Ce titre volontairement provocateur pour pousser un gros coup de gueule. Mais aussi une question (ce qui implique que je n’ai pas la prétention d’avoir "LA" réponse).
Certains luttent et remportent de vrais succès.
D’autres luttent également mais ne remportent que des casseroles.
Pourquoi?
Qu’est ce qui fait la différence entre une lutte vraiment victorieuse et une autre qui échoue plus ou moins?
C’est la perspective dans laquelle la lutte est placée, dans laquelle elle est menée.
Celles et ceux qui osent DEMANDER LEUR DU, celles et ceux qui osent ne pas s’auto-censurer, qui osent ESPÉRER et RÊVER d’autre chose, sortent victorieux.
Les autres échouent.
Contrairement à ce que disait Guillaume d’Orange, il faut espérer de nouveau pour entreprendre de nouveau.
Sans espoir, il n’y a pas de lutte et encore moins de victoire.
Celles et ceux qui conservent espoir sont celles et ceux qui donnent un caractère, une dimension POLITIQUE même implicite à leurs luttes, qu’elles se déroulent sur leur lieu de travail, dans leur rue ou dans leur immeuble.
Et par "politique", je ne veux pas dire "partisan" car c’est pas la peine d’être bardé d’autocollants du PDG, du PCF, ou du NPA ni de vendre "l’Huma" pour être vraiment politique.
Voire même, en ces temps troublés, ce serait peut être exactement l’inverse - non pas parce que ce sont "eux",( j’y ai encore beaucoup d’ami-e-s et de camarades, et il y a encore des tas de militant-e-s éminemment respectables dans ces partis), mais parce que se sont des partis qui tous, sans exception, sont d’une forme, d’une substance, morte, dépassée par le capitalisme lui-même et en fait, inutile, voire, bloquantes à la révolution depuis longtemps.
Bien évidemment, cela ne signifie nullement, et tout au contraire, qu’il ne faut pas nous organiser. Je pense l’inverse, qu’il est urgentissime de nous ré-organiser.
Comment ?
C’est ce à quoi nous devons travailler de plus belle. Il n’y a pas encore de solution, mais il y a déjà de nombreuses pistes (attention aux chausses-trappes cependant ! Et de mon point de vue, dériver la nécessité de l’organisation politique dans et par le syndicalisme est une de ces chausse-trappes).
Ce qui est certain, c’est que nous ne règlerons pas les questions d’organisation sans régler quelques questions de fond sur des concepts comme ceux de "chef" , "responsable", "élu", etc., sans oser poser une sorte de charte de "principes fondamentaux" à "nous", pour l’avenir du mouvement.
Réfléchissons également, pendant ce mois d’août, aux concepts "d’acquis sociaux", de "dialogue social" , de "principes républicains" etc.
Réfléchissons aussi à notre "attitude" profondément conservatrice (et je le dis même pour moi, bien sûr, car c’est difficile de ne pas céder au conservatisme.)
Oui je le dis - j’avais vu passer ce "jugement" il y a quelques mois sous la plume de Didier Eribon dans son dernier bouquin et je m’étais dit alors "ouh putain il y va fort quand il traite la gauche de conservatrice"....
Plus les mois passent en Sarkozye, plus je me dis qu’Eribon a raison à 100 %.
Oui, nous sommes, au fond, et souvent à notre corps défendant, conservateurs, et nous communistes ÉGALEMENT (et peut être nous plus que d’autres), parce que, que nous le voulions ou pas, notre origine politique, pour le moment, est marquée du sceau de la social-démocratie et du socialisme stalinien - et nous savons aujourd’hui ce qu’il en est de ces courants de pensée politique...
Alors, continuons à nous remettre en question.
Et soyons iconoclastes ! Sans complexe. Au point où nous en sommes, nous pouvons nous passer de certains scrupules dévots...
Nous sommes déjà nombreux à le faire (je le vois bien en discutant, en "surfant", même chez des "camarades" pour lesquels je n’ai aucune "affection" - ça commence à bouger sérieusement dans les têtes), il faut persévérer.
Essayons de voir les choses, (et nous -mêmes), autrement, pour prétendre les transformer valablement.
Tout doit être critiquable.
Même (surtout) ce que nous pensions être des bases intangibles.
Dans cette attitude éminemment conservatrice que nous avons, nous, soi disant progressistes d’Europe, et notamment de France, il y a cette espèce de parangon que nous avons fait de "la République".
Les attaques répétées du capitalisme, (qui, lui, progresse, poursuit sa route, malgré quelques déviations mineures), contre cet "édifice républicain" souvent fantasmé, magnifié, hérité de la "Grande Révolution" que, par tradition, nous chérissons si fort, même quand nous nous en défendons, nous ont placés, nous communistes, en premiers défenseurs de cette forme politique qu’est la République.
C’est peut être en réalité une hérésie.
Il n’y a aucun doute sur le fait que" 1789" (et "1791 l’oubliée" notamment) a apporté de nombreuses avancées politiques, sociales, que ce fut une révolution "bourgeoise" certes mais néanmoins éminemment progressiste pour l’époque.
Il ne fait aucun doute que la Révolution Française fut pour les serfs et la plupart des "sans-culotte" un progrès indéniable !
Elle renversa l’absolutisme, la monarchie, le droit divin, apporta "l’habeas corpus", le droit de la défense, etc.
Je ne songe pas une seconde à nier que CE FUT un progrès immense, qu’il y EUT des progrès immenses.
Mais voilà, entre 1789 et 2009, il y a 220 ans ! Deux siècles et plus ! Comment penser sérieusement que ce qui fut à l’époque un progrès indéniable l’est toujours aujourd’hui?
Par une erreur de raisonnement au fond. En pensant que ce qui est détruit doit être reconstruit à l’identique.
Mais, tiens, si vous avez construit votre maison à l’origine dans un endroit sombre, et que, sous l’effet de nombreuses causes, cet endroit devienne très ensoleillé, et que vous deviez reconstruire votre maison, la reconstruiriez vous de la même manière exactement, si ce que aimez vous, c’est l’ombre?
Et on peut constater AUSSI tous les serpents que la "République" éleva et nourrit en son sein, directement.
Et cela ne pouvait pas être autrement (et jusqu’à un certain point il n’était pas possible non plus que nos "ancêtres" ne défendent pas certains "acquis" de cette "République") - mais on ne peut pas demander à une poule d’accoucher d’un veau...- et contemplons AUSSI tout ce qui fut accompli de cruel, de rétrograde, de contre-révolutionnaire, d’incompatible avec nos idéaux originaires, au nom de cette même République.
Essayons de penser ( je ne dis pas que j’ai raison) mais essayons de penser que peut être, par exemple, "l’égalité devant l’impôt", "l’égalité républicaine", ne sont aujourd’hui, 2009, que des cache-sexe dans le capitalisme du 21 ème siècle.
Qu’à supposer que cela existe encore longtemps, ce sont des notions obsolètes que peut être nous ne devrions plus défendre parce que nous avons le devoir de proposer MIEUX.
"L’égalité devant l’impôt" devait peut être, chez nous, céder la place à la taxation maximale des capitalistes par exemple. Ça semble n’être rien , mais c’est déjà beaucoup en fait.
Seulement, voilà, nous avons cessé de penser politiquement au delà et en dehors de la pensée bourgeoise, et nous avons commis la grande erreur de croire que ce que la République et la Révolution de 1789 nous avaient apporté comme progrès avait été accompli pour "nous", alors que ce n’était que des miettes, des à côtés, pour faire passer la pilule, pour permettre au capitalisme de croître, pour favoriser "la paix sociale" dont le capitalisme a toujours eu besoin pour progresser et se développer - jusqu’à ce qu’il juge plus opportun d’adopter d’autres modes de gestion des masses que nous sommes.
En quelque sorte, je dirais que tous ces "droits acquis" sur lesquels nous nous focalisons, ce sont des accidents inévitables pour la bourgeoisie dans le cadre politique qu’elle s’est fixée lors de sa constitution en classe dominante (mais qu’elle ne gardera sans doute plus longtemps - à supposer que "la République" existe encore...)
Même avec les meilleures intentions du monde - et "Dieu" (ou le diable..) sait que nous sommes nombreux à en avoir de fameuses, des intentions-..., nous ne ferons pas de révolution communiste si nous ne nous défaisons pas d’abord de nos mauvaises habitudes dites "républicaines".
Si nous ne nous "déculturons pas" des 250 ans de culture politique bourgeoise que nous avons toutes et tous dans le crâne (ou presque).
Nous ne ferons pas de révolution avec en ligne de mire de "préserver les acquis sociaux". De faire respecter "les principes républicains". Continuons ainsi au contraire et nous irons droit dans le mur.
L’ennemi de classe n’a plus ces prétentions conservatrices lui ! Il est à fond dans la nouveauté. Et on n’a pas fini de le constater. Ce qui en sortira, on ne peut pas exactement le prédire, mais rien de bon pour nous si cela aboutit.
L’erreur énorme est alors de croire qu’il faut répondre là où l’ennemi de classe nous attend.
Et pour quoi faire? Ramener "la gauche démocratique et républicaine" au pouvoir de la maison bourgeoise? NON MERCI !
Les syndicalistes qui travaillent (et il y en a beaucoup ) savent bien que ce n’est pas comme ça qu’on conteste un patron et qu’on monte une lutte "sérieuse" (ayant des chances de victoire).
C’est l’enseignement de tous les grands livres de tactique militaire et de stratégie politique.
C’est l’enseignement de toutes les grandes batailles anciennes.
La ruse (le Cheval de Troie) et la réaction, la décision que l’ennemi n’attend pas.
Savoir perdre un pour gagner deux.
A l’inverse, certaines victoires d’étape sont le prélude de défaites monstrueuses (Bérésina par exemple...)
C’est aussi l’enseignement fondamental du jeu d’échecs et toutes les tactiques bien connues des passionnés de ce jeu, comme l’étouffement, la déviation, l’attraction etc.
Le piège qui nous est tendu et dans lequel nous tombons, est de contester au pouvoir et à la bourgeoisie les choses par un retour en arrière, pensant ainsi nous défendre, défendre nos droits.
Alors que nous devons contester et nous défendre par un "grand bond en avant".
C’est cela qui de mon point de vue fait "le lien" entre des révolutions aussi différentes que la révolution d’octobre, celle de cuba etc.
Parce que ceux qu’on peut appeler de "grands révolutionnaires", comme Lénine, Makhno, Castro, Guevara et d’autres regardèrent devant, ne se placèrent jamais dans une position de "conserver", et OSÈRENT réaliser ce dont ils rêvaient.
C’est pour cela aussi que 1946 fut un nouveau bond en avant - parce que le Conseil National de la Résistance et les communistes qui y exercèrent leur magistère politique, moral et populaire (qui furent nombreux à être éliminés ensuite au sein du PCF par le reflux néo-stalinien hégémonique au sein de la IIIème Internationale) regardèrent devant.
Et pas derrière.
Ils voulurent non pas "revenir à " ou "améliorer", mais clairement, DÉPASSER 1789.
Non pas le renier. Mais le dépasser.
Relisons cet été la constitution du 27 octobre 1946.
Voilà comment, dans le Préambule de cette constitution, sont traités 1789 et la République :
"Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l’homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République."
Voilà.
En quelques mots, à peine quelques phrases, le sort du passé est réglé.
Entériné, soit. Mais à dépasser.
Toute la suite de cette constitution socialiste ( n’ayons pas peur des mots) fera en sorte de mettre en œuvre de quoi dépasser 1789 donc, dans le sens de ce qu’on a appelé (improprement, sans doute) "dictature du prolétariat" et que nous devrions appeler "démocratie véritable", ou "démocratie prolétarienne".
Et pourtant, au sortir de cette période folle et douloureuse que fut la seconde guerre mondiale, il y avait de quoi implorer la République (notamment la 3ème) , et 1789 etc.
S’accrocher au passé.
On sortait des ruines, des décombres, des privations, de l’effort et de "l’impôt du sang"... quoi de plus tentant que la facilité et le renoncement?
C’est là que la volonté politique de certains communistes (au sens large), mais aussi de certains non-communistes, a joué et fait la différence.
Il n’y avait plus eu ce type de projet politique depuis la Commune.
Bien sûr, cette expérience fut également imparfaite, et des tas de choses la rendirent rapidement caduque, périmée.
C’est normal. L’humanité n’avance qu’ à pas de fourmi à l’échelle du temps d’un homme, car elle ne peut avancer ( ou reculer) que collectivement. On ne bouge pas un 3.5 t comme on bouge une mini. Mais voilà, depuis la Commune, on n’avait plus assisté à de telles avancées.
Quand je lis Marty, Tillon, tant d’autres qui écrivirent à l’époque, même sans être toujours profondément en accord avec eux, une chose m’apparaît de plus en plus certaine : il n’était pas dans leur intention de "conserver" ad vitam. Ni la République. Ni 1789, ni même "la nation" qu’ils avaient pourtant défendue les armes à la main et souvent, avec quelle valeur !
C’étaient, malgré tous les reproches que l’on peut leur faire aujourd’hui, des hommes et des femmes qui croyaient profondément en l’avenir, au futur, à l’espoir.
Aujourd’hui, nous, nous n’avançons pas. Nous ne rêvons plus. Nous n’avons plus d’espoir CAR nous n’avons plus de pensée politique. A peine avons-nous des programmes, voués à l’échec à court ou moyen terme parce qu’englués dans le cadre de la dictature bourgeoisie.
Bien sûr, c’est important de se battre pour les droits des femmes, pour les droits des homosexuels (et notamment parce que tout ce qui divise la "classe ouvrière" sur de fausses bases, doit être combattu)... Il FAUT le faire.
Mais ce n’est pas en cela que l’on est ou non progressiste ! Ni même en se prétendant "écologiste" d’ailleurs (de toute façon, il n’y aura pas d’écologie dans un système capitaliste - ne cherchez pas c’est impossible).
Non, le vrai visionnaire, le progressiste aujourd’hui est, je pense, celui qui va se battre AVANT TOUT pour que le travailleur, le salarié, actif ou non, devienne un véritable sujet politique maître de la défense de ses droits et ayant les moyens et les capacités de dire SON DROIT, de dicter SA LOI, dans une perspective communiste de renversement absolu du capitalisme , économique et politique.
Le salarié et son émancipation, comme aune de la mesure de toute chose dans le monde.
Là est notre combat.
En cela doivent résider nos espoirs.
Jusqu’à ce que la bête meure ici. Et là commencera, au fond, le plus difficile.
7 commentaires:
à propos de la guerre de basse intensité
ça me semble une précision indispensable
mais à ce jeu de guerre à mort de basse intensité, là encore le système est le plus fort
alors justement
il ne faut pas jouer le jeu de la guerre
mais celui de la construction lente, comme celle du paysan malgré les mauvaises saisons.
il ne se bat pas contre la nature
il besogne
à propos de l'état de guerre qui nous est imposé
je suis tout a fait d’accord avec votre analyse
mais justement
concernant la stratégie et la prise en compte de la logistique...
je pense qu’il faut à tout prix réapprendre à se passer des éléments infiltrés par le système pour manipuler les gens.
donc par exemple : se passer de portable et réapprendre à communiquer de façon directe et responsable, chercher la vraie rencontre et se tenir sans lapin aux rendez-vous et de là reconstruire le relationnel
Il y a bien-sûr mon éternel exemple de se débarasser totalement de la télévision et de REAPPRENDRE à LIRE et à ECRIRE
car malheureusement j’ai pu observer en explorant de nombreux sites de forum, que les gens en général ne savent plus lire, chercher du sens en mettant en doute leur première intreprétation projective, puis construire un discours structuré.
et par là réapprendre à se construire une conscience de l’environnement.
ce sont par des éléments de base de cet ordre, redéveloppement de la correspondance écrite, postal ou électronique que l’on pourra développer une conscience collective et progressivement faire émerger la construction d’un projet de société collective.
il faut aussi arrêter de prêter notre temps à la contradiction des discours mensongers et fallacieux de l’ennemi : c’est luyi qui fait la guerre de classe tout en la niant.
il ne faut à mon avis plus parler du peuple en pensant juste aux classes sociale de la base de la hiérarchie.
il faut parler du peuple, toutes classes confondues en faisant prendre conscience de l’unité des aspiration de tout individu, de l’unité et du commun des besoins fondamentaux, de l’unité et du commun des valeurs humaines, mais aussi de l’uniformisation marketée des fantasme consummérismes. et par là progressivement dissoudre les classes sociales et prendre conscience que tous, du manoeuvre aux cadres sont prolétarisés par le système, vidé de leur pouvoir d’action économique et culturelle.
le drame du capitalisme : c’est l’inconscience des capitalisme qu’ils sont les première victimes de leur mauvaise intention de domination. car l’ouvrier ou le cadre soumis à leur dictat prend plus vite conscience de sa dépersonnalisation et de sa prolétarisation. et donc a plus de chance de s’en libérer.
bien montrer que le capitalisme est le mal par excellence puisqu’il ne peut au bout de sa route que déboucher sur sa propre destruction avec celle du monde.
Moi je suis d’accord avec les exemple de castro et guevarra qui je cherchaient rien d’autre que la construction de ce qu’is concevaient (je me méfie du rêve)
Alors analyser le pourquoi les courants actuels foirent dans leurs objectif me paraît util mais pas directement efficace à construire
à mainte reprises je propose de ne plus se concevoir comme guerrier combattants mais constructeurs pour ne plus réinvestir de rivalité avec le système patriarcale guerrier à l’origine de capitalisme.
à maintes reprise je propose de se concentrer sur le comment exprimer ce que nous voulons construire bien plus que de s"’épuiser à combrattre un système qui se fonde surla valorisation orgueilleuse avec ses contradicteurs.
donc
ce que je veux dire
c’est de systématiquement construire besogneusement ce que nous voulons pouvoir vivre. CONSTRUIRE notre idéologie avec tous les acquis récents de l’anthropologie, des sciences psychosociales et naturalistes générales
Construire avec le réaise scientifique pour se désaliéner des vieilles traditions de valeurs que partages aux racines tous les peuples et toutes les classes sociales confondues ou unifiées dans ses valeurs d’égoïsme familialiste, ce confort de la domesticité morcelant la cité entre ses murs.
Construire un monde sans murs citadins
construire des cultures sans valeurs référencées sur les phénotypes locaux et sexuels
construire des structures altruistes valorisant l’échange réciproque réaliste et non pas la plus value pécunière qui se valorise elle-même en dévalorisant incidieusement ce qu’elle à pour fonction de rémunérer.
etc...
Salut Elodie,
Ce n'est pas retourner en arrière que de se réclamer des acquis que nous avions et que Sarko et sa bande nous ont enlevés.
Quand on se réclame de la "République" ce n'est pas par esprit républicain mais,bien plutôt, parce que nous avions depuis 1789,1871 ,1848,1936 et 1968 des acquis que nous n'avons plus.Donc vouloir revenir à ces acquis n'est pas un "retour en arrière".Si ce n'est pas ,non plus, une avancée par rapport à ce que nous avions avant,c'en est une par rapport à maintenant.
Dans ce cas précis ,revenir en arrière est une avancée.
Sur beaucoup de choses nous avons reculé,perdu énormément de terrain et,le fait de revenir aux points où nous étions nous fait avancer et SURTOUT va nous permettre d'aller beaucoup plus en avant encore et obtenir des acquis jamais obtenus jusqu'à maintenant.
Et,de là,redonner confiance aux gens dans les luttes et aller jusqu'au soulèvement populaire et faire triompher la révolution,instaurer le communisme.
Certains penseront que je rêve tout debout...peut-être mais j'y crois,je continue d'y croire.
Pour ce qui est de ton texte c'est,comme d'hab., très bien mais je pense que tu mets,si je puis dire :"le communisme avant la révolution".
Tu dis toi-même ,par exemple, que l'on "ne peut pas faire d'écologie dans le système capitaliste".Tout à fait d'accord avec toi mais il y a beaucoup d'autre choses qu'on ne peut pas faire avant d'avoir fait la révolution;la fin des licenciements,le droit à la culture pour toutes et tous,la médecine gratuite...etc...etc..
Tu dis qu'il est urgentissime de s'organiser :OUI IL LE FAUT!!
Perso je pense qu'il faut à tout prix que nous arrivions à fédérer les luttes.Il faut que les travailleurs(euses)finissent par comprendre qu'il n'y a pas de différence dans les luttes pour l'emploi dans la restauration,la sidérurgie,l'automobile,le commerce,les fonctionnaires...etc..
Se battre pour les logements décents pour tous,l'échelle mobile des salaire indexée au coût de la vie,le treizième mois,la gratuité des crèches ...etc..
Toutes ces luttes ont un dénominateur commun :elles sont à l'encontre du même ennemi : LE CAPITALISME.
Tout ce qui va dans le sens d'un mieux pour les classes laborieuses déplaît aux capitalistes,c'est clair! Donc ne leur demandons RIEN prenons TOUT!!
Mais,comme tu le dis,il faut se méfier des partis politiques et syndicats.En 68 on disait (les trotskystes):"la classe ouvrière a deux ennemis à combattre,le capitalisme et le stalinisme".Maintenant je crois qu'on peut,sans se tromper, dire "on a deux ennemis à combattre,le capitalisme et les directions embourgeoisées accompagnatrices du capitalisme".
Et,pour finir,tu dis "qu'il y a des luttes qui remportent de vrais succès et d'autres des casseroles".
Alors pour ce qui est de la part du rêve,je ne sais pas trop quoi penser.Il ne faut pas demander mais EXIGER Le maximum et s'y tenir.
D'autre part il ne faut pas accepter les propositions pourries de certains syndicalistes qui font tout pour satisfaire les patrons et la bourgeoisie.Il faut se fixer un objectif ,le plus haut possible,et ne plus en bouger.
Et ,une fois de plus, il faut FEDERER LES LUTTES.
Fraternellement à toustes.
François
Bien d'accord avec toi sur la nécessite d'avoir des objectifs de société dépassant les cadres de l'actuelle (fussent-ils fils légitimes de la Révolution !).
Mais je trouve que tu fais un peu trop l'amalgame entre "République" et "république bourgeoise". Nous n'avons pas "exploité" tous les ressorts et tous les potentiels de la Démocratie et de la Société Républicaine, vraiment prise en compte par les prolétaires en vue d'en créer une autre, la "Démocratie Prolétarienne".
Par ailleurs, je ne partage pas totalement ton point de vue concernant les "acquis sociaux" même si je comprends (ou pense comprendre) où tu veux en venir : j'ai commencé à travailler en 1968 et depuis, je dois t'avouer avoir le sentiment que nous en avons perdu beaucoup plus que nous n'en avons gagné ; je ne peux pas m'empêcher de le ressentir, au fond de mes tripes de prolo encore plus que de militant, comme une douleur, une blessure, un vol, un viol. Mesurer et mettre en avant la nature souvent révolutionnaire, et,donc, ouvrant des perspectives, de ces "acquis" (Sécu, Retraites, Nationalisations...)me semble avoir sérieusement manqué. Et dans ce domaine, ne pas avancer, c'est reculer.C'est dans ce sens que je ne partage pas ta façon d'invoquer alors la notion de conservatisme à ce sujet, même si, sur d'autres points, je suis totalement d'accord avec toi.
C'est d'ailleurs, en ce sens que je soutenais (tiens, pourquoi le dis-je au passé ? !!!) l'initiative d'Assises du Communisme, sans lesquelles je vois mal notre mouvement être autre chose qu'un vaste champ de réflexions risquant de s'éloigner du réel...
Merci quand même pour ton "coup de pied dans la fourmilière" !!!
Bien d'accord avec toi sur la nécessite d'avoir des objectifs de société dépassant les cadres de l'actuelle (fussent-ils fils légitimes de la Révolution !).
Mais je trouve que tu fais un peu trop l'amalgame entre "République" et "république bourgeoise". Nous n'avons pas "exploité" tous les ressorts et tous les potentiels de la Démocratie et de la Société Républicaine, vraiment prise en compte par les prolétaires en vue d'en créer une autre, la "Démocratie Prolétarienne".
Par ailleurs, je ne partage pas totalement ton point de vue concernant les "acquis sociaux" même si je comprends (ou pense comprendre) où tu veux en venir : j'ai commencé à travailler en 1968 et depuis, je dois t'avouer avoir le sentiment que nous en avons perdu beaucoup plus que nous n'en avons gagné ; je ne peux pas m'empêcher de le ressentir, au fond de mes tripes de prolo encore plus que de militant, comme une douleur, une blessure, un vol, un viol. Mesurer et mettre en avant la nature souvent révolutionnaire, et,donc, ouvrant des perspectives, de ces "acquis" (Sécu, Retraites, Nationalisations...)me semble avoir sérieusement manqué. Et dans ce domaine, ne pas avancer, c'est reculer.C'est dans ce sens que je ne partage pas ta façon d'invoquer alors la notion de conservatisme à ce sujet, même si, sur d'autres points, je suis totalement d'accord avec toi.
C'est d'ailleurs, en ce sens que je soutenais (tiens, pourquoi le dis-je au passé ? !!!) l'initiative d'Assises du Communisme, sans lesquelles je vois mal notre mouvement être autre chose qu'un vaste champ de réflexions risquant de s'éloigner du réel...
Merci quand même pour ton "coup de pied dans la fourmilière" !!!
Je lis votre blog avec grand intérêt.
Comme vous je ne jette pas le « communisme » aux chiens.
Comme vous, je suis, avec d’autres, à la recherche d’une solution, une issue, une pratique, une action, appelez ça comme vous le voulez, pour faire sortir du trou « la vieille taupe » révolutionnaire que le 18 Brumaire de Marx reprend à Shakespeare.
Quel est le chemin ?
Je ne serais pas en accord avec toutes vos formulations, mais vous avez le mérite de chercher : donc nous sommes du même côté…
Pour ma part je mettrais en avant les exigences suivantes :
1) La gauche à besoin de réarmer sa pensée.
Pensée théorique, économique, historique. Il faut revisiter le concept de » Communisme », des penseurs ont commencé à le faire : Badiou, Lucien Sève,…lisons les, discutons de leur visions sans tabou. Un projet Vigoureux, dépassant la défense des acquits, ne verra le jour que dans cet effort nécessaire.
La sacralisation du travail…Le productivisme…la consommation aliénante etc. Tout cela remplit notre existence, mais cette existence est elle une vie ?
2) La gauche à besoin de réarmer ses solidarités : respectons-nous ! Pratiquons le débat argumenté, et non l’invective. Sachons reconnaître les nôtres, même si nous ne sommes pas en accord avec une position stratégique, ou tactique. Le Stalinisme se reconnait pour moi à deux choses : La stérilisation de la pensée dans la doctrine et la disqualification de l’individu quand l’argument fait défaut. Le stalinisme est de droite, et peut être en chacun de nous, avant de le dénoncer chez les autres sachons le combattre en nous même. Argumentons !
3) Sachons « faire front » Unir et Rassembler.
La révolution ne se décrète pas, mais elle a besoin d’acteurs préparés. Les champs de luttes sont nombreux : luttes idéologiques, revendicatives, électorales. Dans ces domaines, nos points de désaccords stratégiques, tactiques, sont tout aussi nombreux. Sachons sans nous renier « faire front » Ne nous laissons pas faire. Nous n’avons plus d’excuse. N’accusons pas tel ou tel de freiner la lutte si nous même ne la menons pas. « Le monde est dangereux à vivre. Non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. » Albert Einstein
Toutes ces remarques méritent des développements.
Merci de m’avoir donné l’occasion de les faire.
G V
...et si le salariat nous éloignait de l'EMANCIPATION (du salarié)?
[donc de la revolution; donc du socialisme/communisme/anarchie]
fraternellement [=etym. frater =stygmate/reference de la domination historico-objective du patriarcat]
marco
un anar bienveillant et joueur
(((A)))
[ce message risquant de faire tache sur ton joli blog militant, ne sera, finalement, publié uniquement si communisme rime avec liberté d'expression et absence de censure, n'est-ce pas?]
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