samedi 8 novembre 2008

Pas de communisme sans projet politique pour une autre société !

Bien qu’ayant décidé pour diverses raisons de ne plus être membre du PCF pour le moment, je suis et reste communiste.

C’est là, dans ce combat, avec ces idées, que j’ai donné un sens à ma révolte, grâce à mes camarades et à l’exemple des salariés en lutte, et c’est aussi dans ma révolte que je construis mon communisme, et ça se construit tous les jours.

En tant que telle, rien de ce qui se passe au PCF mais plus généralement dans la gauche , notamment communiste, ne peut me laisser indifférente.

Il y a trop de gens qui ne sont pas communistes, ni même socialistes, ces derniers temps, qui se sont penchés - et se penchent encore, parfois avec la gourmandise des charognards - sur notre "dépouille", pour que les communistes, même celles et ceux qui ne sont plus encartés, ne se sentent pas le droit, voire, le devoir, d’au moins donner leur avis, d’exprimer leur souhait.

L’annonce de Mélenchon, certains s’en réjouissent, moi, je dirais que ça ne me réjouit pas.

Cependant, je crois que vouloir calquer un modèle de "Die Linke" en France est voué à l’échec, d’autant que ce projet fait l’impasse sur une question fondamentale.

Par contre, je suis de plus en plus effrayée de voir que le débat sur le fond du projet ne semble pas vouloir s’enclencher au PCF, et que la lutte des places "par le haut" semble toujours battre son plein.

Alors que nous vivons un moment historique (ce qui ne signifie nullement qu’il soit agréable) - oui, et ce n’est pas l’élection d’Obama.

Ce moment historique, c’est la crise du capitalisme, ce sont les développements modernes de l’impérialisme.

Cela est étrangement absent des débats du 34ème congrès du PCF. Les "partis de gauche" se taisent ou se contentent de parler.

C’est la campagne électorale permanente.

Qui ne voit pas se profiler derrière ce brumeux silence, entrecoupé de quelques hoquets d’indignation contenue, les fumeuses élections européennes, hein?

Il me semble, dans tout ça, qu’un parti communiste doit d’abord être, non seulement un parti de classe, mais encore et avant tout, qu’il doit être le parti de notre classe, celle des prolétaires - c’est à dire en langage un peu plus "moderne", et bien que ce ne soit pas complètement équivalent, le parti des salariés (d’active ou pas) - .

Le parti de ceux qui ne sont pas propriétaires du capital, de ceux qui ne sont pas propriétaires de l’usine, des machines, des ordinateurs, de l’immeuble... le parti de celles et ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre pour pouvoir bouffer, et un peu plus dans certains cas ( de plus en plus rares).

Cela implique, je pense, que nous, communistes, considérions d’abord notre classe comme le premier échelon d’un parti quel qu’il soit.

Notre classe, c’est notre base.

Pour être encore plus claire, je pense qu’avant même de nous considérer comme "membre du PCF" ou "membre de la LCR" ou que sais je, c’est sur notre appartenance de classe, l’appartenance de classe, en conscience, que nous devrions nous réunir, et que c’est notre classe, (et notre conscience de classe), son combat, son unité, et sa victoire, qui doivent être notre objectif premier.

C’est cette appartenance de classe qui doit irriguer la démarche et la réflexion des communistes quel que soit le parti au sein duquel ils ont choisi de se réunir, de s’organiser, ou qu’ils aient choisi, finalement, de ne pas s’organiser du tout (ce qui, de mon point de vue, reste une erreur - il faut s’organiser, même a minima).

Je crois aussi que notre problématique immédiate dans laquelle inscrire tout cela, doit être d’abord celle de la lutte (voire, de la guerre selon certains) des classes, cette lutte des classes dont découlent toutes nos luttes de classe, pour notre classe.

Cette guerre des classes où s’inscrivent les bataillons des Goodyear, des Renault, des Ford, mais aussi de La Poste, et tant d’autres avant eux, de la Samaritaine, des Moulinex, des Lu, des Marks & Spencer, de toutes ces entreprises du textiles, de la métallurgie, mais aussi, de tous ces sous traitants, des services (archivages, centre d’appel, nettoyage etc).

Et oui on le dit peu, mais le capitalisme ravage aussi le tertiaire - scissions pour faire passer les effectifs sous le seuil des 50 salariés, déconventionnement, délocalisation, précarisation avec l’emploi d’intérimaires...

On va me dire que ce sont des évidences tout ça - je dirais, peut être, mais ça ne me semble pas si clair.

En tout cas c’est une évidence qui reste lettre morte, qui pourrit sur pied, qui se dessèche, et dont plus aucun "leader" soi disant de gauche ne semble vouloir tirer les conclusions à fond...

Dans le meilleur des cas on reste au niveau de l’abstraction romantique, ou des revendications certes véhémentes, mais qu’au fond, les syndiqués portent tout aussi bien (et plus efficacement) que les politiques.

La conclusion que je tire de cette évidence, c’est d’abord que le parti qui se prétend un parti de communistes, quel qu’il soit, doit savoir écouter la classe, et pas l’inverse.

Il doit savoir transcrire politiquement les attentes concrètes de la classe pour laquelle il existe et d’où il tire sa justification. En théorie, il ne devrait pas avoir trop de peine à le faire parce qu’il est supposé être une organisation politique d’une partie de cette classe...Donc, issu de ses rangs directement, et selon ses principes.

L’avant-garde de la classe qui a jugé utile et opportun de se retrouver dans un parti dit communiste doit savoir avant tout traduire les attentes profondes de la classe.

C’est à dire que, particulièrement à un moment comme celui que nous vivons toutes et tous, je veux parler de ce moment de "Krise" du capitalisme, il faut un projet politique pour notre classe.

Or, aucun projet politique n’affleure à ce stade, d’aucune discussion des organisations politiques dites "de gauche", et certainement pas dans la gauche communiste.

Ce que l’on propose, ce que l’on voit, c’est à la rigueur un programme, plus ou moins bien ficelé, enrobé plus ou moins de "marxisme" - on trouve bien des expressions consacrées ici ou là.

Un programme avec parfois de bonnes idées mais surtout, où que l’on pose les yeux, un programme sans projet politique, un programme, une illusion de force, qui, de fait, nous condamne à répéter les mêmes erreurs et qui traduit notre autisme, au fond alors, un programme impardonnable.

Un geste qui confond utopie et espoir.

Je pense que, tout mis bout à bout depuis 25 ans, ce que nous devrions traduire, en tant que communistes, c’est avant tout que notre classe est désespérée (ce qui ne signifie pas qu’elle ne sache ni ne veuille se battre).

Comment voit on qu’elle est désespérée?

Parce qu’elle ne vote pas ou plus. Ou avec difficultés.

Parce qu’elle se laisse piéger par des bateleurs d’estrade, des champions de foire, un jour Le Pen, "candidat anti-système", un autre Sarkozy , celui de la "rupture".

Parce que même face à un Sarkozy justement, on ne vote plus pour ce qui fut un jour "le parti socialiste".

Parce que ses jeunes disent "ce sont tous des bouffons, le système est pourri, on ne s’y reconnait pas..."

Parce qu’elle se syndique de moins en moins.

Parce qu’elle est absente des débats de tous les congrès de tous les partis, laissés en grande partie aux mains de travailleurs qui sont plus souvent des partisans, ou des militants, que des représentants de leur classe.

Et encore, quand ils peuvent se faire entendre, si les élus et autres apparatchiks ne les ont pas privés d’intervention réelle.

Parce qu’elle est absente de la discussion politique tout court, ou presque.

Elle est désespérée car les partis communistes et socialistes l’ont désespérée au sens où ils l’ont privée d’espoir.

Au sens où Sartre disait "Il ne faut pas désespérer Billancourt".

Et elle est désespérée avant tout par la politique.

La politique telle qu’on la fait, la politique telle qu’on la vit.

Qu’elle se dise communiste ou socialiste ou que sais je. Quand elle entend "politique" elle pense d’abord (et moi aussi, je le reconnais, si je n’avais pas mon "surmoi militant" qui se rebelle) on pense "magouilles, places, politicards, politique politicienne" - trois petits tours et puis s’en vont.

Elle exprime confusément parfois, comme elle peut, avec les moyens du bord, une chose que nous refusons d’entendre, tellement nous confondons "avant garde" et "gardiens de troupeau" : notre classe, les éléments de notre classe qui sont plus ou moins conscients d’y appartenir, elle ne veut plus faire de politique comme nous la connaissons depuis des décennies, sinon des siècles.

Le système politique, la démocratie telle qu’elle existe, ne permettent plus à notre classe de faire valoir ses droits, et notre classe le sait ,le voit, puisque tous les jours elle en paie le prix dans sa chair, tous les jours la fin du mois commence le 15, les gosses ne vont plus en vacances, les pavillons pas finis d’être payés sont saisis faute de sous, les cités autrefois ouvrières pourrissent, croupissent , se ghéttoïsent, et nous, communistes, nous ne faisons plus aucune proposition sérieuse pour changer cela.

Certes, les travailleurs luttent pour leurs droits immédiats, ils ne peuvent pas faire autrement car c’est leurs vies qui sont en jeu. Ils n’ont pas le choix.

Mais nous, communistes, ne leur sommes d’aucun secours, car au fond, nous refusons catégoriquement de prendre le pouvoir.

Nous refusons de nous construire la possibilité de prendre ce pouvoir et nous refusons d’envisager comment nous devons le prendre.

En somme, ce sont nos lâchetés qui détruisent le communisme comme hypothèse d’avenir crédible.

Et cela, les travailleurs, qui sont aussi des citoyens, le savent, le sentent, le voient, plus ou moins clairement.

Combien nous disent sur les marchés, dans les bistrots, les cages d’escalier "Vous les communistes, on vous aime bien, mais aujourd’hui vous ne servez plus à rien".

Comment faut il traduire, expliquer cela?

Par les "valises de plomb"? Par la mise au placard de ce désir fou de changer de société? En disant "tout cela n’est plus d’actualité"? Mais non, justement, c’est l’inverse !

De fait, si nous respectons les règles du jeu de la bourgeoisie (la constitution de la 5ème république, comme celle de la 3ème, bref, toutes celles qui sont plus ou moins issues de la tradition de la Révolution française) nous ne servons à rien - ces règles ont été faites, exactement, pour nous tuer.

Notre système actuel est fait pour garantir les droits des exploiteurs, notre système est fait pour, toujours, que la droite ou que la gauche gouverne, ce soient les patrons qui s’en sortent et les salariés qui trinquent.

Nous le savons bien que la loi en France, aujourd’hui, c’est la loi du Maitre et pas celle de l’esclave !

C’est la loi de l’exploiteur et pas celle de l’exploité !

On envoie au trou un pauvre gars qui a piqué deux tranches de jambon parce qu’il crevait la dalle, mais on garde bien au chaud avec caviar et champagne, les salauds qui, pour quelques centaines de milliers d’euros de plus, quelques millions, délocalisent une usine construite et entretenue pendant des années avec la richesse créée par le travail des salariés !

Et vlan, 50 familles foutues à la rue, un département qui sombre davantage dans la misère et la précarité.Des salariés qui se suicident, des chômeurs qui se tuent, des retraités qui crèvent de faim.

Mais MM. Arnault, Lagardère, Dassault, Mittal et compagnie continuent de se pavaner sans crainte. Est ce que pourtant, ce qu’ils font ne mérite pas la prison?

Mais eux ,non, ils ne vont pas en prison et pourtant , ce sont bien plus des voleurs que ce pauvre gars qui pique sa tranche de jambon.

Et ce sont des voleurs dont les crimes ont des proportions gigantesques, des vols à côté desquels Mesrine est un enfant de choeur !

Chacun de leurs plaisirs, de ces plaisirs qui s’étalent honteusement dans les pages des magazines, chacun de leurs plaisirs, de leurs caprices, est payé de notre travail, de notre sueur, pour certains d’entre nous, de notre santé. Chacun de leur achat d’hôtel particulier, de vacances au bout du monde dans des havres de paix, est payé par le recel de ce qu’ils nous ont volé.

Où vont aller les 360 milliards pris au travail, pris dans nos poches, pour "sauver les banques"? Combien vont ils décider de nous voler, au sommet du G20, le 15 novembre prochain, et comment?

En France, par exemple, notre code civil construit la notion de propriété exclusivement comme privée, non pas pour protéger l’acquisition légitime d’une maison pour y vivre, non, exclusivement comme une continuation de l’exploitation de notre majorité, les prolétaires, par une minorité, les capitalistes.

La notion de propriété, comme celle de citoyenneté d’ailleurs, ne reposent pas sur le travail dans la plupart des pays non socialistes.

Elles reposent, implicitement, sur le déni de justice, elles légitiment le vol permanent dont nous sommes toutes et tous victimes.

Elles reposent sur des ségrégations factices, comme l’ethnie, la couleur de peau, le hasard de la naissance sur un territoire ou sur un autre.

On ne dit pas d’un patron qui sous paie ses salariés pour pouvoir, lui, se coller des dizaines, des centaines, de milliers d’euros dans la poche chaque mois, qu’il détourne ainsi une propriété collective, celle des travailleurs, on ne lui dit pas, à lui, que c’est un voleur.

Légalement on ne peut pas lui dire d’ailleurs, car la loi, le droit, ici, sont ceux des Maitres.

Et si vous le lui dites, la même Loi, l’action en diffamation, sera là pour vous rappeler que vous n’avez pas le droit de dire que votre patron M. Duschmoll est un voleur parce que c’est un capitaliste !

Ah non Monsieur Durand, l’ouvrier de l’usine, le vol ce n’est pas ce que vous fait votre patron, c’est ce qu’a fait votre voisin en piquant deux tranches de jambon, ne faites pas l’idiot, allons, vous le savez bien.

On ne retire par leur citoyenneté aux patrons qui foutent tout leur fric, le recel de ce qu’ils nous volent, dans des banques étrangères où ils ne seront pas soumis à l’impôt, tout cet argent détourné de l’investissement dans les entreprises, dans les salaires, dans les services publics, ça non, mais on refuse des droits élémentaires à des travailleurs "venus d’ailleurs" alors que eux contribuent largement à l’économie locale, construisent la société, et se font exploiter sur notre sol.

Alors oui, nous le refusons, le pouvoir, nous les communistes.

Nous ne voulons pas le prendre.

On veut bien gouverner, ça c’est même devenu notre dada pour certains, mais ça, ce n’est pas la même chose ; quand on est communiste, gouverner avec les bribes que nous laisse le pouvoir bourgeois, ce n’est pas prendre le pouvoir.

Nous faisons semblant d’attendre qu’au travers d’un processus qui a été mis en place par la bourgeoisie pour nous étouffer, "on"nous le donne.

C’est très très malhonnête - nous savons qu’on ne nous ne nous donnera jamais rien dans une dictature bourgeoise, et certainement pas le droit ni le pouvoir de faire une révolution socialiste par les urnes au terme des échéances électorales bourgeoises !

Alors, si c’était cela que nous faisait payer nos semblables, les prolétaires, qui n’ont aucune pitié pour nous (et ils ont bien raison) car nous venons de la même classe?

Si véritablement nous avions encore envie de le prendre, le pouvoir, il y a belle lurette que nous aurions commencé par reprendre nos combats ancestraux.

Ceux qui sont notre essence même, c’est à dire par exemple le combat pour que la majorité , nous les prolétaires, nous puissions, non pas seulement "faire valoir nos droits", les droits que nous arrachons au patronat à travers des lois faites par les patrons, mais pour que nous puissions décider dès l’origine de ce qu’il nous faut pour nous.

Notre combat principal, et particulièrement aujourd’hui, c’est celui de la démocratie prolétarienne, notre objectif, c’est de dire à notre classe :

"Oui, le système est pourri, nous le savons, il faut en changer, sinon, rien, en effet, n’ira jamais mieux. Cela pourra aller un peu mieux en fonction de la couleur des uns ou des autres, mais ce mieux sera toujours précaire, toujours fragile. Tant que nous n’aurons pas le pouvoir, à la base, nous, les travailleurs, nos combats dans une guerre des classes inégale, seront épuisants, parfois vains et nos gains seront minimes et toujours en danger."

Quand D. Kessler, un des chefs du MEDEF, a dit, triomphant, "il faut casser le modèle hérité du Conseil National de la Résistance", il visait, non pas les accommodements sociaux-démocrates qui en ont suivi, non, il visait un projet politique de société, traduit dans le préambule de la constitution de 1946, que je me permets de vous remettre ici :

"Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.

Il proclame, en outre, comme particulièrement nécessaires à notre temps, les principes politiques, économiques et sociaux ci-après :

La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme.

Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République.

Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi

. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.

Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix.

Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le règlementent.

Tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises.

Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité.

La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.

Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs.

Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.

"

Voilà, ça, on le devait principalement aux communistes.

C’est ça, le modèle hérité de la Résistance en France, et ce n’est pas un hasard vu le poids des communistes dans cette résistance et leur poids dans les institutions - en 1945 nous, les communistes, nous sommes majoritaires à l’Assemblée nationale.

C’est cela qui était visé par Kessler, c’est cela que Sarkozy, qui parle, avec raison de "projet de civilisation", a dans son viseur.

C’est cela que les Maitres des Forges n’ont toujours pas encaissé. C’est l’heure de la revanche.

Si ce n’est pas aujourd’hui, aujourd’hui que notre ennemi a enfin mis un genou en terre, que nous faisons le lien entre l’économie et le politique, si ce n’est pas aujourd’hui, alors que tous nos frères de luttes s’arcboutent pour ne pas céder à la pression du capital, que tous les travailleurs vont bientôt être dans la tourmente, si ce n’est pas aujourd’hui que nous disons

"Démocratie prolétarienne, sociale, contre le capitalisme et la dictature bourgeoise",

alors quand?

Comment lutte-t-on contre le capitalisme si on ne lutte pas aussi contre les lois qui le fondent, contre les structures qui le protègent, contre l’Etat bourgeois qui le nourrit, que cet Etat soit celui d’une hypothétique nation française ou qu’il soit celui de l’Union Européenne?

On ne peut pas.

Tout ce que nous faisons, tout ce ce que nous mettons en place, nous communistes, dans cette dictature bourgeoise, est voué à nous péter à la gueule à court ou moyen terme, car nous ne sommes pas faits, nos idées, nos combats, ne sont pas faits pour accepter ce système-là, nous ne sommes pas faits pour le supporter ni pour le gérer.

Nous sommes faits pour le combattre ardemment, par toutes ses faces, tant qu’il tient debout.

Sinon, nous devenons, vulgate marxiste léniniste ou pas, nous devenons des socio-démocrates, c’est à dire , des gens qui ont accepté, finalement, et même sans le dire, de gérer le capitalisme, de faire avec les institutions bourgeoises, avec, selon nos chapelles, une tendance plus ou moins marquée à la bureaucratie, au népotisme, au nationalisme ou à la dépolitisation...

C’est ce combat là que nous avons abandonné depuis trop longtemps, le combat contre l’Etat bourgeois et si nous ne le reprenons pas, tout combat contre le capitalisme sera vain, car l’Etat bourgeois nous contraindra à abandonner ce que nous avons acquis dans nos luttes de terrains, dans nos confrontations immédiates, locales, avec les forces capitalistes.

C’est nous qui travaillons, quelle que soit notre couleur et notre nationalité, c’est nous qui payons et produisons la quasi totalité des richesses de ce pays, donc, c’est à nous de décider.

La Loi, expression politique d’une classe et de ses intérêts, doit être faite par nous.

La propriété, la citoyenneté, doivent être fondées aussi sur le Travail.

Démocratie prolétarienne, voilà le cri qui doit résonner partout.

Voilà le projet politique que le PCF n’a plus et sans lequel, de toute manière, il périra.

Qui de Buffet, de Gérin, de Bessac ou de Le Reste doit chapeauter le PCF, au fond, on s’en fout ! Que la LCR s’appelle NPA ou truc, on s’en fout aussi ! De la tronche des gens sur les listes européennes, de la couleur du papier, on s’en fout aussi ! Que Mélenchon se barre et que Royal reste, on s’en fout !

Ce n’est pas cela qui changera cette société pourrie à l’os, ce n’est pas ça qui nous sortira de nos fers. Bien sûr avec certains, on bouffera mieux qu’avec d’autres et ce n’est pas négligeable. On ne doit pas cracher sur les réformes sinon on n’est pas révolutionnaire !

Mais ce n’est pas ça qui doit nous unir, nous prolétaires, dans un combat communiste. Ce n’est pas ça qui doit faire la différence, puisque, nous le savons, cela ne fera pas la différence au bout du compte !

Le pouvoir et la liberté pour notre classe, voilà le seul combat digne d’un parti de communistes.

Le projet politique de donner vraiment le pouvoir aux travailleurs, du sommet d’un Etat, appelé à disparaître, jusqu’aux tréfons des usines et des bureaux, voilà notre combat.

Cela signifie oser réclamer que nous ne soyons pas dépossédés du contrôle et des décisions sur notre argent, nos richesses, dans les entreprises et dans les services publics.

Oser dire "il faut vider les prisons de tous ces malheureux qui n’ont rien à y faire, et les remplir des patrons voyous".

Cela veut dire nationaliser les entreprises, les banques.

Oser établir une véritable liberté d’expression, partout, au plus simple, non, les usines, les bureaux, ne doivent pas regorger de salariés dont les lèvres restent fermées comme des tombeaux même au pire des humiliations, des brimades.

Oser le dire et oser le faire.

Voilà le combat d’où les communistes tirent leur utilité pour leur classe, et donc, leur légitimité.

Denis Kessler, Nicolas Sarkozy, Antoine Seillières, Laurence Parisot, ils veulent la mort de notre projet politique, ils veulent liquider le projet de société issu du Conseil National de la Résistance?

Et bien camarades, c’est aujourd’hui que nous devons le reprendre, le combat politique des résistants communistes !

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Juste un commentaire de soutien à ce long texte.

J'ai mis environ une dixaines d'années à me forger une conscience politique et à en venir au marxisme.
Ce qui faisait avant que je n'en avait pas construit n'était pas ma soumission ou mon adhésion aux opinions courante, mais ma misanthropie née dès l'enfance de l'expérience de la violence sociale : l'exploitation commence dès la coure de l'école avec la loi du plus fort. et j'ai grandi dans de nombreux milieux sociaux et le plus longtemps dans des milieux de zup très pauvres.
Ma misanthropie est d'abord une réaction à la volonté de puissance individuelle qui s'exprime à tous les niveaux et dans tous les domaines sociaux : c'est en mettant aussi l'accent sur une réflexion anthropologique des comportements humains de base que l'on fera une prise de conscience solide du pourquoi le capitalisme est l'expression du mal humain.

Je suis progressivement de cette réaction misanthropique par la découverte de l'anthropologie me faisant mieux comprendre l'unité autant que la diversité des comportements humains et comment divers sociétés "gèrent", encadrent, régularise, les mauvaises tendance individualistes égoïstes. Or curieusement, notre civilisation met au coeur de ses valeurs positives ce qu'ailleurs on a mis à l'indexe du mal.

Ce que je trouve essentiel dans cet article c'est que Elodie y met la question du travail au centre de la question sociale : toute société est en plus d'un regroupement humain coordonnant ses activités, une organisation des échanges d'activités : donc une organisation du travail.

Ce n'est donc pas sur l'appropriation, la propriété, qu'il faut définir un projet de société, mais sur l'échange d'activité, la transformation élargie de matière, élargie à l'information, sur donc l'échange et la construction de matière autant que de connaissance.

Le fondement de toute démocratie, n'est pas la liberté d'exprimer une volonté de puissance, de dire ce que l'on veut, mais la capacité des membres de la société à trouver de l'information, l'analyser, la conceptualiser, la communiquer de façon autant pédagogique que contradictoire afin d'en faire émerger une théorie, une stratégie de régulation des activités propre à coordonner tous les intérêt interdépendants des membres de cette société.

La démocratie est donc fondée sur le travail de l'information et de la communication entre les membres de la société.

La démocratie c'est d'abord une construction active de connaissance de soi et de la société.

Personne ne se construit seul.
Personne ne construit personne.
les hommes se construisent ensemble par l'intermédiaire du monde.

La notion d'interdépendance est fondatrice d'un regard sur le monde.
Elle induit l'orientation des comportements vers l'altruisme, la coopération, le partage.

Pour fonder un groupe, il ne s'agit plus de demander à chaque membre d'y apporter ce qu'il est, mais de se dire que le groupe va faire émerger ce que le membre va partager avec les autres membres.

Autrement dit, c'est le groupe qui offre au membre de tout mettre en partage.

JACQUES RICHAUD a dit…

Bonsoir Osemy, d'accord avec ton commentaire sur 'Pas de communisme sans projet de société'

Voici la réponse faite ce jour à une camarade socialiste proche de JLM et se réjouissant déjà du pas franchi:


REPONSE A MA CAMARADE SOCIALISTE:
Bonne nouvelle en effet, affirmer une 'identité' à gauche me semble toujours
positif même si je crois le moment bien tardif depuis la bataille du 'non'
qui éclaircissait singulièrement le débat ; alors pourquoi si tard ? Est-ce
le PS qui s'est plus encore droitisé ou la venue du NPA qui fait de l'ombre
à la gauche du PS ?
A suivre avec intérêt en espérant une rupture comparable au sein du PCF
bientot et une union posssible de tous ceux-là qui restent plus proches du
vieux Karl et de Jaurés que de DSK et Ségolène....Mais cette union évoquée
semble trés problématique en l'état actuel si on tient compte des
déclarations faites par JLM lui-même et par les communistes les plus
radicaux qui restent parfois staliniens et toujours prêts à sortir le piolet pour
fendre le crane d'OB ...'Le premier qui dit la vérité, ...doit être
éxécuté'....
La gauche est vraiment à reconstruire, mais autour de luttes sociales
immédiates partagées et d'une plateforme commune, pas uniquement en
reproduisant les vieux shémas 'par le haut' autour d'hommes et femmes qui
ont un passé de rivalités peu conciliables, je crois...Pour y parvenir il
faudrait qu'un second cercle autour des dirigeants actuels de ces 'courants'
donne une impulsion décisive en se détachant des héritages de leurs maîtres
et du formatage encré dans leur pensée, cela est particulièrement vrai pour
la gauche du pcf, comme 'La Riposte' par exemple, mais également du courant
proche de JLM qui de synthèse en rupture semble tardivement mesurer
l'inconfort de sa posture...
Que tous ceux-là se retrouvent d'abord sur le terrain de la crise sociale
qui ne fait que commencer et s'annonce terrible, mais avec la tentation
possible d'adaptations réformistes pour 'sauver le système'...Cette
tentation réformiste, déjà annoncée par le PS autant que par le PCF
décrédibiliserait l'idée même d'anticapitalisme si nous ne savions affirmer
avec force que la défense des travailleurs peut imposer l'acceptation de
'mesures de transition' mais toujours en attente d'un renversement du
rapport de force au profit des travailleurs eux-mêmes
Qu'ils se rencontrent sans attendre et ensuite pour reformuler les
fondamentaux de l'anticapitalisme et les contours d'un autre monde espéré
pour un communisme crédible du XXI me siècle au nord comme au sud de la
planète, définissant les nouveaux rapports au pouvoir, à la propriété, aux
choix de productions des richesses socialement utiles et leur répartition, à
la solidarité internationaliste sans laquelle aucune paix n'est possible
...Alors nous construirons ensemble et nos différences d'hier ne seront que
le reflet d'analyses incomplètes que la soumission à une pensée enfermée
rendait impossible...
Oui un parti doit naître en 2009 porteur de tout celà, son horison ne peut
être la seule échéance des élections européennes qui sont le piège des
divisions encore possibles neutralisant l'initiative, sa perspective doit
être dans la durée d'un avenir à la fois proche et lointain de la planète
menacée de tous les maux cumulés résultant d'un capitalisme et d'un
socialisme dévoyé qui l'un et l'autre contribuent encore au drame écologique
autant qu'à la misère et à la guerre, comme le contre-effet magistral d'un
progrés humain devenu impuissant à les éviter et d'une civilisation qui ne
sait voir dans les différences que des rivalités sources d'hostilité en
place de sources d'enrichissements mutuels...La révolution du siècle à venir
ne peut pas être 'que' économique, elle sera 'aussi' culturelle avec une
altérité remise au centre de tout projet humain à prétention émancipatrice.
Amitiés , Jacques
NB : Contributions perso autour de la réflexion:
Compassion et impérialisme :
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6609
L'altérité volée, un défi pour la gauche :
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6974


----- Original Message -----
From: "b...November 08, 2008 8:28 AM
Subject: Ca suffit comme ça !


>
> Enfin une bonne nouvelle et une perspective d'un nouveau parti
> d'alliance à gauche
> au moins ce vote calamiteux au PS aura permis de faire bouger les choses
> en lien le site de Mélenchon: http://casuffitcommeca.fr/
>
> Sophie
>
> Mélenchon claque la porte du PS et crée une "nouvelle force"...etc

Anonyme a dit…

Trés juste rien à rajouter,enfin si,comme il y a bientot 70 ans il est temps de rentrer en RESISTANCE.
Mais la VRAIE!!!!!

François a dit…

Salut Elodie,
Bien d'accord avec ton texte qui,même s'il est un peu long,vaut le coup,bravo.

Cela dit,tu dis"je construis mon communisme"?Je pense que tu veux dire que tu affines ta pensée communiste car MON communisme laisserait penser qu'il en existe plusieurs alors qu'il n'y en a qu'un bien sûr.

Tu parles très justement de "conscientiser" les masses à l'appartenance de classe.Il faut que les camarades qui ne l'ont pas encore compris sachent que nous appartenons,eux,toi, moi à la classe prolétarienne,celle des travailleurs-euses.Que nous sommes ceux qui n'avons que notre force de travail à échanger aux patrons contre un salaire.Et que les patrons se font des c... en or avec la part de salaire qu'il ne nous DONNE PAS.

Je pense vraiment que cela est à la portée de tout le monde que de comprendre ça.

Tu parles aussi, et toujours à juste titre, de "vraiment donner le pouvoir aux travailleurs".Mais tu vois je préfère dire "qu'il nous faut donner aux travailleurs le (les)moyen(s)de PRENDRE le pouvoir.Il faut qu'ils soient conscients qu'ils sont tous acteurs à part entière du changement de société que nous voulons et que personne ne pourra faire sans le mouvement de masse dont chacun de nous est une unité de mesure.C'est fondamental.

Tu parles également de "vider les prisons des pauvres gars qui n'ont rien à y faire et y mettre les patrons voyous".Ce à quoi je réponds:"OK! mais prenons le pouvoir d'abord pour le faire ensuite".

Aussi j'en arrive à ma conclusion qui est aussi et surtout une proposition (tu me vois arriver?)

On est d'accord sur la théorie,reste la pratique...car là (qui n'est pas Bruni..)on est à poil, qu'on le veuille ou non.

Je tenterai cette comparaison :c'est comme si tu mettais un électricien devant un chantier en lui disant:"il faut des prises ici,des lampes là,des chauffages sous chaque fenêtre ..etc..etc"et que cet électricien, même très chevronné, n'ait pas de caisse à outils !! Il est dans la merde le gars,il ne peut évidemment rien faire.

Et bien je pense que nous en sommes là avec le communisme;il nous manque "l'outil" pour amener les travailleurs-euses à se battre et prendre le pouvoir.

Cet "outil" c'est,bien évidemment,le Parti(réellement) Communiste,donc révolutionnaire.Et il faut que nous fassions vite à le construire car Sarko et sa bande ,eux,foncent et détruisent tous nos droits et acquis.

Il faut se souvenir que K.Marx a rompu d'avec son meilleur ami qui se prétendait plus utile à écrire qu'à militer physiquement.

Donc deux solutions:
1)Il existe un Parti qui nous convient et on adhère.

2)il n'en existe pas et on en construit un.

La revue des partis existant est vite faite: PS? On n'en parle même pas;PC? ce n'est plus un parti communiste du tout...donc..;NPA? Est en train de glisser vers le genre Die Linke et laisse la révolution au profit de la collaboration de classe...;Le POI(ex PT)s'occupe des maires et des viticulteurs,donc...;LO qui à gardé les fondamentaux Marxistes reste terriblement psychorigide , n'accepte aucune tendance et tend à la vénération du chef,donc...

De mon point de vue il n'y a rien.Et,si je ne me trompe pas,on a du boulot.Du boulot car construire un Parti veut dire rester à l'état "embryonnaire"durant un bon moment.Et,plus un Parti est petit et plus il y a de boulot;l'action frôle souvent l'activisme au bon sens du terme.
Cela dit il faut savoir ce que l'on veut.Perso je suis OK!!

Fraternellement à toutes et tous
François

Anonyme a dit…

Bonjour Elodie,permets moi.Tu vois en parcourant ton blog,un petit constat.Sur tes trois derniers papiers,celui excellent sur le tout aussi excellent bouquin de François Ruffin,trois commentaires.Idem pour "une autre société" trois commentaires dont le mien bref trés bref.Et puis ton papier sur l'élection d'Obama et la paf ça commente ça commente.
On a plus a dire sur les amerloques,que sur notre vieille europe qui avec ses dirigeants y ressemble de plus en plus à l'amerique.Tout ça est bien révélateur de notre état de conscience,conscience de classe conscience politique,conscience tout court.Révélateur aussi de notre état vis à vis de nos médias,ils nous ont imbibés jusqu'a la lie.Hier je parlais de résistance,pfff parfois envie de baisser les bras,il ne reste plus qu'internet (un joujou des impérialistes) pour véhiculer des idées contre la propagande quotidienne qui envahit nos cerveaux.
Au point de nous faire penser qu'une marionette du systeme devient à nos yeux un symbole.Merdoum pas étonnant que nous soyons dans un impasse,et que Ségolène ou Olivier en fasse rever plus d'un.
Ce sont nos marionettes à nous.Tu me dira c'est pratique en plus ça marche,qu'a regarder ce qui se passe.Chouchou des médias les deux.Alors ce matin je sais pas ,je sais plus ce qui faut faire......
André

libertad a dit…

Salut La Louve!!!
N'oublies surtout pas que sans egalité économique et sociale il ne peut y avoir ni democratie ni communisme !!!!!!!!!!
@ +

LIBERTAD

JACQUES RICHAUD a dit…

Je suis assez consterné par la teneur de certains commentaires à ton texte sur bellaciao. J'avais renforcé une réponse de Copas au sujet du 'complot' (dont tu serai la dirigeante bien sur!), par un texte qui reste censuré à cette heure (ip indésirable, c'est pas nouveau). Le voiçi :

JE COMPLOTE…11 11 2008

Tu as raison COPAS de réponde à 'radek' (raz de quoi au fait ?): "T’as raison, quelqu’un qui pense c’est forcement un complot, depuis des dizaines d’années qu’on liquide l’intelligence et la pensée politique, une opposante qui essaye de produire et de proposer, non pas un pensum bureaucratique, mais quelque chose qui prenne à bras le corps les grands problèmes politiques c’est forcement un odieux complot des lambertistes....."

Moi aussi, comme toi, comme la Louve, comme d'autres, JE COMPLOTE...
Mon hémisphère droit avec mon hémisphère gauche, ce que me fournissent tous mes sens en ouvrant mes yeux et mes oreilles qui sont mes serviles serviteurs, ce que me souffle ma mémoire riche de nos erreurs et de nos gloires, ce que m'inspire ma générosité non blasée encore et que les idolâtres d'appareils n'ont pas su faire taire, ce que me demandent de façon muette parfois mes enfants ébahis devant le vide du monde dont la pensée est avalée par le trou noir de la faillite intellectuelle ; oui avec tout ça et avec d'autres encore dont je ne fais que croiser le regard ou entendre la plainte, JE COMPLOTE !

Ce complot, c'est la respiration de chacun des damnés de la terre, les plus asservis et les plus lucides mêlés ; ceux qui en crèvent et ceux qui ont honte d'être encore épargnés ; ceux qui tendent trop tard la main à ceux qui meurent, ceux qui détournent le regard des 'docus' trop cruels pour préférer le rire aliénant des chaînes commerciales mais dorment mal après car ils savent quand même...

Ceux qui n'ont de courage que derrière un pseudo voudraient faire taire les comploteurs dont le crime est de penser d'abord avant de tendre la main à tous ; ceux qui n'obéissent qu’à a une seule consigne voudraient salir ou censurer ceux qui ne partagent pas leur servitude... Oui je complote, je suis une 'internationale' à moi tout seul et si dangereux que certains censurent mes messages...

Et les plus anciens vous le diront, ces comploteurs là sont des professionnels, l'entrisme est leur méthode, leur seul objectif est en réalité contre révolutionnaire ! Ce sont des malades, ils sont atteints de la 'maladie infantile' qui se traite par le goulag ou le piolet ! Ils sont des socio-traîtres-titistes-trotskystes-affidés-au- grand- capital... Oui ces comploteurs là existent... Comme disait Spartacus 'Je reviendrai et je serai des millions' ; comme chantait Léo Ferré à propos des anarchistes 'Et pourtant ils existent', comme le clamait aussi Louise Michel et Rosa Luxembourg, l'homme debout existe, par lui-même d'abord...’Seul celui qui ne bouge pas ne ressent pas ses chaines’… Serrer le poing avant le lever est une pulsion de vie ! Le lever seul est un chant désespéré et même nombreux peut mener au mur des fédérés...

Ce que nous apprend la période c'est le nombre de ceux qui 'qui n'en seront pas' et rejoindront toujours les Versaillais, majoritaires désormais au PS comme au PCF, majoritaires aussi dans les groupes de recomposition 'alter' qui ont pour discours l'antilibéralisme et pour obsession d'éviter la révolution !

Cela ne fait pas de ceux qui le pensent une force encore homogène et moins encore conquérante ; mais ce sont les individus 'redevenus libres' de leur pensée qui formeront le nouveau Parti des Comploteurs ; ce PC là n’aura avec l'ancien qu'un rapport d'héritage partiel car le sectarisme lui sera étranger, l'internationalisme naturel et la fraternité feront aussi tomber tous les pseudo débiles qui cachent si mal les complexes et frustrations de leurs utilisateurs transformés en imprécateurs de cause perdue... Chacun sait l'identité et le parcours d'Elodie qui signe ici La Louve…Se démasquer devient aubaine pour les chacals, la gauche ne peut se projeter dans l'avenir comme un zoo anonyme... Que chaque 'comploteur' assume son identité et nous y verrons plus clair, car nous le souhaitons vraiment !
JACQUES RICHAUD 11 11 2008

JACQUES RICHAUD a dit…

Je suis assez consterné par la teneur de certains commentaires à ton texte sur bellaciao. J'avais renforcé une réponse de Copas au sujet du 'complot' (dont tu serai la dirigeante bien sur!), par un texte qui reste censuré à cette heure (ip indésirable, c'est pas nouveau). Le voiçi :

JE COMPLOTE…11 11 2008

Tu as raison COPAS de réponde à 'radek' (raz de quoi au fait ?): "T’as raison, quelqu’un qui pense c’est forcement un complot, depuis des dizaines d’années qu’on liquide l’intelligence et la pensée politique, une opposante qui essaye de produire et de proposer, non pas un pensum bureaucratique, mais quelque chose qui prenne à bras le corps les grands problèmes politiques c’est forcement un odieux complot des lambertistes....."

Moi aussi, comme toi, comme la Louve, comme d'autres, JE COMPLOTE...
Mon hémisphère droit avec mon hémisphère gauche, ce que me fournissent tous mes sens en ouvrant mes yeux et mes oreilles qui sont mes serviles serviteurs, ce que me souffle ma mémoire riche de nos erreurs et de nos gloires, ce que m'inspire ma générosité non blasée encore et que les idolâtres d'appareils n'ont pas su faire taire, ce que me demandent de façon muette parfois mes enfants ébahis devant le vide du monde dont la pensée est avalée par le trou noir de la faillite intellectuelle ; oui avec tout ça et avec d'autres encore dont je ne fais que croiser le regard ou entendre la plainte, JE COMPLOTE !

Ce complot, c'est la respiration de chacun des damnés de la terre, les plus asservis et les plus lucides mêlés ; ceux qui en crèvent et ceux qui ont honte d'être encore épargnés ; ceux qui tendent trop tard la main à ceux qui meurent, ceux qui détournent le regard des 'docus' trop cruels pour préférer le rire aliénant des chaînes commerciales mais dorment mal après car ils savent quand même...

Ceux qui n'ont de courage que derrière un pseudo voudraient faire taire les comploteurs dont le crime est de penser d'abord avant de tendre la main à tous ; ceux qui n'obéissent qu’à a une seule consigne voudraient salir ou censurer ceux qui ne partagent pas leur servitude... Oui je complote, je suis une 'internationale' à moi tout seul et si dangereux que certains censurent mes messages...

Et les plus anciens vous le diront, ces comploteurs là sont des professionnels, l'entrisme est leur méthode, leur seul objectif est en réalité contre révolutionnaire ! Ce sont des malades, ils sont atteints de la 'maladie infantile' qui se traite par le goulag ou le piolet ! Ils sont des socio-traîtres-titistes-trotskystes-affidés-au- grand- capital... Oui ces comploteurs là existent... Comme disait Spartacus 'Je reviendrai et je serai des millions' ; comme chantait Léo Ferré à propos des anarchistes 'Et pourtant ils existent', comme le clamait aussi Louise Michel et Rosa Luxembourg, l'homme debout existe, par lui-même d'abord...’Seul celui qui ne bouge pas ne ressent pas ses chaines’… Serrer le poing avant le lever est une pulsion de vie ! Le lever seul est un chant désespéré et même nombreux peut mener au mur des fédérés...

Ce que nous apprend la période c'est le nombre de ceux qui 'qui n'en seront pas' et rejoindront toujours les Versaillais, majoritaires désormais au PS comme au PCF, majoritaires aussi dans les groupes de recomposition 'alter' qui ont pour discours l'antilibéralisme et pour obsession d'éviter la révolution !

Cela ne fait pas de ceux qui le pensent une force encore homogène et moins encore conquérante ; mais ce sont les individus 'redevenus libres' de leur pensée qui formeront le nouveau Parti des Comploteurs ; ce PC là n’aura avec l'ancien qu'un rapport d'héritage partiel car le sectarisme lui sera étranger, l'internationalisme naturel et la fraternité feront aussi tomber tous les pseudo débiles qui cachent si mal les complexes et frustrations de leurs utilisateurs transformés en imprécateurs de cause perdue... Chacun sait l'identité et le parcours d'Elodie qui signe ici La Louve…Se démasquer devient aubaine pour les chacals, la gauche ne peut se projeter dans l'avenir comme un zoo anonyme... Que chaque 'comploteur' assume son identité et nous y verrons plus clair, car nous le souhaitons vraiment !
JACQUES RICHAUD 11 11 2008