mercredi 9 mai 2007

POUR UN COMMUNISME DU 21ème SIECLE (ou: leçons du 6 mai 2007)

« Pour un communisme du 21ème siècle » - 6 mai 2007 : Angélisme irresponsable ou volonté coupable de la gauche ?


Nicolas Sarkozy n’a pas été élu le 6 mai 2007. Colporter cette rumeur, c’est accroître les responsabilités déjà énormes des partis de gauche par un angélisme tout à fait déplacé et irritant.

Il a été élu le 21 avril 2002, sinon même avant.

Techniquement parlant d’abord. L’élection plébiscitaire de Jacques Chirac dans les conditions que nous connaissons a permis à Sarkozy de prendre fermement les rênes de l’UMP et surtout, de s’imposer pendant presque 5 ans à des postes-clefs du gouvernement, les Finances et l’Intérieur.
Il en a profité pour placer ses hommes liges partout où il pouvait et tisser ainsi sur tout le territoire national une immense toile d’araignée relationnelle néo conservatrice et ultra libérale.

Idéologiquement parlant ensuite. Il a profité de la désertion totale du PS et de l’effondrement du PCF pour « donner le ton » de cette campagne bien avant qu’elle ne s’ouvre officiellement, avant même d’être investi par l’UMP, dès qu’il est entré en fonctions.

Le silence, l’inaction dans les combats de la plupart des élus et dirigeants du PS, voire parfois, du PCF, ont fait le reste.

- Sur ce point d’une relative inaction, je me permets de rappeler pour exemple (mais il y en a d’autres) deux manifestations « anti-lois Perben » les 5 et 10 février 2004 si ma mémoire est bonne, assez inhabituelles pour êtres notées pourtant, puisqu’elles avaient réuni, sous l’égide du Bâtonnier d’alors - pas franchement gauchiste - une partie importante du Barreau de Paris qui a manifesté, en robe, place Dauphine et devant l’Assemblée nationale, contre les lois Perben liberticides.

Ayant participé, avec des confrères de tous horizons, à ces manifestations, je peux vous assurer n’avoir vu aucun député PCF venir nous saluer ou nous encourager lorsque nous fûmes massés au pied du Palais Bourbon, qu’il n’y eût avec nous aucune délégation PCF, et que la seule pointe de rouge dans nos cortèges était celle amenée par la CGT- magistrature et deux ou trois représentants de la CNT…

Il fut ensuite facile de mettre ce non-soutien à une cause importantissime (protéger nos libertés publiques, déjà) sur le dos d’une volonté délibérée de ne pas participer à des manifestations qui auraient été « corporatistes » - puisque organisées par les deux principaux syndicats d’avocats, l’UJA et le SAF ; en effet, c’est plus ou moins ce que l’on nous a expliqué à l’époque… Je m’étrangle encore de rage rien qu’en y pensant.

Nous avons également été nombreux à déplorer le silence et l’immobilisme des partis tels que le PCF et la LCR face au maintien prolongé et abusif de Sarkozy place Beauvau.

Je ne parle pas du combat pour les sans papiers, que j’ai vu se durcir et dont j’ai pu expérimenter personnellement la difficulté grandissante à le mener dès l’accession de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur…Evidemment, je ne suis pas la seule.

Ce sont des raisons comme celles-ci, qui, personnellement, m’ont rendue en partie hermétique aux appels à voter Royal au second tour sur le thème « Sarko - facho ». Non que cela ne soit pas juste, mais quand on est persuadé d’un danger depuis longtemps, on vit assez mal le fait de se le faire claironner dans les oreilles in extremis, lorsqu’il est trop tard, parfois par des « ralliés de la dernière heure »…

Aussi, croire que Nicolas Sarkozy a été élu le 6 mai 2007 est une nouvelle erreur de jugement dont je ne sais si elle est volontaire (pour tenter de masquer l’étendue du travail qui n’a pas été fait) ou involontaire (réflexe presque inconscient de victimisation et de justification d’erreurs internes par des facteurs exogènes…)

Face à un dynamisme et à une force physique qui semblaient rejaillir en une force intellectuelle, aussi manifestement déployés par le leader conservateur, il n’y a eu aucun rempart sérieux à gauche.

Nous avons confondu quantité et qualité en nous lançant dans l’expérience hasardeuse des « collectifs anti-liébraux », imaginant avec une candeur qui serait risible si elle n’avait pas fait autant de dégâts, que l’agrégation quasi mathématique de forces politiques parfois irréconciliables, l’addition des scores feraient l’addition des voix et donc au final, la victoire en chantant…

A ce sujet, il est à mon sens fondamental de mettre un terme à ces collectifs et de nous désengager de cette dynamique grippée officiellement et rapidement.

En ce qui nous concerne, le PCF a négligé d’entamer ce qu’il aurait du commencer au moins en 2002 à savoir, pour commencer,, une analyse critique et radicale des changements qui se produisaient au PS. Peut-être aveuglé par un collaborationnisme trop anciennement établi, mais aussi, enfermé dans un refus de connaître vraiment « l’ennemi » de l’intérieur, notre Parti a raté cette marche..

Il est donc passé complètement à côté de la révolution (réelle) sociale-libérale (pudiquement appelée au PS « sociale-démocrate ») qu’était en train d’accomplir ce Parti autrefois socialiste, et a ainsi fini de creuser sa tombe, avant de mettre le premier pied dedans.

Aussi n’a-t-il qu’insuffisamment perçu ce que certains n’ont eu de cesse de dénoncer dès que cela est devenu clair, à savoir e fait que non seulement le PS n’était plus un parti de gauche, mais surtout, que cette élection nationale servait en réalité de 2d référendum interne au PS, à quelques leaders assoiffés de pouvoir. Voilà ce qui explique le satisfecit que s’est décerné Royal dimanche soir : « Je pèse 47 % de voix de Français au sein du PS donc je suis le chef »…

Par ailleurs, personne à gauche, à ma connaissance, n’a encore osé émettre l’hypothèse que l’engouement provoqué par Sarkozy ne signifiait pas que la France se « droitisait ». Pour ma part, je ne le crois pas. Au contraire –la France se « gauchise » et nous allons en avoir bientôt la preuve, mais la France en revanche , se fragilise, et est fragilisée, depuis des années, ce qui l’a rendue infiniment plus perméable au populisme et aux effets de manche tribuniciens.

Si l’on veut essayer d’être objectif, le discours de Sarkozy, ses prestations, ont été éminemment « populo » et ont reposé,sans doute, sur une analyse assez fine et juste, non pas de ce qu’est réellement la société française mais de ce qu’elle pense être (à force qu’on lui a bien répété que c’est ce qu’elle était) et donc, au final, de ce qu’elle attend qu’on lui renvoie d’elle-même…

Je ne veux pas faire d’élitisme, et ce qui va suivre ne traduit pas mon sentiment profond, mais il me semble le 6 mai 2007, c’est la victoire de la France des « Bronzés » (ce n’est pas un hasard symbolique que Clavier, l’ami de Sarkozy, a été à ses côtés tant qu’il a pu). La victoire de Mireille Mathieu, d’Enrico Macias et de Johnny Halliday. C’est la victoire du petit qui sue et qui s’habille comme un plouc, un parvenu, « too much », un « revanchard de la vie » dans lequel, paradoxalement, beaucoup de nos concitoyens ont pu se reconnaître. En face de cela nous avions Cali, Benabar, Emmanuelle Béart etc etc. Royal, ses brushings, ses tailleurs impec’ et ses airs de grande bourgeoise atteinte de bovarysme…

Le discours et la campagne de Sarkozy se sont constamment déroulés autour de 2 axes : des « valeurs populaires » et une mise en abîme de la question de l’immigration. Ces deux axes ont été servi et argumentés avec des raisonnements sophistes, binaires, extrêmement bien construits et que personne n’a pris la peine de pulvériser.

Qu’on veuille le reconnaître ou pas, du haut de nos vertus communistes (nous qui nous prenons trop souvent, malgré tout, pour l’élite éclairée de l’humanité souffrante), du haut de ces vertus donc, cette campagne populaire, nous l’avons appelée, avec un dédain qui empêchait l’analyse salutaire, « populisme ».

C’était vrai mais insuffisamment argumenté. Car tout chez Sarkozy a respiré (à tort évidemment) « le peuple » ! Son vocabulaire, et jusque dans sa syntaxe ! Par exemple, « le travail » (et non « l’emploi », non « l’entreprise ») est une valeur éminemment populaire, au sens strict du terme, puisque le peuple est prolétaire ! Ajouté à cela, « la Fance qui se lève tôt » - encore un coin enfoncé dans l’imaginaire ouvrier…Les tâcherons qui bossent, les ouvriers aux mains abîmées et aux yeux fatigués, opposés aux « branleurs »…

Il était quand même assez troublant de constater que des 2 candidats du second tour, celui qui donnait le plus l’impression d’être issu de la bourgeoisie de province, qui se pavane, qui exclut, qui calcule petit, n’était pas celui de l’UMP…

A ce titre, la campagne de la candidate du PS a été une campagne insupportable: elle a été une campagne « d’intellos de gauche », parisienne, élitiste, à côté de la plaque, pleine de blabla, et donc, a attisé les détestations personnelles, à l’image, physique, de la candidate.

Mise en abîme de la question de l’immigration ensuite, LA question qui emmerde (il n’y a pas d’autres mots) la gauche depuis 25 ans ; LA question qu’elle n’a jamais su poser correctement, et donc, à laquelle elle n’a jamais su répondre correctement ; LA question sur laquelle elle a trahi et re-trahi tant qu’elle pouvait, pour laquelle elle n’a jamais eu de discours juste car n’ayant jamais eu de réflexion juste.

Et développement du sujet en deux temps extrêmement manichéens : d’un côté les « nouveaux étrangers », le « robinet à fermer MAINTENANT », et de l’autre les « anciens étrangers », le « gisement à exploiter MAINTENANT ». Autour de tout cela, un Sarkozy se permettant grâce aux attaques stupides de Le Pen, de passer pour un fils d’immigré (sous-entendu un fils de prolo car là aussi la notion n’est pas claire pour la gauche…), revendiquant haut et fort des porte-parole femmes, « successfull », séduisantes, issues de l’immigration. Un comble quand on connaît la réalité de ses pratiques !
J’attends maintenant ce qui serait une suite logique, et mon cauchemar personnel (pas sur le fond, au contraire, j’y suis éminemment favorable) : que Sarkozy tienne les promesses du PS et du PCF, et accorde le droit de vote aux étrangers…

La victoire de Nicolas Sarkozy dimanche 6 mai est celle qui parachève une défaite en forme de tsunami (dont les vagues se font sentir de loin et pendant longtemps) et qui est celle de l’ensemble des partis de la gauche française. A quelques exceptions personnelles, et d’un point de vue « marketing », les partis de gauche échouent à être populaires ou vus comme tels parce que le PS ne l’est plus depuis longtemps et qu’il leur fait de l’ombre sociale-libérale.

Au passage, merci à Blair et à Prodi d’avoir aussi chaleureusement félicité Sarkozy pour sa victoire…J’espère au moins que ces messages auront rendu clair le fait que la social-démocratie dont se réclame désormais ouvertement une majorité du PS, est plus proche de la droite que de la gauche…

Autre problème : la lutte des classes a été abandonnée ( à tort, évidemment, puisque le MEDEF, lui, a continué à la mener) ; avec elle, l’éducation des couches populaires à cette lutte. Nous le payons. Nous payons notre désertion quasi-physique dans les entreprises et les industries, notamment.

Mais nous ne payons pas que cela ! Nous payons aussi l’abandon répété et manifeste, par doute, par lassitude, et par calculs électoralistes aussi, parfois, de nos valeurs centrales : humanisme, internationalisme, utopisme, anticapitalisme.

Et ce qui est fou, c’est que bon nombre d’électeurs populaires de Sarkozy croient, de bonne foi, avoir voté pour tout cela en votant pour lui, tout cela « plus quelque chose », et ce quelque chose, c’est l’ordre.

En cela, la politique de Royal qui a été d’accoler « juste »à « ordre » a aggravé son erreur (courir après Sarkozy sur les terres ancestrales de la droite au lieu de faire une autocritique raisonnée qui aboutisse à une « re-gauchisation » du PS) ; la politique de gauche aujourd’hui est de nouveau assimilée au désordre injuste, à l’insécurité frappant de préférence les classes populaires des banlieues… « La chienlit » quoi !

Merci Royal de nous avoir fait régresser à ce sujet. Non pas qu’il nous faille devenir des « partis d’ordre », tout au contraire – il fallait arriver à penser les choses autrement, ce qui impliquait d’abord de se débarrasser des étiquettes.

Nous avons également échoué, pour l’instant à remplacer la promesse de « créer une France de propriétaires » par une autre promesse d’avenir.

Parce que finalement, l’idéal communiste s’est délité au fil des ans pour devenir un projet consistant à transformer le prolétaire pauvre en petit bourgeois endetté. En notre sein même, nous n’avons pas réglé nos comptes avec le matérialisme et la place de l’argent et de la propriété dans l’histoire de l’Homme. Aujourd’hui encore, nous pensons que nous aurons gagné notre combat si nous parvenons à augmenter fortement les salaires de telle sorte que chacun puisse vivre décemment. Or je ne crois pas que cela doive être notre unique objectif.

D’autant que sur cet terrain, nous avons fort à faire pour combattre l’illusion capitaliste, que nos armes ne sont pas ou plus au point (car comment répondons-nous aujourd’hui à la question « quand faut-il cesser d’augmenter un salaire » ? quand estime-t-on que le niveau de vie décent est atteint ? et pourquoi ne pas aller plus loin ? qui met fin à cette couse à l’échalote et en vertu de quelles règles ?…)

Non pas que cet objectif d’améliorer les conditions de vie des prolétaires, surtout les plus pauvres et les plus fragiles, doive être abandonné, non. Car il faut donner des forces à ceux qui souffrent pour permettre d’initier de véritables luttes, plus profondes et plus radicales (en prenant bien conscience aussi que pour l’instant rien ne nous permet d’affirmer qu’une fois tiré d’affaire le prolétaire voudra encore lutter contre le capitalisme dont il commence à grignoter une ou deux miettes…).

En d’autres termes, je crains fort que pour l’instant, rien ne nous permet d’être autre chose qu’une machine à transformer le pauvre en riche, le prolétaire en classe moyenne bourgeoise.

Entendons-nous bien, je ne plaide évidemment pas pour une paupérisation qui aurait pour objectif de nous garder un réservoir de voix factice. Non, évidemment.

Mais il me semble que cet objectif d’amélioration des conditions de vie des plus souffrants, des plus exposés, ne doit être qu’une étape, un objectif intermédiaire, ou plutôt, qu’il doit être à la fois une cause en soi et également un outil pour autre chose.

Et nous avons beaucoup d’autres choses à faire au PCF durant ces 5 ans à venir.

Bien sûr, notre responsabilité de communiste aujourd’hui est encore ,et plus qu e jamais de gagner des élections. A ce titre, je ne vous cache pas que j’attends peu des législatives en termes de résultats pour nous . Cela nous sauvera d’ailleurs peut-être en partie. J’en attends en revanche beaucoup en terme de campagnes menées, comme lors de cette présidentielle.

Mais nous ne gagnerons plus d’élections de manière significative si nous ne mettons pas en œuvre les moyens adéquats pour y parvenir.

Ces moyens quels pourraient-ils être et d’abord, quels ne sont-ils pas ?

- Ils ne sont ni une fermeture névrotique et identitaire, ni une ouverture liquidatrice du Parti, mais une rénovation interne, raisonnée et fraternelle. Ce qui implique une refondation, sans doute ,de nos propres pratiques (allant jusqu’à une refondation comportementale : nous devons nous comporter comme le grand parti, non pas que nous avons été, mais que nous devons redevenir). Etre ce que nous voulons devenir en somme.
- Ni une lutte acharnée avec nos alliés les plus « naturels », ni une fusion dans l’illusion d’une Linke allemande.

Ensuite, ces moyens, quels sont-ils ?

Ils sont essentiellement au nombre de trois, à utiliser et à approfondir simultanément et sans désemparer, avec dialogue, sans tabou et en faisant la part des choses le plus précisément possible, avec respect et esprit d’ouverture en notre sein.



1. Une refondation idéologique
2. Une transformation éthique de nos pratiques politiques
3. Un renouveau communicationnel


1. Une refondation idéologique :

Une redéfinition de nos concepts-clefs, qui ne sont peut être plus maîtrisés ou pas appropriés – en cela le Congrès de décembre est une très bonne idée, si et seulement si répondre à la question de la place « des » communistes dans la société française au 21ème siècle, implique nécessairement passage par la définition de la place « du » communisme en France au 21ème siècle…
Ne pas abandonner la pratique de l’économie mais lutter contre « l ‘économisme », maladie qui gangrène la pensée politique des partis de gauche ( à l’exception notable de la LCR), non pas pour abandonner l’économie, non mais au contraire, pour la remettre sainement à sa place. Nous sommes un parti politique, pas une société d’experts-comptables ! Fort logiquement, l’économie doit être au service de notre politique et pas l’inverse.

On a beaucoup critiqué le fait que cette campagne n’était pas « programmatique », surtout lorsque les médias disaient, de manière fausse, qu’elle l’était. Nous l’avons déploré haut et fort mais nous avons échoué à démontrer que cette absence de programme économique viable et cohérent était suicidaire à moyen terme. Mais les Français ne veulent pas savoir quel est le programme – ils veulent des idées et des projets ; comme lorsqu’ils achètent une voiture : ils veulent qu’elle soit belle et roule sans problème, le plus longtemps possible – ce qui se passe sous le capot, ils s’en fichent, et quelque part, ils n’ont pas tort. On ne peut pas éternellement balayer les attentes populaires d’un revers de main méprisant, en pensant que le peuple n’a rien compris et que nous ferons son bonheur contre son gré – attention à l’enfer, pavé de bonnes intentions.

Cela ne signifie pas abandonner une construction programmatique, non ! Cela signifie, en faire notre seule responsabilité d’experts – il doit exister et il doit fonctionner – mais nous devons « vendre » autre chose.

Enfin, nous emparer de thèmes « d’avenir », notamment l’écologie sur laquelle nous sommes incroyablement en retard (en réglant la question du nucléaire une fois pour toutes), ou en prenant appui sur ce que nous avons commencé à construire et qui est incroyablement moderne pour le coup, à savoir les questions LGBT, auxquelles il faut, à mon sens donner encore plus de visibilité et de dynamique, pas seulement pour régler les problèmes posés au fond mais aussi pour en faire des « supports de communication » efficaces de notre modernité.

2. Une transformation éthique de nos pratiques politiques :
Réfléchir et édicter des règles à appliquer d’abord en notre sein, pour lutter contre la professionnalisation de la vie politique (il est non seulement scandaleux mais aberrant que des élus aient pu faire de la politique une carrière de vie, voire, aient ainsi parfois, pu se construire des « fortunes » que le travail d’une vie civile ne leur aurait jamais permis d’acquérir). Evidemment être d’une fermeté extrême sur le non-cumul des mandats, la nécessité de ne pas être élu 20 ans d’affilée, le combat contre toute forme de corruption, de népotisme, de clientélisme etc… La fin du « crétinisme parlementaire » lié à tout cela qui nous oppresse et nous bloque. La pratique d’une forme de vertu comme exemplarité nécessaire. La pratique du dialogue, du respect du militant, la fin de la langue de bois, l’introduction de valeurs comme la joie, l’amour, (bref, des valeurs éminemment hédonistes), pas seulement sur le fond, mais surtout pour guider nos pratiques…

3. Un renouveau communicationnel enfin :
« Dépoussiérer » notre IMAGE en termes presque marketing et oublier nos fausses pudeurs. Je sais bien que l’on pense devoir convaincre le peuple et non le séduire, et que cette croyance est fondée sur un respect absolument nécessaire qui est le respect de l’intelligence populaire. Mais nous ne convaincrons personne si nous n’amenons pas d’abord le citoyen à nous prêter une oreille en le séduisant un peu. Cela peut passer par une modification du nom, par un rajeunissement des cadres, des élus, évidemment cela sera d’autant plus facile à faire en notre sein que cela ne traduira pas une altération de l’idéologie communiste et qu’au contraire, cette modification « marketing » s’accompagnera d’un travail de renforcement de cette idéologie.

Je comprends bien que certains camarades soient réfractaires par méfiance à ce type de rajeunissement d’image parce qu’ils redoutent, parfois avec raison, qu’on en profite pour tuer le communisme dans le PCF. Il faut trouver un moyen de rassurer ces camarades pour que nous travaillions tous en semble, et ce moyen , c’est la consolidation idéologique.

En cela, je répète qu’il n’y a rien de plus séduisant qu’une idée bien construite et qu’il est dix fois plus facile de communiquer sur un sujet qui est complètement travaillé, bouclé d’un point de vue idéologique, que sur une notion « problématique » (et qui pose surtout problème à ceux et celles quoi doivent d’en servir…).


Il y a évidemment énormément de choses qui n’ont pas pu être dites ici ; et d’ailleurs, je ne prétends pas avoir tout dit ni, bien-sûr, avoir raison dans tout ce que j’ai dit, ni même avoir bien dit ce que j’avais à dire – je fais comme toujours, j’applique à moi-même une des vertus que je recherche et qui est le dialogue, l’échange d’idées, pour, contre, différentes...

Un vrai dialogue implique le droit à l’erreur pour toute personne désirant assumer une prise de parole publique en notre sein, dans la mesure où certaines limites ne sont pas franchies (ces limites sont notamment celles énoncées plus haut : liquidation, repli, zizanie…). Une sorte d’immunité qui fait que l’on ne remettra pas la personne en cause parce que en réalité, on n’a pas le courage ou le désir de se frotter aux idées. En d’autres termes, il faut partir du principe qu’en général (sauf exceptions avérées et notoires), tout membre du Parti communiste entend rester tant communiste que membre du Parti.


Dialoguer, réfléchir, discuter, donc. Agir également.

Mais ne pas paniquer. Ne pas se précipiter. Quitter la politique du « lapin pris dans les phares », mortifère, irrationnelle, stupide.

Nous avons perdu une bataille (ce n’est pas la première ni la dernière) mais, évidemment, nous n’avons pas perdu la guerre.

Cette guerre, elle se joue depuis toujours, et se poursuivra sans doute longtemps après nous, c’est la guerre contre le capitalisme.

Pour la mener, nous devons nous armer de patience, d’humilité, de rêves, et d’amour.

Chers camarades ,le communisme du 21ème siècle n’est pas mort !

Il n’est pas encore né.

25 commentaires:

@Caius a dit…

Et bien après quelques jours de silences quel retour !

Je suis fasciné par l’intelligence de tes remarques et la finesse de certaines de tes analyses (même si j'ai quelques réserves en particuliers sur les propositions, j'y reviendrai).
En attendant d'avoir le temps de mettre en écriture les réflexions que ton texte m’inspire, une petite méditation Tchékhovienne sur le communisme du XXIème siècle:

"(...) C'est elle la jeunesse du monde qui fera sans doute advenir ce dont nous pouvons à peine pressentir les contours. Car nous sommes assez comparables à des personnages de Tchékhov. Nous sommes malheureux. Oui, nous sommes un peu malheureux. Nous sommes persuadés que nous vivons la fin d'une époque, et le temps semble presque arrêté. Nous savons que quelque chose va venir. Mais nous ne savons pas ce que c'est".
(Jean Salem dans "Lénine et la révolution" 2006)

Anonyme a dit…

Tant d’eforts pour une seule petite réponse, ca doit décourage…

"Je suis fasciné par l’intelligence de tes remarques et la finesse de certaines de tes analyses".

Le @caius, soit il est dingo, soit c'est un bon lèche-cul. Allez tiens-bon, tu vas la séduire ta louve

Osemy a dit…

@patrick: je ne te connais pas mais tu me fais l'effet d'être un grand malade - si tu prends la peine de t'être farci "tout ça " (dont je prétends pas que ce soit de qualité) juste "pour ça", ce petit pet de bouche que tu nous infliges, oulalalala...

@Caius: bonjour cher Monsieur! Je en sais pas si je dois prendre ton commentaire pour uen énorme vanne très très perfide, ou pour autre chose... dans le doute, je m'abstiens de juger donc... mais le texte en revanche, m'a plu

SAd___ a dit…

Je suis très heureux de vous revoir là :)) et donc …, revenons !
Je ne vais pas reprendre ceux que tu dis, je suis "un peut d'accord" (pas envie que "patrick" me pete à la gueule -/ rires !).
"Nous" n'avons pas échoué parce que l'on voulait rendre « les pauvres riches », ..., mais d'accord quand tu dis que Bugeaud n'a pas gagné "avant hier !", …hélas !

La machine a réussi à détruire le "sens du bien commun", - au profit de l'individu, tirant un trait sur ce que V.Hugo notamment évoquait en disant "vous prétendez être libre, dites moi combien vous êtes responsable !". Cette époque, notre époque, n'a plus rien du "bien commun", et tout de "MOI-JE consomme" et "changer" (ou moderniser/ marketing encore !) le nom de notre parti ne fera rien à l'affaire.
Sinon, « nous » l’aurions fait, et il y a bien longtemps !!!

Comment inverser « la pente » (bleu) ?

En coupant vite les liens qui nous lies au socio libéro (sinon, à se laisser entrainer vers la collaboration de classe, c’est sûr !
Trouver, créer d’autres alliances, c’est sûr, et surtout au niveau local, mais pas sans se renforcer d’abord, sur le plan idéologique.

Cela passe par la désignation de « responsables » (au conseil national, dans les fédé, dans les sections, … .) désignation qui ne tienne pas de l’application de la parité, mais d’abord de la compétence !
Je goûte peut le discrédit que tu lances à certain de nos camarades même si d’évidence tu as raison (pour quelques'uns !) Pour moi, le seul critère qui vaille, c’est celui de la compétence, de la compétence idéologique notamment.
« Mais K.Marx tu es trop vieux, en plus tu es « mec ! », laisse la place à un jeune camarade, femme, issus de la seconde génération, … ! »
Je plaisante évidemment ! (…, pas vraiment hélas).

Je te remercie, pour ton texte, le lire m’a un moment fait oublier l’horreur :
« Les Versaillais sont entrés dans Paris ! »

@Caius a dit…

Heu je comprend pas trop là...

Ni vanne très très perfide ni autre chose que ce qui est écrit...

En me relisant le terme de "fasciné" est bien trop fort en effet... mais je maintiens l'intelligence et la finesse (et les réserves aussi)

quant à l'autre Patrick : pffff...

Anonyme a dit…

Très intéressante analyse.

J'espère que tu seras capable de la faire partager au sein de ton parti.

Comme quoi, c'est bien dans la crise que l'on progresse le mieux.

Bises.

Anonyme a dit…

Les Moutons Noirs envisagent donc de s'attaquer à ZE sujet : l'immigration et les sans papiers !

Bien d'accord avec toi : il est plus que temps de construire enfin un vrai discours politique et offensif sur ce sujet ô combien sensible...

Bien à toi,

Mouton Noir

Anonyme a dit…

(...)A la différence de 1848 qui avait derrière lui l’échec jacobin mais certes pas celui du mouvement ouvrier, à peine né et en forte expansion et qui pouvait tenter, plein d’espoir, l’escalade au ciel convaincu de ses bonnes argumentations démocratiques, socialistes et communistes, et à la différence aussi de 1917, quand l’aile gauche, communiste, de la II Internationale put penser que c’était un devoir et même relativement facile de répondre au charnier de la première guerre mondiale, à l’arrogance sociopathique des classes dominantes qui avaient voulu cette guerre et à la trahison ou aux incertitudes des groupes dirigeants social-démocrates, par une révolution socialiste, aujourd’hui tous les éléments, petits ou grands, participant du nouveau fantôme socialiste s’interrogent sur la possibilité d’y arriver vraiment et pas tant à cause de la grande force politique, matérielle, idéologique, militaire mise en avant par les pouvoirs capitalistes, tigres de papier sous de nombreux aspects, mais bien plutôt à cause du bilan négatif qu’offre le vingtième siècle à propos de ses tentatives socialistes, à ces premières années du vingt-et-unième siècle. Des mots comme démocratie, liberté, socialisme, communisme ressortent terriblement usés par les évènements du vingtième siècle : les protagonistes des guerres les plus inhumaines, entre pays du centre capitaliste ou de la part de pays du centre contre des pays de la périphérie et les attaques les plus acharnées et souvent féroces contre les conditions de vie des classes subalternes et de populations entières n’ont pas été seulement le fait de fascistes, de nazi ou de militaires d’extrême droite mais aussi de gouvernements qui se réclamaient de la démocratie, de gouvernements social-démocrates, de gouvernements communistes. Si bien que nous vivons aujourd’hui en Europe cette situation apparemment paradoxale d’une dimension immédiatement planétaire et sur une très grande échelle de la mobilisation anti-libérale et pacifiste, d’un côté, et, de l’autre, d’une grande incertitude ou d’une grande peur à en définir la perspective générale et d’une relative faiblesse des forces politiques de gauche d’alternative. Cependant le mot socialisme est peut-être un peu moins usé que les autres : parce qu’il a été commun à tous les grands mouvements d’émancipation sociale du vingtième siècle et parce qu’il a été repris par les nouveaux mouvements d’émancipation, en particulier là où ils ont recommencer à gagner, en Amérique latine. Ces derniers ont toutefois voulu ajouter au mot socialisme une référence au siècle à peine commencé, pour signifier la nécessité de nouvelles pratiques et de nouveaux contenus et la nécessité d’unir étroitement ce mot au mot démocratie, enrichi lui aussi de nouvelles pratiques et de nouveaux contenus. le socialisme du 21ème siècle tend ainsi à se caractériser en tant que démocratisation de l’existence quotidienne et de la totalité des relations sociales, du point de vue national comme du point de vue international, à savoir en tant que démocratie intégrale, entendant par cela la vigueur d’une relation biunivoque entre le développement de la démocratie dans la sphère politique et le développement de la démocratie du point de vue économique, dans la reproduction sociale, dans le travail de la santé, dans la vie et dans les systèmes culturels, etc.… (...)

@Caius a dit…

chère Madame Louve
Bon comme je disais (juste avant d eme faire désintégrer) je trouve que tes réflexions ne manque pas de finesse en particulier sur les causes de la victoire de Sarkozy au delà du stérile et infantile « Sarko facho »…

Je serai cependnat moins dépréciatif sur la fraction du peuple qui a voté Sarkozy. Parce que pour une part il y a une légitimité au rejet par une fraction des classes populaires d’une gauche narcissique et « parisienne ». J’avais donné mon sentiment dans un message précédent de ce que pouvait ressentir une partie des classes populaire devant le « Woodstock » de Charléty…
Attention je ne dis pas « le peuple a toujours raison », « vive la « simplicité » populaire contre la sophistication « bourgeoise » et « bohème ». Non car je pense très précisément que c’est là que se niche le possible futur d’un nouveau fascisme.
Et c’est dans ce risque de dérive que se glisse le discours de NS : car tout n’est pas au niveau du symbolique : la volonté de la bourgeoisie, et on voit sans doute comme jamais pour un président de la Vème république à quel point il est lié, personnellement, au grand patronat, est d’imposer ce qu’avait réussit les gouvernement de droite de Laval tardieux dans les années 30 contre le monde ouvrier : une baisse drastique des revenus du travail ( et de la redistribution). Face à ce projet qui n’est rien moins qu’impitoyable pour les classes subalterne la droite a réussi à mobiliser le symbolique, l’imaginaire des classes populaires contre ceux qu’elles peuvent aussi à bon droit considérer comme responsable de leur situation, je veux parler d’une certaine « gauche » pas simplement la gauche « libérale libertaire » mais l’ensemble de la social démocratie foncièrement ralliée au objectif d’écrasement des salaires. (Je précise que j’éprouve sans doute encore moins d’indulgence pour une gauche Républicaine qui ne trouve de réponse que dans une régression sur la liberté de l’individu qui est malgré tout un des acquis de 68).
Je suis d’accord aussi pour dire que l’élection de NS se fait aussi pour une part en contre tendance d’un redémarrage des luttes sociale et de la réémergence, encore timide, d’un courant intellectuel « marxiste » (je pense à l’actuel pénétration des œuvres de Domenico Losurdo en France, au Semimarx, j’invite à ce propos à passer sur le site Marx au 21ème siècle.). Mais une contre tendance qui peut écraser les germes du renouveau…

Alors que faire…
Je suis un peu plus réservé sur les priorités que tu fixes.
1 D’abord concernant tes trois priorité : Si je partage le premier la refondation idéologique, rebâtir un intellectuel collectif communiste (et je pense qu’il s’agit d’une entreprise de longue haleine) si je partage aussi le terme de « transformation éthique de nos pratiques politiques » je pense qu’il faut élargir le propos et réfléchir sur le mode d’organisation de l’objet communiste d’aujourd’hui. Pas simplement lutter contre la professionnalisation mais retrouver dans les circonstances d’aujourd’hui l’équivalent (pas la résurrection) de ce que le parti avait réussit avec les « dirigeant ouvrier » mis en place à partir des années 30.
Et le programme de « La pratique du dialogue, du respect du militant, la fin de la langue de bois, l’introduction de valeurs comme la joie, l’amour, (bref, des valeurs éminemment hédonistes), pas seulement sur le fond, mais surtout pour guider nos pratiques… » est un objectif fondamental (et qui fait le lien je crois entre la recherche du collectif et le respect des acquis en matière de liberté de l’individu… par contre je ne suis pas sur que l’Amour soit une valeur seulement hédoniste : cela a aussi à voir avec le dépassement de sois, le sacrifice etc…l’amour ce n’est pas qu’une partie de plaisir…)
Enfin l’aspect « marketing » sans être négligeable, ne peut trouver qu’une efficacité, même séductrice, dans une solide assurance de ce que nous sommes, ce que nous voulons et ou nous allons… bref un très vaste programme de refondation…

2 Ensuite il y a dans ces propositions un manque critique de prise en compte de la dimension internationale des enjeux de refondation
Tu pointes avec raison la question politique de l’immigration. Mais comment traiter cette question sans réflexion sur les mouvements internationaux dans lesquels s’inscrivent les mouvements de population ?
De même on ne peut négliger le fait que dans la construction de clivage et dans les processus d’alliance entre force politique la question de la guerre joue un rôle central.

Et quand je parle de la dimension internationale il ne s’agit pas simplement de solidarité mais de coconstruction internationales autour d’objectifs communs. Pour prendre un exemple celui du SMIC européen (sans faire d’économisme) on ne peut fixer un SMIC européen unique pour tous, mais un processus de rattrapage à partir d’objectifs et de critères sociaux.
A contrario je ne crois pas du tout à la fuite en avant de certains partis de gauches en Europe qui ont tendance à faire croire que les problèmes que nous rencontrons au niveau national trouveraient presque spontanément leur solution au niveau européen… l’addition de toutes nos misères politique ne fait pas une richesse commune…

Bon je n’ai pas trop le temps de développer plus (ni de mettre toutes mes idées aux clairs, si même cela était possible…)

En tout cas j’espère qu’après ma petit contribution on ne dira plus que je suis qu’un lèche cul (ah mais !) grrrr

Anonyme a dit…

@Caius rentre à la maison!!! C'est un ordre !!!

Anonyme a dit…

D'accord sur tout, sauf pour ce qui est d'interrompre l'expérience avec les collectifs, car c'est là qu'est le "sang neuf"!

Faut pas laisser les Bové et les Autain vampiriser le truc, car le "relooking" du PC ne suffira pas à faire oublier les erreurs du passé...

Enfin, pour ce que j'en dis...

:)

Brunz

@Caius a dit…

ciel ma femme!
mdr

Anonyme a dit…

bonne chance pour faire tous ca dans ton 16e
tu a maintenant les cartes en mains
les legislatives vont etre pour toi l occas de mettre en pratique tes paroles
bravo et bienvenue chez nous la louve

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…

clementine autain a changé de non !?

SAd___ a dit…

Tu quoque Caius !

Je ne suis pas d'accord avec plusieurs choses que tu dis (dans ta troisième intervention !!!).

Je ne crois pas que ce Bugeaud là soit plus (ou moins!) lié avec le patronat et les forces du fric que les autres !
Disant cela, outre que tu vas comme beaucoup dans le sens du "Sarko fascho" mais, aprés tout, pourquoi pas (!), tu donnes du crédit à tout ces profiteurs dont "nous" avons déjà trop soupés (ces Pompidou, Giscard et autre "meilleur économiste du monde", ...).

"La droite à réussi à mobiliser le symbolique et l'imaginaire des classes populaire, ...." pas du tout !
Et je trouve triste que tu puisses dire cela !
Les forces du frics (la Droite et les socio libéro, ...) ont vidé les esprit, plus d'imagination, plus de rêves, désormais et de plus en plus c'est consommes et bosses !!!!!

Qu'il y ait un rejet par la classe "pop" de cette Gauche narcissique, bourgeoise et ouvriériste quoi de plus normal, mais alors pourquoi Sarko !?

"Nous" voilà en guerre, il faut que cela soit claire, plus de lamentation, plus de pénitence, plus d'excuses, ceux qui ont votés Nazeko, sont des nases, des cons, des petite couilles, des tubes digestifs ambulant, voilà tout, ... .

Bise, et je n'embrasse que ceux que j'aime (mais compagnon, ... la route sera longue, alors économisons notre souffle :))

Anonyme a dit…

entierement d'accord avec "brunz"
rien ne doit se faire sans les collectifs
eux seul aujourdhui ont un impact sur les citoyens,preuve en est le resultat d ob
ont doit bosser ensemble osemy
les collectirs represente aujourdhui "un peut" le communisme du 21 siecle


a bonne entendeur

Osemy a dit…

Bon, pour répondre rapidement :

"pour lutter contre la professionnalisation de la vie politique

Je ne sais si tu as rencontré beaucoup d’élus du parti , un certain nombre sans doute , le probleme c’est que lorsque tu t’engages au PCF , et lorsque tu es élu en particulier , surtout si tu es ouvrier ou employé , tu es condamné à la professionalisation , en effet il n’est pas evident dans une recherche de travail non politique , de presenter un CV , avec une ligne mentionnant : conseiller general communiste de telle date à telle date , ou député ou ex maire communiste de tel patelin . Donc si nous ne voulons pas avoir pour élus du PCF , des medecins , des avocats , des architectes , bref que des professions liberales , mais si nous voulons avoir des ouvrier (e)s ou des employés , nous devons , le parti doit assurer leur reclassement permanent . Ils entrent donc , obligés , dans une carriere de vie !"

---Euh oui claude, j’e nai rencontré quelques uns, en effet... Ce que tu mentionnes est vrai pour tous les élus - le "reclassement "est bien difficile. C’est vrai que c’est rendu encore plus difficile pour les élus communistes- mais d’une part je pense que moins on reste élu longtemps, plus on a de chances de se reclasser, qu’il faut avoir eu une expérience professionnelle minimale avant de devenir un élu (avoir un métier, une profession), et que bie n évidemment il ya des choses à changer pour aider à la politisation de la vie civile et vice versa, dans le droit du travail. Entendons nous bien : le fait de dire que nous devons appliquer les mesures d’abord en notre sein, ça ne veut pas dire que chez nous tous les élus sont comme ça , et qu’en plus ils ne seraient comme ça que chez nous. C’est plutôt une constatation génral,e mais je pense que nous devons donner l’exemple et qu’on ne peut pas balayer le pb en disant "c’est pas possible" comem tu sembles le faire. Par ailleurs, jeen vois pas trop le pb d’avoir des élus professions libérales au PCF...il faut que tu m’expliques.

"voire, aient ainsi parfois, pu se construire des « fortunes » que le travail d’une vie civile ne leur aurait jamais permis d’acquérir).

Ceci est trop grave , pour passer au détour d’une phrase , il faut une fois l’accusation lancée , citer des cas , des noms , des fortunes faites grace et par le parti ! Les élus communistes , sauf peut etre quelques modernistes , reversent au parti leurs indemnités électives , moyennant quoi le parti leur reverse un salaire . Mais comme tu sais toujours de quoi tu parles , je ne doute pas que tu préciseras ta phrase ."

----Ah sacré Claude, toujours sur la brèche !!!!!! Evidemment ce n’est pas au PCf qu’on fait fortune, sauf , sauf, sauf pour les élus qui ne reversent pas/plus au Parti, comme c’est normalement prévu, une partie de leurs indemnités - il me semble avoir compris que c’était une pratique répandue chez certains "rénovateurs" ( disons liquidateurs) que toi tu appelles "modernistes" ( je note le sens de la formule, c’est très mignon) - est-ce normal? !BOf, je ne sais pas moi...je m’interroge. En fait, non, je ne crois pas. Sauf, bien sur, à ce que ces "modenristes" aient effectivement eu, avant d’être élus, un travail leur assurant un certain niveau de vie et que le reversement de cette fraction de leurs indemnités les prive de ce niveau de vie, ce qui serait con à un certain stade. Mais, encore une fois, à tort ou à raison, je n’ai pas compris cela... Sinon, je n e vois pas de justification, désolée. Par ailleurs, ce que je dis est vrai et archi vrai pour des tas d’élus non PCf (au Ps par exemple, pour ne pas les nommer ) et encore une fois, nous devons être exemplaires et nous battre fermement sur ce genre de question.

"La fin du « crétinisme parlementaire » lié à tout cela qui nous oppresse et nous bloque.

Là , j’avoue ne pas comprendre ta pensée , peut etre trouveras tu le temps de m’eclairer !

Voilà , ce que m’inspire ce simple passage de ton article , mais je promet de décortiquer l’ensemble "

----Alors là Claude, tu m’étonnes, tu ne sais vraiment pas ce que ça veut dire "crétinisme parlementaire"? .......je suis très très suprise et j’avoue, j’ai du ma là te croire...

(extraits d'une réponse àu ncamarade sur u nautre site où est paru l'article)

Anonyme a dit…

un peut de realité politique


La secrétaire nationale du Parti communiste français, Marie-George Buffet, a lancé, jeudi 10 mai, à Stains (Seine-Saint-Denis), un appel à toute la gauche afin qu’elle organise une "riposte générale" à Nicolas Sarkozy et à "tout faire pour faire élire un maximum de députés". Jurant qu’il ne s’agit pas d’un appel du pied au Parti socialiste, elle veut juste démontrer qu’"un dialogue est nécessaire quand la gauche est en danger". "Il faut que la gauche soit intelligente et respecte le pluralisme", devait cependant ajouter Mme Buffet. La petite phrase n’est pas anodine.

Voilà deux jours que le PCF "discute" avec la direction du PS. "A la demande des communistes", selon les socialistes. Mercredi 9 mai, Dominique Grador, Jean-François Gau et Michel Laurent, membres de l’exécutif communiste, rencontraient Daniel Vaillant et Bruno Le Roux pour examiner la carte électorale de la gauche et voir comment éviter la débâcle. Le PCF explique souhaiter "le succès du plus grand nombre de députés de gauche" et demande expressément que dans 7 ou 8 circonscriptions, le PS retire son candidat afin de "sauver" quelques députés en situation délicate. C’est notamment le cas pour Frédéric Dutoit dans les Bouches-du-Rhône et Alain Bocquet dans le Nord.

"RÉCIPROCITÉ" EXIGÉE

Les émissaires socialistes ne ferment pas la porte mais expliquent qu’il faudrait alors une "réciprocité" : en clair, le retrait d’un nombre équivalent de candidats communistes. "Nous sommes prêts à faire des gestes symboliques mais il faut aussi tenir compte du rapport de forces", assure Daniel Vaillant. Certains responsables du PS ne seraient pas hostiles à "quelques primaires à la loyale", remarque François Hollande. Les deux délégations ont convenu de se revoir après le secrétariat national du PS qui devait statuer jeudi sur les demandes du PCF.

Pendant ce temps, les cadres communistes étaient réunis pour discuter des chances du parti aux législatives. "L’heure est grave", prévenait Joël Greder, présidente du conseil national. "Nous voulons créer les conditions pour qu’il y ait une dynamique à gauche qui permette qu’il y ait suffisamment d’élus communistes pour faire un groupe à l’Assemblée et nous ne partons pas comme si nous étions battus", expliquait Patrice Cohen-Seat, bras droit de Mme Buffet. Mais de nouvelles sur les discussions avec le PS, point. "Nous ne ferons pas de cuisine interne pour sauver tel ou tel député", assurait le porte-parole Olivier Dartigolles.

Osemy a dit…

ALors, SUR LES COLLECTIFS

Bosser "ensemble " - d'accord?! mais qu'est-ce que cela signifie pour vous?
pour appartenir à une section parisienne où nous avons vraiment fort à faire en la matière, je peux vous dire que tout n'est pas aussi joli que dans le "monde merveilleux de oui-oui" avec les "copains" des collectifs...

Je trouve très bien que les collectifs persistent s'ils doivent être ni plus ni moins qu'un "think tank" , quitte à ce qu'ils diffusent leurs idées auprès de tous les partis "de gauche" et que chacun y prenne ce qu'il veut.

En revanche, désolée, mais je ne suis pas d'accord du tout pour que des éléments exogènes au PCF se la jouent "fauteurs de troubles" quand cela les arrange, pour soutenir des éléments qui eux ne nous soutiennent pas quand cela les arrange aussi(je ne citerai pas de nom).

Je ne vois pas bien, par ailleurs, comment des décisions prises dans des "collectifs" par des gens non seulement non- membres, mais voire même parfois, opposés au PCf, "primeraient" sur les décisions des camarades prises légalement en AG de section...

Là pardon mais c'est un peu comme on me soutenait que les motions votées au BN du PS devaient avoir une influence directe sur le PCF - ça ferait rire tout le monde si on disait cela - et pourtant ,c'est ce qui se passe aujord'hui avec les collectifs et le PCf, en partie parce que la direction nationale ne donne pas de position claire sur qui faire et comment avec ces diables de collectifs. total: ce sont les fédés et les sections (et leurs militants :-( déjà hyper fragilisés ) qui ramassent, pris en tenaille.

Et bien pardon, mais je n'approuve pas.
A près, chacun se réunit comme il veut, quand il veut pour parler de ce qu'il veut mais il y a des limites - et personnellement, je n'ai pas pris la peine d'adhérer au PCf pour vivre cela...
Fraternellement

@Caius a dit…

Cher sad...
merci de critiquer ma réaction au message d'Osémy réponse dont sommes toutes je ne suis pas très satisfait...
ma phrase "La droite à réussi à mobiliser le symbolique et l'imaginaire des classes populaire, ...." en la relisant ne me convient pas non plus complètement , il s'agit plus d'un viol des consciences que d'une réelle prise en compte de l'imaginaire populaire.

Par contre pas d'accord pour vouer aux gémonies la partie du peuple qui a voté Sarko

moi aussi je n'embrasse que ceux que j'aime

Et comme disiat Aragon :
"Je n'ai pas d'amis il n'y a que des gens que j'aime"

@Caius a dit…

ZZZZ (excuse-moi si je fais une erreur sur ton nom...un z est si vite oublié ;-))

Visiblement le texte que tu as posté (intéressant même si je n'en partage pas vraiment les conclusions)est une longue citation (si j'en crois les "(...)"..) mais avec les références cela serait mieux non?

Anonyme a dit…

La Louve,

Une analyse intéressante (et enflammée), mais il y a un point sur lequel l'on n'insiste jamais assez et qui est pourtant de la plus haute importance :

Il faut être lucide : le PCF a abandonné le marxisme . Je ne parle même pas du léninisme qu'on jeté aux orties.

Alors certes, il subsiste une certaine phraséologie, mais elle fait illusion, de la même manière que le PS entretient le fait qu'il soit encore un parti de "gauche".

Je ne parle même pas de l'inculture marxiste de certains dirigeants du PCF... Parfois les bras m'en tombent.

Comment bâtir une stratégie politique (a fortiori révolutionnaire) si nous n'en possédons pas déjà les fondements théoriques ?
Je veux dire par là autant "théorie pratique" que "pratique théorique". Les deux sont intimement liés.

Il n'est pas étonnant que depuis plusieurs années, le PCF navigue à vue, ballotté entre modes idéologiques (un coup d'altermondialisme par-ci, un coup de "gauche nitzchéenne" à la la sauce Onfray par-là etc.
Liste non exhaustive (qui a, accessoirement, ouvert un boulevard au trotskisme, mais surtout au libéraux).

"Pas de mouvement révolutionnaire sans théorie révolutionnaire", comme l'observait Lénine.

C'est un point essentiel de notre déroute.

Michel

Anonyme a dit…

Une question que je me pose régulièrement... Comment une révolution peut-elle être démocratique ?

Evidemment, si elle aboutit sur une dictature (fut-elle du prolétariat), elle ne l'est pas.

Que penser alors d'une révolution dans une démocratie ? On ne peut pas démocratiquement empêcher les gens de voter comme des cons s'ils en ont envie.

Est-il révolutionnaire de les convaincre ?

En tous cas, le moyen de les amener à voter intelligemment sera forcément révolutionnaire, et il faudra donc le breveter.

Anonyme a dit…

Pour Mauvaise Langue

Ils ont voté aussi comme des "cons" pour Hitler.
Par extension, l'on peut dire que c'est l'un des traits distinctifs de l'extrême-droite que de se faire élire démocratiquement... alors qu'elle ne se gêne pas pour tirer à vue sur la "gueuze".

Dans le même ordre d'idées, ce qu'on appelle pudiquement le "marché", celui-ci est-il une condition de la liberté et de l'émancipation ?

Il y a plein d'exemples où "marché libre" va de pair avec répression et dictature (cf. en Amérique Latine ou même en Europe).

L'abandon en 1976, lors du 22è Congrès, par le PCF de la notion de dictature du prolétariat sous prétexte de déstalinisation a été catastrophique.
À la fois d'un point de vue théorique, mais aussi quant à la stratégie politique du PCF.

Je veux parler de dictature du prolétariat au sens marxiste du terme (dont, il faut le dire, peu connaissent la signification, même chez les communistes...) et non de celle caricaturée, déformée, affublée d'une charge émotive crasse capable de faire tomber dans les pommes, à sa seule évocation, n'importe quelle ménagère de moins de 50 ans.

Michel