dimanche 6 juillet 2008



Illégitime, suite : le président de tous les Français ridiculise les syndicats devant l’UMP

Aux termes de la constitution, le président de la République française est au dessus des partis. Il incarne la nation et sa fonction d’arbitre s’exerce au profit de tous les Français. Même s’il faut faire la part de l’hypocrisie propre à la démocratie bourgeoise, on n’eût jamais imaginé De Gaulle, Mitterrand ou Chirac diriger un congrès du PS ou du RPR en gardant leur casquette de chef de l’Etat…

C’est pourtant ce que fait ce samedi 5 juillet le ci-devant Sarkozy devant le gratin de l’UMP où il est venu se moquer des grèves « qui ne se remarquent même plus » tout en « vendant » sa « rupture » qui humilie le « peuple de gauche » et accable quotidiennement des millions de Français salariés, travailleurs indépendants, étudiants, RMIstes, etc.

Bien sûr cette manière de violer en permanence le « contrat social » français, c’est-à-dire le compromis issu de la Libération qui permettait au « peuple de gauche » de vivre à peu près dignement dans un pays resté fondamentalement capitaliste, ne va pas sans contradictions : Sarkozy se met peu à peu à dos les journalistes (pourtant génétiquement anticommunistes et pro-européens), les cadres de l’armée (grossièrement détournée de sa mission officielle de défense de la nation) et un nombre grandissant d’électeurs UMP, notamment de petits patrons qui descendent quotidiennement dans la rue pour dénoncer l’écrasement de leur pouvoir d’achat.

Mais qu’importe ? Ce même « président » a pris ses dispositions : d’ores et déjà, les RG ont fusionné avec le contre-espionnage (DST) et mettent en place un fichier informatique intitulé Edvige qui établira la parfaite « traçabilité » des militants et des organisations politiques et syndicales « susceptibles de troubler l’ordre public ». Lecteur, efface immédiatement le présent message !

La démocratie bourgeoise est par essence hypocrite disions-nous ? Mais le régime actuel tombe le masque et n’a que faire de l’hypocrisie. Il est pourtant plus que jamais bourgeois, patronal, « Neuilléens-Neuilléennes » en un mot. Alors, que n’est-il plus du tout ? Et que doivent donc en déduire de vrais républicains quant à leur manière d’agir et de militer ?

Billets d’humeur « rouges » du 5 juillet 2008 - par Georges Gastaud, philosophe, militant PRCF

http://www.initiative-communiste.fr/

1 commentaire:

François a dit…

Salut tout le monde,
Et une "petite phrase" de plus de l'innommable,UNE !

Méfions-nous cette nouvelle petite saloperie lancée par Naboléon est dite sciemment,au bon moment.

Il est ce qu'il est Sarko mais il n'est pas aussi stupide que l'on veut bien le dire;cette phrase ne tombe pas par hasard.Pendant que tous les médias,même les plus grands,reprennent cette phrase,ce qu'en dit l'opposition etc...etc...On ne parle pas de l'essentiel.

Le but recherché est là :détourner l'attention pendant que des lois de plus en plus scélérates passent les unes après les autres.Cette phrase n'est,à mon avis,qu'un dérivatif,qu'un piège dans lequel il ne faut pas tomber.

Comme le disent les camarades du PRCF il y a la fusion RG et DST,le fichier Edvige voilà la forêt que l'arbre "on ne voit plus les grèves"voudrait cacher.Sans parler des lois sur internet qui visent à pouvoir contrôler,donc interdire la liberté d'expression que nous avons encore.

Cessons de regarder la lucarne TV et regardons par NOTRE fenêtre.La bonne information fait partie de la révolution.

Fraternellement à toutes et tous

François.