Déclaration du Pôle de Renaissance Communiste en France,
suivie de trois propositions unitaires à débattre à l’adresse des communistes, des syndicalistes de lutte et des républicains progressistes.
We are all irish ! NOUS SOMMES TOUS DES IRLANDAIS !
Merci au peuple irlandais qui a voté NON à l’UE du capital, de la misère, de la casse des nations libres, de la soumission à l’impérialisme états-unien !
En Irlande comme en France en 2005, tous les partis bourgeois, de la droite et de la fausse gauche, appelaient à voter OUI.
Les médias du capital et de la fausse gauche, par une propagande digne de Goebbels, ont martelé à l’unisson aux Irlandais qu’il fallait voter OUI. La sainte clique européenne supranationale, Barroso, Sarko et Parisot en tête, a défilé à Dublin pour faire pression sur les citoyens irlandais. Kouchner s’est fait remarquer par son chantage au chaos.
Mais le peuple d’Irlande, comme celui de France en 2005, a refusé cette arrogance et ce mépris des classes dirigeantes. Il a jugé l’arbre de l’UE à ses fruits empoisonnés. Il s’est montré le digne héritier des héros irlandais morts pour l’indépendance de l’île, les Connolly, B. Sand et les milliers de martyrs de cette longue et héroïque lutte de libération que Marx a soutenue au 19ème siècle. Au peuple irlandais nous répétons MERCI d’avoir voté NON au nom de tous les peuples d’Europe. Nous félicitons les forces progressistes, particulièrement le PC Irlandais pour avoir porté ce NON qui rend l’espoir à tous les peuples d’Europe.
Juridiquement, le traité de Lisbonne est aussi mort que la version initiale de la constitution européenne et que les traités de Rome, Maastricht et Nice qui en constituaient l’ossature socio-politique. Les dirigeants de l’euro-dictature vont sans doute poursuivre dans le dos des peuples la prétendue « ratification » du traité par des parlementaires d’accord pour violer la souveraineté de leurs mandants : il n’en reste pas moins, après le Non français, le non hollandais, l’annulation « in extremis » des référendums polonais, britannique et tchèque, et le non irlandais que la poursuite de la « construction européenne » relève du totalitarisme politique et du viol de la démocratie le plus grossier. Tôt ou tard les peuples balayeront cette nouvelle prison des peuples qu’est l’UE en demandant des comptes à ceux qui leur auront si longtemps imposé ce carcan antidémocratique, antinational et antisocial, y compris parmi les dirigeants de la fausse gauche.
Le PRCF s’adresse à tous les vrais communistes de France, organisés ou inorganisés, membres ou non du PCF : vous qui contrairement à Mme Buffet refusez le mensonge social-démocrate de « l’Europe sociale » et qui comme nous, militez pour sortir la France de l’UE, rencontrons-nous et exprimons-nous ensemble à l’occasion de l’accès de Sarkozy au poste de président de l’UE. Aux vrais communistes de montrer la voie d’un large Front de résistance internationaliste, populaire, patriotique et progressiste, pour la souveraineté nationale, la paix, le progrès social, les libertés démocratiques, l’abrogation des traités de Rome, Maastricht, Schengen et Nice, l’Europe des luttes, la solidarité internationale des peuples.
Le PRCF s’adresse également à tous les syndicalistes combatifs qui combattent les contre-réformes Sarkozy inspirées par le MEDEF et par l’UE : faisons du 17 juin prochain, non une journée sans suite cautionnant de pseudo-négociations avec le fascisant Sarkozy, mais une grande journée de mobilisation pour le pouvoir d’achat populaire et pour l’annulation de TOUTES les contre-réformes maastrichtiennes déjà adoptées ou en cours d’adoption (retraites, sécu, fonction publique, éducation nationale, SNCF, EDF, indemnisation du chômage, université, lycée, recherche…), pour les libertés démocratiques (droit de grève, sans papiers…). Exigeons des directions syndicales nationales, inspirées par la Confédération Européenne des Syndicats, qu’elles renoncent à accompagner la « rupture » sarkozyste, et qu’elles reviennent aux pratiques gagnantes du combat de classe en construisant le « tous ensemble et en même temps ».
Le PRCF s’adresse aussi aux républicains qui se prononcent pour l’indépendance nationale, le progrès social, la démocratie, la paix, la coopération internationale, pour de nouveaux traités internationaux progressistes analogues à l’ALBA, qui associe les pays latino-américains émancipés de Washington : dans le respect de notre diversité, construisons une manif nationale pour clamer à la face du « président » de l’U.E., le proconsul euro-atlantique Sarkozy : « votre constitution européenne bis votée par les députés UMPS de la honte est nulle et non avenue ! Assez des contre-réformes Barroso-Sarko-Parisot destinées à araser l’héritage national progressiste de 45, 36, 1905… et 1789 !
Dans cet esprit, cherchons les formes pour rendre au 14 juillet sa signification républicaine et révolutionnaire ! Associons à ces initiatives les progressistes et démocrates étrangers opposés à l’U.E. !
Alors que notre pays subit une attaque sans équivalent depuis 70 ans, au moment où des millions de salariés, de jeunes et de travailleurs indépendants cherchent les voies d’un grand sursaut unitaire majoritaire, aidons le peuple français à prendre appui sur le Non irlandais pour resaisir l’initiative politique face à l’ euro-rupture sarkozyste !
Pour le PRCF,
Léon Landini, président du PRCF, Georges Gastaud, secrétaire national, Benoît Foucambert, commission luttes, Daniel Antonini, secrétaire international, Antoine Manessis, responsable aux initiatives unitaires.
Pour tout contact, gastaudcrovisier2@wanadoo.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire