"La réforme des professions du droit" : deuxième vague de concentrations
tueuses d'emplois dans le tertiaire juridique - 50.000 morts dans les
offices notariaux?
La Commission voulue par Sarkozy, théorisée par Attali, et chargée de
travailler sur "la grande profession du droit" (fusion avocats, notaires,
avoués, juristes... au sein d'une seule et même profession d'avocat),
présidée par M° J.-M. Darrois, risque fort de laisser sur le carreau
quelques 50.000 salariés du notariat et pas loin d'autant de retraités...
Autant dire 100.000 personnes, sans compter leurs familles, qui subiront
évidement de plein fouet l'impact de cette restructuration.
Le devant de la scène sur le sujet est actuellement occupé par les
revendications corporatistes des quelques 7.000 patrons du notariat (les
notaires, au sens strict), qui négocient activement pour garder leurs
avantages et leurs privilèges à eux, y compris en cas de fusion, mais
négligent voire, sacrifient d'emblée, leurs salariés.
Or, le vrai désastre ne risque pas de concerner les quelques 8.000
notaires de France, qui se partagent les quelques 4.500 offices en France,
(dans des conditions très variables et très différentes en fonction du
lieu et de le taille de l'office certes, les petits et les ruraux pouvant
être particulièrement affectés eux mêmes par cette réforme, aggravée
encore par la crise).
Le vrai drame risque fort de toucher de plein fouet les salariés des
offices, cadres, techniciens, employés, qui bénéficient encore
actuellement d'un régime spécial, notamment pour la retraite, d'une
convention collective nationale particulière, de salaires , de conditions
de travail et d'avantages en général supérieurs à la moyenne nationale.
L'atterrissage, si la fusion a lieu, et ce, quelles que soient les
conditions négociées par les patrons, promet d'être douloureux.
En effet, intégrer les 50.000 salariés actifs du notariat et leurs régimes
spéciaux sur le marché du travail de l'emploi des cabinets d'avocats
(dominé en France par les cabinets anglo saxons) risque d'être impossible
ou au forceps.
Licenciements, baisse des salaires, travail précarisé, mise en retraites
anticipées avec des indemnités de misère, tout doit être envisagé et
risque fort d'atteindre les salariés du notariat comme un tsunami dès fin
2009. Il n'y aura pas de place pour tout le monde.
Noël Lechat, Secrétaire général de la Fédération CGT des Sociétés
d'études, insiste pour dire qu'ils ont déjà du mal à reclasser les 2500
salariés des études d'avoués: "Que fera -t-on de 50.000 salariés, dont les
mesures de reclassement nécessiteront des sommes qui ne sont pas prévues
au programme à ce jour?"
Sans oublier qu'il n'est pas prévu de faire bénéficier le personnel des
cabinets d'avocat du régime spécial des salariés du notariat, mais plutôt,
à l'inverse, d'amener les rescapés du notariat qui conserveront leur
emploi, dans le régime général.
Pour Pierre Lestard, responsable de la branche "Notariat" à la CGT :
"Malheureusement, notre cas n'est pas évoqué dans les médias, ou seulement
sous un certain angle; les salariés des études sont pris de court car ils
n'ont pas l'habitude des actions revendicatives".
Une pétition a été ainsi été lancée à l’attention des salariés du notariat
par l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC CFE pour les sensibiliser à leur propre
situation (« Grande profession du droit = il faut sauver le notariat »
disponible en ligne sur les sites CGT féd. Soc. D’études, CFDT, CGC).
Il faut dire que l’information ne passe pas ou qu’elle est à coloration
exclusive du patronat.
"Pour que nos actions de terrain soient plus efficaces, il faudrait
évidemment plus de salariés syndiqués dans les offices", confirme Noël
Lechat, qui cependant, ne désespère pas de faire bouger les lignes
notamment grâce à la mise en place il y a un an dans cette branche d'une
intersyndicale CGT-CFDT-CGC CFE.
"On va changer de méthode; on va se faire entendre plus vigoureusement et
se rendre plus visibles, également des autres salariés, qui sont à la
fois des citoyens et aussi des usagers des offices de notaires"
conclut-il, en regrettant le refus de FO de s’unir avec les autres
syndicats. "
travailler sur "la grande profession du droit" (fusion avocats, notaires,
avoués, juristes... au sein d'une seule et même profession d'avocat),
présidée par M° J.-M. Darrois, risque fort de laisser sur le carreau
quelques 50.000 salariés du notariat et pas loin d'autant de retraités...
Autant dire 100.000 personnes, sans compter leurs familles, qui subiront
évidement de plein fouet l'impact de cette restructuration.
Le devant de la scène sur le sujet est actuellement occupé par les
revendications corporatistes des quelques 7.000 patrons du notariat (les
notaires, au sens strict), qui négocient activement pour garder leurs
avantages et leurs privilèges à eux, y compris en cas de fusion, mais
négligent voire, sacrifient d'emblée, leurs salariés.
Or, le vrai désastre ne risque pas de concerner les quelques 8.000
notaires de France, qui se partagent les quelques 4.500 offices en France,
(dans des conditions très variables et très différentes en fonction du
lieu et de le taille de l'office certes, les petits et les ruraux pouvant
être particulièrement affectés eux mêmes par cette réforme, aggravée
encore par la crise).
Le vrai drame risque fort de toucher de plein fouet les salariés des
offices, cadres, techniciens, employés, qui bénéficient encore
actuellement d'un régime spécial, notamment pour la retraite, d'une
convention collective nationale particulière, de salaires , de conditions
de travail et d'avantages en général supérieurs à la moyenne nationale.
L'atterrissage, si la fusion a lieu, et ce, quelles que soient les
conditions négociées par les patrons, promet d'être douloureux.
En effet, intégrer les 50.000 salariés actifs du notariat et leurs régimes
spéciaux sur le marché du travail de l'emploi des cabinets d'avocats
(dominé en France par les cabinets anglo saxons) risque d'être impossible
ou au forceps.
Licenciements, baisse des salaires, travail précarisé, mise en retraites
anticipées avec des indemnités de misère, tout doit être envisagé et
risque fort d'atteindre les salariés du notariat comme un tsunami dès fin
2009. Il n'y aura pas de place pour tout le monde.
Noël Lechat, Secrétaire général de la Fédération CGT des Sociétés
d'études, insiste pour dire qu'ils ont déjà du mal à reclasser les 2500
salariés des études d'avoués: "Que fera -t-on de 50.000 salariés, dont les
mesures de reclassement nécessiteront des sommes qui ne sont pas prévues
au programme à ce jour?"
Sans oublier qu'il n'est pas prévu de faire bénéficier le personnel des
cabinets d'avocat du régime spécial des salariés du notariat, mais plutôt,
à l'inverse, d'amener les rescapés du notariat qui conserveront leur
emploi, dans le régime général.
Pour Pierre Lestard, responsable de la branche "Notariat" à la CGT :
"Malheureusement, notre cas n'est pas évoqué dans les médias, ou seulement
sous un certain angle; les salariés des études sont pris de court car ils
n'ont pas l'habitude des actions revendicatives".
Une pétition a été ainsi été lancée à l’attention des salariés du notariat
par l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC CFE pour les sensibiliser à leur propre
situation (« Grande profession du droit = il faut sauver le notariat »
disponible en ligne sur les sites CGT féd. Soc. D’études, CFDT, CGC).
Il faut dire que l’information ne passe pas ou qu’elle est à coloration
exclusive du patronat.
"Pour que nos actions de terrain soient plus efficaces, il faudrait
évidemment plus de salariés syndiqués dans les offices", confirme Noël
Lechat, qui cependant, ne désespère pas de faire bouger les lignes
notamment grâce à la mise en place il y a un an dans cette branche d'une
intersyndicale CGT-CFDT-CGC CFE.
"On va changer de méthode; on va se faire entendre plus vigoureusement et
se rendre plus visibles, également des autres salariés, qui sont à la
fois des citoyens et aussi des usagers des offices de notaires"
conclut-il, en regrettant le refus de FO de s’unir avec les autres
syndicats. "
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