mercredi 1 octobre 2008
"PIPO , BIMBO", le nouveau jeu de Sarko pour endormir le populo
"Dormez, je le veux". "Tout vvaaaa bbbiieeennn".
J'aime pas spécialement Royal, et j'ai trouvé son Zénith véritablement hors de propos et tout à fait "catho de base", mais que Sarkozy se paie sa fiole (rapport à sa prestation grand-gouroutesque - excuse moi ô Swâmi- au Zénith Samedi), c'est vraiment le fromage qui dit au camembert qu'il pue.
C'est lui, le bonimenteur patenté, le roi de l'hyperbole, le Kââ de l'UMP qui se permet de lui faire des remarques? On rêve.Surtout quand on se rappelle de Tchernobyl ( il paraît qu'il était déjà l'inventeur à l'époque du fameux "le nuage s'arrêtera à la frontière de la France"...)
En tout cas, les communistes que nous sommes ne doivent pas bouder leur plaisir (même si les mois à venir s'annoncent comme les plus difficiles qu'auront jamais vécus les gens de ma génération). J'avoue me payer des tranches de groooosssse rigolade en ce moment en regardant dans la lucarne diabolique les prestations télévisées des sinistres et autres arracheurs de dents.
Woerth par exemple, il est formidable. Avec sa tronche en papier mâché, ses grosses gouttes de sueur qui lui perlent de partout , son sourire de mec qui s'est coincé les roustons dans une tapette à souris, le voir et l'entendre nous dire que "y'a pas d'problème" est un moment jubilatoire qui personnellement, m'a redonné du cœur à l'ouvrage.
Lagarde, bon, elle est inimitable, dans son genre "austère qui s'marre". Même Sarkozy ne peut plus la piffer et fait des blagues sur le fait que "chez nous (sic) c'est pire qu'aux USA parce qu'en plus de la crise on a Lagarde". Non mais j'vous jure, qui a eu l'idée saugrenue de nommer une telle andouille?
Sarko use donc de son imagination fertile pour tenter de nous faire gober des mensonges "aussi gros que les seins de Samantha Fox" ( comme dirait Claude MC Solaar). C'est le jeu du "pipo bimbo", un coup j'te joue du pipeau ("ce n'est pas dramatique"), un coup j'te passe la pommade dans l'dos ( "je vous garantirai")...( "Et je sers les fesses en priant pour que ça passe vite"....)
Tout ça ferait rigoler si ce n'était pas aussi grave. En même temps, comme je dis souvent, il faut parfois savoir manger la patte qui est prise dans le piège pour retrouver sa liberté. On doit savoir ce qu'on veut - la voilà l'occasion unique de "dépasser le capitalisme" comme disent certains de manière très policée ( le flinguer comme disent d'autres plus prosaïquement).
La question n'étant pas bien sûr de savoir si "les partis de gôche" sont prêts mais si le peuple du travail l'est?
D'autant que Sarkozy nous a quand même bien balisé le chemin: "l'Etat c'est moi " n'a-t-il eu de cesse de dire depuis des mois. Et maintenant, il voudrait que nous lui confions nos sous (enfin le peu qui nous en reste, si on en a encore, et notamment, celui qui vient de notre travail) pour permettre à l'Etat (donc à LUI) de renflouer ses petits copains...
Il est trop fort et il ne doute de rien... "On l'appelait le Dénicheur".
Je rebondis donc sur le commentaire qu'a laissé ici Bohwaz ( j'espère que je n'écorche pas), notamment, sur le fonds de garantie belge, pour parler de l'homologue français.
Le Fonds de garantie des dépôts (FGD) a été créé en France par une loi du 25 juin 1999 relative à l’épargne et à a sécurité financière. Il est certes destiné à indemniser les usagers en cas de défaillance de leur banque. Il couvre "les dépôts en espèces, les titres et certaines cautions délivrées par la banque".
Le fonds de garantie des dépôts garantit les comptes bancaires des Français à hauteur de 70 000 euros par déposant et par établissement bancaire (140 000 euros pour un compte joint).Voilà pour la théorie. La Loi ( la sacro-sainte loi du parlement).
A ce jour, ses réserves seraient d'environ 1,8 milliards d'euros (ce qui correspond à 30 euros par habitant,évidemment à un peu plus si on prend en compte non plus les habitants mais les usagers).
Ces fonds seraient donc insuffisants face à une importante crise bancaire dans les termes actuellement fixés par la loi.
Si une telle situation se produisait, le fond compte "tout simplement" sur l'intervention de l'Etat... Cherchez l'erreur.
Les 1.8 milliards d'euros en caisse ( à la grosse louche), le truc fou , c'est que je les ai trouvés pile poil sur le site web du fonds de garantie ! Regardez:
"De sa création à 2002, les ressources collectées par le Fonds de Garantie des Dépôts auprès de ses adhérents s’élèvent à 1 450 millions d’euros sous différentes formes : certificats d’association, cotisations, dépôts de garantie (cf. CRBF n° 99-08 modifié). A compter de 2003 et jusqu’en 2006, le montant global annuel des versements (CRBF n° 2002-11) est fixé à 150 millions d’euros et vise à reconstituer le montant et la structure intitiale des ressourcesLes certificats d’association sont souscrits par chaque adhérent, ils sont remboursés en cas de retrait d’agrément non lié à une fusion-absorption. Les cotisations sont des ressources définitives du Fonds de Garantie des Dépôts, elles peuvent toutefois, à la demande de l’adhérent, être constituées sous forme de dépôts de garantie remboursables au bout de 5 ans mais transformables, à première demande, par le Fonds de Garantie des Dépôts en cotisations définitivement acquises.
En outre, en cas de nécessité, le Fonds de Garantie des Dépôts peut emprunter des fonds auprès de ses adhérents et/ou appeler des cotisations complémentaires dont le montant est fixé par un règlement du Comité de la réglementation bancaire et financière."
Fonds de garantie, ici
(Notez bien que, ce qui se passe depuis 2006 - comme par hasard début de la "crise"- et bien on l'ignore...)
Inutile de dire que toutes les garanties, tous les contrats, toutes les promesses du monde ne valent rien si on n'est pas assuré de la totale solvabilité du débiteur et/ou du garant...
Et quand j'ai lu mon "Canard enchaîné" ce midi, avec mon casse dalle au bar, et notamment la page 3 sur la Caisse d'Epargne "L'Ecureuil a trop jonglé avec ses noisettes..." ben j'me dis qu'ils sont pas au bout de leurs peines et franchement, je ne change pas d'un iota ce que j'ai dit hier: "TOUCHE PAS AU GRISBI".
Je suis de plus en plus partante pour organiser une manif' d'enfer avec les associations de consommateurs, d'usagers des banques, disons en effet à La Défense, devant l'AMF ou à l'Elysée ( ou les trois!) avec ce seul mot d'ordre...Au besoin avec "sit in" et occupation des pelouses. Jusqu'à ce que l'on ait gain de cause.
Alors..."En avant pour le grand bon en arrière"?
Ou bien on se serre les coudes et on pousse pour sortir tous ensemble du cercle infernal du capitalisme?...
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1 commentaire:
Là tu es vraiment super Elodie,
Je me suis marré comme un fou en lisant ton article,génial !Génial et tout à fait vrai.
Mais comme tu le dis "si ce n'était pas aussi dramatique".En effet on voit les limites d'un système qui nous amène à la faillite totale,méfions-nous,on ne va pas rire longtemps.Je pense aux gens qui ont un petit boulot pas trop mal payé avec la voiture à crédit,la maison à crédit ...etc..
ne croyez-pas vous en sortir individuellement(égoïstement)si l'on ne bouge pas on va dans le mur à la vitesse grand V et VOUS venez avec nous,ne vous y trompez pas !
Vous aussi les cadres qui pendant les "glorieuses"vous assimiliez aux patrons,aux riches,aux nantis,FINI,vous aussi allez bouffer de la m.... et vous rendre(ENFIN)compte que vous n'êtes que des prolos comme les autres à qui les patrons faisaient des sourires tant qu'ils avaient besoin de vous mais qui ne vont pas se gratter pour vous jeter si besoin pour leur richesse et vous presser comme des citrons.Vous n'y échapperez pas !!
Mais ils vous restent quand même une chance.Oui ,oui en venant grossir les rang des travailleurs(euses)en lutte,C'est à dire en rejoignant dans la rue la classe travailleuse qui est aussi la vôtre.
Bien sûr que oui il faudrait une énorme manif comme tu le préconises Elodie,c'est vrai.Mais on ne peut absolument pas compter sur nos dirigeants ,politiques et syndicaux pour appeler à cette manif et,par conséquent il nous faut faire le boulot nous mêmes,hors institutions.
Alors "TOUS ENSEMBLE ET MAINTENANT"
Fraternellement à toustes
François
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