lundi 22 septembre 2008
"CQFD" -> L'abonnement ou l'abandon !
CQFD N°059 - L’équipe de CQFD
L’ABONNEMENT OU L’ABANDON - 15 septembre 2008. .
"Après cinq ans de critique sociale acharnée, les joyeux galériens de CQFD ont atteint les limites de l’abnégation. Maintenant, faut du pognon ! Sans banque ni pub, une seule solution : 2 000 abonnés supplémentaires.
FLÛTE, Y A PLUS DE BIÈRE… Fin août, nous débarquons dans les locaux du journal la tête pleine du souvenir du sable qui nous chatouille encore les arpions, nous ouvrons le frigo et… y a plus de bière. À peine un fragment de fromage fossilisé datant, à vue de nez, du bouclage de juillet. C’est la rentrée, il faut aller fissa au ravitaillement et p’têt’ bien racheter un frigo propre. Nous jetons un oeil sur le courrier accumulé : quelques réabonnements, des factures, un relevé de compte… Nous ouvrons la missive de La Poste d’un air faussement détaché pour découvrir, horreur, que le chiffre en bas à droite est presque aussi sec que nos gosiers !
C’est la mousse qui fait déborder le vase. Dans ce foutu canard, nous n’avons pas un seul vrai salarié, la cheville ouvrière empoche à peine quelques cacahuètes occasionnelles, nous nous usons sur des écrans aussi efficaces qu’une séance d’UV pour te griller les mirettes, nous peignons des cages d’escalier pour épargner nos finances, les dessinateurs gribouillent pour la gloire, les rédacteurs collectionnent les queues de cerise, et y a pas un kopeck pour acheter un pack !
CQFD, nous le tenons à bout de bras – et de foie – depuis plus de cinq ans. Onze mois par an à faire vivre ce journal avec les moyens du bord, soit un peu de votre oseille et beaucoup de notre huile de coude. Comme dit le Méhu à chaque fois qu’il se radine pour siroter un canon en nous regardant trimer : « J’ai jamais vu des chômeurs bosser autant ! » Seulement voilà… Depuis quelques mois, quand l’un d’entre nous évoque un éventuel sabordage, plus personne ne répond : « Arrête tes conneries ! Passe-moi plutôt l’clacos pour finir mon godet… »
Pourtant, les raisons qui nous ont poussés à créer CQFD sont toujours d’actualité. En 2003, les bandits au pouvoir n’étaient pas vraiment complexés et leurs opposants les plus en vue aussi exaltants que des endives pataugeant dans la béchamel. Cinq ans plus tard, il est vital de continuer à se serrer les coudes. Notre chien rouge désire rester une erreur dans leur système comptable, à ronger le trognon de la droite bling-bling comme de la gauche en toc, gronder au mollet des fanatiques du boulot et des hallucinés de la négociation bidon, sans oublier de courser la bave aux lèvres les faux impertinents et les rebelles de plateaux télé… Mais plus dans les mêmes conditions.
Vous êtes cinq mille à acheter CQFD, dont deux mille abonnés. Nous savons pertinemment que vous ne rechignez pas à gonfler vos chèques de quelques euros de soutien. Nous savons aussi qu’autocollants et affiches ornent les murs de vos contrées. Nous vous remercions chaleureusement de votre complicité, sans laquelle nous n’aurions pu tenir.
Mais si vous souhaitez que l’aventure mensuelle se poursuive, il est impératif que vous soyez deux fois plus nombreux à acheter ce canard. Nous devons engranger de toute urgence deux mille abonnés supplémentaires. Attention, il ne s’agit pas de convertir les ventes en kiosque en abonnement, mais bien de dégoter deux mille nouveaux lecteurs d’ici novembre. Alors débrouillez-vous, cessez de faire circuler votre CQFD, usez de persuasion, de vos charmes, de menaces,mais obligez vos mémés, voisines, amis et ennemis à glisser une piécette dans la gamelle du clebs rouge.
Il a soif.
L’équipe de CQFD (Article publié dans CQFD n°59, septembre 2008).
Abonnement en ligne ici chez CQFD
Perso, je vais m'abonner - je le lisais jusqu'à maintenant chez un ami. C'est un bon mensuel qui mérite qu'on se batte pour le garder.
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2 commentaires:
Je lis que les Français sont plutôt mécontents de leur président.
Avec tout ce qu’il met dans la tête des Français, il ne devrait avoir à peine un seul pour cent de gens heureux et satisfait de lui !
Faut-il que les petits bourgeois soient niais lorsqu’ils voient leurs actions d’évidence commencer à plonger, ils ne font pas le lien, ne se voient pas schtrounsés?
Alors peuple heureux, joyeux contribuables, allez-vous encore longtemps payer pour plus riches que vous, les impôts dont eux seuls savent se dispenser.
Vous admiriez les rois et les belles princesses, vous adorerez Carla et son fou qui la presse, le clinquant vous ravit et vous êtes en liesse...
Peuple gentil, pas de trop grandes révoltes, votez donc gentiment, comme on va à confesse, votez pour des laquais, votez donc PS.
Allez n’allez pas plus loin que les lieux autorisés, écoutez sagement ce que dis la télé, votez Besancenot, agitez son drapeau, avec le facteur, jouez à vous faire peur, au deuxième tour nigots, reviendrez tous rempants, votez pour le calmant, d’un seigneur socialiste, croyant faire oeuvre utile, vous vous prostituerez au moindre son distinct, de la crécelle Sarko.
Au jeu du bilboquet, vous aurez des plaisirs, parfois sur votre tête la boule retombera, alors plus calmement, vous verrez la télé, faire une nouvelle promo au si bel Olivier.
Allez, c’est sans rancune que je vais vous quitter, fraternellement vous saluant.
le Renard Rouge
Je l'achète régulièrement, un bon canard un brin anar, même si je le trouve parfois limite avec son côté Multitudes et Charlie Hebdo.
Je suis assez circonspect quant à l'avenir de la presse « alternative », cela dit, espérons que CQFD puisse trouver les moyens de sa pérennisation.
Michel
(PCF)
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