mardi 22 avril 2008

SOUTIEN AUX SYNDICALISTES DU Pascal PAOLI


Hier soir, lors de la soirée de soutien aux camarades syndicalistes de l'USTKE ( 23 condamnés dont le Président, pour "incitation au rassemblement armé"!!!) , on a (re)vu le camarade Alain MOSCONI du STC Marins- qui a failli tous et toutes nous faire pleurer avec son discours très puissant, très juste et d'un lyrisme tout à fait corse. Boudiu, j'ai cru que j'allais me répandre (même José avait la moustache qui tremblait :))

Trêve de plaisanterie, ça m'a donné l'idée de remettre un coup de pression sur la pétition en soutien aux camarades syndicalistes corses du Pascal Paoli , poursuivis comme de vulgaires criminels, bientôt déférés aux Assises et qui risquent une peine de 30 ans maximum (et oui, c'est criminel le "détournement" de bateau...) - je mets des guillemets car Alain Mosconi a raison: "détournement" c'est le langage du pouvoir; les salariés n'ont fait que défendre ce qui leur appartient, ce qui appartient à la Corse, alors...

On signe la pétition ici, sur le site du STC-Marins

On souhaite bonne chance aux camarades corses, on pense à eux. Et à leurs familles.

Comité de soutien aux syndicalistes du " Pascal PAOLI "

"Le 27 septembre 2005, les marins du STC ( Syndicat des travailleurs Corses) de la SNCM, devant les menaces de privatisation de leur compagnie et l'impasse dans laquelle se trouvaient les négociations, décidaient de ramener le navire " Pascal PAOLI ", amarré à Marseille, à son port d'attache, à savoir Bastia.

Cette action, parfaitement pacifique, avait pour objectif d'attirer l'attention de l'opinion, Corse et Francaise, sur le drame social qui se jouait dans l'entreprise, ou plusieurs centaines d'emploi étaient menacés.

Quelques heures plus tard, le bateau était intercepté dans le port de Bastia par les militaires du GIGN et les commandos " Hubert " de la marine nationale.

Pour la première fois depuis un siècle, un gouvernement français envoyait l'armée contre des travailleurs en lutte.

Les syndicalistes étaient arrêtés, transférés à l'arsenal de Toulon, puis à Marseille, déférés devant un juge et poursuivis pour détournement de navire et sequestration de personne, dans le cadre d'une procédure criminelle.

Cette dernière doit les conduire à comparaître dans quelques mois devant une cour d'assise.

Il n'est pas question d'examiner ici les causes du conflit ayant conduit à l'action du " Pascal PAOLI ". Nous nous bornerons à constater le caractère purement syndical et par conséquent la tentative de criminalisation du syndicalisme.

Par conséquent, je demande l'arrêt immediat des poursuites engagées à l'encontre des quatre marins du STC."

3 commentaires:

François a dit…

Salut Elodie,tu mélanges un peu tout.Tu as assisté à un meeting de syndicalistes très brillants et tu es sous influence.

Ce meeting,si j'avais pu,j'y serais allé en courant.Cela devait être formidable,mais pour autant il faut garder la tête froide.

Qui parle de cracher à la gueule des syndicalistes,qui?En tout cas pas moi.Même si je râle souvent et de manière très forte ce n'est pas après tous les syndicalistes,dont je suis toujours bien que retraité.Je gueule après les directions syndicales qui font mal leur boulot de même que les directions politiques des partis.

Comme par exemple en ce moment ou NOUS(CGT)devrions appeler à descendre dans la rue rejoindre les mômes qui défendent leur école.Au lieu de ça on les laisse s'en prendre plein la gueule par les flics et pour certains,se retrouver en taule.

Qu'attend la direction du syndicat lutte de classe?Que toutes les lois scélérates soient passées?Qu'on ne puisse plus rien faire?

Rappelons-nous de l'extraordinaire lutte des syndicats(CGT notamment)pour le maintien de la SNCM ET LA RTM.Tu t'en souviens?A la tête de ces formidables luttes un type extraordinaire(CGT)dont j'ai oublié le nom.Lui et les camarades ne voulaient pas cesser le combat.Mais le direction CGT elle,ne voulait pas que cela dure et avec énormément de mal a réussi à faire reprendre le boulot sans que RIEN ne soit obtenu...

Personne ne me fera croire que c'est Thibault seul qui est arrivé à cela.Il y avait tous les seconds couteaux sur place.

J'avais dit ma colère à l'époque sur Bellaciao et Esteban m'avait répondu :"tes propos sont emprunts à la colère mais tu as parfaitement raison quant à nos confédéraux"

Ceci dit tu as raison de faire l'éloge de certains syndicalistes mais ,par pitié,ne te laisse pas obnubiler par ton entousiasme,que je comprends.

Bien sûr que non il ne faut pas rejeter la mauvaise foi des politiques,leur lâcheté sur les syndicalistes,non,mille fois non.Mais il fautque nous obtenions des syndicalistes ce que nous sommes en droit d'attendre d'eux.

Il ne faut pas non plus reprendre les les pseudos revendications des usagers de la fonction publique(transports par exemple)du genre "on nous prend en otage".C'est trop facile de se servir de ça pour que les bureaucrates des syndicats parlent de grève impopulaire et fasse cesser la grève.J'ai toujours vu cet argument lâché par la bourgeoisie,via les média,repris par la bureaucratie pour faire reprendre le boulot promettant des négociations.

Tu as entièrement raison les syndicalistes prennent des risques énormes.A commencer par la promotion qui leur passera devant le nez TOUTE LEUR VIE alors que des salauds qui ne font même pas grêve grimpe facilement les échelons.

Toute leur vie ils subissent les pressions patronales et se taisent pour garder leur emploi.Toute leur vie de travailleur sera faite de lutte sans reconnaissance.Ils sont même parfois rejetés par des travailleurs syndiqués qui ne se servent du syndicat que pour leur propres problèmes.Ils attendent tout du syndicat, ne l'aide jamais et le méprise quand il n'arrive pas à ce que eux,ces travailleurs veulent.

Pour donner un exemple,j'ai fini ma carrière d'éducateur à Paris 17eme.

Il m'a fallu plusieurs années pour construire un syndicat (CGT) dans la boîte.Tu n'imagines pas ce que j'ai pu en baver,mais,mon idéal d'abord.

Une fois la cellule construite nous sommes passés avec 80% de voix.Le directeur a failli se trouver mal,il était bleu le gus.

Bien sûr les pressions étaient toujours présentes mais ne suffisaient pas.Aussi,un jour j'ai été convoqué par les flics(PJ de Paris)j'étais accusé de vol avec effraction pour une valeur de 100 000 francs.

Bien sûr cela n'était pas vrai mais il me fallait le prouver.Le plus cocasse de l'histoire c'est que nous étions deux accusés Michel délégué du personnel et moi,délégué syndical.

Nous nous sommes battus pendant près de trois ans et avons eu une mise à pied conservatoire.Etrangement ,à l'exception d'une camarade,tous les autres travailleurs se sont mis du côté du "manche".

Au bout de trois ans nous étions complètement blanchis.Et au prud'homme la direction a dégusté un maximum.Nous avons touché chacun 567000 francs et la direction a dû rembouser les assédics.

Si je raconte cela ce n'est pas pour me vanter mais parce que je sais qu'il y a d'autres camarades dans mon cas et qui n'ont pas la chance que j'ai eue et qui se retrouvent sans rien.

Et je dis que ces camarades ,et moi-même,avons le droit et le devoir de gueuler sur certaines actions syndicales qui nous déplaisent.Et je ne suis pas là de fermer me gueule.

Par ailleurs ,ton texte est parfait,bravo.

Salutations fraternelles et révolutionnaires à toutes et tous

François.

Osemy a dit…

Je ne sais pas où tu as lu que j'excluais la critique de certains confédéraux !!! Je précise exactement l'inverse dans un autre texte!!!!

C'est fou ça.

Et je suis un peu hallucinée par ton ton condescendant genre "tu es sous influence" !!!! Ce genre de réflexions paternalistes franchement c'est très limite. Tu n'es pas "sous influence" permanente toi peut être???

Je dis juste que pour les syndicalistes ( mais si toi quand j'écris syndicalistes tu lis "chefs" c'est problématique) il n'est pas mauvais de prendre quelques pincettes quand on parle des syndicalistes.

Fraternellement.

François a dit…

I am m'excusing Louve en colère,d'abord il y a eu invertion dans mes posts ou,plus éxactement il n'y en a eu qu'un de publié...Hier je t'ai fait un post sur ton com des marins du P.Paoli qui n'est pas apparu.?Censure Louvéenne? Je déconne bien sûr tu es maîtresse sur ton blog.Et si tu ne l'as pas eu c'est qu'il y a peut-être un problème.

Sur ce post je te disais ,entre autres choses,que j'étais tout à fait d'accord avec toi pour la défense des camarades et te disais bravo pour la pétition.On ne peut pas laisser criminaliser le syndicalisme.

Et le post,plus haut était destiné à ton dernier com.Mais cela importe peu.En vérité j'ai lu "chefs"au lieu de "syndicalistes".Tu as raison(méa culpa méa culpa mais si elle coule.C'est con mais tu me connais)Dans le jargon habituel on parle plus volontier de syndiqués, de responsables et de délégués.Je pense que ma confusion vient de là.Tu voudras bien m'en excuser magnifique Louve authentique ? (avec ça,hein?)

Par contre que tu puisses penser que je fais du paternalisme me vexe à mort;j'ai véritablement horreur de cela.

Elodie quand je dis que tu es sous influence ce n'est pas du tout ce à quoi tu penses.Moi je parle par rapport au meeting auquel tu as assisté et qui devait être super,c'est tout.Nous avons tous assisté à des meeting extras dont on ressort "gonflé".Cela m'est arrivé très souvent à la suite d'un de ces meeting qu'il y ait de l'inertie et que je reste qques jours sous "influence" de ce dernier,dans l'enthousiasme provoqué.Voilà ce que j'ai voulu dire,que tu étais encore dans cet enthousiasme.Donc peut-être pas tout à fait objective puisque légèrement obnubilée.Mais en AUCUN CAS ce n'était péjoratif.

Mais je reconnais m'être mal exprimé et,de plus,je m'emporte facilement dans ce genre de discussion et mon ton peu paraître aggressif alors qu'il ne l'est pas(cela dépend avec qui)

En conclusion nous sommes d'accord sinon sur tout ,en tout cas, sur l'essentiel et c'est ce qui compte.

Continue tes coms,ils sont tous supers.Bravo à toi.

Bises fraternelles.
Salutations communistes à toutes et tous

François
PS:"dis donc pourquoi Elodie ne ferait pas un com sur le Ché,avec ses facilités ce serait drôlement bien"Dixit Monique qui t'embrasse.