dimanche 4 novembre 2012

Commmuniqué de soutien à Aurore MARTIN. Non au délit d’opinion politique !

Jean-Marc Ayrault et François Hollande doivent immédiatement rendre des comptes aux citoyens qui les ont élus pour que cesse la politique de la bourgeoisie et du capital, et non pour que la politique de Sarkozy se perpétue !
Pour que les libertés publiques et individuelles soient de nouveau respectées. Pour que la France mérite à nouveau qu’on la qualifie de "patrie des droits de l’Homme".
Hier les rroms, aujourd’hui, Aurore Martin. Cela doit cesser !
Autrefois, François Mitterrand, figure tutélaire de Hollande et consorts, (dont nous connaissons bien ici les méfaits et les crimes), a cependant pris une décision courageuse à l’égard des militants d’extrême-gauche italiens (Battisti, Petrella...) qui se cachaient sur notre sol d’un pouvoir transalpin qui voulait des boucs-émissaires et une vendetta légale sans procès équitable, avec des cartes truquées.
Hier, la police de l’État français a arrêté Aurore Martin, militante française du parti basque Batasuna en France, sur ordre de M. Manuel Valls, fils d’exilés catalans qui en leur temps, fuyaient le franquisme. Le changement ce n’est vraiment pas maintenant.
Cachant son forfait derrière le légalisme d’un mandat d’arrêt européen, faisant semblant d’ignorer ce que permet l’article 695-22 de notre code de procédure pénale, tiré des dispositions de la décision-cadre européenne, Manuel Valls, appuyé (on ne l’imagine pas autrement) par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, en livrant une jeune femme innocente aux yeux du droit français, à la justice d’exception d’un pays actuellement gouverné par la droite, a couvert de honte et d’opprobre à tout jamais le peu qui restait de socialistes dans le PS.
Manuel Valls, PS, a fait ce que ni Hortefeux ni Guéant, UMP, n’avaient osé faire. Extrader une citoyenne française qui risque 12 ans de réclusion pour délit d’opinion politique ,appartenance, en France, à un groupe politique qui n’a pas l’heur de plaire au gouvernement espagnol et qui est soupçonné d’être, en Espagne, la "vitrine légale" d’ETA.
Et à supposer même que cela soit un jour avéré de façon aussi simple et sans aucune ambiguïté, qu’a donc fait Aurore Martin pour mériter un tel traitement ?
RIEN.
Manuel Valls a livré une citoyenne française innocente, poursuivie par la justice espagnole pour ses opinions politiques et son militantisme certes actif mais pacifique, à la cause basque, à un gouvernement de droite réactionnaire.
Personne ne peut ignorer que ceci intervient dans le double contexte de la crise économique qui flambe et s’aggrave dans toute l’Europe, et dans un renouveau des forces de résistance, dont Aurore Martin fait assurément partie, ainsi que nous tous, après une séquence électorale en Espagne qui a vu le score des séparatistes basques augmenter considérablement.
Les ministres EELV doivent démissionner pour marquer leur complète désapprobation. Christiane Taubira doit démissionner également. Ici, la Justice a été foulée aux pieds, c’est l’Etat policier dans toute sa fascisation qui a prévalu.
On ne transige pas avec de telles pratiques. On les condamne, on les combat.
Le Collectif Bellaciao demande la libération immédiate d’Aurore Martin, lui renouvelle son plein et entier soutien, et il demande la mobilisation de toutes les forces qui se revendiquent de la gauche, des droits de l’homme, des libertés fondamentales à cette fin.
Nous déplorons ce type de provocation policière, d’Etat, en plein processus d’apaisement et de désarmement.
Le délit d’opinion politique ne doit pas être entériné dans les faits, il ne faut pas se cacher derrière un légalisme qui renvoie aux pires heures de l’Europe. Nous appelons à participer nombreux à toutes les initiatives qui seront prises dans les jours à venir dans ce but.
LIBÉREZ AURORE MARTIN ! VALLS DÉMISSION ! NON AU DÉLIT D’OPINION POLITIQUE !
Collectif Bellaciao
Paris, 2 novembre 2012


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