Keny Arkana - 5eme soleil [audio]
Vidéo envoyée par makaveli-68
Magnifique Keny Arkana, jeune rappeuse massilo-argentine de 24 ans qui signe "Désobéissance", son nouvel album qui sera sorti dans les bacs le 7 avril 2008, et un premier extrait ici avec "5ème soleil". Elle nous avait déjà scotché au mur avec "la Rage" et "Nettoyage au Karcher". Elle renouvelle ici et on a hâte de pouvoir écouter l'intégralité de l'album.
Subtil mélange de poésie, de révolte, de franchise, sans cynisme, des larmes peut être (moi elle me fait pleurer Keny), mais dans ces larmes, on relève la tête avec elle, grâce à elle, à ses mots, à son flow, Keny Arkana, belle étoile de nos révoltes, raisin de notre colère.Keny, qui parle à la "résistance de demain" et nous rappelle : la seule arme admissible pour nous sauver c'est l'Amour.
Merci Keny - A Dans 15 jours à Bourges.
La Louve
Les paroles de "5ème étoile" sont là:
Mon espèce s'égare, l'esprit qui surchauffe
Les gens se détestent, la guerre des égos
21ème siècle, cynisme et mépris
Non respect de la terre, folie plein les tripes
Frontières, barricades, émeutes et matraques
Cris et bains de sang, bombes qui éclatent
Politiques de la peur, science immorale
Insurrection d'un peuple, marché des armes
Nouvel Ordre Mondial, fusion de terreur
L'homme l'animal le plus prédateur
Le système pue la mort, assassin de la vie
A tué la mémoire pour mieux tuer l'avenir
Des disquettes plein la tête, les sens nous trompent
Le 3ème oeil ouvert car le cerveau nous ment
L'être humain s'est perdu, a oublié sa Force
A oublié la lune, le soleil et l'atome
Inversion des pôles, vers la haine se dirige
A perdu la raison pour une excuse qui divise
L'égoïsme en devise, époque misérable
Haine collective contre rage viscérale
Une lueur dans le coeur, une larme dans l'oeil
Une prière dans la tête, une vielle douleur
Une vive rancoeur, là où meurt le pardon
Où même la foi prend peur, allez viens nous partons
Des lois faites pour le peuple et les rois tyrannisent
Confrérie et « bizness » en haut de la pyramide
Ca sponsorise le sang, entre chars et uzis
Innocent, dans un ciel aux couleurs des usines
Un silence de deuil, une balle perdue
Toute une famille en pleurs, un enfant abattu
Des milices de l'état, des paramilitaires
Des folies cérébrales, des peuples entiers à terre
Bidonvilles de misère à l'entrée des palaces
Liberté volée, synonyme de paperasse
Humanité troquée contre une vie illusoire
Entre stress du matin et angoisses du soir
Des névroses plein la tête, les nerfs rompus
Caractérisent l'homme moderne bien souvent corrompu
Et quand la ville s'endort, arrive tant de fois
Une mort silencieuse, un SDF dans le froid
Prison de ciment, derrière les oeillères
Le combat est si long pour un peu de Lumière
Les familles se déchirent et les pères se font rares
Les enfants ne rient plus, se battissent des remparts
Les mères prennent sur elles, un jeune sur trois en taule
Toute cette merde est réelle donc on se battra encore
C'est la malatripa qui nous bouffe les tripes
Une bouteille de vodka, quelques grammes de weed
Certains ne reviennent pas, le serrage est violent
Subutex injecté dans une flaque de sang
Des enfants qui se battent, un coup de couteau en trop
Ce n'est plus à la baraque, que les mômes rentrent tôt
Ils apprennent la ruse dans un verre de colère
Formatage de la rue, formatage scolaire
C'est chacun sa disquette, quand les mondes se rencontrent
C'est le choc des cultures, voire la haine de la honte
Les barrières sont là, dans nos têtes, bien au chaud
Les plus durs craquent vite, c'est la loi du roseau
Non rien n'est rose ici, la grisaille demeure
Dans les coeurs meurtris qui à petit feu meurent
Ne pleure pas ma soeur, car tu portes le monde
Noble est ton coeur, crois en toi et remonte
N'écoute pas les batards qui voudraient te voir triste
Même Terre Mère est malade mais Terre Mère résiste
L'Homme s'est construit son monde, apprenti créateur
Qui a tout déréglé, sanguinaire prédateur
Babylone est bien grande mais n'est rien dans le fond
Qu'une vulgaire mascarade, au parfum d'illusion
Maîtresse de nos esprits crédules et naïfs
Conditionnement massif, là où les nerfs sont à vif
Dans la marge c'est la rage, bastion des galériens
Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
Prend conscience mon frère, reste près de ton coeur
Méfie toi du système assassin et menteur
Eloigne toi de la haine qui nous saute tous au bras
Humanité Humaine, seule l'Amour nous sauvera
Ecoute le silence quand ton âme est en paix
La Lumière s'y trouve, la Lumière est rentrée
Vérité en nous même, Fruit de la Création
N'oublie pas ton Histoire, n'oublie pas ta Mission
Dernière génération à pouvoir tout changer
La Vie est avec nous, n'ai pas peur du danger
Alors levons nos voix pour ne plus oublier
Bout de poussières d'étoile, qu'attends tu pour briller
Tous frères et soeurs, reformons la chaîne
Car nous ne sommes qu'un divisé dans la chair
Retrouvons la joie, l'entraide, qu'on s'élève
Une lueur suffit à faire fondre les ténèbres
S'essoufle ce temps, une odeur de souffre
La fin se ressent, la Bête envoûte la foule
Les symboles s'inversent, se confondent les obsèques
L'Etoile qui fait tourner la roue se rapproche de notre ciel
Terre à l'agonie, mal-être à l'honneur
Folie, calomnie, peu de coeur à la bonne heure
Ignorance du bonheur et de la magie de la vie
Choqué par l'horreur, formé à la survie
L'époque, le pire, une part des conséquences
Le bien, le mal, aujourd'hui choisi ton camp
L'être humain s'est perdu, trop centré sur l'avoir
Les étoiles se concertent pour nous ramener sur la voie
Quadrillage ficelé mais passe la Lumière
Aie confiance en la vie, en la force de tes rêves
Tous un Ange à l'épaule, présent si tu le cherches
Quand le coeur ne fait qu'un avec l'esprit et le geste
Le Grand Jour se prépare, ne vois-tu pas les signes
La mort n'existe pas c'est juste la fin des cycles
Cette fin se dessine, l'humain se décime
Espoir indigo, les Pléïades nous désignent
Lève ta tête et comprend, ressent la Force en ton être
Dépasse babylone, élucide le mystère
Rien ne se tire au sort, que le Ciel te bénisse
Enfant du Quinto Sol, comprend entre les lignes...
1 commentaire:
Je ne connaissais pas Keny Arkana,mais maintenant c'est fait et je ne suis pas là de la "lâcher"
Ce texte est une pure merveille qu'on l'écoute,qu'on le lise,qu'on le lise en l'écoutant ...prodigieux,vraiment.
Entre le texte de Catherine et celui de Keny que d'émotion et de vérité.
Un très grand merci à toi.
Fratenellement
François.
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