vendredi 11 mai 2007

COMMUNIQUE MGB 10 mai 2007 - LEGISLATIVES

Communiqué de presse

Par Bureau de presse - 10 mai 2007

"Je souhaiterais lancer un appel solennel à tous les hommes et femmes de notre pays ainsi qu’à toutes les forces de gauche.

Les conséquences de la mise en oeuvre du programme de Nicolas Sarkozy pourraient être terribles. Je pense au risque de voir s’exacerber la précarité au travail. Je pense au risque de voir encore grandir les inégalités sociales. Je pense au risque d’appauvrissement de l’école, de l’hôpital public et de tous les services publics. Je pense au risque de voir se dégrader encore les remboursements de soins et donc la possibilité pour chacune et chacun de se soigner. Je pense aux atteintes aux droits syndicaux. Je pense aux retraites, aux discriminations comme à la poursuite de la construction libérale de l’Union européenne.

Face à tous ces risques, notre responsabilité suppose d’abord de donner les moyens aux hommes et aux femmes de résister à la politique attendue du prochain gouvernement. Nous allons donc lancer un certain nombre d’initiatives pour organiser la riposte à la droite, et plus largement pour exprimer et populariser des propositions alternatives crédibles à celles que voudra imposer le prochain gouvernement. Oui, nous allons tout faire pour contribuer à la résistance à la politique de la droite par une grande mobilisation populaire et citoyenne.

Je pense, pour ces prochaines semaines, pour cet été, à la volonté de remettre en cause le droit de grève dans les services publics, de réduire encore la fiscalité sur les ménages les plus riches ou enfin de s’attaquer aux régimes spéciaux de retraites. Je pense, pour cet automne, aux conclusions qui seront tirées de la tenue annoncée de quatre sommets sociaux sur le pouvoir d’achat, le contrat de travail, l’égalité salariale homme/femme et la réforme de la démocratie sociale.

Mais face à tous ces risques, nous avons aussi la responsabilité de tout faire pour créer également une véritable dynamique de mobilisation populaire et citoyenne aux législatives. Il faut assurer la victoire des candidats de gauche dans sa pluralité dans un maximum de circonscriptions pour mener à l’Assemblée nationale les batailles nécessaires pour contrer les projets de la droite.

J’insiste sur la nécessité que la gauche soit représentée dans sa pluralité à l’Assemblée nationale. C’est un gage d’efficacité. C’est un gage de juste représentation de la diversité des idées, des projets, des propositions qui existent aujourd’hui à gauche.

Dans ce cadre, j’insiste sur la nécessité d’une juste représentation de la force communiste à l’Assemblée nationale.

Face à une droite aussi résolue et agressive, les idées et l’engagement de la force politique la plus anti-droite de notre pays seront un atout indispensable. Et cette force, il s’agit bien du Parti communiste français. Et cela pour plusieurs raisons : l’engagement de l’électorat communiste face à la droite n’est plus à démontrer : il fut encore le plus mobilisé dimanche. L’engagement des militants, des élus communistes, de députés, des quartiers populaires et des entreprises jusqu’à l’hémicycle de l’Assemblée nationale sera absolument déterminant pour bloquer, autant qu’il est possible, l’avancée des projets du futur gouvernement de Nicolas Sarkozy. Les députés communistes et républicains ont montré leur détermination contre les gouvernements Raffarin et de Villepin et leur capacité à développer des propositions alternatives.

De la même façon, alors que la gauche a souvent paru peiner, pendant la campagne présidentielle, par sa difficulté à opposer un véritable projet de société à celui de Nicolas Sarkozy, il sera décisif pour toute la gauche que le Parti communiste, comme force de proposition, porteur d’un projet alternatif, soit représenté comme il se doit à l’Assemblée.

Enfin, assurer l’élection de nombreux députés présentés et soutenus par le PCF, la présence d’un groupe communiste et républicain fort et nombreux, partout se rassembler largement sur les candidats présentés et soutenus par le PCF sera aussi une garantie pour s’assurer que la gauche reste bien à gauche. C’est s’assurer d’une gauche qui serait plus attentive aux revendications populaires qu’aux sirènes du centre, car refonder la gauche, c’est l’ancrer dans un projet de transformation sociale dans les valeurs d’égalité, de justice, de liberté.

Aujourd’hui, le rôle des hommes et femmes de gauche, le rôle des forces de gauche est bien de tout faire pour qu’au lendemain des législatives, la majorité présidentielle puisse non seulement ne pas disposer des pleins pouvoirs, mais aussi que la gauche puisse disposer de la force et de la volonté nécessaires pour imposer dans le débat la prise en compte des besoins populaires.

C’est pourquoi je crois absolument nécessaire que partout où existe un réel danger qu’un député de gauche sortant soit battu, partout où existe la possibilité qu’un candidat de gauche batte un député sortant de la majorité, nous cherchions ensemble à créer la dynamique populaire nécessaire pour gagner.

Sauf peut-être à quelques exceptions, il ne s’agit pas, dans mon esprit, de proposer des candidatures uniques de la gauche dans toutes ces circonscriptions. Je ne pense pas que cela soit possible, ni souhaitable. L’expérience nous montre d’ailleurs que ce n’est pas forcément la meilleure condition pour rassembler.

Je souhaiterais juste que tous et toutes, nous assumions notre responsabilité en cherchant à être le plus efficace possible pour assurer la victoire de ces candidats de gauche, dans toute leur diversité.

Oui, le dialogue est nécessaire afin de trouver les moyens de favoriser la plus large dynamique possible pour arracher la victoire. J’y suis prête. J’y suis disponible. Je le fais en conscience, parce que dans une situation aussi lourde de conséquences pour notre peuple, nous avons le devoir de faire absolument tout ce qui est en notre pouvoir pour opposer la plus forte résistance possible à une droite toujours plus arrogante et dangereuse."

Marie-George Buffet.
Paris, le 10 mai 2007.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu te présentes toujours dans le XVIe ?