jeudi 7 février 2008

LES PATRONS NE PRENNENT PAS LE METRO (retour sur la blitzkrieg des taxis)



Je suis restée comme deux ronds de flanc dis donc..

Alors quoi, les taxis font grève, ils bloquent le périph’ et les abords de Paris pendant disons, 48 heures... et ils obtiennent gain de cause? Comme ça? Tout de suite?

Mais pourquoi?

Au moins deux raisons : d’abord, ils ont gêné avant tout les bonnes personnes. A savoir les riches, les patrons, les grosses huiles....

Et oui - car si les prolos de base aussi prennent leur voiture ( mais ça on s’en fout ) , le "drame" c’est que les patrons également prennent la voiture, sans compter qu’ils sont consommateurs de taxis pour eux, pour leurs gros clients etc. (Et comment on fait pour prendre l’avion dans ces conditions, hein?Prendre le RER avec les gueux?! Vous n’y pensez pas mon brave...)

Et puis surtout, les taxis ont défendu un système de retraite capitaliste par excellence.

En effet, c’est bien la vente de leur capital, de leur fonds de commerce, de leur licence, qui finance en grande partie une retraite que leur système de solidarité ne suffit pas à fournir (et pour cause...).

Autant dire qu’ils étaient entre potes, eux et le gouvernement, comme les buralistes et la plupart des commerçants qui sont propriétaires et pas gérants.

Nouvelle leçon de choses donc : un salarié reste un salarié, et la défense de ses intérêts n’est pas soluble dans la défense des intérêts des capitalistes.

Nous sommes contraints au choc frontal pour défendre notre bifteck, à l’épreuve de force, au bras de fer.

Comment expliquer autrement que, tout corps de métier confondus, syndiqués,bien plus nombreux que les taxis etc... nous n’ayons pas réussi à faire plier ce gouvernement pour nos retraites dites de "régimes spéciaux"?

Il faut sans doute réfléchir à refaire de véritables grèves et pas des grèves "éclair" de 24 heures....

Il est temps aussi que les journalistes syndiqués entrent en action et nous aident un peu plus à médiatiser et à populariser nos mouvements, PAR TOUS MOYENS.

Sur ce, la lutte continue

A plus tard camarades et amis

"Cent fois sur le métier remets ton ouvrage..."

1 commentaire:

François a dit…

Pour les taxis c'est comme pour les agricuteurs conduit par la FNSEA (UMP rurale).

Ils cassent,font du bruit menacent et obtiennent.ET,à chaque fois c'est le même scénarrio.

Pour les prolos ce n'est pas la même chose.Il nous faut battre vraiment,être très nombreux,unis dans les luttes et MAINTENIR les grèves jusqu'à obtention de toutes nos revendications.

Les journalistes ?Ils sont à la botte du nain de jardin et il ne faut malheureusement pas compter sur eux.Ils ne parlent des prolos qui se battent que pour les dénigrer :les grévistes prennent en otage les usagers,malgré l'avancée des négotiations et les promesses du gouvernement le mouvement continue...etc...

Unissons nous,descendons dans la rue et restons-y tant que nous n'avons pas satisfaction.

Ne comptons que sur nous-mêmes.

Fraternellement à toutes et tous
François