dimanche 3 octobre 2010

20 propositions pour construire le projet politique qui nous fait défaut pour gagner vraiment.



Premières propositions pour un projet politique alternatif et pour un changement de société


D'abord,
il faut que nous travaillions, toutes et tous, en ayant à l'esprit, constamment, que ce système capitaliste que nous voulons jeter à bas fonctionne AUSSI grâce à des " règles" simples (pratiques, possessions, normes, lois...) qu'il convient d'abolir partout dans le monde, et notamment, pour ce qui nous concerne, en France et en Europe.

Ces règles ont nom:

- l'exploitation, par le propriétaire du capital, de la force de travail du salarié qui doit la vendre pour pouvoir vivre,

- la propriété privée des moyens de production,

- la recherche constante du profit maximal et son absence de redistribution aux producteurs (nous),

- la liberté des échanges économiques et la régulation de la concurrence,

- la possibilité de spéculer financièrement

- la répression, au besoin par la violence, de toute forme de contestation du capitalisme comme système prétendument valable pour assurer le bonheur de l'humanité.


Aussi, convaincus que le capitalisme économique comme politique, n'est pas amendable, qu'il ne peut pas faire simplement l'objet d'améliorations, et convaincus aussi que le jour est arrivé de faire naître, par tous moyens, la possibilité pour l'immense majorité d'entre nous, travailleurs en devenir, actifs ou non actifs, retraités, de se libérer et enfin, de ne plus vivre dans les fers, de ne plus vivre dans la crainte, et de construire un nouveau monde, nous formons ici le projet de détruire le capitalisme et de nous donner un nouveau système économique, politique, et social, et nous proclamerons bientôt, j'espère, la nécessité de faire advenir la démocratie populaire et prolétarienne.

Car seule une démocratie populaire réelle pourra assurer enfin le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

--> Évidemment, tout ce qui suit (comme ce qui précède), est à tout le monde, c'est à critiquer, à améliorer, à discuter...

20 PRINCIPES POUR CONSTRUIRE UNE DÉMOCRATIE POPULAIRE ET PROLÉTARIENNE



1. Nous ne voulons plus êtres des exploités, mais nous ne voulons pas être des exploiteurs.

Nous ne voulons plus subir et nous ne voulons plus que nos semblables subissent l'exploitation, les privations, la faim, la peur, la misère, la maladie, la guerre, la solitude.

Nous voulons "le pain, la liberté, la santé et l'éducation" pour la plus grande majorité des habitants de la France, quelle que soit leur couleur, et nous souhaitons qu'il soit pourvu à chacun selon ses besoins.


2. Nous voulons préserver la nature, protéger l'environnement, lutter contre les pollutions de l'air, de la terre et des eaux.

A ce titre, évidemment, nous les déclarons bien non marchands, non commercialisables et dignes de la plus grande protection possible.

Les terres appartenant aux exploitants agricoles de type industriel seront saisies et partagées entre les petits exploitants qui le désirent. Aucun de ces biens ne pourra faire l'objet de spéculation ni de financiarisation.

De même que les matières premières, notamment celles nécessaires à la nourriture ou la santé, ne pourront faire l'objet de spéculation, contrairement à ce que nous connaissons actuellement.

Les énergies alternatives non polluantes seront favorisées. La question de l'énergie nucléaire devra faire l'objet d'une grande consultation populaire fondée sur une information complète (notamment, illustration du cas Areva/Niger...).

Toutefois, la fabrication et la commercialisation de "bio-carburants" sera interdite pour l'heure compte tenu de leur haut potentiel de destruction pour l'équilibre environnemental mondial.


3. Nous devons déclarer illégale la propriété privée des moyens de production et nous devons favoriser l'auto-gestion, éventuellement, les nationalisations, mais aussi les coopérations, les groupements publics et les associations.

Car qui contrôle la propriété et l'utilisation des moyens de production contrôle la possibilité de la redistribution réelle des richesses produites par les travailleurs.


4. Nous voulons une démocratie réelle, une démocratie fondée sur ce qui unit réellement aujourd'hui la grande majorité d'entre nous, c'est à dire, le travail salarié, une démocratie qui soit établie par et pour les travailleurs et les classes qui décideront de les soutenir, pour défendre et protéger nos intérêts avant toutes choses.

Cette nouvelle démocratie doit prendre corps dans les lieux de travail et de production, dans les institutions bancaires et financières, et le gouvernement du peuple doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour que ces réformes voient effectivement le jour.


5. Nous sommes lassés de l'absence de représentativité des institutions politiques de ce pays.

Nous voulons des parlements qui soient à l'image de ce qu'est le pays, et où l'on puisse voir enfin des chômeurs, des ouvriers, des étudiants, des mères de famille, des intermittents, des salariés, des handicapés... devenir des mandataires du peuple.

Pour cela il faut mettre en place des réformes profondes permettant l'engagement politique accru des citoyens qui le désirent.

Cela implique plus de temps libre, mais aussi plus de moyens, pour assurer la garde des enfants, par exemple. Pour se former aussi.

Il faut également préparer la constitution d'assemblées législatives locales qui travailleront avec l'assemblée législative au niveau national.


6. Nous voulons une citoyenneté qui soit fondée sur le travail, la contribution aux charges publiques, à la solidarité ou aux progrès liés à la recherche et à l'enseignement.

Pas sur la nationalité. Pas sur le hasard de la naissance.

Car nous savons que pour beaucoup de personnes n'ayant pas la nationalité française néanmoins, la France est leur pays, ils l'aiment et ils la considèrent comme tel.

Ils y travaillent, ils y vivent, ils participent à la vie économique, culturelle, de ce pays.

Nous déclarons que l’immigration est toujours une chance de développement pour un pays, et jamais un fardeau.

Elle apporte renouveau culturel, philosophique, richesse intellectuelle, richesse matérielle, regain de forces de travail, rajeunissement des populations.


En 1793, nos ancêtres ont pensé que c'était une idée révolutionnaire que de reconnaître la citoyenneté à quiconque apportait la preuve en actes de son désir de vivre collectivement dans une société donnée. Malheureusement cette idée n'a jamais été appliquée: qu'à cela ne tienne, il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Voici ce que disait cette disposition constitutionnelle:

"Tout homme né et domicilié en France, âgé de seize ans accomplis ; - Tout étranger âgé de seize ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse un français - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l'humanité - Est admis à l'exercice des Droits de citoyen français."

Idée révolutionnaire oui, et ainsi, la citoyenneté étant fondée sur de nouvelles bases, la souveraineté appartient au peuple, et il l'exerce directement par la voie de la pétition et du référendum, ou indirectement par le biais des représentants qu'il se sera librement donnés.


7. Nous pensons que les progrès de la technologie permettent aujourd'hui d'envisager, notamment, une démocratie bien plus directe qu'elle ne l'a été jusqu'à présent, dans la mesure toutefois où les inégalités technologiques existantes seront drastiquement réduites.

Des budgets importants seront consacrés au développement à l'extension, des nouvelles technologies.


8. L'Etat français doit-il rester une République ? Ne peut-il devenir une Commune? Autre chose (toute forme de pouvoir personnel étant exclue)?

Le souverain est le peuple-classe réuni en assemblées légalement constituées.

Son régime politique est celui de la démocratie populaire et prolétarienne.

Il devra impérativement se donner une constitution qui garantisse politiquement sa nature de démocratie prolétarienne sans oublier que notre but ultime est le dépérissement de l'Etat.


9. L'exercice, par les travailleurs eux-mêmes et leurs alliés objectifs, de charges publiques et de mandats, ne pourra donner lieu à enrichissement personnel ni à aucun privilège autre que l'immunité de parole destinée à assurer la totale liberté des débats politiques dans toutes les institutions du pays, y compris dans la fonction publique et dans l'armée.

Un élu du peuple, un délégué, un représentant, ne pourra pas gagner plus que le montant de son dernier salaire, plafonné à 3.000 euros par mois, et pas moins que le minimum indispensable à la survie soit 1600 euros par mois. Sachant que la République pourvoira à tous les besoins nécessaires à l'activité de ces personnes.

Les mandats, quels qu'ils soient, et les postes, sont non cumulables, et leur renouvellement est limité. La conception des partis politiques doit être profondément renouvelée. Le retour au monde du travail sera facilité et encouragé, et les discriminations strictement combattues.

La corruption, la prévarication, le népotisme seront sévèrement punis par la déchéance des droits civiques, la publication du jugement, et un travail d'intérêt général, notamment.


10. Les bâtiments abritant actuellement les institutions de la démocratie bourgeoise (Palais de l'Elysée, Palais de Matignon, Ministères somptueux....) et leurs dépendances seront transformés en bâtiments publics (crèches, écoles, universités, musées, bibliothèques..) et en logements sociaux.

La démocratie populaire ne doit pas se loger dans des conditions indécentes de splendeur et de faste. Cet Etat moderne, cette marche vers le socialisme, ce n'est pas une idole fardée, avide, corrompue, c'est seulement un cadre nécessaire, à ce stade, au développement de la révolution prolétarienne et socialiste.

11. Nous réaffirmons, avec le Conseil National de la Résistance et le gouvernement qui en fut issu en 1946, comme particulièrement nécessaires à notre temps, les principes politiques, économiques et sociaux ci-après :

"La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme.

Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République.

Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances."

12. Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale, adhérer au syndicat de son choix et exprimer librement sur tout lieu où il se trouve, ses opinions en matière syndicale.

Le droit de grève s'exerce de manière illimité, sans restriction et autant que de besoin.

Le droit de propriété privée ne peut pas faire obstacle aux droits des travailleurs à se défendre eux-mêmes.

L’entrave à ses principes sera sévèrement puni de peines d’emprisonnement.

13. Tout travailleur participe directement au travers des conseils de salariés, à la détermination collective des conditions de travail, ainsi qu'à la gestion des entreprises.

Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité.


14.
L'Etat français n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple.

Nous ajoutons que la République de France prêtera main forte et assistance, par tous moyens, à tous les peuples en lutte pour leur liberté et la conquête de régimes politiques allant dans le même sens d'une démocratie populaire, laïque et prolétarienne.

Si une armée devait être maintenue sur notre sol, notamment pour lutter contre les ennemis de cette nouvelle démocratie naissante, premièrement, elle devrait être profondément modifiée, et ensuite, elle ne pourrait se retourner contre le peuple-classe, et, en temps de paix, elle devrait être employée à des travaux d'intérêt général.

15. L'Etat français doit assurer à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.

Il doit garantir à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs.

Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence.

Le peuple de France proclame son attachement à la solidarité et l'égalité de tous les citoyens devant les charges qui résultent des calamités qui frappent le pays.

16. L'Etat français garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte résidant sur son territoire à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture.

L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés, ainsi que le développement d'une recherche indépendants des gros trusts capitalistes, est un des premiers devoirs de l'État.

La culture, le savoir, et l'éducation sont considérés comme des richesses non marchandes fondamentales qui appartiennent à tous et doivent bénéficier de la plus grande communication possible.


17. L'âge de la majorité politique doit être abaissé à 16 ans.

Il est anormal que des jeunes gens soient en âge de quitter l'école et de travailler, voire de payer des impôts et de contribuer par les taxes indirectes au bien public, mais ne puissent pas participer à la vie politique de leur pays.

Il est anormal que l'Etat puisse prendre des décisions qui les concernent directement, sur leurs collèges, leurs lycées… et qu'ils ne puissent pas participer à la vie politique de leur pays.


18. Nous réaffirmons la nécessité de la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire) et la garantie de l'indépendance de la justice.


19. Nous affirmons ou réaffirmons également les principes de l'habeas corpus, des droits de la défense, de la proportionnalité des délits et de leurs peines, de la subsidiarité de la peine d'emprisonnement et de l'incarcération.

Nous nous engageons à abolir la loi qui punit l'évasion et la tentative d'évasion, et nous travaillerons à ce que le monde pénitentiaire et carcéral respecte la dignité des personnes et soit enfin à la mesure des objectifs d'une société réellement civilisée.

L'incarcération des personnes souffrant de pathologies mentales sera interdite et il sera accordé la plus grande attention au développement d'un système de soins psychologiques et psychiatriques dignes d'une société civilisée et progressiste.

20. Nous voulons affirmer la liberté d'expression et d'opinion comme un droit inaliénable et sacré pour toutes et tous, et nous voulons assurer la liberté de l'information par un pluralisme réel de la presse, ce qui ne peut être rendu possible qu'en réformant profondément le statut du journaliste et des agences de presse, en renforçant les moyens d'une distribution de la presse qui assure le pluralisme, en prononçant la dissolution des conglomérats de la presse écrite et télévisuelle appartenant à des multinationales (Bouygues, Lagardère, Bolloré...), la confiscation immédiate de leurs moyens matériels et financiers, et en veillant à ce que le principe de séparation des intérêts publics privés et gouvernementaux soit strictement respectés.

20 bis. Enfin, nous souhaitons qu'un jour le peuple de ce pays, dans toutes ses composantes, et au-delà, le monde, en sera arrivé, grâce à nos réformes, grâce à notre travail collectif permanent, à un tel degré d'émancipation, de bien-être et d'élévation spirituelle, que l'Etat, la police et l'armée pourront disparaître.

Nous nous engageons à œuvrer partout et toujours en ce sens, avec toutes les forces progressistes qui le voudront également et nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour réaliser ce projet politique.

16 commentaires:

PM a dit…

Est-ce qu'on aura encore le droit de se barrer vers un pays d'oppression et de démocratie bourgeoise au cas où notre bonheur malgré nous serait mal organisé ?
Est ce qu'on pourra fonder un groupe d'ermites capitalistes au fin fond du Larzac ?

Anonyme a dit…

Bonjour Elodie
bon
je vais faire plusieurs commentaires les uns après les autres.

dans les règles que tu indiques du capitalisme tu indiques la régulation de la concurrence : c'est très débatable comme libellé.

la prétention du capitalisme est la liberté de la concurrence, pas sa régulation. le capitalisme prétend haïr toute forme de régulation autre que celle du capital financier et la propriété individuelle de tout, moyen, connaissance, matériaux.

le capitalisme, de façon inavouée régule la concurrence selon la loi non pas de l'offre et de la demande rationnelle à l'égard du réalisme de la réponse technique à un besoin, mais de la loi de la domination du plus fort propriétaires de ressources financière.

donc, c'est à nous de fonder le monde économique sur une régulation de la concurrence de sorte qu'il n'y ait plus compétition et donc ouverture à la loi du plus fort, mais simple régulation de la distribution des activité en réponse rationnelle et techniques aux besoins et nécessités de VIE.

Anonyme a dit…

tu mets en avant la notion de démocratie

le problème c'est que ce terme, dans la quasi totalité des conscience est un concept inventé par et pour les capitalistes.

la quasi totalité des gens n'ont aucune idée de sa définition inventée par les grecques ET les romains, fondée sur l'idée de l'intérêt général et sur une idée du peuple dans sa totalité et pas seulement sous forme de structures de classe.

il importe donc, de même que pour les terme de peuple et de prolétariat de "matraquer" en quoi consiste la démocratie dont nous parlons, en quoi consiste le peuple, en quoi consiste le prolétaire.

et de replacer à l'égard de toutes ces notions, celle de l'intérêt général d'une part, la notion d'interdépendance de TOUTES les ACTIVITES.

et donc celle, central du travail, c'est à dire de la transformation de matière et d'information en réponse aux NECESSITES de TOUS comme expression de l'essence de toute économie.

Anonyme a dit…

le pain la liberté la santé et l'instruction

essentiel en effet

là encore, le terme de pain et de liberté est totalement récupéré fallacieusement par la propagande capitaliste depuis trois siècles.

donc il est de notre devoir de "matraquer" ce que nous entendons par pain et liberté.

à ce titre, l'image mythologique du pain en occident est celle de la scène de partage du pain entre Jésus et ses apôtres mais aussi de sa multiplication auprès du peuple.

le pain symbolise toute activité de VIE

ce n'est plus tant le pain qu'il faut montrer, mais l'activité qui fabrique le pain ET LE DIFFUSE

la notion de liberté est aussi radicalement influencée par celle du libre arbitre inventé par les chrétien. et rapportable à son opposé, l'aliénation à la loi du plus fort.

là encore, pour répondre à tout ce qui a permis les détournement des idéologies communiste, il appartient de retourner au sources

être libre, c'est ne plus être tenté par la domination.

ce n'est pas seulement ne plus être dominé par le dominateur

c'est être capable de vigilance à l'égard de soi-même et ne plus organiser ses rapports aux autres en terme de recherche de rivalité, de concurrence et de domination.

donc j'en viens à partir de ces fondement à notre propos.

la liberté ce n'est pas celle du capitaliste de dominer par sa propriété des moyens et ressources de VIE.

La liberté c'est pouvoir vivre et partager ses activités avec la globalité de l'humanité.

Anonyme a dit…

en fait à la lecture complète de ton article, tu réponds en partie à mes remarques.

mais il me semble qu'il faille être tout de même plus précis sur la conceptions des termes.

le point 6 fondant la société sur le travail me semble donc le plus important.

par la suite, certains points peuvent être très débatables quand à l'essence à laquelle ils touchent.

les points sur le système judiciaires ET pénitencière me semble un des plus délicats.

Je pense qu'il faut réaffirmer l'idée que le système judiciaire est là pour organiser, coordonner, REMEDIER, aux rapports entre les gens.

L'idée de REMEDIATION doit donc être substituée à celle de punition.

donc, plus de système pénal mais un système de remédiation, et plus de système pénitentiaire mais un système de REINSERTION et donc de conversion dans tous les sens du terme : conversion du coeur et conversion du comportement à l'égard d'autrui, conversion de l'altérité, donc conversion à l'altruisme de toute intention de rapport à l'autre.

Osemy a dit…

@ PM: ben alors mon biquet, on panique? Ou tu es en train de nous expliquer que tu refuserais un vote démocratique sur une constituante? Tu feras bien, toi, à titre individuel, ce que tu veux, et contrairement à ta minable petite caricature, il n'est évidemment pas question une seconde d'imposer quoi que ce soit (encore faudrait il d'ailleurs le pouvoir!) Je ne parle pas d'autre chose que de démocratie. Mais une autre démocratie que la copie frelatée et imbuvable qu'on nous vend "à gôôôche" ( à droite je n'en parle pas pour moi ils ont toujours été mes ennemis déclarés).
Sur ce,

Anonyme a dit…

autre remarque

l'idée du salaire minimum et maximum
d'un point de vue technique
à partir du moment où on réorganise complètement l'attribution des activités et que ça passe par le collectif, que les ressources primaires ne sont plus privées, que la nourriture, la santé, l'instruction, la recherche, l'énergie, le logements sont diffusés collectivement, il vient que le coût de la vie personnalisable est radicalement différent quant à son évaluation.
je suis quasiment convaincu que le "salaire" octroyé en fonction des besoins ne s'évaluera plus en terme de minima et de maxima.
en revanche, la question de l'évaluation de l'apport au collectif de chaque activité fondant un salaire peut encore générer effectivement une hiérarchisation des rétributions des activités.
ça
ça me gêne. je veux dire que ça pose problème ethique. et philosophique.

ce que remet radicalement en cause marx dans le capital, c'est ce bien fondé humain de la valorisation de toute activité.

le travail de l'un n'est rien sans le travail des autres.

la grosse question éthique est celle de la vanité induite par les rapports sociaux entre individus : on fait quelque chose avec l'idée d'être quelque chose de plus que de répondre à une nécessité, y compris nécessité psychologique.

c'est la vanité qui génère le besoin de valorisation puis de hiérarchisation de la valorisation des activités.

la première idée platonicienne pour répondre à cela, inidividuellement ET collectivement, est de chercher à reconnaître les aptitudes réelles de chacun lui permettant le plus grand bien être dans une activité, autant à l'égard de lui-même, apprentissage très difficile de libération du désir mimétique faisant qu'on veut faire quelque chose parce que cette chose apporte une valorisation observée chez un rival, que du point de vu collectif qui doit aussi apprendre à observer avec bienveillance tous ses membres et aussi se libérer du désir mimétique collectif conduisant à la dépersonnalisation collectives des membres par égalitarisation des jalousies.

au centre de ma réflexion sur la question de la valorisation de l'activité, du salaire, il y a l'antique question de la vanité, de l'orgueil et de ses moteurs psychologiques.

Le Monolecte a dit…

Tu construis toute ton argumentation démocratique autour du travail. J'en déduis que tu n'as pas fait tout le chemin nécessaire pour te débarrasser des vieilles valeurs. C'est d'autant plus absurde que les changements de ces dernières décennies tendent à détruire la travail, ce qui est une bonne nouvelle, puisque le travail, tel qu'il est pensé aujourd'hui, est une aliénation.

Osemy a dit…

@ Agnès: Bonjour. Sauf à se condamner à errer entre gestion pépère de la démocratie bourgeoise qui protège l'exploitation capitaliste de mille manières, et utopie irréalisable ou remise aux "calendes grecques" ( et donc non "mobilisante") je ne vois pas comment on peut prétendre construire un projet politique avec une visée communiste qui ne prenne pas en compte LA REALITE.

Cette réalité c'est l'exploitation capitaliste et la nécessité pour l'homme non capitaliste de travailler pour vivre.

Il faudrai être de mauvaise foi pour voir dans ce pojet un sanctification du travail, une tentative de pérénisation de l'exploitation capitaliste.

Travailler, moi, ça ne me dérange pas, si nous étions dans un autre type de société nous travaillerions quand même et par exemple, tu devrais , pour construire ta maison toi même, travailler beaucoup, non? Quand tu cultives ton jardin pour toi même tu travailles également non? Non, moi, ce qui me dérange c'est l'exploitation capitaliste de la faculté de l'homme pour travailler, en résumé et avec tout ce que cela implique.

Donc à la fois je partage ton appréciation sur le fait que le travail tel qu'il est est une souffrance (et c'est bien pour cela que ce texte est là ainsi)et donc, ton aversion.

Et en même temps, je pense que nous devons prendre appui sur le réel (et pas sur nos désirs) pour le transformer et que la réalité actuelle c'est hélas le capitalisme, donc le salariat, et l'exploitation salariale du prolétariat.

A moins que tu me proposes un truc du style "revenu minimum garanti" à la sauce Négri et là en effet , nous risquons d'avoir de sérieuses divergences de point de vue!

Osemy a dit…

Ce texte ce sont des propositions d’actions pour un avenir immédiat, texte dont je pense qu’on peut voir que la personne qui les a faites (mouâ) est communiste, au sens où elle met tous ses efforts (parfois à côté de la plaque et même dans l’erreur totale), à essayer de créer les conditions qui pourront permettre l’avènement du communisme quand le capitalisme explosera ou sera sur le point de.

Mais en effet si on cherche un cadre rigide et pré établi où par des promesses et un vote on aura ce que certains pensent être "le communisme en France", vous sonnez à la mauvaise porte.

Je crois que ce à quoi on peut reconnaître les communistes aujourd’hui (et ce en quoi nous pouvons nous reconnaître entre nous) c’est dans leurs travaux théorico-pratiques pour saisir tout ce qui leur permet de modifier le réel dans un sens de lutte contre le capitalisme, tout en améliorant non seulement les conditions de vie matérielle des travailleurs (la majorité), mais encore et surtout, en leur redonnant la primauté politique (et donc en créant les conditions de leur émancipation par eux-mêmes), et finalement, préparer les conditions d’une révolution pour le moment où le communisme sera à naître et où nous pourrons pousser le capitalisme dans le trou.

Stan a dit…

Ton point 1 et 4 sont en énorme contradiction : tu veux la liberté des gens en favorisant le salariat ?

C'est absurde ! C'est justement le salariat qui réduit les libertés des gens, les opprime (cf Orange).

Tu ne pourras de toute façon changer le système qu'avec des gens libres. Donc tâchons de libérer ces gens en premier lieu.

Et puis, faire une démocratie "pour les salariés" c'est remettre en cause l'égalité des citoyens. Une démocratie ne peut être que pour tous.

Sur la propriété privée : tu parles de la propriété industrielle. Mais comment peux tu abroger la propriété des moyens de prod sans évoquer l'ensemble de ce que recouvre la propriété ? propriété privée, propriété intellectuelle ? Il faut aller plus loin : quelle est ta conception de la propriété en général ? un vol ?

Sur le reste, il y a de bonnes idées évidentes (démocratie directe, non-cumul etc), d'autres dérisoires que je ne commenterai pas (majorité à 16 ans, guerre). Bref, de bonnes réflexions quand même, mais je ne peux adhérer au pan marxiste de ce manifeste.

Il part sur de mauvaises perspectives de ce que devrait être une société au XXI eme siècle. De plus, sur les modes d'actions, ceux proposés sont résolument du type : "il faut" "l'Etat doit". Autrement dit du top-down bien centralisé à l'ancienne.

Je crois à l'inverse qu'il faut donner à chacun le moyen de redevenir acteur à son échelle et ne rien attendre des pouvoirs en place. De là viendront les mouvements citoyens dont on a besoin.

Osemy a dit…

@Stan: Je crois que tu n'as pas compris. Où ces propositions sont elles un plébiscite du salariat? Ou est il écrit qu'il faille le maintenir? Arrêtez de raconter n'importe quoi. Mais en effet tout s'explique quand tu dis simplement que c'est le "pan marxiste" qui te dérange. Désolée, je suis communiste. Pour autre chose, voir ailleurs. Quant à la propriété, je ne comprends ni celle des moyens de production ni la propriété dite intellectuelle. Mais bon, je ne te vois pas discuter de ça avec une marxiste non?
"Top-down" désolée je ne comprends pas ce que ça signifie. Quant à la majorité à 16 ans, pour toi c'est une absurdité, pour moi, un minimum de cohérence et de justice. Assez grand pour être exploité mais pas assez pour décider et voter? Trop facile!

Daniel a dit…

Bonjour Elodie,

Beaucoup de choses intéressantes à commenter à développer, de quoi rédiger un "Manifeste".

Sur le point 19 :
Il me parait important de penser les peines le plus possible comme réparation du mal provoqué à la société que comme punition. Si la réparation des conséquences d'un délit représente 50 heures de travail, au lieu d'emprisonner le délinquant privons le de 50h de liberté par une quantité de travail équivalente au temps nécessaire à la réparation

Daniel a dit…

Concernant la démocratie dans le monde du travail les germes existent déjà dans les coopératives ouvrières SCOOP. Un Homme une voix.

Quelle belle idée ancienne, qui perdure encore, quel espoir et si peu mise en avant dans les discours politiques. Je parles ici des discours politiques des organisations populaires qui entre autres sont, malgré leurs défauts, la CGT et le PCF.

Quelles occasions manquées de promouvoir la collectivisation volontaire, l'association immédiate des prolétaires (producteurs et consommateurs) au cours de ces grandes journées de mobilisations.

La coopérative règle partiellement le problème de la répartition des richesses même si elle n'est pas parfaite et suffisante.

A 100% d'accord sur la démocratisation du système bancaire.

Mais que faisons nous de nos mutuelles où nous avons un droit de vote. J'ai été sociétaire dans une banque mutuelle, mais entre mon travail, ma famille, mon militantisme et parfois le désir de souffler un peu, pas le temps de prendre part à cette gestion.

Cette situation renvoie probablement à l'éducation qui ne donne pas assez envie de prendre part à la gestion de la citée dans tous ces aspects.

Luc Torreele a dit…

Bonjour Elodie,

J'ai lu tes 20 propositions sur Bellaciao, propositions auxquelles j'adhère et dont je pense qu'elles font une bonne base pour l'établissement d'une plateforme progressiste. J'aimerais bien les reprendre, mais étant belge il me faudrait en modifier certaines formulations, par exemple les références à l'état français de façon à ce que le texte prenne une dimension internationale. Serais-tu d'accord ?

Osemy a dit…

@ Luc: slt, je ne pratique pas la politique du copyright et ne respecte pas le droit de propriété intellectuelle ;) mais merci de demander quand même! Evidemment tu reprends tout ce que tu veux, la seule "obligation" est de ne pas me faire dire des choses que je ne pense pas, le cas échéant. Bonne journée à la Belgique et aux Belges!