LES "CH’TIS" et LES " BOYAUX ROUCHES"
Salut à ti’zot et à tertous
Je vais faire un tio rappel vite fait sur un sujet qui m’tient à cœur, parce que le film qui sort ed’ Dany Boon "Bienvenue chez les Ch’tis" y laisse apenser equ’ Lens, par exemple, c’est dans ch’ Nord. (Bin vainon, ti pourra trifouiller pindan eun peille pour el ’trouver là)!
A c’t’heure, en effet, y paraît qu’y a eun scène tournée au stade Félix Bollaert, au milieu des "sang et or".
Bon alors, min fieux, min tio bilouttes, c’est pas vrai!
LE RC Lens, vainon, cheto des Boyaux rouches, et pas des cht’is! Et ch’est pas parele.
"62 Méfie-teu"!
Lens, c’est dans le pas ’d’calais et pas dans ch’Nord.
Et d’ailleurs la région elle s’appelle "région nord-pas-de-calais".
C’est pas parce que c’est au nord (géographique) qu’y faut met’ el ’Pas de calais -(ch’est min coin, j’l’aime bien mi) dans "ch’ Nord"!!!
Même si l’ "patois", cheto l’picard ou l’ch’timi, arrsemble, surtout dans chés mines (et les mines y’en a pas qu’ dans l’Nord hein), quand même, chuis pas brindezingue ni babache...
alors voilà camarades, amis, bilouttes :) faut pu vous tromper hein!
J’vous laisse sur ça, mi j’trouve qu’c’est quand même ben plus bio que l’nouveau "tube" "tout ch’ti la qui pisse" (même si c’est marrant) -enfin mi ,quand j’l’acoute, j’éto émue comme pas permis, et ça m’fait toujours chialer .
"Dors min p’tit Quinquin Min p’tit pouchin min gros rojin Te m’fras du chagrin si te ne dors point ch’qu’à d’main.
Ainsi l’aut’ jour, eun pauv’ dintelière, In amiclotant sin p’tit garchon Qui d’puis trois quarts d’heure, n’faijot qu’braire, Tâchot d’lindormir par eun’ canchon. Ell’ li dijot : Min Narcisse, D’main t’aras du pain d’épice Du chuc à gogo Si t’es sache et qu’te fais dodo.
Dors min p’tit Quinquin Min p’tit pouchin min gros rojin Te m’fras du chagrin si te ne dors point ch’qu’à d’main.
Et si te m’laich eun’bonn’ semaine, J’irai dégager tin biau sarau, Tin patalon d’drap, tin gilet d’laine Comme un p’tit milord te s’ras farau J’t’acaterai, l’jour de l’ducasse Un porichinel cocasse, Un turlutu, Pour jouer l’air du capiau-pointu."
Et d’ailleurs j’en profite pour d’mander : j’ai un souvenir d’min taïon qui me chantait un truc dans l’quel y’avait ce couplet "elle m’avait tout dit promis" -si ça rappelle qu’equ’chose à quelqu’un et qu’il/elle a les paroles...ça me fera ben du plaisir à c’t’heure.
Allez, eun’ baisse à tertous hein
La Cafougnette
4 commentaires:
Salut la Cafougnette,je ne peux point t'aider,ce refrain ne me dit rien.
Deviendrais-tu chauvine?Pas de Calais mieux que ch'Nord ?
Bien sûr je plaisante.Moi qui est la chance de bien connaître les deux départements,même si cela remonte à loin( 40 ans)je garde un souvenir égal des 2.
Les gens n'y sont pas riches pour l'écrasante majorité,mais ils compensent(compensaient ?)par une solidarité formidable.
Dany Boon a dit une chose de très vraie parlant du Nord : "Quand on va dans le Nord on pleure deux fois,quand on arrive et quand on repart" Cela me parle beaucoup,surtout au sujet du "quand on repart"
A chaque fois que j'allais dans le Nord,je venais de Rouen,c'était bien sûr pour des raisons souvent politiques.Je venais ,avec d'autres camarades,soutenir les mouvements qui étaient forts mais isolés.
Je n'oublierai jamais ces hommes et ces femmes qui pleuraient à la fermeture de leurs usines.Il y avait les mines mais surtout les filatures;ces usines fermaient les unes derrière les autres.
Et si les luttes étaient fortes,très fortes au niveau des 2 départements concernés,en échange ils semblaient totalement ignorées du reste de la France.
Certes il arrivait de voir des élus venir se préocuper de ces gens...au moment des élections et de les oublier dès les élections passées.
A ce niveau rien de changé depuis.
Mais on faisait la fête,sans attendre le moment de "l'ducasse",on faisait la nôtre en attendant.
La raison de la fête(ou prétexte)était soit un mariage,un batême et même parfois une simple décision collective.
Souvent je me suis demandé pouquoi j'aimais tellement ces fêtes avec ces gens du Nord.
La réponse est très simple,toutes les personnes étaient au même niveau.Il n'y avait pas de grands érudits,ni de pauvres incultes,pas de riches,pas de pauvres.Non,il n'y avait que des gens heureux parce qu'ils s'aimaient tout simplement.
Je garde en moi cette chaleur qui se dégageait de ces rencontres formidables,souvent accompagnées par les chansons de Raoul et son accordéon.
A chaque fois que je repartais,j'étais content d'aller retrouver Rouen,pays des "armorqueurs"et tous les miens, et en même temps, j'avais un pincement au coeur de quitter mes amis de Ch'Nord et cette ambiance si fraternelle.
De retour chez moi je mettais sur mon tourne-disques un 33tours de Raoul.Le plus souvent celui où il chante:"Raoul t'es le roi du tango,
Raoul,t'es le plus grand ,le plus beau,Raoul ,tu m'fais froid ,tu m'fais chaud
Raoul c'est toi qu'j'ai dans la peau..."
Merci d'avoir mis les paroles du "p'tit quinquin".même si je les ai entendues mille fois de les voir sur ton bog écrites m'a cueillit une larme.Nostalgie...quand tu nous tiens.
Bises,à plus
François
Mon traducteur automatique vient d'exploser, y'a des neurons artiphyciels plein la moquette (Peuchèreu !)
les ch'tis, est-ce ceux qui ont dans le coeur le soleil qu'il n'y a pas dehors ?
Je n'ai pas encore vu le film, j'attends ..., trop de monde pour le moment, ;-)
Avant ce film, il y a eu un bel hommage au Nord (et au Pas de Calais!) au théâtre par Jacques Bonnafé, qui a justement repris les histoires de Cafougnette... Ça touche moins de monde, bien sûr,mais au moment où on en fait des tonnes sur ce film, c'est bon à rappeler.
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