jeudi 8 mars 2007

LA FETE DES FEMMES

Aujourd'hui. c'est le 8 mars, Je pourrais me contenter de dire : "Bonne fête, les femmes, amusez-vous bien, on vous aime bien, voici une fleur pour vous le prouver !" Avec des propos comme ça, ce blog deviendrait vite un tissu de conneries. Aussi je tiendrai un langage différent.
D'abord, il n'y a pas de raison pour que la fête des femmes se limite à une seule journée. J'envisagerais bien la fête des femmes, et des hommes, et de toute l'humanité 365 jours par an, 366 les années bissextiles. Ce n'est pas une pirouette verbale, c'est exactement le but, la raison d'être des communistes. On ne pourra valablement fêter tout le monde que lorsque nous aurons éradiqué l'exploitation, les dominations, les aliénations, la misère. Ça fait du pain sur la planche, mais on est là pour ça.
Mais la Fête des femmes s'est parfois vraiment concrétisée dans l'histoire de notre pays (et des autres ), à des degrés divers.. Quelques exemples.
Quand le droit de vote leur a été accordé (ou plutôt quand elle l'ont conquis), c'était leur fête.
Quand elles ont obtenu des succès dans leurs combats pour l'égalité ,en France, en Grande Bretagne, aux USA, succès d'ailleurs toujours remis en cause, c'était aussi leur fête.
Quand Rosa Luxembourg, Louise Michel et Danielle Casanova ont inscrit leurs noms dans lles luttes pour les révolutions et la Résistance, c'était, bien que sur le mode tragique, la fête des femmes.
Quand, malgré l'opposition des vieilles forces de la réaction, elles sont parvenues à faire reconnaître la maîtrise de leurs corps;, le droit d'avoir quand elles le veulent ou de ne pas avoir d'enfant , c'était toujours la fête des femmes. Et pas seulement d'elles.
Quand les femmes portugaises ont gagné, dans les urnes, le droit à l'IVG, ce n'était pas uniquement la fête des femmes portugaises mais de toutes. Et de tous..
Ce n'est pas fini. Il va leur falloir encore beaucoup combattre, nous à leurs côtés.
Mais, en attendant, on leur dit en les embrassant : "Bonne fête, les femmes !"

Jacques FRANCK
Publié avec l'autorisation de l'auteur

1 commentaire:

Anonyme a dit…

MERCI Jacques FRANCK pour cette pensée de toi si bien dite.
Tu as mille fois raison.
Au Brésil aussi on dit plus facilement "Bom dia da mulher !" à sa compagne, à sa mère, à sa collègue de travail ou à son amie érotique, en pensant à celle qu'on embrasse à cette occasion bien plus qu'à la cause de toutes celles qui luttèrent par le passé et luttent en ce moment même aux quatre coins du monde.
J'ai, ici, particulièrement apprécié, les ressources politiques des femmes de Sao Paulo qui ont su transformer leur manifestation en un acte politique fort contre la venue de Bush dans leur pays, ce même jour.
Ça, bien-sûr, ça donne vraiment envie d'être femme !! ;-)
Tendresse à toutes et tous !
R . B