mercredi 30 mai 2007

2EME ATELIER DE BRODERIE PHILOSOPHIQUE


2ème THEME de notre atelier de broderie philosohique ;-)

mais d'abord BRAVO A TOUS ET A TOUTES pour votre participation au 1er atelier, vous avez été nombreux, drôles, intéressants, brillants, étonnés, originaux!

Notre premier patchwork est très réussi!

alors, che-r-es ami-e-s, notre nouveau thème est


ETRE ET AVOIR

Bonne broderie, ami-e-s du soir, faites courir vos doigts agiles le long des lettres !

Osémy
Pz: Une jolie pivoine, "Paeonia rockii" - originairement la pivoine est de chine, mais le type "paeonia" vient d'amérique du Nord...

18 commentaires:

SAd___ a dit…

C'est un très beau sujet ;-)
En effet, dans ce monde où l'avoir compte tant, il est bien temps d'être.

Bises à tous

Anonyme a dit…

L'être ne se fait pas "avoir" si facilement, il lui faut son temps : "Sein und zeit", "Etre et Temps". J'y reviendrai en prenant "l'étant". ;-))

@Caius a dit…

J'ai
une voiture
une maison
des crédits
un chien
une femme
un mixer
deux enfants
une cuisine équipée
une casquette
un écran plasma
un téléphone portable
un plan épargne retraite
des actions
une cuisinière
un découvert
un lave linge
mes "bonnes oeuvres"
une certaine admiration pour notre président
des tableaux
un compte ne Suisse
une chaines hi fi
des chaussures de courses
une maitresse
des préservatifs
des amis
une adresse email
un blog
mal au dos
un lave vaisselle
un compte msn

je suis
seul

Anonyme a dit…

Etre désespéré et avoir raison...

(pas en forme, moi, aujourd'hui)

Anonyme a dit…

oula oula sad
la prochaine fois que tu change de photos previent avant qu on puisse se preparer
quel choque !!!!!!!
je croi apercevoir un debut de sourire
alelouiaaaaaaaa
et puis le noir et blanc te va si bien
la prochaine nous avont droit a sad en bikini au milieu du stade gerland
avec un drapeu de l OL

sans rancune sad , rien de perso
juste une petite monté de vanne

et ca colle pas mal avec le sujet
la je suis plus d en l"etre"

bonne journée a tous et chere osemy
je comprendrai si ce texte ne passai pas la douane

bernard T

SAd___ a dit…

Moi..., j'ai compris que "ça allait bien", et donc à la douane, si tu n'as rien d'autre dans les poches (mais tout dans la tête !), tu vois que ça passe.

Quand à la photo, et c'est promis, à la suivante, j'enlève la chemise ;-)

Bises à Bernard, bises à tous

"Le pouvoir nous veut triste"

@Caius a dit…

Suffit-il d'avoir la carte du parti pour être communiste?
Peut-on être communiste sans avoir la carte?

Anonyme a dit…

Salut à tous
Etre et avoir, (être ou avoir) mhum je pense au super film documentaire sur une classe de primaire dans le centre de la France avec l’éléve Jojo et son bon maître M. Lopez « Etre et avoir », aussi à Ray Lema artiste Africain qui expliquait que dans sa culture le verbe avoir n’existe pas « on est avec sa famille » tout comme « on est avec une nouvelle voiture » ect
C’est marrant la richesse culturelle des peuples loin du tintouin tintinnabulant et nivelant du clinquant, illusoire et stérile gross kapital…

AVOIR reste pour moi une notion de possession passagère et virtuelle. Dans l’absolue nous possédons tout ce qu’il est possible d’avoir, mais dans notre monde sans partage, nous n’avons que ce qui nous est directement accessible, c’est ce que l’on nous concède, ce que l’on ne nous vole pas, ce qu’on nous laisse dans la sphère matérialiste et sur 6 milliards pour l’immense majorité ce n’est rien d’autre qu’une spoliation permanente de nos vrais richesses communes y compris les moyens essentiels de subsistance.

Alors pas brillant nos « avoirs » autant en ETRE conscient…

Etre reste étroitement lié pour moi à la notion de conscience et ça tombe bien cette thématique j’avais posé il y a quelque semaines sur le clavier une réflexion divagation sur le thème du « je suis » c’est à dire « être en conscience »
Je profite de l’occasion pour vous la soumettre en espérant qu’elle vous sera profitable et quoi qu’il en soit il y a pas de raison qu’il en soit autrement n’es ce pas ? Même si cette pensée peut apparaître à certain iconoclaste voir prétentieuse voir relever d’un délire messianique peut être , va savoir ce qu’il en est de la perception individuelle, donc au cas Zou je me reserve le droit d’ouvrir une bouteille de “ Château Morbac ” millesime 76 pour noyer mon dépit et trouver l’inspir à votre santé braves gens (:°7 hips.

Paroles verticales

« Je revendique le droit sacré à nourrir la Vie loin des modèles stériles économiques et politiques contemporains Terriens qui l’exploitent, car je suis un aspect de la Vie, rien de plus, rien de moins, je reconnais ce caractère Universel et Sacré à tous et bien au delà de notre Etoile.
Je suis au Service de tous et du Tout je suis un aspect de la Vie consciente et pour cela je remercie le principe qui veut que nous soyons l’outil conscient et que nous ayons droit à l’action en portant la Vie et ce sans viser des objectifs, des fruits, ou des calculs illusoires qui ne la nourriraient pas.

Par essence je ne suis point victime je ne suis point bourreau, je suis Homme qui apprend à marcher, je suis Femme qui porte la Vie en son sein, je suis l’humble Enfant qui œuvre patiemment à grandir en harmonie, je suis le féminin et le masculin accepté, accordé, réconcilié, reconnu.
Je suis le véritable puissant, fort de sa conscience et de sa responsabilité vis à vis des mamifrères, de tous les êtres vivants, des Etoiles, du Cosmos.
Je suis le Respect de l’Eau, de la Nature, de la multitude, héritiers de toutes les grandes Traditions.
Je suis l’Eau qui bénit, purifie, soigne et guérit et porte la Vie.
Je suis la vigne qui aspire au chai, le blé d’août qui laisse entrevoir du pain, le parfum de sa croûte dorée. Je suis le labeur du paysan, du boulanger, de l’alchimiste.
Je suis l’étudiant du passé, la merveille de présent, la promesse du futur. Je suis le pâtre et la brebis, la montagne et la pâture.
Je suis Conscience et Bienveillance, je suis Accueil, Partage et Pardon, je suis Amour et Compassion, je suis Prière et Lumière, je suis bonheur et guérison. Je suis grain de poussière tout autant que planète, je suis Reconnaissance, je suis l’élève et l’enseignant, je suis le servant et le maître, je suis la grève et la marée, je suis l’amant comblé et l’amoureux transi, je suis le Souffle et le rameau dans le vent, je suis le chant du merle sur la plus haute branche perché.
Je suis le fou, je suis le sage qui parfois s’égarent et se confondent pour mieux se relever, se révéler.
Je suis une note dans la Grande Partition, le compositeur et l’interprète. Je suis la promesse de l’Aube et la fraîcheur apaisante du soir. Je suis les effluves printanières, les stridulations estivales, les automnes mordorés et les atmosphères ouatés des neiges fraîchement tombées.
Je suis le regard émerveillé sans cesse renouvelé jamais blasé,
Je suis une mélodie de toute éternité, je suis un aspect de la Vérité cachée sous de nombreux mensonges, je suis l’Unité, je suis l’Histoire non racontée, je suis ce que demain je serai, je suis l’utopie et le chemin, je suis un diapason et la voix intérieure, je suis une balise qui nourrit la Source, je suis le levant et le couchant. Je suis le principe et son aboutissement.
Je suis la prétention raisonnable, je suis cycles et saisons, je suis la main tendue qui accueille, réconforte, guide et partage. Je suis
l’inspiration qui fait chanter les tambours, la pulsation qui fait danser les Ames.

Et bien d’autre choses en prenant le soin de t’écouter,
Toi qui lis ces lignes et entends ces mots. Il en est ainsi pour toi aussi, afin que tu te souviennes et comprennes en conscience enfin, le pourquoi de la Vie. La Félicité, je suis toi, tu es moi nous sommes VIE et Partages quelque soit les distances, les époques et les circonstances nous sommes tous reliés.
Nous sommes reconnaissance.
Pour tout cela Merci. »

L‘acception d’être est pour moi prioritaire et la notion d’avoir reste illusoire. Après c’est, il faut bien le reconnaître dans notre société ou tout nous pousse au niveau propagande à l’illusion de l’Avoir au détriment d’être cela peut passer pour une gageure de s’y tenir,
mais nous sommes bien ici bas, malgré les obstacles pour quelque chose n’est ce pas ? je dis cela car moi aussi parfois je me trouve dans des situations où je me sens comme un gros con partagé entre être ou avoir (:°7 hips.


bon tricotage philo.
Tchao tutti

GG

@Caius a dit…

Comme personne ne l'a encore fait une citation de "Avoir ou être" d'Erich Fromm en voici une :

"Comme introduction à la compréhension de la différence entre le mode avoir et le mode être d'existence, je propose en exemple deux poèmes composés sur un thème similaire que cite dans ses Conférences sur le zen bouddhiste le regretté D. T. Suzuki. L'un est un haïku écrit par un poète japonais, Basho (1644-1694) ; l'autre est d'un poète anglais du XIXe siècle, Tennyson. Chacun des deux poètes raconte une expérience comparable : sa réaction devant une fleur aperçue au cours d'une promenade.

Voici le poème de Tennyson :
0 fleur, trouvée dans un mur lézardé,
je t'ai cueillie, arrachée à ta fissure,
et, là, je t'ai tenue dans ma main, tout entière, avec tes racines,
petite fleur — mais si je pouvais comprendre
ce que tu es, dans ta totalité, y compris tes racines,
je pourrais savoir ce qu'est Dieu, et ce qu'est l'homme.

La traduction du haïku de Basho donne à peu près ceci :
En regardant attentivement
Je vois le nazuna qui fleurit
Près de la haie!

La différence est frappante. Tennyson réagit devant la fleur en désirant l'avoir. Il la cueille « tout entière, y compris ses racines ». Et tandis qu'il se livre pour finir à une spéculation intellectuelle sur la fonction possible de la fleur qui pourrait lui permettre de pénétrer la nature de Dieu et de l'homme, la fleur est tuée par l'intérêt même qu'il lui porte. Tennyson, tel que nous l'apercevons dans son poème, peut être comparé aux savants occidentaux qui cherchent la vérité en disséquant la vie.

La réaction de Basho en présence de la fleur est toute différente. Il n'a pas envie de la cueillir, ni même de la toucher. Il se contente de « regarder attentivement », pour la « voir ».

de nombreux autres extraits là : http://www.philo5.com/Mes%20lectures/
Fromm_AvoirOuEtre.htm

Anonyme a dit…

"Soyons"

in Le nouveau Bescherelle, l'art de conjuguer. Hatier, 1977.

Anonyme a dit…

Etre ET avoir. Les deux ne sont pas opposables mais bien complémentaires. D'ailleurs étymologiquement l'un (avoir) viendrait de habere (tenir) et l'autre (être) de stare (se tenir debout). La question est donc à quoi ou à qui on tient...pour se tenir debout.

Osemy a dit…

Il y a aussi Etre et Avoir de Gabriel Marcel (et oui je sais , un existentialiste chrétien sur ce blog... )
Mais j'aime beaucoup sa critique du "cogito" cartésien, je trouve très intéressante la remise en perspective avec l'intersubjectivité...

Bravo à GG pour son rappel que bcp de vues de l'esprit sont "civilisationnelles" ( pour faire un ségolénisme - ah oui, on ne dit plus néologisme, vous ne saviez pas?!!) - mais dis moi GG, il n'y a pas un peu beaucoup de "Je" dans tes paroles verticales ( au demeurant très belles?...Non pas que le "nous" soit une valeur incontestable, (le "vous" certainement pas en tout cas), mais le "je"...quelle drôle de bestiole...
J'ai
Je hais
J'étais

Anonyme a dit…

Etre et Avoir... Deux verbes si essentiels de la langue française et pourtant si mal compris, si mal utilisés de nos jour.

Etre, si proche phonétiquement de paraître qu'il en sont devenus synonymes pour l'homo sapiens sapiens. Etre, un état, figé, immobile, une façade immuable, un non sens vital à mes yeux (Merci à A. Damasio de me l'avoir fait révélé, d'avoir donné une explication à une sensation de longue date, à ce propos). Ne pas être, que tout le monde entends comme un nihilisme, une négation et qui est pourtant l'essence même de la vie. Ne pas être mais devenir sans cesse.

Avoir, le signe de la possession, de la propriété privée, du pouvoir face à l'autre. Je m'évertue à trouver une phrase où il n'exprime cette notion, ce centrage sur soi, ce nombrilisme, mais rien... Quelque soit la phrase, rien n'y fait. Et pire, elles amènent toutes sur cette conclusion : Avoir pour Etre... Plutôt qu'avoir, pourquoi ne pas disposer, tout simplement ?

Etre et Avoir. La Finalité et le Moyen. Le moyen de mettre fin à tout, surtout...

Devenir et Disposer. Une autre voie ou simple utopie ?

@Caius a dit…

Moins de brodeurs ces temps-ci...
Pour rester sur "l'avoir" mais pour changer de style on pourra voir
un montage sympa sur la complainte du progrès de Boris vian :
http://www.dailymotion.com/related/1387890/video/
xrmbz_la-complainte-du-progres/1

Anonyme a dit…

Salut à tous
Merci chère Louve pour tes remarques et tes encouragements,
Oui l’emploi du je dans une société ou tout prône l’individualisme et la rupture avec le collectif et la Vie en général peut vous paraître incongru voir déplacé même égocentrique.
Mais à ce sujet je tiens à préciser que je rejette cette conception du « je » individualiste de notre société ( sinistre jeux de société) car à mon sens il ne nourrit pas la Vie et ne doit pas en faire partie, plus exactement en tant qu’individu je n’ai pas à nourrir de tels concepts stériles, (facile à dire).

Quand je conjugue à la première personne, j’évoque le « Je » conscient celui que chacun possède quelque soit le niveau de conscience de chaque individu.
On pourrait aisément rapprocher la notion de « je conscient » avec celle d’âme débarrassée de ses scories, de ses tics égotistes, comme le désir de contrôle pour s’affranchir des incertitudes (peur). A ce propos si nous ne contrôlons pas la vie nous ne la subissons pas pour autant ( et si nous, nous subissons quelque chose regardons s’il s’agit bien de la vie et pas d’une pâle caricature de circonstance).
Enfin si nous entamons une démarche consciente nous subissons de moins en moins et nous tendons vers son accueil, l’accueil de la Vie : incarnation consciente à titre individuel et en adéquation avec le tout, l’univers , la création, la source, Dieu, à chacun son truc. Je ne veux filer le tournis à personne, avec cette grille de lecture, la notion d’être et avoir de mon point de vue prend toute sa saveur. Ainsi nous pouvons imaginer, concevoir, être tout, de la fleur en passant par la cascade le prince, le mendiant même le tyran ect d’ou pléthore de « Je » mais un « je » qui se veut non égotiste j’insiste.

Pour illustrer le propos une question : qu’es qui nous singularise d’une étoile dans l’univers, d’une planète, d’un végétal, d’un animal, nous qui faisons partie d’un ensemble ,voir de sous ensembles, nous qui sommes composé des même atomes ? Imaginez un instant et essayez de répondre à cette question qu’es qui fait notre singularité, nous, amas cohérent atomes quelle est notre singularité ? (on ne copie pas merci)

Réponse : la conscience nous sommes des amas d’atomes, des sacs à eau conscients (il s’agit un fondamental à intégrer il me semble).
Car nous ne sommes que quelques atomes de cet univers sur une quantité infinie d’atomes et par un merveilleux « hasard » nous sommes doués de conscience.
Ainsi la forme de l’emploi systématique du « je » peut paraître incongru voir maladroite mais sur le fond je n’ai point trouver d’autres procédés plus élégants pour évoquer cette impression.


Afin de poursuivre la broderie,
l’évocation étymologique précédemment évoquée me semble aussi parlante habere (tenir) aspect brut, basique, grossier, vulgaire ; stare (se tenir debout paroles verticales) en conscience s’élever, expandre la perception, effectivement point n’est nécessaire de les opposer puisque nous pouvons les percevoir comme deux étapes dans un processus d‘élévation des consciences, d’évolution. Le futur est certainement plus enclin à se décliner en terme d’humanité debout que d’humanité possédante synonyme d’involution.

Nous sommes dés lors au service de la vie et nous ne nous comportons plus en parasite ou en prédateur vis à vis de nos contemporains, de l’autre, du tout ( pour ma part je précise que je suis très loin de cet état j’essaye juste d’être dans cette démarche)
Pour préciser voyez ce texte comme une évocation de la dilution de l’ego dans l’énumération des perceptions. D’ailleurs la fin du texte est une ouverture envers tout les « Je conscient » à savoir chaque individu, c’est la chute des barrières entre les consciences des individus qui est évoquée avec plus ou moins de bonheur.
« Et bien d’autre choses en prenant le soin de t’écouter,
Toi qui lis ces lignes et entends ces mots. Il en est ainsi pour toi aussi… »
C’est la recherche du plus grand dénominateur commun et sa reconnaissance dans les aspects les plus humbles de la vie.

Caius évoque dans son intervention la tradition Bouddhiste Zen effectivement, la démarche s’inspire des grandes traditions spirituelles, en fait mon propos n’en est qu’un pâle reflet d’occidental. Il me semble que toutes les grandes traditions et les grands penseurs évoquent et appellent les individus à vivre en conscience et en respect de l’autre et de toute forme de vie, végétale animale, minérale c’est à dire aussi de soi, il est intéressant de noter que physiologiquement tout comme nous renfermons les 3 règnes en nos corps, nous accueillons en nous et sur nous plus d’êtres vivants que nous ne possédons de cellules, chaque sujet est comparable à une vrai petite planète ( quelle responsabilité), dans sa capacité à porter la vie même de façon inconsciente.

Caius à travers les deux exemples évoqués, je trouve que vous avez bien cerné la différence entre l’approche occidental et orientale, votre exemple m’évoque la notion de lâcher prise : l’occidental s’approprie (avoir) quitte à détruire le sujet de son observation même dans un but louable de compréhension (certainement aussi par manque de conscience, de reconnaissance du caractère sacré de la manifestation) en revanche, le moine Zen pour sa part toujours dans la démarche de compréhension accueille (être conscient) respectueusement et pérennise le sujet de son attention et tout comme le poète il magnifie sa vision ainsi que l’objet de son attention (ce indépendamment de sa tradition culturelle), ce en quoi nous sommes tous destinés à être des poètes ou des moines (ah bon).

Pour ma part, Je suis impressionné par votre érudition les amis et je reconnais mon ignorance au regard des références qui agrémentent vos propos,
moi qui suis juste un peu sensible et intuitif et qui ne souhaite paraître plein de prétentions (si n’es pas le cas pas grave). Je suis bien heureux d’avoir eu l’occasion de partager cette humble réflexion avec vous, l’exercice auquel vous nous conviez Louve est suffisamment ouvert pour si prêter, merci.

Comme le disait le poète Indien Shantideva
« Tout ceux qui sont heureux le sont pour avoir voulu le bonheur d’autrui,
tout ceux qui sont malheureux c’est pour avoir voulu leur propre bonheur »
C’est quand même un bel exemple de dilution de l’ego en ouverture cette sentence et les exemple sont nombreux et pas que dans la philosophie bouddhiste, car n’oublions pas aucune tradition ne détient la vérité ni aucun individu surtout quand l’interprétation des textes conduit au contrôle des individus, à la direction des consciences alors qu’il s’agit au mieux de les accompagner.

ah Je viens de découvrir que Kant comparait l’ego à l’âme cela était certainement très bien pour l’époque mais au regard de notre époque il me semble sans vouloir chercher des poux au philosophe encore moins aux incontournables de la discipline que l’ego est une composante de l’âme et précisément l’ego est la conscience embryonnaire qui a besoin d’être affiner afin que l’âme puisse en conscience s’incarner et trouver sa place (Etre) et dans notre monde ou la notion d’avoir (possession) est prépondérante, l’ego négatif se trouve ainsi renforcé (ego qui fait obstacle au développement de la conscience), mais il s’agit la d’une intuition toute personnelle tout comme pour le reste au demeurant.



Bon c’est pas le tout je vais pas vous gaver plus longtemps avec tout ça, et malgré qu’il y ait beaucoup de « je » (jeux) dans ce texte (même comme point d’ancrage des consciences) ces quelques précisions devraient éclairer le propos (au moins j’aurai essayé), merci pour votre attention ;^).

Merci la Louve J’ai bien tricoté j’ai bien brodé à mon niveau au point de croaaa ( les corbeaux) de crois (convictions) de croix (voir sa symbolique union en conscience entre la terre (horizontalité) et le ciel (verticale évocation du tout.)) je peux être monstrueux dans la forme mais pas que « bestiole » sur le fond…

Bon tricotage amis

Tchao Tutti

GG
( à ne pas confondre avec j’hais j’hais ou j’ai j’ai )

@Caius a dit…

cher gg
tu es impressionné par notre "érudition", mais je te rassure je ne connais pas toutes les citations que je fais par coeur : Je sais très bien m'appuyer sur Google notre ami... (il suffit de savoir ce qu'on cherche...)

question : être "cultivé" est-ce avoir internet?

Anonyme a dit…

@caius bonne question

j'irai plus loin dans le concept
est on plus cultivés avec l'adsl :)
GG

Anonyme a dit…

Cela n’est pas simple cette histoire du choix entre « être » et « avoir », deux mots autour desquels une broderie philosophique est sollicitée. Nous aurions bien sûr vous et moi, femmes et hommes de « Gauche », le réflexe de repousser « l’avoir » (de Droite) « au profit » de cette belle et bonne chose que serait « l’être ».
Mais, préalablement, nous devrions admettre par prudence, que pour faire surgir la possibilité de « l’être » et puis peut-être celle de « l’avoir », il est nécessaire de connaître le lieu à partir duquel une telle forme d’assomption est possible.
« L’étant » est ce lieu à partir duquel une connaissance de la question de « l’être » comme préalable à la question de « l’avoir » peut être posée.
Qu’est-ce donc que « l’étant », qui n’étant pas « l’être » en est la condition de possibilité ?
Vous m’accorderez que notre camarade Elodie fait fort en nous convoquant au lieu de l’Idée même de la philosophie, celle de l’Etre.
Partons donc, si vous le voulez bien, modestement de « l’être-là », du « dasein », de « l’étant », de vous et moi, ici et maintenant, posés dans la forme brute de ce que nous sommes sans le savoir, mais pas sans « ex-sister ».
La tension vers l’être, à partir de l’étant, serait donc originairement plutôt de l’ordre de la pulsion que de la conscience, et secondairement le déploiement de cette dernière à partir de laquelle commence à frémir une « épreuve » de la question de l’être.
Une épreuve, à entendre comme un « éprouvé » et non pas comme une preuve, comme le « cogito » cartésien en marque la limite.
La conscience est donc d’une aide relative pour com-prendre la question de l’être, de ce que nous sommes, comme l’apport freudien en a fait la démonstration en brisant le mythe conscientialiste par lequel le monde, vous et moi, pensait se rendre visible à lui-même.
Le « Je pense là où je ne suis pas, je suis là où je ne pense pas » pourrait marquer le dés-emparement où l’existant, que nous sommes, se trouve en face de la question de son « être ».
Suite au prochain épisode !
;-))