jeudi 23 octobre 2008

"Si vis pacem...." : Sarkozy à Annecy...



Ils ont le feu aux fesses, nos amis capitalistes. Ça y est, ça chauffe!

Il fallait entendre (et voir) le discours de l'Omniprésident à Annecy ce midi, devant un parterre déchaîné, extatique, d'"entrepreneurs" (c'est à dire soit d'exploiteurs volontaires, soit de futurs baisés imbéciles), et d'UMPistes, pour en être convaincu si on ne l'était encore.

Ça urge, nom d'un chien!

Ça valait son pesant de cacahouètes...

De plus en plus populiste, démagogue, de plus en plus inquiétant (inquiétant en soi et surtout compte tenu de ce que nous savons toutes et tous exister actuellement à "gauche" en terme de résistance, c'est à dire, rien ou presque, disons peu,car nous sommes inorganisés, à part nous militants engagés, enragés même ).

Vite vite, donc, il faut aller vite, dépêchons nous, accélérons... a t il psalmodié pour ponctuer sa litanie de nouvelles mesures destinées à attaquer encore plus agressivement les travailleurs (et donc, les PME). Jetant encore de l'huile sur le feu, à l'approche du moment paroxystique de la lutte des classes que nous allons vivre, soufflant sur les braises, son message de fond semblait être "prenons le blé et tirons nous".

C'est en effet la logique même du capitalisme et surtout en période de "Krise" les solutions préconisées pour en sortir sont de plus en plus exorbitantes et ce sont elles mêmes uqi préparent la prochaine, encore plus proche, plus violente... jusqu'à la fin.

On continue odnc, dans les mesures violemment anti-sociales, selon a loi d'airain "moins de salaires, plus de temps de travail": travail le dimanche, exonération de taxe professionnelle pour les "nouveaux investissements", création d'un "fonds public d'intervention" (ou "fonds d'intervention stratégique") pour aider les entreprises "à chaque fois qu'elles auront besoin de fonds propres" (sic)...

Le tout enrobé dans des présentations fallacieuses , mensongères, faisant appel à une soi disant solidarité de tous les Français et des PME pour "relever le pays", invoquant même un capitalisme national qui n'existe plus depuis belle lurette, se donnant des accents souverainistes pour rallier à lui tout ce que le pays compte de forces plus ou moins fascisantes, réactionnaires.

Il faut aller vite,vite, encore plus vite: "Je ne vais pas ralentir, je vais accélérer les réformes" dit-il, car c'est " Le volontarisme nous sauvera du protectionnisme et de l'anti-capitalisme ...".

Cela, je vous fiche mon billet qu'il n'y a pas un soi disant journaliste d'un grand média national qui va le relever.

C'est pourtant beau, cet aveu.

Pourtant il l'a bien dit, dans les 5 ou 10 dernières minutes de son discours fleuve.

"Si vis pacem, para bellum" - voilà l'état d'esprit dans lequel semblait être l'Omniprésident cet après midi à Annecy.

Ca chauffe, ça commence à chauffer, ça va chauffer très fort, il le sait parfaitement.

Au delà de la crise même, il voit le rapport de forces qui va inévitablement s'engager, s'intensifier, monter en puissance. Il voit le risque, pour eux, capitalistes, du retour en force, à toute vitesse, en effet, comme un baril de poudre qui explose en montant au ciel, du socialisme (le vrai), pire (pour eux), du communisme (enfer et damnation, salauds de rouges, y'en a encore?????).

Mais il sait aussi que, vu l'état de nos forces, il va nous falloir un peu plus de temps qu'à eux pour être prêts (parce que pour être prêts, il eut fallu être organisés avant et autrement, et avoir toujours continué à nous préparer à lutter, ce qui est loin d'être le cas, ne serait ce qu'idéologiquement)...

Il sait que ce qu'il va mettre en place pour sauver les miches de ses petits copains capitalistes va nous rendre furieux, (parce que nous sommes déjà excédés), il sait que pour leur permettre de continuer à se gaver, il va falloir nous asphyxier un bon coup car les pauvres, les miséreux, ne font pas la Révolution (à la rigueur ils la subissent voire ils la combattent).

Et oui, ça peut flamber d'un coup d'un seul - il n'y a plus d'URSS pour dire "stop à la révolution, rendez les armes". Il y a desg hettos qui n'attendent qu'une étincelle pour s'embraser, des travailleurs détemriéns à se battre pour pouvoir vivre décemment, et faire vivre leurs familles, des citoyens exaspérés par les attaques contre les libertés publiques...et de plus en plus de personens qui trouvent que le capitalisme a fait son temps.

Alors en effet, on comprend bien ce que ce signifie ce "Il faut aller encore plus vite", on voit bien dans quelle course il est en train de lancer une partie de la France contre une autre, une course folle et destructrice.

Lorsqu'on saccage un pays, c'est comme lorsqu'on saccage un magasin, il faut savoir décamper vivement ou s'assurer que l'on aura pour soi la force.

Mais en bon avocat, Sarkozy sait une chose: la meilleure défense, c'est souvent l'attaque.

Qu'on se le dise ici aussi.

3 commentaires:

François a dit…

Salut Elodie,
Bravo pour ton billet,vraiment.Tout est dit de manière très simple et complète:
Sarko et sa bande:

"1)on casse l'opposition.On y arrive sans mal et sans mérite puisqu'il n'y en a pour ainsi dire plus.

2)on passe le maximum de réformes en notre faveur,on s'en met plein les fouilles au maximum.

3)on se tire car on sait que ça va péter,inutile d'attendre.

NB:pendant les phases 2 et 3,si le populo nous emmerde on fait intervenir les flics et l'armée (de métier...)qui sauront calmer les excités qui suivent les rouges.Ajouté à nos lois sécuritaires les "terroristes"se retrouveront au trou (ah ah ah rire idiot et ravit de Rachida")


Et face à ça ? Rien...sinon des gens comme j'en entends par ci par là dire:"Oh mais attention il n'est pas sûr de repasser la prochaine fois";"mais que foutent les syndicats,qu'est-ce qu'ils attendent?""et les Partis?"etc...etc...

Et quand on leur propose de s'organiser sans les responsables on se fait rire au nez voire traiter.

A Dax lors de la manif pour les retraites ,alors que je proposais à deux anciens du PC et de la CGT la Pétition "Tous Ensemble"Je me suis fait traité d'Hitlero-trotskyste...Je pensais vraiment que ce genre d'insulte n'existait plus.Un autre camarade, militant LCR/NPA,a eu droit à la même chose avec,en plus,des menaces pour avoir dénoncé une pancarte où il y avait d'un côté "CGT" et de l'autre "PCF".En même temps cela nous a rappelé notre jeunesse...

Ce qui veut dire que ce n'est pas gagné quant à l'organisation des luttes à venir.

Ce qui veut dire aussi que nous qui sommes conscientisés sur la situation actuelle tant au niveau des avancées facistes que sur la trahison des responsables,devons agir très vite pour éviter le pire.

Je serais assez d'accord avec l'idée de construire des "poches de résistance" partout en France tant en milieu rural qu'urbain

Ce ne sera certainement pas du gâteau mais il faut que nous nous servions des effets de la crise que tout le monde ressent même si certains n'en sont pas encore sûrs.Ils nous faut organiser ces gens avant que ne le fasse le camp adverse.

Si vous avez des propositions de luttes ne vous gênez pas.

Fraternellement à toustes.
François.

Anonyme a dit…

Oui ! .... et Non !
Bien sur qu'il sent que ça chauffe ; mais je ne pense pas qu'il ait peur. Car ça chauffe un peu trop chacun dans son coin, et ni les syndicats, ni les partis ne font ce qu'il faudrait, c'est à dire fédérer et gueuler à la grève générale et illimitée.
Cette valse de milliards d'euros dont on nous parle tous les jours, nous hypnotise, nous endort, au lieu de nous faire rêver au partage concret dont on pourrait profiter.
"Pourvu que je ne me fasse pas flasher par le prochain radar ; pourvu que le prix de l'essence n'augmente plus comme cet été, ect..."
Des préoccupations légitimes, certes, mais qui évitent de chercher des solutions.
Allez, hasta siempre, amiga ! Et on y croit ...

Anonyme a dit…

Ben oui et non comme souvent.
Il ment parce que son public est ignorant et menteur.
Son public, c'est "les gens".
et les gens ont des idées infondées sur le monde, des idées projectives de leurs ambitions égoïstes, de cet individualisme de gens fiers de leur ignorance, prétendant que la seule instruction et éducation est celle de la rue, de la loi du plus agressif et du plus dominateur, de celui qui crache le plus nerveusement sur le trottoir à passage d'autrui, de celui dont le vocabulaire est le plus simple et le moins nuancé, le moins complexe, le plus capable de dire vite et impérativement "je veux, je suis libre de te niquer".
Son public est un public méprisant à l'égard de toute culture dont ils ignorent tout et dont ils méprisent et haïssent l'expression qui remet en cause leur ignorance.
son public c'est celui des gens qui ont détesté l'acole car ils ne pouvaient avoir la place du "maître" sur l'estrade.
son public est celui des gens qui rêvent tous d'être riche, de se payer la femme de l'autre, celle qui se montre dans des atours luxueux, qui accompagne la grosse cylindrée et le téléviseur géant.
son public est celui des gens qui rêvent tous d'être chef à la place du chef, tous chefs, tous patrons, tous libre d'écraser autrui pour prouver sa domination.
son public est celui des adorateurs du veaux d'or, incapable de s'analyser et d'analyser le monde mais fier de dire je sais !
son public est celui des esclaves fiers de leurs chaînes au fond de la caverne de Platon et croyant dur au spectacle des ombres comme à celui du monde.

ce que je veux dire, c'est que malheureusement, je ne pense pas que les gens, même parmi ceux qui sont de plus en plus convaincu du mal dans lequel ils nous précipitent et nous broient, soient très nombreux d'une part et vraiment conscients du pourquoi et du comment le mal s'étend et conduit le monde à sa perte.