vendredi 19 janvier 2007

EXEMPLARITE ET PROBITE NECESSAIRES EN POLITIQUE PLUS QU'AILLEURS

Bonjour ami-e-s et camarades
Je ne crois pas que mon récent post sur Fréche et SR escamote les vrais combats, au contraire : d’une part c’est une manière un peu plus légère de traiter de choses graves ( mais c’est peut être une méthode?) et d’autre part et surtout, pour moi, cette prise de position inacceptable par rapport à Frêche c’est vraiment révélateur de la philosophie qui règne chez les cadres du PS : aujourd’hui, nous sommes fondés, ici , au ps , ou ailleurs, à ne plus accorder la moindre crédibilité à ce que disent les "éléphants" , SR compris !

Comment peut on prétendre être un exemple (SR ou d’autres) lorsque l’on est manifestement incapable d’avoir une pensée autonome, un système de valeurs cohérent, de mettre en application des principes qui sont supposés être au fondement du PS, lorsque l’on a promis de ne pas briguer la charge pour la satisfaction de son ego mais "pour remplir son devoir", et que, à peine désignée au sein de son parti, on commence avant tout par trahir, tout et tout le monde, sauf ses mauvaises habitudes? Frêche n’est qu’une énième illustration en 15 jours !

Cela annonce le comportement futur - comme disait Lacan : "Tout est écrit , il suffit de savoir lire".

Je me permets une suggestion à l’attentio nde la gauche : je crois qu’il ne faut pas , parce que l’on serait au Pc par exemple ;-) , traiter tout cela négligemment et le balayer d’un geste en disant : "que les soc’ se débrouillent, bien fait pour eux" -

Non ! la fraternité du socialisme (comme terme générique) doit jouer à plein, (la raison politique aussi) ; c’est l’occasion de soutenir, d’accompagner d’accueillir des camarades qui sont écoeurés, dégoûtés, comme moi, et qui peuvent éventuellement se perdre ou se fourvoyer. Surtout si on a en tête une possible refondation de la gauche française, un jour. Au-delà de ça , c’est l’occasion de soutenir le citoyen français, d’où qu’il vienne, prêt à défaillir.

Un dirigeant, un gouvernant, un patron, un chef, un candidat à la présidentielle, c’est avant tout UN EXEMPLE (et je ne dis pas "ça devrait", car pour moi il n’y a p as de transaction possible). Sa légitimité, outre qu’elle sort des urnes, vient aussi de sa capacité à être exemplaire. Je ne dis pas "parfait", je dis "exemplaire", c’est à dire qu’il est un exemple vivant. Tant qu’à faire donc, pour parodier le grand dépendeur d’andouilles qui nous gouverne, autant que ce t exemple soit "le meilleur d’entre nous", un véritable enfant de la République du mérite. Voilà trop longtemps que nous n’avons plus eu d’exigences en termes d’exemplarité avec nos dirigeants.

Les Français et la France souffrent de cela : la "schizophrénie politique aigue" dont nous vivons les symptômes tous les jours et qui amène Le pen & co :

nous votons NON à la constitution européenne - nos représentants officiels (au Ps et à la tête de l’Etat), qui se prétendent démocrates, qu’ils le veuillent ou pas , devraient porter notre voix et nos projets en ce sens ; qu’en est-il? Rien !

même exemple avec Chirac qui a été élu avec les voix de la gauche ! Qu’en a t il fait, le grand coquin? Rien, à part nous amener Sarko & cie dans ses bagages. J’espère que cela nous servira de leçon.

on nous criminalise, nous citoyens, on nous "karchérise", on nous insulte, on stigmatise "les jeunes" mais on rappelle au pouvoir des ex- députés, maires, ministres archi - condamnés pour fraude ,abus de biens sociaux, corruption, délits d’initiés et j’en passe ! Pour nous, citoyens, la "tolérance o" et pour eux "la deuxième chance", "le droit à l’erreur", dans l’exercice d’une charge aussi importante que celle de Maire, député ou Ministre? Ce qui est public doit être irréprochable.

on nous demande d’être respectueux, justes, de lutter, chacun, contre le racisme, l’intolérance, on promet des millions de budget à ces objectifs, soit, mais on se garde bien de commencer par faire le ménage chez soi et de virer un type comme G. Frêche parce que c’est un potentat local, le chef d’une mafia qui ne dit pas son nom et qu’on a pas le courage (ou les moyens et alors c’es t vraiment grave) de le virer du PS, pour des calculs électoralistes ?

Alors oui il y a beaucoup à dire encore ; : extrême précarisation des plus pauvres, appauvrissement des classes moyennes, des riches toujours plus riches, liberté de la presse qui se réduit comme peau de chagrin, état policier où "sécurité" remplace "liberté", appauvrissement volontaire, en moyens et en hommes, de la justice et de l’ éducation, finances publiques en déshérence, mesures économiques et financières incohérentes, priorités humaines négligées, etc etc.

Il faut renvoyer à la fois l’UMP (pas seulement Sarko mais aussi et dès maintenant, Chirac au cas où il se représente) et le PS dans leurs cordes. Et il faut trouver un moyen de le dire haut et fort, de passer à traver les mailles du filet médiatique, d’une manière ou d’une autre , pour porter les vrais messages.

Mais ce n’est pas une raison pour se taire sur d’autres sujets qui sont peut être moins pragmatiques, moins concrets, mais qui sont tout aussi importants, dans la mesure où la pensée conditionne l’action.

Soutenez Marie George BUFFET

A bientôt Osémy

Aucun commentaire: