jeudi 16 avril 2009

L’effrayante et honteuse apathie de la gauche face à la répression pénale et à l’Etat policier.




C’est fou quand même cette impression répétée qu’on peut avoir, parfois, que les politiciens "de gauche" et nous, on ne vit pas toujours sur la même planète.
Parfois, le ras le bol et le désespoir me saisissent, en tant que militante. J’ai envie de baisser les bras. De tout plaquer.

Pourquoi le mousse souque si le capitaine tient pas le bon bout, on s’demande?


Quand je vois le nombre d’entre nous qui, avec leurs petits moyens, essaient de tisser la solidarité, mènent les combats sur plusieurs fronts à la fois, sans parler de leur famille, de leur vie quoi, le tout en n’ayant pas des moyens de députés, sénateurs, conseillers généraux....et que, eux, justement, ils semblent trop souvent cantonnés au minimum syndical...


On leur demande pas grand- chose pourtant.

Des petits coups de pouce. D’attirer un peu de la lumière et des caméras qui les suivent, sur certaines causes, certains combats.

Des combats unificateurs.
Qui nous concernent toutes et tous, au-delà des partis, au-delà des étiquettes.

Y’en a une qui me tient à cœur, à moi et à bien d’autres, c’est la lutte contre la répression policière, organisée à l’ère sarkozyste.


Cette lutte contre la répression, contre le tout-pénal, contre le tout-répressif, elle a commencé il y a bien longtemps déjà, pour beaucoup d’entre nous.

Dès les fameuses "lois Perben". Contre la réduction des droits syndicaux, ensuite. Contre les fichages de toutes sortes. Contre tout ce qui était susceptible d’asseoir un État policier, contre tout ce qui pouvait constituer des freins à la liberté d’expression, à la liberté de manifester, au droit de grève...


Pour nombre d’entre nous, ces luttes ont toujours été fondamentales, au sens strict
.


Sans ces libertés-là, difficile ensuite, en période de crise aigüe, de manifester, comme on en a le droit, et même le devoir, contre le capitalisme, contre la droite, pour son travail, pour son salaire...sans se prendre un (ou deux ou trois) coup de matraque, sans faire un tour en gardav’, sans se retrouver fiché, inculpé...


Dur de se rassembler librement pour crier sa colère, exiger des comptes de nos mandataires, ou tout simplement, discuter entre voisins sur le prix exorbitant des loyers dans la cage d’escalier...


Alors, manifester devant l’Assemblée Nationale (ce qu’il faudrait faire, pourtant, plutôt que de rendre visite à la Bastille..) - mais vous n’y pensez pas !?


Pour ces derniers mois, faisons une liste, non exhaustive :

- Saint Nazaire le 29 janvier
: des dizaines d’arrestation, 4 manifestants condamnés à des amendes de plusieurs centaines d’euros et à des sursis lourds.1 manifestant condamné à de la prison ferme avec mandat de dépôt, récemment libéré.


- Place de la Nation à Paris le 19 mars : des centaines d’arrestations, 49 inculpés, déjà deux condamnés au moins à du sursis allant jusqu’à 6 mois.

- Strasbourg, sommet de l’OTAN, le 5 avril : là encore, des centaines d’arrestations, et 49 inculpés.

Que se passera-t-il le 1er mai prochain, dites-moi, à ce tarif là?


Des centaines d’arrestations
dans des conditions "plus que pas claires", comme dirait une camarade.


Des dizaines d’inculpations
reposant presque toutes exclusivement sur des dépositions policières.


Des peines déjà prononcées allant de la prison ferme à de longs mois de sursis, sans parler des interdictions de manifester et de participer à des manifestations, pour "violence aggravée" sur "agents de la force de l’ordre".

"Violence aggravée"?


Au pire, imaginons, je ne dis pas que j’ai la vérité, non, la vérité avec un grand "V", je ne la connais pas, bien sûr, mais allez, un ou deux jets de canette (vide) par un gringalet en tee-shirt, sur un policier caparaçonné de la tête aux pieds, en réaction instinctive et spontanée, face à un gros gazage devant les portes fermées d’un métro complice...ça mériterait donc 6 mois de prison avec sursis, aujourd’hui?


Et puis, je rappelle quand même qu’il n’y a eu, heureusement, aucun blessé grave à déplorer parmi les dites forces de l’ordre, à Paris, le 19 mars.


Certes, il y a eu quelques blessés, plutôt légers d’ailleurs, à Saint Nazaire et à Strasbourg, le gros des éclopés étant quand même à comptabiliser du côté des manifestants...


On se dit que, forcément, de vrais dangereux "casseurs" d’ultra-hyper-extrême-gauche, organisés, ils auraient peut être fait plus de dégâts que ça...


Peut être.
Je n’en sais rien. Je n’en connais aucun dans mon entourage. J’imagine.

Quand on voit, sur les photos d’archives, comment les camarades antifascistes, communistes, italiens, espagnols ou allemands allaient en manif’ dans les années 70/80, casqués, bottés, armés (et pas pour rire) de clefs anglaises, de manches de pioche, de cocktails molotovs, de frondes qui tiraient des roulements ou des boulons...


Ou, plus proche de nous, quand on voit ce que les gendarmes se sont pris dans la tête en Corse il y a quelques jours, on est en droit de se poser des questions sur l’appréciation que certains ont de la dangerosité d’une "action", à supposer que cette action" existe réellement, bien sûr, ce qui est loin d’être démontré.


Surtout quand on voit, ensuite, le regard incrédule et un peu paniqué des dits "casseurs", Julien, Alexandre, ou Carine*, par exemple, tous "inculpés du 19 mars", âgés de moins de 21 ans, qui pensaient, un peu bêtement, c’est vrai, qu’ils pouvaient rester là, tranquilles, après la manif.


Se faire un sit-in un peu ambiance "peace and love"...


Qui, a 20 ans , n’a jamais rêvé de ces moments que connurent nos parents ou nos grands- parents? Front Popu, Mai 68, Woodstock...que sais-je, mais tous ces moments où on semble vivre en communauté et où les cœurs battent à l’unisson...


A lire les journaux, à écouter la TV, on pourrait croire que tous ces manifestants étaient de dangereux terroristes d’ultra-hyper-extrême gauche, pris la main dans le sang et le couteau entre les dents, multi-récidivistes chevronnés ayant déjà accroché plusieurs scalps de CRS à leurs ceintures, avec des casiers comme des bottins téléphoniques....


Mais non ! Même pas.


On se frotte les yeux pour bien voir...

Et on voit quoi?

On voit des syndicalistes
. De "bons pères de famille". Des types et des nanas qui se bagarrent dans leurs boîtes contre les patrons, qui en ont marre de se faire plumer.
L’un d’entre eux, un "historique" de la CGT Saint -Nazaire, Guy Texier, a bien témoigné de ce qu’il avait vu le 29 janvier.

De jeunes étudiants, "primo-délinquants" comme on dit (manière déjà ambigüe de dire que leur casier est VIERGE et qu’ils ne sont jamais passés par la case "tribunal".)

Quelques militants
, rares, qui ont déjà un casier , oh, mais pas lourd, pour les mêmes "violences sur les forces de l’ordre".


On voit des gens dont c’était la première manifestation parfois, et qui se demandent ce qu’ils foutent là, de la lacrymo plein les mirettes, dans ce qui ressemble à un traquenard....


Bref , de tout, mais pas l’ombre de la queue d’un dangereux "casseur", d’un affreux terroriste. D’un danger pour la République. D’une menace pour la démocratie.


Alors, nous, les petites fourmis militantes, à la base, ensemble, coco, toto, anar, socialo, syndicalo...on essaie de construire notre défense, celle de nos enfants, de nos potes, de nos vieux, de nos semblables, contre ce qui ressemble de plus en plus à une stratégie organisée pour criminaliser le mouvement social et nous ficher une trouille bleue.


On regarde, éberlués, des vidéos étranges où l’on voit, à Strasbourg, ce qui semble être des représentants des forces de l’ordre jeter des cailloux sur la foule, à Londres, un groupe de policiers s’en prendre à coups de pieds et de matraque à un vieux qui passe sous le nez de leur patrouille, qui décèdera quelques minutes plus tard, plus loin...


On lit le témoignage d’un policier (oui, vous avez bien lu) sur l’incendie de l’hôtel Ibis, toujours à Strasbourg. Édifiant.


A Nation, le 19 mars, on voit de drôles de types, plus si jeunes, toujours sur ces foutues vidéos, des types qui ne sont pas habillés comme des gendarmes, mais qui n’ont pas l’air d’avoir peur d’eux, des types qui ne ressemblent pas franchement à des étudiants en goguette, qui semblent se situer à une frontière mouvante entre manifestants et policiers, frontière qu’ils sont les seuls à franchir assez allègrement d’ailleurs, dans un sens, puis dans l’autre, une barre de fer à la main, pour certains...


On se passe l’histoire de ce jeune allocataire moniteur de la Sorbonne, Clément Onimus, qui est accusé d’avoir jeté une bouteille à un policier et qui fait un appel à témoignages
, appel même relayé par la présidence de l’Université Paris-4 !

On bosse.


Et on attend, aussi.


On attend toujours.


Que "la gauche" se saisisse vraiment du problème.


On attend que le PCF signe les appels anti-répression. On attend que "Désirs d’Avenir", que le PS, les signent aussi. On attend que la CGT, FO... les signent aussi.

Celui lancé pour les inculpés du 19 mars, par exemple, attend toujours les paraphes de la plupart d’entre eux - camarades militants, harcelez vos organisations respectives !


Et plus que de les signer, on attend qu’ils désignent dans leurs organisations, au moins une personne chargée de faire le lien entre eux et le mouvement anti-répression.


On attend qu’ils désignent chez eux au moins une personne chargée de traiter des questions des libertés publiques.


On attend, voire, qu’ils nous proposent un soutien matériel, financier, même pas grand chose, mais un petit peu.


On attend que Mme Royal, la mère de toute la Patrie, monte (légitimement) sur ses grands chevaux, pour dénoncer cette répression qui s’abat sur des gamins qui pourraient être ses fils.


Qu’elle nous demande pardon à nous aussi, tous les pauvres prolos, tous les jeunes, tous les exploités, qui s’en prennent plein la gueule, au nom de cette France qu’elle dit représenter et qui n’a pas voté Sarkozy, mais qui a perdu.


On attend que les secrétaires nationaux du PCF fassent un geste fort, autre qu’un tract sujet à caution, un geste de solidarité qui nous montre qu’ils ne sont pas exclusivement tournés vers le Front de Gauche, et pas exclusivement préoccupés par les Européennes.

On attend que M. Mélenchon utilise son évidente aptitude à la parole publique, ses tribunes, ses blogs et sites, ses réseaux pour dénoncer cette répression, et soutenir le mouvement qui se dessine ici et là.


On attend que M Le Hyaric et M Laurent utilisent "l’Humanité", "Regards", pour nous apporter ce soutien.


On attend que Cl. Autain sorte de son fief Montreuillois, et mette sa gouaille, sa personnalité, ses micros, son blog au service d’une cause importante, juste.
Plus on est de fous plus on rit...

On attend que Mme Aubry et M Hamon, M Désir... et tous ces gens qui essaient de nous acheter à nouveau nos "voix" (et plus si affinités) pour redorer leur blason, fassent quelque chose pour NOUS, nous les militants, nous les badauds, nous les prolos...pour nous protéger des coups (au propre et au figuré) du pouvoir sarkozyste.


On attend que les (nos) organisations syndicales se saisissent sérieusement du problème.


Alors, qu’est-ce que vous attendez toutes et tous, nom d’un chien, soi disant "de gauche", pour vous manifester, pour nous soutenir, pour soutenir les inculpés, pour soulever le problème dans les médias? Faire entendre une autre voix? Donner un autre "son de cloche"?


Il faudra combien de noms sur la liste, après Yldune Lévy, Julien Coupat...?


Vous attendez quoi?

Un deuxième Malik Oussekine?


Un autre 8 février 1962, où des manifestants pacifiques mourront étouffés contre les grilles du métro?


Vous attendez qu’un petit jeune (ou un petit vieux) reste sur le carreau, pour vous indigner "durablement"? Et décider, enfin, de quel côté vous êtes?


Avez-vous oublié qui sont nos ennemis et de quoi ils sont capables?


Vous croyez qu’ils ont changé parce que vous, vous avez, hélas, bel et bien "changé", depuis 30 ans.


Mais "eux", non, ils n’ont pas changé d’un poil.


Au fond, si on gratte juste un peu, ce sont toujours les mêmes synarques, les mêmes cagoulards, les mêmes liguards, anciens proches ou membres d’Occident, d’Ordre Nouveau, barons du capitalisme pur et dur, piaffant, pour certains, de faire connaître enfin à la France son "heure fasciste"....


Vous qui irez au Mur des Fédérés le 1er mai, rappelez-vous, ceux qui nous font face aujourd’hui, ce sont les héritiers directs des Versaillais qui massacrèrent la Commune de Paris !


A quoi sert la mémoire si on ne tire pas d’enseignements de l’Histoire?


A quoi sert de commémorer, si on ne sait pas prolonger?


Que des citoyens non politisés ne pigent pas ça, admettons, mais vous !
(Et après, vous vous demanderez, plus ou moins benoîtement, le soir du 7 juin, "mais pourquoi donc y-t-il plus de 50 % d’abstention aux élections européennes", ou "pourquoi le peuple ne nous aime plus"?....)

La Louve

* Les prénoms ont été modifiés

3 commentaires:

Anonyme a dit…

notre gouvernement faciste a peur .
il récite ses fondamentaux.
il renforce le flicage ,la repression et ce n est qu un début.
nous nous en apercevons tous.
alors comme tu le demandes si bien que font ceux qui se disent représenter la gauche ?
ils ne réagissent pas car aujourd hui le roi est nu.
toutes leurs compromissions ,leurs petits arrangements entre amis ne les ont pas préparé à une situation comme celle que nous vivons .
ils ne sont que des carriéristes ,ils sortent tous des mêmes écoles ou presque ,vivent tous grassement sur le dos du système.
or le système s'écroule .
et là ,cette bande de "gros parasites" ne sait plus quoi faire.
ils devraient dénoncer ,défendre ,se battre ...oui mais ils ne savent pas faire
eux ils voulaient juste que ça dure toujours...avec une petite alternance de temps en temps pour se partager la galette.
seulement voila ,en face il n y a plus pépère Chirac..il y a la bête , l 'immonde que cette bande de cons n a pas su voir revenir ou pire encore qu elle a cru pouvoir controler.
alors secrétement ils espèrent que ça va s'arreter ,que tout va redevenir comme avant ,du temps ou on bouffait tous sur le dos de ces cretins de prolos qui etaient les dindons de la farce pseudo democratique.
ils ont le cul entre deux chaises...l extreme droite c est pas bien..oui mais la gauche ,la vraie ,celle des prolos ,elle leur fait peur.
ils ne veulent pas etre du cote de ceux qui veulent faire tomber le système...de peur que ça rate.
de peur de choisir le mauvais camps et que si la repression devient sanglante d etre dans le lot des executés...
par contre si ça fonctionne ils se precipiteront tous ,"resistants de la premiere heure " diront ils.
laches et opportunistes voila leur définition.
ils n y a rien attendre
il va falloir comme toujours prendre nos destins en main.
le proletaire pour vivre n'a que la force de ses bras a vendre ?
oui .
mais il a aussi son corps ,son courage et ses convictions à opposer au totalitarisme.

on nous oblige a vendre nos bras contre un revenu qui nous aliène .
mais nos vie , s'il le faut nous les offrirons pour la liberté ,la notre et celle des générations futures.en cela nous serons a jamais differents.

Makhno

François a dit…

Salut Elodie,

Bravo pour ton papier qui est super.Mais ne nous leurrons pas tous ces gens "de gauche"dont tu parles ne sont ni sourds ni aveugles ils ne veules ni voir et ni entendre,c'est tout.

Plus l'étau facisant se referme et plus ils sont lâches et veules.Ils et elles donnent envie de vomir.

Et ces gens dits "de gauche" sont de plus en plus nombreux à nous surprendre (surprendre est sûrement un grand mot...)

L'autre jour c'est Mélanchon,l'ancien Lambertiste, qui faisait de la lèche à MGB;C.Bendit qui dit admirer le dynamisme de Sarko.et hier chez Ardisson c'est le chanteur "de gauche" Bénabar qui se prononçait en faveur de la loi HADOPI...De quoi gerber,non?

Quant à D.Walls,non content d'être fier d'avoir Sarko.comme ami,il dit qu'il peut comprendre les séquestrations de patrons mais les désapprouve cependant !!

Non, tous ces salauds ne sont pas de gauche.Ce sont des arrivistes qui vont tjs dans le sens du vent et ne s'occupent en réalité que de leur carrière,point barre.

Une camarade de Bayonne est allée avec deux amis à Strasbourg où ils ont passé une nuit épouvantable;les hélicoptères de police sont passés au raz des tentes à grand renfort de bruit de pales.Le lendemain quand ils sont partis pour la manif pacifiste des Black Blocs se sont,comme par hasard, mis au début de la manif.Ce qui a permis aux flics de gazer à grand coups de lacrimos par AIR ,en hélicos.Les B.Blocs s'en foutant puisqu'ils avaient,sous leurs cagoules,des masques.

Tout était prévu y compris les B.Blocs qui ne sont qu'un ramassis d'extrême-droite,de flics et d'appariteurs de la police.

Au fait,et Mélanchon ??Il était à Strasbourg?Oui ,oui il y était mais notre "Ché"était avec les parlementaires...pas fou le mec,il ne prend pas de risques,LUI !! Vas chier Méluche t'es une crevure comme les autres et n'essaie pas de nous faire gober le contraire.

Tous ces gens soi-disant "de gauche"n'en ont que le discours et pas tout le temps;en ce moment ils vont même jusqu'à avoir le discours de droite.

Même politique et mêmes paroles(ou presque)

Une fois de plus on ne peut absolument pas compter sur eux pour faire avancer les choses.Ne comptons que sur nous.

Ces fumiers se "gauchiront"le jour où ils seront dépassés par la base de manière à reprendre les choses en main et maintenir le Capitalisme en place.Tout ça,bien sûr,en promettant le grand changement si on vote pour eux,ben voyons,pourquoi pas? J'espère bien que ce jour là les gens ne seront pas assez stupides pour les croire et se battront en les ignorant.

D'ailleurs,en ce moment,je ne suis pas certain que la "Gôche" ,compte tenu du contexte,ait envie de prendre le pouvoir;c'est plus confortable dans la soi-disant opposition.

Fraternellement à toustes

François

Anne Wolff a dit…

J'ai publié ton texte sur mon blog et Eva l'a repris dans SOS-crise.
Pour tous ceux qui se souviennent de ce qu'a été la gauche pendant les trois premiers quarts du siècle passé, cette avant-garde en lutte, fertile, c'est difficile d'accepter ce qu'elle est devenue. Un magma amorphe qui lèche les bottes du pouvoir espérant récolter quelques miettes.
Il faut vraiment repenser les alliances. Mettre de côté ses préjugés et s'ouvrir aux alliés inattendus d'un nouveau rapport de force.
Je crois qu'on est nombreux à essayer de faire bouger les choses en ce sens d'une grande union de (presque) toutes les forces d'opposition. Presque, parce que si Le Penn, pour ne citer que lui est certainement un opposant au système jamais je ne m'allierai avec l'extrême-droite fasciste et xénophobe.
Je pars, besoin d'un peu de distances d'avec tout cela, mais je reviendrai visiter ton blog, tes analyses sont vraiment fort intéressantes.
Anne