lundi 17 mars 2008

Lecture des résultats du PCF : quel communisme? quelle gauche? quelle union?


Union de partis de gauche et Union de la gauche – Lecture des résultats du PC.Entre Front Populaire, Programme commun et Gauche plurielle : une voie communiste pour le communisme, enfin ?

Les résultats des élections municipales et cantonales de ce "cru" 2008 doivent être analysés avec soin et précision, en gardant cependant à l’esprit que des élections, si elles sont un moment important dans la vie politique et dans la vie d’un parti, hors moment révolutionnaire, ne peuvent toutefois pas être l’alpha et l’oméga d’un parti qui se dirait encore communiste.

Sur ce sujet (« qu’est-ce-qu’un parti communiste » ?) plus que jamais, nous avons un travail de réflexion, sans concession et colossal, à mener. C’est le premier message que nous avons reçu de ces élections.

Nous pouvons certes nous réjouir des défaites infligées à des gens qu’il est très inopportun d’appeler « de droite », et à qui il faut restituer leurs véritables natures : réactionnaires, capitalistes, bourgeois, racistes, méprisants des intérêts populaires et anticommunistes, pour la plupart.

Comment ne pas faire un grand sourire devant la mine déconfite qu’affichait Gilles de Robien à Amiens ? Ou devant la tête « d’oiseau tombé du nid » de Bayrou (« pas de Pau », François…) ! Et la morgue ravalée de Fr. De Panafieu ?Comment ne pas goûter le plaisir de les voir perdre certaines grandes villes, certes souvent au profit de capitalistes démocrates chrétiens et réformistes, comme à Toulouse (où se tourne définitivement la page de l’ère Baudis-Douste), à Reims (ville autrefois communiste) ? Comment ne pas respirer de soulagement et de satisfaction de voir Briois et le FN défaits à Hénin Beaumont?

Ce sont de petits plaisirs, certes, mais ce sont des plaisirs qu’il faut savourer.

Pour les communistes de tout poils, ou se réclamant tels, on peut se réjouir aussi, même modestement, même diversement, souvent localement, des bons scores de listes « anticapitalistes », au sein desquelles de nouvelles alliances ont été tentées (alliances avec la LCR ou LO par exemple, que l’on n’aurait pas osé rêver il y a une dizaine d’années…).

La LCR, quoi que nos objectifs et nos cultures soient sans nul doute, différents à certains égards, a, par la voix de ses porte paroles, et notamment , d’Olivier Besancenot, réalisé un bon travail idéologique sur certains points, que nous ne devrions ni mépriser ni négliger, et qui a consisté à réintroduire dans le paysage politique "grand public" des notions et des concepts qui sont aussi les nôtres mais que , faute de tribunes médiatiques, nous ne pouvons plus propager.

Si elle en a récolté les fruits en termes de scores, nous aussi, nous en avons profité, ce qui n’enlève rien à notre travail de terrain par ailleurs.

Pour le PCF, ce ne sont pas nécessairement les "nouvelles alliances" à privilégier systématiquement, mais se sont des "challengers" qui nous réveillent, assurément, et qui peuvent apporter de bonnes choses, si l’on adopte la bonne attitude à l’égard de ces partenaires, qui ne sont, à mon avis, pas moins compatibles avec nous, que le PS.

Et puis on peut apprécier aussi les parfois très bons résultats affichés par le PCF, notamment aux cantonales, et même lorsqu’il n’a pas eu d’élu-e-s, où, souvent ,le PCF a doublé ses voix de 2001 ou de 2004, et a largement explosé les scores obtenus par la candidate « de la gauche populaire » à la présidentielle.

Mais ne négligeons pas le taux record d’abstention cette année. On nous dit, en se fondant sur une logique à mon avis erronée, purement arithmétique, que ces abstentionnistes seraient « de droite ». Je n’en suis pas sûre. Pour nous déterminer avec exactitude, il nous faudrait une étude sociologique valable de cet électorat dormant. Quelles sont leurs « catégories socioprofessionnelles » (leurs classes, dirions nous) ? Quelles sont leurs situations sociales ? Leurs revenus ? Leurs histoires politiques ?

Nous n’en savons rien pour l’instant. Mais mon "petit doigt" me dit que ce sont les milieux populaires et notamment des jeunes, 25/40 ans.

Les cantonales sont à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle – la bonne nouvelle c’est le renforcement du Val de Marne et le gain probable de l’Allier – la mauvaise, la perte de la Seine Saint Denis, au moins pour quelques années (je vous rappelle le renouvellement des cantons par phases).

On peut légitimement se demander si, à 37 voix d’écart, notre devoir de communistes n’aurait pas été de faire passer les intérêts populaires avant toute autre chose, (si nous sommes vraiment les représentants et défenseurs de ces intérêts) et de maintenir nos candidats face aux candidats réformistes ?

On peut se demander se certains chez nous, ne fondent pas leur haussement d’épaules (la perte de la Seine Saint Denis ne serait pas une catastrophe) sur des analyses erronées, qui confondraient lieux de pouvoirs et instruments de politique. Avions nous suffisamment d’instruments de politique à notre disposition pour nous permettre de perdre celui-là, à supposer même que cela soit une perte temporaire?

Pour le PCF, les municipales sont à double tranchant – « vainqueur » d’un point de vue comptable, avec des élus qui vont sans doute ( nous l’espérons) renforcer les finances du PCF mais au prix de quel effacement politique ?

Il existe de belles victoires (comment ne pas saluer encore S. Jumel à Dieppe, M . Everbecq à Bagnolet – qui a eu fort à faire, comme à La Courneuve, où Gilles Poux a mis dix points dans la vue du socialiste -félon- , C. Peyge à Bobigny par exemple, et tous les militants qui ont participé à ces victoires du PCF ?) mais aussi, de grosses pertes. Grosses, non pas tant pour le PCF que pour les habitants de ces villes – je doute que les habitants de Calais seront mieux servis par le Maire UMP arrivant avec une majorité hétéroclite allant du FN au Modem en passant par du PS dit « dissident ».

Mais Aubervilliers et puis Montreuil, et la perte du département de la Seine Saint Denis, assombrissent ce tableau.

A moyen terme, je doute que les Montreuillois n’auront pas à se repentir d’avoir confié les clefs de leur ville (avec l’aide de la droite) à une sénatrice dont la légèreté et l’inconséquence politique n’ont d‘égales que son accointance avec les puissances capitalistes. De Montreuil la Rouge, on passe donc à une nouvelle couleur, inventée spécialement pour Madame la ministre de l’Erika, le « Vert MacDonald ». Rien n’a empêché la sénatrice d’aller son train de sénateur et de voter avec l’UMP pour la révision de la constitution et pour le Traité de Lisbonne, se tamponnant ainsi allégrement avec notre vote du 29 mai 2005, ce que au moins, on ne pouvait reprocher à JP Brard.

Ce qui s’est passé en Seine Saint Denis est doublement révélateur puisque c’est sur un axe Verts/Ps qu’ont été tissées nos défaites (défaites auxquelles certains « camarades » ont ,soi dit en passant, bien aidé…). Or, il se trouve que, bon mal gré, « l’union de la gauche » et le « désistement républicain » fondaient encore une partie de nos co-gestions et de nos alliances avec le PS (on a même vu Hollande et MG Buffet faire estrade commune durant ces campagnes) d’une part, et que d’autre part, les Verts appartiendraient à notre groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale. De quoi s’interroger sérieusement, si certains d’entre nous ne s’étaient pas encore réveillé.

On nous a sorti l’excuse – totalement bidon- que les gens du PS qui s’étaient maintenus face à nous étaient des « dissidents » et avaient, pour la plupart, été exclus (sauf, manifestement, Cl. Bartolone et B. Le Roux, pourtant « grands avaliseurs » des stratégies de division en Seine Saint Denis). Oui-da ! Je le pense bien. Mais pour combien de temps ? Quel temps a-t-il fallu au PS pour réintégrer Mouna Viprey à Montreuil après l’exclusion en 2002 que lui avait valu son dernier maintien aux législatives contre JP Brard ? Quel temps a-t-il fallu pour réintégrer G. Frêche après ses propos racistes (d’ailleurs, il n’ avait pas été exclu mais « suspendu » …). Bref, qu’on ne vienne pas nous chanter la sérénade sur les « dissidents exclus », ça va , on connaît le PS et la politique, non ?

« Arrêtez de nos prendre pour des cons », c’est cela qu’on a envie de crier aujourd’hui.

Celles et ceux qui ont choisi de se contenter des larmes de crocodile et du « soutien » affiché si outrageusement à nos candidats, par nos deux gauchistes « made in PS » de service, MM Dray et Mélenchon (qui n’ont fait là que se livrer à un exercice à usage interne du PS pour se mettre sur les rangs de récupérateurs officiels de « l’aile gauche »), en seront bientôt pour leurs frais. Je n’ai toujours pas entendu la seule condamnation qui vaille dans ce type de cas, à savoir celle du Premier Secrétaire du PS...

Se raccrocher aux branches de ce mythe périmé qu’est « la gauche » est donc bien gentil, sympathique, cela permet de déboucher une bonne bouteille (les occasions de se réjouir étant trop rares) mais à notre avis, totalement insuffisant sinon néfaste pour notre avenir.

Je me permets de rappeler que l’avenir des communistes et l’avenir des partis communistes, c’est aussi l’avenir des travailleurs, des exclus, des précaires, c’est l’avenir des français et au-delà. C’est l’avenir d’une force de véritable changement de société, surtout. Y compris pour celles et ceux qui ne savent pas encore qu’ils ont besoin de nous. Y compris celles et ceux qui votent encore contre leurs intérêts de classe. Y compris celles et ceux qui n’ont pas encore « percuté » quelle était la vraie source de tous leurs maux.

« La gauche », voici des mois (sinon des années, pour certains) que nous sommes plusieurs à vous dire, à tenter de vous démontrer, que telle que nous l’entendions auparavant en tout cas, c’est terminé. Fini.

Que ce n’est pas nécessairement parce qu’existe une « droite », qu’existe encore une « gauche ».

Qu’à supposer même que doive encore exister une « gauche », il faudrait savoir précisément à quoi elle doit servir et ce qu’elle représente : Union de la gauche du Front Populaire ? Union de la gauche du programme commun ? Union de la gauche de la gauche plurielle ?

Du fait de la force centripète des éléments capitalistes dans ces unions, et notamment du PS, on constate, indubitablement, que au fil de l’histoire, les unions sont allées du plus programmatique au moins programmatique, du plus « confédéral » au plus « hégémonique », tout cela ensemble.

Qu’à l’époque du Front populaire déjà, les divergences entre SFIO et PC étaient conséquentes –on l’a vu à de nombreuses occasions. Que ces divergences ont ressurgi dans les années 70, quand nous avons mis par erreur le doigt dans un engrenage qui n’était destiné à qu’à amener François Mitterrand au pouvoir, et à « plumer la volaille communiste ».

Si, républicains dans l’âme, responsables (trop, ou plutôt, de manière peut-être inappropriée ou décalée ?), et « nécessairement » minoritaires, les communistes se sont toujours posé la question de leurs alliances, de leurs désistements, ou de leurs maintiens, le cas échéant, avec des socialistes, des démocrates chrétiens ou même, à une époque avec les gaullistes, ils ne se la sont pas toujours posé de la même manière et n’y ont pas toujours répondu de la même manière.

Faire de la défaite du camp de droite, du camp de l’UMP, du FN, une victoire de la gauche, serait, pour les communistes, une grave erreur de sens. Se réjouir d’avoir parfois contribué (parfois un peu trop ?) à ce que des forces moins réactionnaires et plus douces aux populations aient été élues, oui. Se réjouir de nos propres scores, quand les communistes étaient têtes de liste ou se présentaient aux cantonales au second tour, oui.

Se réjouir d’une soi-disant « victoire de la gauche », non .

N. Sarkozy et ses sbires ne s’y trompent pas, qui ont « interprété » leurs résultats à leur sauce ,sans aucune gêne et avec une mauvaise foi redoutable (la mauvaise foi de ceux qui ont le pouvoir et savent que rien, pour l’instant ne les menace), car ils savent que la gauche est défaite, inaudible, inexistante. Et qu’ils peuvent compter sur le PS pour mener leurs fins à bien.

Je pense par ailleurs que N. Sarkozy a, là encore, joué une belle partie de billard à trois bandes en éliminant ses concurrents directs à droite – pas de baron digne de ce nom à Paris, ni à Lyon, un Devdjian, possible dauphin, cramé, qui porte le poids de la défaite de l’UMP (la charge de Balkany âme damnée de Sarko, est tout à fait éclairante…) et quelques soutiens promptement « achetés ». Voilà de la belle ouvrage.

Règle d’or de l’apprenti-tyran :Après avoir corrompu tes « opposants » et divisé ceux qui ne voulaient pas se laisser corrompre, ensuite, ne pas oublier de laminer le camp qui t’a porté au pouvoir, pour qu’il ne puisse plus te demander aucun compte quand tu exerceras le pouvoir à ta discrétion.

J’ai du « dormir sur ma colère » pour ne pas noyer dans l’acide le message que j’aimerais faire passer, plus que jamais, ici : indépendance, dignité, lucidité, travail de terrain quotidien,de toutes les manières possibles, réflexion, travail de fond sur un projet de société, renoncement aux « vieilles lunes » qui nous tiennent encore trop souvent lieu de pensée, oui, il y a beaucoup de choses à faire, peut être dans le cadre des Assises du Communisme que certains réclament de plus en plus fort, dans le cadre du prochain congrès aussi (si je ne suis pas très optimiste, pour diverses raisons, il est évident que c’est un combat à mener). Nous en reparlerons sans doute bientôt, ici ou ailleurs.

Mais aujourd’hui où l’on voudrait nous endormir à nouveau par de belles paroles, nous aveugler dans l’adoration d’un veau d’Or et nous étouffer sous les lauriers d’une fausse victoire, aujourd’hui où l’on aimerait, en somme, nous corrompre, aujourd’hui où l’on veut "nous adoucir", nous rendre "présentables", il est clair que, pour tous les communistes, une page se tourne et un pas supplémentaire est franchi dans la prise de conscience et dans la résistance.

Les trompettes de la renommée sont toujours aussi mal embouchées, décidément.

Même si nous n’avons pas encore, à l’évidence, ni la solution ni le projet ni l’analyse exacts, nous ne sommes plus dupes et nous allons être de plus en plus nombreux à relever nos manches et à redresser la tête, et à adopter la radicalisation, dans la réflexion et dans l’action, que réclament le délitement, la dégénérescence de la vie et de la classe politiques actuelles en France.

J’ai confiance en nous, j’ai confiance en ce que nous allons trouver la voie propre du communisme en France. Une voie qui ne saurait aller que vers la révolution, sans sombrer dans les écueils du gauchisme ou du réformisme. Nous n’avons pas à rougir de ce que nous sommes, de ce que nous avons été, de ce que nous serons, même si nous avons fait des erreurs, et que nous en ferons sans doute encore.

Si nous ne faisons pas avant toute chose, l’union des communistes, autour d’un Manifeste du communisme pour le 21ème siècle, la conjonction du double facteur de l’absence de "gauche" et du pouvoir de la "droite" nous emmènera directement dans les bras de la dictature, dont nous apercevons déjà le nez ici et là.

La lutte, dans les têtes, dans les rues, dans les entreprises, partout où nous pouvons mener le combat, avec tout les moyens, contre les forces réactionnaires ET réformistes, la lutte, nous devons la mener d’arrache-pied.

Finis les refus devant l’obstacle et les demi-mesures. Si la gauche doit exister, elle est à réinventer.

En attendant, syndiquez-vous.

Adhérez aux partis, aux organisations communistes. Aidez-nous à les faire vivre.

Rassemblons nous. Rejoignez-nous.

Aux armes camarades !



La Louve

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis bien daccord avec toi, pour se grand rassemblement afin de chasser la dictature qui s'annonce... mais seulement voila, je ne vois pas comment le PCF va réunir quoi que se soit alors qu'il fait tout pour que la LCR par exemple n'ai pas d'élus et que toi même tu dénigres la création de ce nouveau parti anticapitaliste... Je ne pense pas que fricoter avec le PS alié au mdem emmene quoi que se soit de bon au PCF.

Je te remercie pour tous tes articles que je trouve trés bons.

Thierry Chaminade
Bonneuil/MArne

François a dit…

Salut Elodie,bravo pour ton texte qui est une réussite totale.

Au niveau des abstentionistes je pense que tu as oublié ceux qui se sont abstenus politiquement. Exemple moi-même,j'avais à choisir entre PS et UMP,je n'ai pas voté,évidemment.Et je ne dois pas être le seul dans ce cas.

Tu parles aussi des gens qui appellent de leurs voeux un congrès
communiste.Tu dis d'ailleurs être sceptique.Il y a de quoi! En effet, avec qui serait,au niveau de la direction,fait ce congrès ? Avec MGB et sa clique...? Non merci,on ne va pas recommencer.

Pour ma part je pense qu'il faudrait un congrès débarrassé de ces gens-là.Un congrès qui ne serait fait que de gens voulant vraiment construire quelque chose de neuf,communiste et révolutionnaire.Si,dès le départ, on fait du nouveau avec des réformistes..? Je ne vois pas l'intérêt.Maintenant il ne faut plus tergiverser,être complaisant,il nous faut mettre dès le départ les points sur les I et les barres aux T,c'est vital pour le futur parti.

La construction d'un nouveau parti communiste,parti des travailleurs.Je dis OUI,mille fois oui,mais l'idée n'est pas neuve il y en a d'autres qui y pensent aussi.Bien sûr je veux parler surtout de OB.et de l'actuelle LCR.

Peut-on vraiment faire comme si ces camarades n'éxistaient pas ? Non,surtout après l'immense boulot fait par la ligue pour les municipales.On ne peut pas les ignorer car cela ne serait pas honnête et serait une erreur.Il faut composer avec eux obligatoirement, me semble-t-il.

Il nous faut penser aux gens ,peu politisés,qui verraient plusieurs nouveaux partis et n'y comprendraient rien.D'autant plus qu'il y a aussi le PT qui dit que le moment est venu de construire le grand parti des travailleurs.Tu imagines la tête des gens ?

De mon point de vue il faudra sûrement appeler à un très grand rassemblement de toutes celles et tous ceux qui veulent construire ce nouveau Parti.De toute évidence ce sera très difficile ,il faudra peut-être accepter des concessions?Mais si la victoire est à ce prix...?

Le plus dur sera certainement de ne pas tomber dans un gauchisme puéril ni dans un sectarisme dont on connait les dangers.

Il y a du pain sur la planche mais on est motivé et on construira ce nouveau parti.

Salutations communistes à tout le monde.

François

Anonyme a dit…

Là où le politique ne peut pas faillir à sa noblesse : les élections de proximité, nous venons d'assister aux pires caricatures, aux pires alliances, aux pires mésalliances, aux pires calculs.
L'inconstance des DN des partis, à l'exception exclusive de la LCR, est venue désespérer une fois encore le désir de politique de nos concitoyens.
Cela ne peut plus durer.

Anonyme a dit…

Bonsoir,

En reprenant, d'une manière paradoxale, la formule de Marx à propos de l'Internationale, puisque « l'émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes », quelle place alors pour un parti communiste ?

Ce que fut à une époque le PCF n'a-t-il pas été une sorte de parenthèse ? (heureuse ou malheureuse, c'est selon).

En (re)maniant encore le paradoxe, « l'émancipation [politique] des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ». En ce sens, l'abstention et le désintérêt de la population vis-à-vis du parlementarisme bourgeois ne seraient-il pas au contraire un signe très encourageant de reprise démocratique ?
La vie ne s'arrête pas malgré l'abstention : faire place à l'administration seule des choses.

Et l'on pourrait disserter encore quand Lénine (avec raison) affirmait que le syndicalisme n'est rien d'autre qu'une forme de l'asservissement idéologique des ouvriers à la bourgeoisie.

Tout cela pour dire que je suis toujours sidéré et révolté à l'idée qu'on se plaise (ou complaise) à rechercher une énième alliance (un « grand parti anticapitaliste », ben voyons).
Hier avec Mitterand... aujourd'hui avec la LCR, soudainement devenue « intéressante » aux yeux de certains camarades (pas pour moi en tout cas...).

Michel
PCF

Anonyme a dit…

La Makhnovtchina est universelle et immortelle.
Là où les masses laborieuses ne se laisseront pas subjuguer, là où elles cultiveront l'amour de l'indépendance, là où elles concentreront et fixeront leur esprit et leur volonté de classe, elles créeront toujours leurs propres mouvements sociaux historiques, elles agiront selon leur propre entendement. C'est ce qui constitue la véritable essence de la Makhnovtchina.
La tragédie sanglante des paysans et des ouvriers russes ne saurait passer sans laisser des traces. Plus que toute autre chose, la pratique du socialisme en Russie a démontré que les classes laborieuses n'ont pas d'amis, qu'elles n'ont que des ennemis qui cherchent à s'emparer des fruits de leur travail. Le socialisme étatiste a démontré pleinement qu'il se range, lui aussi, au nombre de leurs ennemis. Cette idée s'implantera de plus en plus fermement, d'année en année, dans la conscience des masses du peuple.
Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs.
Tel est le mot d'ordre légué par la Makhnovtchina russe aux travailleurs du monde."
-Piotr Archinov-

Makhno