mercredi 4 avril 2007

LES DEMOCRATOÏDIES (extraits)

"Notre conclusion des faits énoncés nous mène à affirmer que les 'démocraties' d'aujourd'hui ne méritent aucunement leur nom et devraient être plutôt désignées comme 'démocratoïdies': en réalité, elles n'appliquent les principes démocratiques qu'à des oligarchies, à des petites minorités privilégiées dans leur sein, aux membres d'une caste dirigeante. L'énorme majorité des citoyens deces 'démocratoïdies' sont des 'citoyens de deuxième classe', ils sont violés psychologiquement par la propagande détenue par la classe dirigeante , qui s'arroge le droit de parler au nom de ces masses. (...)
Les dictateurs savent très bien que si un jour, à la suite de quelque fausse manoeuvre, ces 'automates psychiques' (nous NDR) leur échappaient, tombaient, par exemple, sous l'influence dune autre force du même genre, mais plus habile, c'en serait fait d'eux. C'est pourquoi ils doivent, pour rester au pouvoir, toujours 'rafrâichir' le réflexe conditionné des masses, sur lequel leur puissance est construite , 'ranimer la flamme'en faisant vibrer, encore et encore, la corde du réflexe inné de la peur ou de l'extase, causé par un succès déclenchant la frénésie. C'est leur loi d'existence. Il n'y a u'un moyen de les combattre - si l'on s'accorde sur ce point que les combattre veut dire sauver l'humanité- c'est d'empêcher le prcessus psychqiue en question, de leur refuser le pouvoir auxquels ils aspirent, de leur résister, de leur dire NON.
C'est pourquoi, ceux qui ne le font pas, les dirigeants des démocraties, sont coupables de notre déclin, du danger que court l'humanité. (...)"

Serge TCHAKHOTINE , LE viol des foules par la propagande politique, Ed Gallimard, P 451-452

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