mardi 11 décembre 2007

La jeunesse et le communisme ensemble!



Bravo à ces camarades pour ce bon petit texte.

Enfants de la crise du capitalisme, nous avons fait le choix du
communisme !


Jeunes animateurs du parti, nous avons adhéré au PCF pour combattre
les inégalités, participer à des batailles de solidarité
internationale et travailler à la transformation de la société malgré
les difficultés liée à l'échec de l'expérience soviétique.

Face aux contradictions sociales de la société française et de la
civilisation capitaliste nous avons fait le choix du communisme.

Notre parcours militant nous a amenés à participer, parfois à animer
les grandes luttes contre la précarité ces dernières décennies (du CIP
au CPE), les mouvements contre les guerres, et les mobilisations
posant de manière nouvelle la question du lien entre le mouvement
populaire et le politique comme celle de 1995.

Nous avons été acteurs de la bataille politique pour gagner le NON au
référendum européen puis du rassemblement anti-libéral autour de
Marie-George Buffet.

Si la séquence d'histoire politique et sociale récente a bousculé
fortement les références, les pratiques et l'influence de ce qu'il
était commun d'appeler le mouvement ouvrier, tout indique dans notre
parcours militant au travers de l'ensemble de ces expériences que le
Parti Communiste Français est un outil précieux au service du
changement.


Alors que l'ensemble de la gauche française traverse une profonde
crise idéologique, certains au PCF souhaitent poser le communisme
comme simple composante d'une hypothétique force nouvelle aux contours
indéfinis, d'autres souhaitent abandonner le mot, d'autres enfin
veulent refonder une nouvelle structure pour une gauche de
transformation sociale.

Ces choix auraient une conséquence commune: précipiter les militants
du PCF au mieux dans une organisation nouvelle qui reste à construire
alors que rien n'indique qu'elle puisse rassembler massivement
d'autres participants que les communistes eux-mêmes et au pire dans
les affres du fatalisme de la disparition ou encore dans la
social-démocratie...


L'idée qu'il faudrait clore l'histoire du PCF dans sa forme actuelle
n'est pas un point de départ des discussions, c'est une hypothèse
d'arrivée portée par certains. Le danger serait de trancher les débats
sans que les communistes aient les cartes en mains.
Il faut créer les
conditions leur permettant d'avoir la pleine maîtrise des enjeux, pour
qu'ils se prononcent, décident et trouvent par eux-mêmes les solutions
aux défis posés.

N'y a-t-il pas, dans la manière dont nous posons les questions depuis
un certain temps, une sur-représentation des questions stratégiques et
organisationnelles ?


Nous devons nous interroger avec plus de rigueur sur le contenu de
notre projet de société
, sur l'incapacité des luttes sociales et
syndicales à mener des batailles offensives, sur celles de la gauche
socialiste ou de l'extrême gauche à transformer la société.

Le pouvoir de droite décomplexé incarné par Sarkozy et applaudi par
Kessler mène la guerre des idées tandis que la gauche, dans
l'incapacité de reconstruire, passe son temps à s'interroger sur la
forme quand c'est le fond qui est imperceptible pour toutes celles et
tous ceux qui sont touchés de plein fouet par les politiques de casses
sociales.

Pour se hisser à la hauteur des enjeux dans la bataille idéologique et
mener les luttes nécessaires, il faut un outil cohérent.


Même imparfait, même affaibli, rien n'indique qu'il faut aujourd'hui
en finir avec le Parti Communiste comme semblent le proposer un
certain nombre de camarades dirigeants ou non. Notre Parti est encore
aujourd'hui une force militante considérable surtout lorsqu'il
rassemble tous les communistes. L'enjeu, n'est pas d'encourager les
querelles de "sensibilités" qui aboutiraient à la formation de
tendances mais bien de reconstruire un outil plus efficace, plus
créatif, plus rassembleur, plus proche de la population, plus ancré
dans le monde du travail et les quartiers populaires...

La force du PCF est son nombre, son organisation, sa capacité de
réflexion, de formation et d'action collective.
Soyons conscients de
la richesse que constitue un tel outil en même temps que nous
analysons ses difficultés.

Ensemble nous pouvons relever le défi du
développement d'un parti communiste moderne, utile, efficace et
influent sur l'ensemble du territoire.
Redéfinir la lutte des classes,
comprendre le salariat du XXI ème siècle et contribuer à lui faire
prendre conscience de sa force face au capitalisme financiarisé,
proposer des choix politiques clairs nourris des luttes sociales et
porteurs d'alternatives à la société de marchés:
voilà des chantiers à creuser pour pouvoir espérer gagner les
prochaines manches dans la bataille idéologique.

Dès lors, abandonner la référence au communisme sera vécue comme un
renoncement à notre visée révolutionnaire de dépassement du
capitalisme.


Premiers signataires Par section:

Fabien Marion Aix en Provence (13) Clotilde Mathieu, Amiens (80)
Guillaume Quashie-Vauclin Bagneux (92) Olivier Marzi Bagnolet (93)
Cyril Thomas Bourbon (03) Nadia Kacel Bordeaux (33) Romaric Leduc
Brest (29) Jérôme Dulauroy Conseil Général de Seine St Denis (93)
Sébastien Laborde Coutras (33) Christophe Dasilva Drancy (93) Alexis
Haouadeg, Epinay sur Seine (93) Marianne Lavallée Guîtres (33) Anne
Laure Perez Gennevilliers (92) Valère Lambré Halluin (59) Manuel
Blasco, La Courneuve (93) Pedro Maïa, Loire & Sèvre (44) Laurent Brun
Lyon (69) Olivier Lopez marseille (13) Jessica Dulauroy Montreuil (93)
Jean-François Lair Nanterre (92) Aymeric Seassau Nantes (44) Adrien
Tiberti Paris XIème (75) Florian Lhotellier Rennes (35) Alexis Coskun
Strasbourg (67) Coline Etienne Toulouse Sud (31) Denis Oztorun
Villejuif (94)


Contacts
Aymeric Seassau 06 13 49 11 59 / pcf44.seassau@orange.fr Jérôme
Dulauroy 06 74 79 12 58 / djej@chello.fr

3 commentaires:

SAd___ a dit…

Ouf, de l'air frais est-ce enfin le printemps ;-)

François a dit…

" La jeunesse est la flamme de la révolution prolétarienne"
__ Karl Liebneck __

Cela est toujours vrai et le texte de ces jeunes le prouve.

On ne peut que les encourager à continuer dans cette voie.Il en va de LEUR AVENIR.

Bravo les jeunes,en avant !!

Fraternellement à toutes et tous.

François.

Anonyme a dit…

D'un côté, je suis heureux de voir des jeunes camarades parler sans ambages sur le malaise au sein du parti et le dire haut et fort.

La voie (de moins en moins masquée) dans laquelle les directions successives continuent d'engager le PCF est sans issue et, au mieux, ne peut conduire qu'à une éphémère et informe « mouvementologie » dont l'expérience des comités antilibéraux a été une caricature édifiante.

Mais d'un autre côté, cela montre qu'il y a un problème avec l'histoire du PCF auprès des jeunes militants.

Il faut être clair : au fur et à mesure, notre parti (tout du moins pour certains) est devenu une formation social-démocrate avec des idées du même acabit.
Le problème, c'est que le PCF n'ose se l'avouer à lui-même et encore moins sa direction aux militants...

Ce n'est pas parce que l'on « tape » sur le PS que l'on se pose comme adversaire de la droite ou de la social-démocrate.
Encore moins que l'on se définisse comme marxiste, même si sur ce point, tout le monde s'en fout un peu maintenant.

Par ricochet, ce à quoi l'on risque d'assister, c'est à une radicalisation croissante de certains militants du PCF (notamment parmi les jeunes), car il faut être par principe « contre ». Une voie tout aussi stérile avec à terme les dérives gauchistes et autres fadaises trotskistes.

L'action politique ne procède jamais ex nihilo, elle se nourrit, entre autres, d'un substrat théorique.

La dérive droitière du PCF remonte à loin : on la doit tout autant aux errements de certaines figures intellectuelles du parti comme Althusser, Boccara, Herzog, Sève, Tosel, etc. (liste non exhaustive) que par ricochet aux « penseurs de la multitude » (Negri, Hardt) ou à la clique bourgeoise trotskiste (Chesnais, Husson, etc.).

C'est une des caractéristiques de notre parti dont on mésestime gravement les effets : l'influence prégnante de certains intellectuels qui ont et continuent d'infléchir sensiblement la ligne politique, quoi qu'ils disent pour s'en défendre.

Le PCF actuellement, c'est le mariage de Rawls et Keynes saupoudré d'une phraséologie marxiste pour faire passer la pilule.

Si les jeunes camarades veulent véritablement donner à terme un autre visage au PCF, c'est à la racine à laquelle ils doivent s'attaquer : réinvestir le marxisme au sein de notre parti.

En somme, s'attacher à une critique authentiquement radicale.
De l'ordre existant comme de notre propre formation.

Michel
(PCF)