avouait à ses amis que la pluie de coups qu’il subissait, non seulement de la part de l’ennemi de classe, mais de la part de certains pseudo-syndicalistes acharnés à détruire la combative UL CGT de Douai, lui minait le moral. N’avait-il pas dû porter plainte contre un corbeau qui menaçait de mort sa fille, à laquelle il tenait plus qu’à tout ? L’UL CGT n’avait-elle pas dû se défendre en justice contre une plainte des dirigeants confédéraux et départementaux (l’UL avait gagné en justice mais un deuxième procès contre Jacques était en préparation).
Au-delà de quelques individus envieux, le « problème » posé par Jacques au syndicalisme d’accompagnement incarné par la direction confédérale CGT, c’est que l’UL CGT de Douai, appuyée par la plupart des syndicats de son territoire, en particulier par les ouvriers de la métallurgie, était et RESTE un bastion du syndicalisme de classe et de la résistance à la casse de la France ouvrière et républicaine impulsée par le MEDEF, le gouvernement et l’Europe de Maastricht.
Jacques était aussi, aux côtés de G. Hage et des militants du PRCF, un ardent militant de la renaissance du vrai parti communiste, clair sur les principes marxistes et léninistes, clair sur l’alliance entre le drapeau rouge des travailleurs et le drapeau tricolore de la nation pour mener le combat anticapitaliste.
Jacques était aussi un des porte-drapeaux nationaux du Front Syndical de Classe qui appelait invariablement au « tous ensemble et en même temps » sur la base des principes de classe de la grande CGT de Frachon et de Ramette. et contre les directions confédérales alignées sur la Confédération européenne des syndicats.
Le PRCF s’incline devant ce grand militant. Il appelle ses sympathisants à entourer chaleureusement la famille et les amis de Jacques.
Il affirme sa solidarité avec l’UL CGT de Douai et avec le Front syndical de classe.
Le combat anticapitaliste et anti-Maastricht de Jacques continue. La classe ouvrière accablée de coups redresse la tête pour combattre l’odieux capitalisme, n’en déplaise à ceux qui passent plus de temps à combattre les militants de lutte qu’à construire le tous ensemble en même temps.
Le 19 mars, soyons massivement dans la rue à Douai en l’honneur de notre camarade derrière la banderole de la seule UL qui soit, celle que dirigeait Jacques, notre ami et notre frère de lutte.

Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, syndicaliste de lutte.
Jacques Lacaze, Vincent Flament, Jean-François Maison, dirigeants départementaux 59/62 du PRCF et militants syndicaux

Osemy a dit…

Le 19 mars se fera sans lui. Jacques Leclercq, le secrétaire général de l'UL CGT du Douaisis, est mort hier après-midi.

PAR BERTRAND BUSSIERE

douai@lavoixdunord.fr


Un roc est tombé.

À 56 ans, hier après-midi, Jacques Leclercq, l'inamovible secrétaire général de l'UL CGT du Douaisis, le conseiller municipal d'opposition n'ayant pas fait le deuil de la lutte des classes, a été emporté par une embolie pulmonaire.

Le 19 mars aura un goût de larmes.

Le syndicaliste de terrain, l'homme pourfendant les spéculateurs de tout poil, sèche l'événement. Il s'en faisait une joie pourtant. « Faisons du 19 mars 2009 un tremplin pour la grève générale », suggérait-il dans l'un de ses derniers tracts.

Pour lui, le verbe n'était pas une fin en soi. Il préférait l'action. Un délégué syndical subissait les foudres de son employeur ? Jacques Leclercq accourait.

Un jeune syndicaliste se prenait les pieds dans le code du travail ? Jacques Leclercq l'aidait à retrouver le bon article.

Le MEDEF local montrait les dents ?

Jacques Leclercq pointait son nez rue Pilâtre-de-Rozier.

« Ma petite entreprise. Connaît pas la crise. S'expose au firmament. Suggère la reprise. Embauche. Débauche. Inlassablement se dévoile.

» Alain Bashung l'a chantée, Jacques Leclercq a fait tout ce qui était en son pouvoir pour humaniser ses pratiques.

Depuis 26 ans. « Cela fait 25 ans qu'avec vous, j'ai l'honneur de diriger notre UL. Vingt-cinq années de fierté car les combats menés, victorieux ou non, ont toujours enrichi ma détermination à combattre l'inacceptable, mais surtout celle pleine d'espoir en la classe ouvrière dans sa volonté de lutte pour arracher les acquis au patronat et au gouvernement à sa solde », lançait-il à ses « chers camarades », en 2008, lors du 27e congrès.

Le congrès où de « chers camarades », d'autres, tentèrent de lui planter une dague dans le dos (lire ci-dessous).

Avant de faire du code du travail son livre de chevet, Jacques Leclercq eut un métier : électro-mécanicien chez Lecq France.

En ce temps-là, dans les années 70, la CGT faisait la pluie et le beau temps avec près de deux millions de syndiqués.

Quand il ne respirait pas la limaille de fer, le camarade Leclercq faisait le tour des usines avec son « classard », Philippe Nalewajek, l'actuel secrétaire CGT du comité d'entreprise de Wagon Automotive.

Un pied dans le syndicalisme, l'autre dans la politique.

Il fut l'homme de dossiers (attaché parlementaire) du député communiste Georges Hage lors de son dernier mandat. Quand il ouvrait son micro, en conseil municipal, c'était toujours à bon escient, délicieusement corrosif.

Jacques Leclercq aurait tellement aimé que sa petite entreprise CGT ne connaisse jamais la crise du militantisme... •

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Douai/actualite/Secteur_Douai/2009/03/16/article_jacques-leclercq-n-est-plus-l-union-loca.shtml

François a dit…

Salut Elodie,

Une bien mauvaise nouvelle que cette nouvelle là,mais c'est comme ça,le destin a décidé.

Evidemment c'est une grosse perte pour le Nord-Pas De Calais mais c'est une grosse perte pour nous toutes et tous;des gens comme lui laissent toujours un grand vide.

Je ne l'ai jamais vu et pourtant aujourd'hui un de mes amis est parti.

Il a une cette phrase:"faisons du 19 mars un tremplin pour la grève générale".Rendons lui hommage en nous battant tous pour cet objectif.

Salut camarade,la lutte continue,sans toi mais elle continue avec tes enseignements.

François