vendredi 18 avril 2008

LIBERTÉ POUR LES 19 SYNDICALISTES DE L’USTKE - Meeting lundi 21 avril à 19h



LIBERTÉ POUR LES 19 SYNDICALISTES DE L’USTKE

Meeting lundi 21 avril à 19h, à Paris.

Bourse du travail, 29 Bd du Temple, Paris 3ème, métro République

Intervenants : Corinne Perron (USTKE), José Bové (Via Campesina), Annick Coupé (Union syndicale Solidaires), Yves Salesse (Coordination Nationale des Collectifs Unitaires), Noël Mamère (Les Verts), Olivier Besancenot (LCR), Jacky Foureau (CGT), Alain Mosconi (STC), Jérémy Berthuin (CNT), André FADDA (Secrétaire de l’USM-CGT Saint-Nazaire), Roberto Ferrario, La Louve (Bellaciao)....

Le conflit social entre des salariés de l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités et la direction de l’entreprise Carsud, filiale de Véolia, perdure depuis plus d’un an.

L’intervention des forces de l’ordre sur le piquet de grève le 17 janvier 2008 a dégénéré en affrontements violents entre la police et les syndicalistes... 20 blessés, 50 interpellations... 15 syndicalistes emprisonnés, et les dirigeants du syndicat traqués par le GIPN durant des semaines.

Leur procès a eu lieu en mars, le procureur a réclamé des peines de prison ferme. Le tribunal de Nouméa rendra son verdict lundi 21 avril.

En réaction, le collectif "Solidarité Kanaky" organise ce même jour un meeting à Paris pour donner des informations sur la répression que subit l’USTKE.

Des personnalités politiques interviendront également sur les luttes du peuple kanak concernant l’environnement et l’industrie du nickel.

Des syndicalistes témoigneront de la répression anti-syndicale qui se durcit et s’étend... ici et là-bas.

Soutiens et Participants : USTKE, Association d’Information et de Soutien aux Droits du peuple Kanak, Mouvement des Jeunes Kanak en France, SUD, Union Syndicale Solidaires, CGT, LCR, CNT, CSA, Les Verts, PCF, PCOF, ATTAC, Cedetim, Coordination Nationale des Collectifs Unitaires, Bellaciao, SNPES-PJJ-FSU, SNJ-CGT Audiovisuel...

Chants et musique kanak, projections de vidéos, tables de presse, buvette...

Pour plus de détails sur l’origine de ce conflit, voir :

http://solidaritekanaky.org/

http://www.ustke.org/syndicat

3 commentaires:

François a dit…

Malheureusement je ne pourrai pas en être,car j'habite dans le sud.Mais croyez bien que je serai de tout coeur avec vous.

Cette réponse à la répression est absolument indispensable,cela ne peut et ne doit pas durer !

LIBERATION DES 19 SYNDICALISTES DE L USTKE sans condition !!

François Pellarin

Osemy a dit…

Voici l'extrait du texte d'Aimé Césaire que j'ai cité hier soir lors du meeting de soutien à nos camarades de l'USTKE, qui est tiré du "discours sur le colonialisme" de 1950.

"(...) Entre colonisateur et colonisé, il n'y a de place que pour la corvée, l'intimidation, la pression, la police, le vol, le viol, les cultures obligatoires, le mépris, la méfiance, la morgue, la suffisance, la muflerie, des élites décérébrées, des masses avilies.

Aucun contact humain, mais des rapports de domination et de soumission qui transforment l'homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chiourne, en chicote et l'homme indigène en instrument de production.

A mon tour de poser une équation : colonisation = chosification.

J'entends la tempête. On me parle de progrès, de "réalisations", de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes.

Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, des cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités supprimées.(...)"

Osemy a dit…

Six mois de prison ferme pour le président de l’USTKE


Le président du syndicat indépendantiste néo-calédonien USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et exploités), Gérard Jodar, a été condamné lundi à douze mois de prison dont six mois ferme, à la suite de violences avec les forces de l’ordre.

Gérard Jodar a été condamné pour provocation directe à attroupement armé. Sa peine est assortie de trois ans de privation des droits civiques. Le tribunal correctionnel de Nouméa a également prononcé 22 autres condamnations visant des militants de l’USTKE, poursuivis pour attroupement armé, violences aggravées, destruction de biens publics ou vol avec violence.

De lourdes peines

Les peines s’échelonnent de un mois à un an de prison ferme. "Ces condamnations semblent excessives d’autant que la plupart des personnes en cause n’avaient aucun casier judiciaire. Nous ferons sûrement appel", a déclaré à la presse Me Cécile Moresco, avocate de l’USTKE. Ces condamnations font suite à douze heures d’affrontements qui avaient opposé le 17 janvier dernier les forces de l’ordre aux adhérents de l’USTKE, dans le cadre d’un long conflit à la société de transport urbain, Carsud, filiale de Véolia. "En rendant un tel verdict pour la participation à une manifestation durement réprimée le 17 janvier 2008, la justice coloniale inflige des peines jamais prononcées en métropole pour des faits similaires", explique Corinne Perron, représentante du syndicat en France.

Premier syndicat de Calédonie, l’USTKE, soutenue par l’altermondialiste José Bové, avait parallèlement porté plainte contre l’Etat pour violences non justifiées et actes dégradants envers des syndicalistes, lors de ces heurts. Une mission de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a récemment séjourné dans l’archipel pour faire la lumière sur ces évènements.

Après le drame d’Ouvéa

Cette condamnation est prononcée la veille de la commémoration des vingt ans du drame de la grotte d’Ouvéa. Il y a tout juste 20 ans, à quelques jours de l’élection présidentielle et à la suite de violences, des militants indépendantistes investissent la gendarmerie d’Ouvéa, tuant quatre gendarmes et en prenant vingt-sept autres en otages. Douze d’entre eux étaient libérés par la suite.

Le 27 avril, tandis qu’un magistrat venu négocier, sept autres gendarmes étaient à leur tour faits prisonniers. Le 5 mai au matin, l’opération militaire "Victor" permettait la libération des otages sains et saufs, au prix de 21 morts : 19 Kanaks, tous d’Ouvéa, et 2 militaires. Une vive polémique avait ensuite éclaté sur les circonstances de l’opération et les causes de la mort de certains indépendantistes. Après ce drame, les Kanaks indépendantistes et les "caldoches" anti-indépendantistes avaient trouvé les chemins de la réconciliation avec les accords de Matignon, signés le 26 juin 1988.



En savoir plus :
Le Comité Solidarité Kanaky
USTKE
Lire aussi "Kanak syndical et radical"

http://nouvellecaledonie.rfo.fr/article361.html